Partie 2 - Chapitre 1

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« Et comme ça tu aimes ? »

Ses halètements se faisaient de plus en plus pressants. C'était un doux bruit, légèrement aigu, qu'on pourrait comparer à celui d'un petit animal.

C'était le genre de gémissement qui faisait craquer César. Son sourire se fit encore plus mauvais lorsque la femme qu'il tenait par le dos s'écria de façon intense :

« Oui César j'aime ça ! »

Ne pouvant plus se retenir, il s'enfonça au maximum en elle et allongea son torse sur son dos. Il la surplombait de toute sa hauteur, ne cessant ses vas-et-vients réguliers et grognant quelques formules inintelligibles. Il attrapa ses poignets qu'elle gardait fermement ancré dans les plissures du draps. L'obligeant à les lâcher, il enlaça ses doigts dans les siens.

« Alors dis-le » susurra-t-il à son oreille.

Elle n'attendit que peu de temps avant de lui fournir ce qu'il attendait d'elle.

« Je suis à toi César. Je suis à toi César. Je suis à toi. . . » ne cessa-t-elle de répéter en criant avec une énergie qui ressemblait à si méprendre du désespoir.

Elle ne stoppa sa litanie qu'une fois que les gémissements de César cessèrent. Il venait de jouir en elle, la récompensant, par la même occasion, de l'aveu d'appartenance qu'elle venait de lui offrir.

Il se retira d'elle avec aisance, attrapa une serviette et enroula sa taille pour cacher sa nudité. Son amante était restée allongée sur le lit, profitant encore des quelques secondes de plaisir que son orgasme venait de lui offrir.

Il se rapprocha d'elle et lui caressa le visage avec douceur.

« Rhabille-toi. Carol t'attend au hangar pour récupérer des vivres. » dit-il de façon imperturbable.

Même s'il ne l'avait pas lâché des yeux en parlant, son comportement contrastait terriblement avec son comportement d'il-y-a quelques instants. Il était redevenu le chef autoritaire. Une fois acquis ce qu'il attendait, il changeait d'activité.

César ne s'embarassait pas de sentimentalisme, ni de douceur. Il n'était pas le genre d'homme qui passait toute la journée à se prélasser dans un lit avec une femme de son choix.

Celle qui était dans son lit le savait pertinemment. C'est pourquoi elle hocha la tête silencieusement et s'exécuta automatiquement. Elle rattrapa ses vêtements qu'elle avait fait tomber par terre quelques minutes plus tôt et s'éclipsa de la chambre sans un autre bruit.

César la suivit et la raccompagna jusqu'à l'entrée de son habitation. Comme un dernier signe d'attention, il pressa sa taille et la guida vers la sortie.

En un souffle et sans même la regarder, il lui glissa :

« A plus tard. »

La jeune femme lança une réponse que César ne prit pas la peine d'écouter. Il venait de refermer la porte et contemplai la pièce avec un air mystérieux sur le visage.

Il n'attendit qu'une dizaine de secondes avant qu'une silhouette féminine ne fasse irruption dans la pièce. Elle venait de sortir de la chambre personnelle de César, celle qui s'opposait au lieu où il accueillait toutes ses amantes.

Celle qui venait d'entrer ne s'en préoccupait peu visiblement, comme si elle cohabitait dans cette garçonnière. Elle avait un fin peignoir en satin qui recouvrait son corps à peine caché par le tissu. César ne perdit pas une miette pour la contempler, ce qui eut le don de lui provoquer un fin sourire moqueur sur son visage féminin.

ColoniaWhere stories live. Discover now