Avery Holmes
Quelques jours plus tard, je me réveillai dans les bras de Niall. Je devais l’admettre, cela m’avait manqué durant les quelques jours où nous nous étions quitté. Il sentait bon l’eau de Cologne et le détergent, alors j’enfouis mon visage dans son torse.
« Tu es réveillé? » Il rigola. J’ouvris les yeux. Avait-il seulement fermé l’œil de la nuit?
« Oh, ouais. » Dis-je encore endormie. « Quel heure est-il? »
« Un peu plus tard que neuf heure. » Il embrassa bruyamment ma joue et je rie avant de le frapper.
« Je devrais réveiller Aimee. » Dis-je en frottant mes yeux et en m’assoyant. Ses bras étaient étonnement musclés et il me ramena immédiatement contre lui.
« Je me suis déjà occupé d’elle, elle a déjeuné et elle joue avec Oliver et Louis. Reste avec moi un moment? » Me supplia-t-il presque. Il savait exactement ce qu’il faisait et me voir rougir ainsi le faisait apparemment rigoler.
« Je n’ai pas droit à mon baiser du matin? » Demanda-t-il. Je grognai et m’assois pour arranger mes cheveux, sachant qu’il m’observait. Je ne savais pas ce qu’il me trouvait le matin, mes cheveux étaient un fouillis et je portais un t-shirt trop grand et des joggings.
« Pas avant que j’ai brossé mes dents. » Dis-je en sautant hors du lit. Il grogna et j’entendis le lit grincer alors qu’il se levait aussi.
« Ce n’est pas grave, on a tous les deux notre haleine du matin! »
« C’est dégueu Niall. » Lui lançais-je avant de m’engouffrer dans la salle de bain où j’attrapai ma brosse à dents. Il me rejoint et attrapa la sienne qui reposait près de la brosse Barbie d’Aimee.
« Alors. » Dis-je lorsque j’eus terminé. « Qu’avons-nous au programme aujourd’hui? »
Niall cracha et se rinça la bouche avant de me répondre.
« Eh bien…Peut-être pourrions-nous sortir...» Suggéra-t-il. Je m’étouffai et passa devant lui pour m’essuyer le visage avec une serviette. Cela m’étonna de voir à quel point mon visage était brillant le matin.
« Ça ne fonctionnera jamais. » Lui expliquai-je. « On n’a même pas le droit de descendre à l’accueil. »
« J’ai déjà tout arrangé Babe. J’ai parlé à Sam et il m’a dit qu’il pourrait réserver le restaurant de l’hôtel juste pour nous et faire surveiller les alentours pour ne pas se faire voir. Pas de problème! » Il sourit, fier de lui-même.
Je souris à l’idée. Ce serait si génial de sortir, même si ce n’est que pour un moment.
« D’accord. » Acceptai-je. « Qui s’occupera d’Aimee? »
« Est-ce vraiment une question? N’importe lequel des gars, ou Darcy, ou Oliver. » Répondit-il. J’acquiesçai, heureuse de sortir et heureuse que les choses s’arrangent entre nous. Si nous pouvions appeler cela «sortir».
« Je crois que tu essaies de me distraire de ce baiser. » Me fit-il remarquer. Je rigolai et m’approchai de lui pour agripper son chandail et presser mes lèvres contre les siennes. Il rigola contre ma bouche et se recula doucement, son front contre le mien.
« Tu embrasses très bien, Ave. » Murmura-t-il.
« J’essaie. » Dis-je sarcastiquement. « Quand y allons-nous? »
« Pour dîner, ou brunch. Ce que voudra ma copine. » Il rougit. « Mais avant peut-on aller avec les autres un moment? Je veux demander à Louis ce que j’ai manqué du match du Derby. »
Je roulai des yeux et rie alors qu’il quittait la pièce pour aller dans le salon où tout le monde, excepté Marcus, était assis. Parlant de lui, il ne sortait presque plus de sa chambre. Cela me surprenait, mais me faisait plutôt plaisir.
« Regardez qui est enfin réveillé. » Dit Harry en frappant le derrière de Niall.
« Vous voulez des pancakes? » Nous demanda Darcy de la cuisine.
« Non merci, on sort bientôt pour manger. » Niall me sourit.
« Maman!! » Cria Aimee « J’ai fait pipi dans le pot! » Elle courut vers moi et je la pris dans mes bras. Dieu merci elle était sec parce qu’elle ne portait que des sous-vêtements ordinaires.
« Toute seule? » Elle secoua la tête et pointa Niall qui parlait avec Louis sur le divan.
« Papa m’a aidé » Dit-elle. Je souris, il était si gentil de m’aider autant. En seulement trois mois, il en avait fait plus que Jake en trois ans. Cela me renversait, mais j’étais si reconnaissante.
« Chérie! » Appela une voix de l’entrée. Je vis ma mère apparaître dans une jolie robe d’été. « Avery, tu es là! Essaie ça, c’est merveilleux. » Elle me tendit une sorte de smoothie d’où sortait une paille rose. Je rigolai et pris une gorgée.
« C’est vraiment bon! » Avouai-je. « Où as-tu pris ça? »
« Harry l’a fait pour moi. C’est un excellent cuisinier et il ce soir il va me montrer comment faire. » Elle lui lança un sourire. « Si seulement j’étais jeune et célibataire…»
« Maman, où est papa? » L’interrompis-je.
« Il dort. Il a une migraine. Ce qui me fait rappeler que je dois aller acheter des médicaments. » Prit-elle mentalement en note en sortant pour aller voir Darcy. Je ria, elle était si énergique le matin. Je me demandais comment elle faisait.
« Tu es bientôt prêtes princesse? » Me demanda Niall de derrière, passant ses bras autour de ma taille. « Je suis de bonne humeur, Derby a gagné son match. »
« C’est bon à savoir. » Je tentai d’avoir l’air intéressé. « Que devrai-je porter? »
« Tu es bien comme ça. » Admit-il. Je grognai et me retournai vers lui, ses mains toujours sur moi.
« Non, je porte des joggings. Non, non. » Je secouai la tête. « Même si je trouve flatteur que tu trouves cela acceptable. Je dois savoir quoi porter. »
« Ce que tu voudras. Je crois bien y aller en t-shirt et en jeans. Rien de trop chic. » Il prit ma main et me conduit à notre chambre où j’attrapai un jean et une blouse, jolie, mais pas trop chic.
« Tourne-toi. » Lui ordonnai-je en lui souriant alors que ses yeux se promenaient sur moi.
« Aller! On sort ensemble! Je t’ai vue te changer au Motel avant que nous ne sortions ensemble, quel est la différence? » Demanda-t-il. Je cachai mon visage dans mes mains et crachai le morceau :
« Je porte ma brassière cheeseburger. » Silence « J’ai été magasiné avec une amie il y a quelques années et elle m’a forcé à acheter cette chose avec un imprimé de cheeseburger, ok? » Mon visage était rouge. « J’ai oublié de faire la lessive! »
Il éclata de rire, de l’un ses rires craquants qu’il faisait souvent. Je devins encore plus rouge et lui tournai le dos pour me changer alors qu’il continuait de rire.
Après que Niall ai terminé de rire de ma brassière, fouillé dans mes affaires pour en trouver une de cupcake et une de hotdogs et re-éclaté de rire comme un fou, nous étions enfin prêt à descendre avec Sam comme garde.
« Ne sortez pas du restaurent et ne regardez pas par les fenêtres. » Nous avertit-il. Je n’écoutais pas vraiment, trop contente de sortir un peu.
Il nous guida à l’entrée du resto et donna un gros montant d’argent au propriétaire avant de nous laisser seul. Je pouvais voir à l’énorme sourire sur son visage que Niall était heureux.
« La dernière fois que nous sommes sortis c’était cette fameuse nuit. » Il sourit aux souvenirs. « La nuit où on s’est embrassé et que tu m’as avoué pour…» Il secoua la tête en serrant les poings.
« On dirait que cela fait des siècles. » C’est fou comme le temps passe vite.
« Ouais. » Il s’arrêta, sachant que le sujet était un peu délicat. « Alors? Que veux-tu? »
« Je pensais à ces pancakes et cette brioche. » Dis-je en pointant l’image sur le menu. Il approuva.
« Je pensais à la même chose, mais avec des saucisses. » Décida-t-il. Le serveur, un vieil homme avec une petite barbe blanche, pris notre commande et nos menus. Lorsqu’il fut parti, je regardai Niall, qui avait toujours son sourire accroché au visage.
« C’est bien » Dis-je « De sortir pour un vrai rendez-vous. Crois-tu que nous pourrons le faire souvent lorsque tout sera terminé? »
« Tous les jours si c’est ce que tu veux. » Me promit Niall. « Et nous pourrons aller au mini-golf! J’ai toujours voulu apporter une fille au mini-golf. »
« Je suis terrible à ce jeux. » Admis-je. « Mais si tu veux y aller, nous irons c’est certain. Et nous pourrons apporter Aimee, je suis sûre qu’elle aimerait ça. »
« Bonne idée. » Approuva-t-il. « J’irai où tu voudras lorsque cette histoire sera terminé. Je serais tellement heureux lorsqu’ils seront enfin enfermés. »
« Cela me rend folle de penser que cette fille voulais te tuer. » Je secouai la tête. « À cette époque, tu n’étais qu’un nom pour moi. Peux-tu imaginer si tu avais été tué? Je serais allé au Motel 6, mais n’aurais jamais rencontré mon âme sœur. » Y penser me donnait envie de pleurer.
« Hey, hey. » Il se pencha et me frotta le bras. « Je vais bien et rien ne m’arrivera. Tu ne peux pas te sauver de moi aussi facilement. » Il me fit un clin d’œil. Je souris, mais des pensées noires me traversaient toujours l’esprit.
« Je sais » Lui répondis-je. « Y as-tu seulement réfléchit? Jake m’aurait retrouvé, c’est sûr, ou je n’aurais plus eu d’argent et aurais été forcé de retourner avec lui. » Je grimaçai à l’idée.
« Stop » Ordonna Niall. « Arrête. »
« Désolé » Dis-je en voyant la douleur que mes mots avaient apportée sur son visage.
« Je déteste penser que cet homme t’a fait du mal. » Il fixa la table. « C’est mon plus gros regret, ne pas avoir pu te sauver avant. Je sais que je ne te connaissais pas, mais j’ai seulement…» Il s’arrêta lorsque le serveur approcha avec notre nourriture et se fut la fin de la conversation.
Après s’être empiffré de notre nourriture, la conversation fut plus légère. On rit jusqu’à en pleurer et je suis certaine que le propriétaire nous croit cinglés. Je m’en foutais. J’étais amoureuse.
« Plus tard, je vais t’apporter à Disney Land. Je ne peux pas croire que tu n’y aies jamais été! Ou Aimee! Elle adorera les princesses. »
« Sa préféré est Belle. Lorsqu’elle avait environ deux ans, elle ne faisait que regarder La belle et la bête. Cette phase a duré beaucoup trop longtemps. »
« C’est adorable. » Avoua Niall. « J’aurais voulu être présent pour ses deux premières années. »
« Au moins tu es là pour le reste. » Lui rappelai-je.
« Et lorsque nous aurons nos jumeaux, je pourrai les voir du début. » Sa vision de la famille m’effrayait un peu, mais au moins il en voulait une. « Crois-tu que tu voudras une famille avec moi? »
« Je crois bien. » Lui dis-je en prenant une gorgée de mon jus d’orange. « Du moment que le nom de nos enfants ne soit pas en lien avec le football, ça me va. » Il fronça les sourcils, mais je savais qu’il plaisantait.
« Voudras-tu venir avec moi à Mullingar? Si tu veux, on emmènera tes parents. Ou nous pourrons avoir une maison au Nevada et à Mullingar! » Son visage s’éclaira.
« Tu n’as pas besoin de m’acheter deux maisons, Niall. » Lui assurai-je.
« Je m’en fiche. » Objecta-t-il. « Je t’achèterai dix maisons si cela te rends heureuse. »
Je roulai des yeux, ne voulant pas montrer à quel point le fait qu’il envisageait un futur avec moi me rendait folle de joie. Jake et moi n’avions jamais parlé de futur. C’était presque comme s’il s’en foutait su moment qu’il avait quelqu’un pour s’occuper de lui. Avec Niall, je n’avais pas besoin d’attendre comme une idiote.
C’est alors que la radio qui jouait une douce musique de fond se mit à jouer très fort I’m Yours de Jason Mraz. Je me tournai vers le comptoir où le vieil homme me sourit avant de disparaître en cuisine.
Niall me sourit et se leva pour attraper ma main.
« Avery Holmes, voudrais-tu danser avec moi? » Demanda-t-il en vrai gentleman. Je rigolai et acquiesçai, le laissant me guider. Il me tint contre lui et embrassa doucement mes lèvres, mon front et mon nez.
« Je crois que je t’aime. » Lui dis-je sincèrement.
« Je crois que je t’aime aussi. » Répondit-il. Il m’entraîna alors que la musique allait plus vite et étonnamment, je ne tombai pas. Ses mains me supportaient, tenant le bas de mon dos. « Tu veux voir quelque chose de génial? »
« Bien sûr. » Approuvai-je.
Il se recula un peu et plaça ses mains derrière son dos alors que je restai planté là à me demander ce qu’il foutait. C’est alors qu’il commença une gigue irlandaise endiablée, ce qui me fit éclater de rire.
« Niall! » J’essuyai mes yeux alors qu’il continuait, un sourire joueur aux lèvres. Je riais tellement que j’en pleurais.
« Je pourrai te l’apprendre un jour si tu veux! » Suggéra-t-il avant d’arrêter sa petite danse. « Désolé, est-ce que j’ai ruiné le moment? »
« Non! » Je secouai rapidement la tête. « En fait, tu as agrémenté le moment. Tu viens de faire mon année. Rappelle-moi de te filmer un jour. »
Il acquiesça et me rapprocha de lui, la chanson sur le point de finir. Mes yeux étaient rivés aux siens et je savais qu’en ce moment, tout était parfait. Nous n’avions pas une relation normale, mais je ne l’échangerai pour rien au monde.