17. Distance & Excuses ✔️

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« Heyy Cami, tu viens avec nous en boîte ce soir ? » Me demande Dereck, avec son éternel sourire aux lèvres.


Je relève la tête de ma salade au bout de deux minutes, l'air ailleurs avant le tourner vers lui. Je lui force un mince sourire en secouant négativement la tête.


« Non, je ne suis pas vraiment dans mon assiette, allez-y sans moi », fis-je d'une petite voix.


Voilà, ce que je réponds à chaque fois qu'un de mes amis me propose d'aller en boîte ou à une soirée. Je ne me sens plus du tout prête y aller, car sinon ça me rappellera ce qui s'est passé avec l'autre idiot à ma dernière soirée. Repenser à ça, me donne des nausées, des tremblements partout dans le corps. Depuis je n'arrête pas de faire des cauchemars, qui commencent vraiment à m'inquiéter et le pire dans tout ça, c'est que j'ai l'impression que c'est réel par moment.


Sur ces paroles, je me lève et vais laver mon assiette vide avant de m'en aller vers la sortie en leur informant que je vais me coucher, sans un dernier regard vers eux.


**


Je tourne dans tous les sens, dans mes draps afin d'essayer de trouver le sommeil mais en vain. Je m'assois en tailleur dans mon lit, en prenant mon visage entre mes mains en soupirant une énième fois de la soirée et en tournant la tête vers mon réveil, qui m'indique "1h30 du matin".


Voilà une semaine est passée, depuis ma confession auprès des filles. Et cela fait aussi une semaine que je fais tout pour les éviter le plus possible afin de réfléchir à ma situation et de prendre une décision qui pourrait être adéquate, pour ne pas perdre mon travail ici.


Et je l'ai enfin prise et j'espère fortement la tenir pour le bien de tous, bien évidemment.


Peu convaincue de me recoucher de suite, je me redresse du lit avant de me lever et quitter ma chambre en passant une main dans ma chevelure caramel, emmêlée de par et d'autres afin de rejoindre la cuisine, seulement vêtue d'un mini short noir et d'un débardeur blanc court, peu transparent.


Arrivée là-bas, la pièce est plongée dans l'obscurité totale, seule la lumière de la lune éclaire faiblement les lieux. Je marche doucement en essayant de faire le moins de bruit possible, j'ouvre un placard au hasard car j'ai du mal y voir et attrape un verre avant de me servir un verre d'eau au frigo.


Je le bois afin de rafraîchir un peu ma gorge, qui était extrêmement sèche depuis peu. Quand j'eus fini, je dépose le verre sur le levier du lavabo avant que je n'entends des bruits étranges derrière moi, ce qui fît que les battements de mon cœur tambourinent plus qu'à la normale dans ma poitrine, n'osant à aucun cas me retourner.


Je tremble de tout mon être... Prenant peur d'un geste instinctif, je pris rapidement ce qui me tomba sur la main, c.à.d. un fouet en bois.


Ouais je sais c'est du n'importe quoi mais qu'est-ce que j'y peux moi, on fait avec ce qu'on a, non ?


Bon bref, où j'en étais encore... Ah oui... des pas se rapprochent en ma direction, j'essaie d'arrêter mes tremblements du mieux que je peux mais c'est peine perdue. Alors je ferme fort mes yeux en faisant une prière silence, afin qu'on m'épargne une mort des plus atroces. Quand je sens une main se poser sur mon épaule, j'assimile un grand coup de coude au ventre de l'inconnu, qui se plie en deux en disant un juron avant de me retourner, les yeux fermés.


« Bordel de merde... », grogne-t-il.


J'ouvre immédiatement les yeux en reconnaissant cette voix rauque et viril. En relevant la tête, je croise des iris vertes, tout simplement magnifiques que je reconnais entre mille mais je reviens aussitôt à la réalité quand je me rends compte de la situation actuelle.


Love, Angel [En Correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant