Chapitre 11, Part 1 : Amber et l'épidémie de la vallée noire (un livre étrange)

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Suite aux paroles de la sorcière clairvoyante, Amber avait passé une nuit très épuisante à rêver et à se questionner. Elle avait imaginé des gens malades et à bout de forces. Elle n'arrivait pas à comprendre ce que lui avait dit cette grande dame. Tout ce beau discours semblait incohérent aux yeux de la jeune fille. Personne n'était au courant qu'elle voyageait dans les livres. Et même si cette sorcière avait un don de voyance, il était impossible qu'elle ait eu une vision d'Amber passant de livre en livre.

Une autre question brûlait ses lèvres : « Comment la sorcière pouvait deviner quelle histoire ou quel monde elle choisirait d'explorer ? ». Même Amber ne savait pas à l'avance quel livre elle emprunterait.

Malgré cette mauvaise nuit, Amber s'était préparée à affronter une nouvelle journée éprouvante à l'école. En plus, c'était un lundi matin. Elle traînait à chaque fois des pieds pour y aller, surtout le lendemain d'un week-end. Elle était en avance sur son âge et donc sur le programme scolaire aussi... Elle s'ennuyait et les professeurs rouspétaient parce qu'elle dessinait sur ses cahiers. Elle avait même l'impression que tout le monde s'acharnait sur elle, professeurs et élèves réunis, à tel point qu'elle n'avait jamais réussi à se faire d'amis.

Mais avant qu'elle ne descende, ses parents l'informèrent : «Prends ton temps ! Il n'y a pas de raison de se presser autant aujourd'hui, car les cours sont suspendus temporairement en raison de la forte hausse de la température ! »

Un seul mot sortit de la bouche de la jeune fille : « OUF !»

Son père ajouta sur un ton sévère : « AH ! C'est tout l'effet que ça te fait ! Jeune fille, il faudra te reprendre ! On ne t'élève pas comme ça ! Profite de la journée pour te détendre, mais quand on rentrera ce soir, tu feras des exercices !»

Ses parents partirent sans même lui dire « Au revoir, bonne journée »

Soulagée, Amber décida de prendre l'air au parc public de son village. Elle aimait s'asseoir sur un banc à l'ombre pour admirer les bourgeons naissants sur les arbres, les plantes et pour écouter le bruit du vent. Parfois, elle prenait un carnet et un crayon et elle dessinait ce qu'elle voyait. C'était pour elle un moment de détente à l'état pur.

En arrivant devant le parc, elle remarqua que la ville avait ajouté une boîte à lire en forme de petite maison. Elle en avait déjà entendu parler, mais n'en avait jamais vu. Elle se dit « Bon !Je n'ai rien à perdre à regarder à l'intérieur !»

Les deux petits étalages étaient surtout composés de vieux livres jaunis par le temps, de dictionnaires ou de revues littéraires.

Elle murmura : « Je me doutais qu'il n'y aurait pas grand-chose dedans, mais ces ouvrages sont vraiment ennuyeux et pas à mon goût ! Qui peut encore lire cela de nos jours ? Les gens utilisent vraiment ces boîtes comme des décharges littéraires publiques. Ils se débarrassent de tout et n'importe quoi dedans ! Heureusement qu'ils y mettent que des œuvres littéraires, sinon, ce serait un véritable dépotoir ! »

Elle s'était donc fait une raison, elle ne trouverait rien là-dedans.

Mais juste au moment où elle ferma la porte de cette petite maison littéraire, un livre bleu foncé à paillettes attira son attention. Elle le sortit de son rayonnage et le scruta attentivement. Contrairement à tous les livres qu'elle lisait habituellement, cet ouvrage n'avait aucune illustration sur la première de couverture, juste beaucoup de paillettes. Le titre « L'épidémie de la vallée noire » éveilla toute sa curiosité. Ce livre, était-il en rapport avec la vision obscure de la sorcière ?

Elle décida de l'emprunter. Elle connaissait le principe de cette boîte: « On dépose un livre et on en remet un à la place ». Elle n'avait rien apporté avec elle, et surtout, elle ne voulait pas poursuivre cette tradition de « dépotoir ». Ni vu, ni connu, elle l'emporta avec elle. Personne ne le saurait de toute manière. Elle le remettrait quand elle aurait fini.

Voulant à tout prix savoir ce que renfermait ce livre, elle se dépêcha de rentrer chez elle. Elle ferma sa chambre à double tour et lut le résumé : « Noire est la vallée, noire est l'épidémie ! Aucun médecin pour les sauver ! Une seule jeune fille a le remède ! Voudra-t-elle les sauver ou les laissera-t-elle mourir ? Si à ce stade, vous n'éprouvez aucune peur, alors lisez (ou plongez au cœur de cette vallée) et attention surtout à ne pas être contaminé par ce virus ! L'avenir de ces hommes dépendra aussi de votre lecture ! »

La première réaction d'Amber fut de crier sans s'en rendre compte : « Waouh ! C'est mortel et très sombre ce résumé !Je comprends mieux pourquoi j'ai trouvé ce livre dans une boîte littéraire ! À tous les coups, quelqu'un a voulu s'en débarrasser ! Ça a l'air glauque comme histoire ! »

Spontanément, elle s'interrogea : « Pourquoi dire que l'avenir des personnages dépend de la lecture que l'on en fait ? C'est sinistre ! J'ai l'impression d'être directement visée ! Comme si l'auteur savait que j'y plongerais et que je devrais aider à trouver cette sauveuse ! Mais j'y pense ! Comment n'ai-je pas pu faire le lien avant ? C'est bien ça que m'a dit la sorcière ! C'est à moi de trouver la sauveuse de l'humanité en gros ! »

Amber's Stories [En cours de réécriture de plusieurs chapitres]حيث تعيش القصص. اكتشف الآن