Chapitre 5 partie 2

7 3 0
                                    


Le soir même il essaya chez lui son nouvel achat, un Lenovo Legion Y530. Pour le choisir il avait fait des recherches sur google avant de se décider, sur des pages de types « top pc portable 2018 » ou encore « meilleur rapport qualité prix ». Et puis le mot Legion l'avait interpelé, il sonnait de manière forte et virile à son oreille.

Au moment d'entrer son nom Jean avait préféré mettre celui de Jules. Il pourrait toujours prétendre le lui avoir offert s'il venait à devenir une preuve contre lui, même si cela risquait d'être une défense plutôt fragile. Mais désormais il penserait à couvrir ses arrières, ce sera son crédo.

En plus de ses fonctionnalités classiques, ce portable était aussi assez puissant pour faire tourner des jeux tant qu'ils n'étaient pas trop récents et gourmands. Jean ne pouvait que se demander pourquoi il ne s'en était pas pris un plutôt. Les consoles c'étaient bien gentil mais ça montrait vite ses limites. Il se rassura en se disant qu'il n'était pas un de ces moutons de consommateurs, il n'achetait qu'au fur et à mesure de ses besoins réels. Il décida d'inaugurer la machine en allant de suite voire quelques vidéos de snuff. Autant que l'appareil apprenne à le connaître.

Une fois rassasié il surveilla les nouvelles concernant la prostituée au crâne pas assez ébréché. Un article en particulier retint son attention, une interview du policier en charge de l'affaire.

Gazette de Montpellier : Bonjour inspecteur Rubillard, merci de bien vouloir répondre à nos questions. Tout d'abord, quelles sont vos pistes pour retrouver l'agresseur de cette femme qui, je le précise, est toujours dans le coma.

Inspecteur Rubillard : Et bien je dois vous dire qu'elles sont multiples. Tout d'abord nous avons un portrait-robot de l'agresseur, fait par notre seul témoin à l'heure actuelle.

Jean ricana devant son ordinateur à la mention du témoignage, qui ne risquait pas de l'empêcher de dormir sur ses deux oreilles. Pourtant un doute ténu commença à le lancer, le policier avait l'air sûr de lui.

I.R. : Nous avons aussi relevé une trace ADN partielle, que nos équipes de la police scientifique vont tenter d'exploiter.

Jean s'étouffa en avalant de travers une gorgée du whisky-coca-citron qu'il sirotait. Une trace ADN sur la blonde ? Il avait pourtant une capote et n'avait pas souvenir de lui avoir bavé dessus pendant qu'il la prenait contre le muret. A moins que... l'avait-il griffée ? Lui avait-il postillonné dessus sans s'en rendre compte ?

I.R. : Nous pouvons aussi espérer que la victime se réveille rapidement car son pronostique vitale n'est plus engagé viennent de m'informer les médecins du CHU.

Comme vous le voyez nous prenons très à cœur toutes les agressions, même celles concernant les prostituées, n'en déplaise aux associations qui nous accusent de ne pas nous occuper sérieusement des violences faites à ces femmes.

G.M. : Et sinon, avez-vous établi un lien quelconque entre cette affaire et le meurtre d'une autre prostituée il y a plus d'un mois ? Un transsexuel brésilien qui opérait à proximité du lieu de cette nouvelle agression.

Le Tueur du 18-25Où les histoires vivent. Découvrez maintenant