One Shot Lutteo & Ruggarol

Lutteo : Héros

Malgré qu'ils soient proches, Luna ne lui racontait rien sur ce qu'il se passait réellement dans sa vie. Il ne se doutait pas que Luna vivait un enfer chez elle, car elle avait la capacité de sourire pour de faux toute la journée. Elle montrait un tel optimisme aux autres en les encourageant à poursuivre leurs rêves qu'il lui étaient impossible de voir au-delà de ce qu'elle démontrait.

Matteo ne commença à se poser des questions que le jour où il eut un vélo. Vous me diriez, quel est le rapport ? L'italien commença à se rendre au lycée avec ce moyen de transport. Par conséquent, il devait laisser son vélo dans le parking à moto et vélo du lycée prévu à cet effet. Sauf que ce parking était aussi le coin que Luna avait trouvé pour pleurer lorsqu'elle en avait besoin sans être vu par d'autres personnes. Dans cet endroit, elle pleurait tout ce qu'elle ne pleurait pas devant les autres. Elle pleurait pour chaque coup que son père lui donnait et pour l'horrible manque d'amour qu'elle vivait.

Un matin alors que Matteo garait correctement son vélo et qu'il retirait son casque, il entendit des pleurs venir d'un arbre à quelques mètres de lui. Intrigué, il s'approcha et vit Luna assise contre l'arbre avec la tête dans ses genoux. Le cœur de Matteo se serra à cette image et il n'attendît pas plus d'une seconde pour venir s'accroupir à ses côtés, inquiet.

- Mon Satélite, qu'est-ce qu'il t'arrive ? - Satélite était le surnom que Matteo avait donné à sa meilleure amie dû à son prénom. Il était fier de ce surnom et trouvait qu'il lui allait bien. Luna aimait bien que Matteo l'appelle comme ça.

La brune fut surprise de voir Matteo à cet endroit et sécha rapidement ses larmes.

- C'est rien, je suis juste un peu stressée a cause des examens. J'ai peur de ne pas y arriver. - Mentît-elle comme elle le faisait toujours. Matteo lui prit la main et lui offrit un sourire rassurant.

- Ne t'inquiètes pas, je suis sûre que tu vas réussir. Tu es une bonne élève Luna. Mais tu es sûre qu'il n'y a que ça ? Tu n'as pas l'air bien. Tu as l'air d'avoir beaucoup pleuré. - S'inquiétait l'italien en la regardant dans les yeux.

- C'est rien, je te l'ai dit, c'est juste le stresse. - Insista Luna avant de lui faire son plus beau faux sourire et de se lever. Ils partirent ensuite tous les deux vers l'entrée du lycée comme s'il ne s'était rien passé. Pourtant, Matteo avait remarqué quelque chose dans ses yeux. Il y avait vu une douleur qu'il n'avait pas remarqué avant.

Alors, les jours qui suivirent, Matteo commença à se poser beaucoup de question sur sa meilleure amie. Il s'était rendu compte que les sourires de Luna étaient tous faux et qu'ils cachaient une profonde tristesse. Il avait commencé à l'observer avec attention, autant ces gestes, que ses paroles et sa manière d'être. De plus, il avait remarqué quelques trucs qu'il aurait dû remarqué avant.

Par exemple, Luna se paralysait toujours lorsqu'il lui faisait un câlin, comme si elle avait peur. Il y avait aussi le fait qu'elle porte des pulls en tout temps, que ce soit l'hiver ou l'été, elle les portait. Elle disait qu'elle avait souvent froid mais quand il faisait trente degrés, ce n'était pas possible d'avoir aussi froid. Aussi, elle ne faisait jamais sport, elle ne parlait jamais d'elle et il ne savait où elle habitait. Elle ne l'avait jamais invité chez elle. Elle ne venait jamais aux sorties qu'ils organisaient avec d'autres amis. Ils ne la voyaient qu'à l'école. Petit à petit, Matteo se rendit compte qu'il ne connaissait pas réellement Luna comme il le pensait et cela l'inquiétait. Il sentait qu'elle cachait quelque chose de grave.

***

Le mois de novembre, c'est un mois pluvieux où le froid commence sérieusement à ce propager. C'était la pire période pour Luna. Même si elle n'avait plus besoin d'excuses pour porter des pulls à ce moment de l'année, elle avait un toute autre problème, celui de dormir dehors dans la nuit glaciale. Elle avait du mal à supporter cette période. En plus, les fêtes étaient proches et elle savait qu'elle les passerait encore toute seule ou maltraitée par son père.