Chapitre 14, part 2 : Amber et le mystère du collier voyageur (2ème rencontre)

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Alors que toute la troupe était partie droit devant, Amber se risqua à demander : « Au fait, c'est quoi un cerro ? Et on y va comment ? Il y a un bus ? »

Jules la taquina : « Pourquoi ? Tu es fainéante ? »

Amber rougit et s'empressa de se justifier : « Non, non, je ne suis pas fainéante. Je suis juste curieuse. Je voulais savoir quels moyens de transports vous utilisez ici ! »

Jules rigola et s'excusa : « Désolé, je ne veux pas paraître malpoli ! Je me doute que tout paraisse nouveau ici pour toi.Nous faisons beaucoup de marche. Nous n'avons pas peur d'avoir mal aux pieds. J'espère que tu as des bonnes chaussures, car il y a pas mal de montée ! »

Amber regarda ses pieds et remarqua qu'elle avait laissé ses vieilles baskets. Ces dernières feraient-elles l'affaire dans les grosses montées ?

La voyant anxieuse, Jules avoua : « Ah, oui, tes chaussures ont déjà bien servi ! Mais il ne faut pas te faire un sang d'encre pour cela ! On prendra le bus pour aller plus vite. Nous avons un pass spécial pour prendre tous les moyens de transport de la ville. Toi, on dira que tu as perdu le tien. Ils ne t'embêteront pas ! Ensuite, on prendra le collectivo pour monter dans les pentes des cerros. C'est une sorte de taxi collectif plus rapide que le bus. Tu pourras admirer la ville sans avoir peur de te casser un orteil ! Je suis taquin, désolé ! C'est mon tempérament ! Et en gros, un cerro, c'est une sorte de grosse colline. Le cerro Alegre est un grand quartier avec pas mal de choses à voir. Du street art, des églises, et des points de vus spectaculaires. Il y a aussi des ascenseurs dans d'autres quartiers. Attention, le bus est là, c'est partit, place à la découverte ! »

Effectivement, elle n'eut aucun mal à justifier sa situation auprès du chauffeur de bus. Et comme elle ne parlait pas espagnol, il ne voulait pas s'embêter. Dans le bus, elle vit défiler des rues et des bâtiments aux couleurs splendides. Elle était émerveillée par toutes ces couleurs vives. Lorsque le bus s'arrêta, ils se dépêchèrent de descendre pour prendre le collectivo.

Elle s'empressa de monter dans ce taxi. Il démarra à une vitesse folle, à tel point qu'elle due se tenir pour ne pas s'écrouler sur ses nouveaux camarades à chaque tournant. Le taxi arriva rapidement sur les hauteurs du cerro Alegre. Ils ne leur restaient plus qu'à marcher un peu pour contempler tout le paysage.

Émerveillée, Amber s'étonna : « Wahou ! C'est vraiment super beau ici ! J'adore toutes ces maisons, ces bâtiments, ces graffitis ! Il y en a vraiment pour tous les goûts ! Vous avez tous tellement de chance de vivre dans ce pays ! Les moyens de transport ne manquent pas ici ! C'est la première fois que je monte dans un bus ou dans un taxi ! Chez moi, il n'y en a pas ! Par contre, il ne roule pas un peu trop vite ce taxi ? J'ai un peu mal au cœur, je crois ! »

Jules s'exclama : « Ils roulent un peu vite, mais ici, on y est habitué. Des bus, il y en a partout logiquement ! Es-tu une extra-terrestre venant d'une autre planète ? »

Amber s'esclaffa : « Non, non, je ne suis pas une extra-terrestre, je vis juste dans une petite ville où il n'y a pas grand-chose à faire. Heureusement que je fais des voyages scolaires, ça change de la routine ! »

Jules approuva : « Oui, je comprends, ça doit te changer les idées un tel voyage ! C'est la liberté ! En plus, tu as perdu ton groupe ! Cela signifie que tu n'as aucune contrainte et aucun compte à rendre ! Tu es privilégiée ! Tu es libre comme l'air ! Je pense que ça me plairait aussi de voyager seul et de rencontrer des gens. »

En parlant, Amber et Jules s'étaient éloignés de leurs camarades. Ils n'avaient pas remarqué que ces derniers ne les suivaient plus. Jules s'arrêta pour regarder si ses amis se trouvaient loin. Mais il ne vit personne derrière lui. Ils devaient être très loin derrière.

Amber accepta d'attendre avec lui le reste de la troupe. De toute manière,ils avaient largement le temps et ils en profiteraient pour admirer la vue d'en haut du cerro.

Alors qu'ils patientaient depuis dix minutes, un jeune garçon les percuta. Il s'excusa en espagnol : « Perdón.» (en français :pardon)

Jules scruta attentivement cet étranger qui l'avait importuné. L'étranger ne détourna pas le regard, il se sentait observé et hypnotisé. Il avait l'impression de connaître cet individu. Pourtant, c'était la première fois qu'ils se rencontraient.

Par acquis de conscience, l'adolescent questionna Jules : « Lo siento amigo, ¿ nos conocemos ? » (en français : Désolé mon ami, on se connaît ? )

Par chance, Amber comprenait globalement la signification des paroles, car elles ressemblaient beaucoup au Français.

Jules répondit : « No, no lo creo. ¿ Pero cómo es posible ? Es tan parecido a mi... » (En français : Non, je ne crois pas. Mais comment est-ce possible ? Vous me ressemblez tellement ! )

Amber observa méticuleusement les deux garçons, et elle remarqua leurs ressemblances physiques évidentes. Chacun était le portrait craché de l'autre. Deux personnes identiques, tels des clones, se tenaient face à elle. Mis à part le style vestimentaire qui était différent, il n'y avait aucune manière de les différencier. Elle avait l'impression de voir double ! Même leur tache de naissance café-lait au niveau du cou était identique. Deux jumeaux qui avaient été séparés à la naissance venaient de se retrouver par hasard. C'était vraiment une sacrée coïncidence, très rare et improbable, et pourtant, elle en avait été le témoin. Ce genre de rencontre, c'était miraculeux. Amber aurait tant aimé avoir une jumelle quelque part sur cette terre.

Le jumeau s'exclama : « Me llamo Julien. ¿ Y tú ? » (Je m'appelles Julien. Et toi ? )

Jules se présenta à son tour : « Jules ! Creo que somos gemelos o dobles ! Tu collar ! Es el mismo que el mío ! » ( Jules ! Je crois que nous sommes jumeaux ou sosies ! Ton collier ! C'est le même que le mien !)

Julien prit son collier entre ses mains pour vérifier les propos de Jules. Il remarqua que chacun avait un morceau de cœur jaune vif. Avec  son doigt, il toucha la petite étoile qui était gravée sur sa moitié de collier. Ce geste, il le faisait jour après jour. Mais aujourd'hui ce geste avait engendré une réaction en chaîne. Le collier s'était mis à briller comme une étoile. Au même instant, la même chose se produisit sur le collier de Jules. Les deux morceaux du même collier s'attirèrent comme deux aimants et s'assemblèrent comme deux pièces d'un même puzzle. Le collier forma un ensemble unique, un cœur. Une lumière dorée les éblouit et les enveloppa. Plus rien n'existait autour d'eux. Sauf peut-être Amber qui était toujours présente, en proie à cette vision digne d'un film de science-fiction. Plus rien n'avait d'importance autour d'eux, à part peut-être leur volonté de comprendre ce qui leur arrivait et qui ils étaient exactement !

Amber's Stories [En cours de réécriture de plusieurs chapitres]Where stories live. Discover now