Commande de JiminieFaitDesBtises, j'espère avoir bien compris (et respecté) ta demande ^^' Bonne lecture !
Les jours où les apprentis soldats de l'Armée Humaine n'étaient pas à l'entrainement auprès de leur instructeur impitoyable, ils en profitaient pour se reposer et se détendre au maximum. En général, ils se divisaient en petits groupes d'amis, discutaient, se baladaient dans l'enceinte du camp ou dormaient pour récupérer.
(t/p) faisait partie de ceux qui appréciaient les promenades calmes et les longues discussions entre amis, et elle venait parfois s'occuper des écuries. La présence des chevaux l'apaisait, elle qui avait passé son enfance dans un haras de l'armée auprès de son père palefrenier.
D'ailleurs, c'était là-bas qu'elle avait rencontré son petit-ami, Jean Kirschtein. Il râlait parce qu'il était encore de corvée de nettoyage des boxes, alors elle l'avait aidé et ils avaient beaucoup discuté. La jeune soldate de (t/a) l'avait trouvé drôle, avec ses cheveux coupés courts et son caractère grognon, mais surtout elle avait été happée par ses doux yeux bruns qui quémandaient de l'attention et de la reconnaissance. Jean n'avait quant à lui pas pu résister au charme que dégageaient les iris (c/y) de la (c/c), ni à son sourire désarmant.
Au fil des jours, ils apprenaient à mieux se connaître et nouaient des liens. Des affinités étaient nées entre eux, alors ils s'étaient mis en couple pour voir où cela les mènerait... Et (t/p) n'avait définitivement pas pensé qu'ils en arriveraient là.
- J-Jean... ? souffla-t-elle, sonnée.
Son petit copain s'éloigna vivement des lèvres de la recrue qu'il enlaçait, surpris par l'arrivée de (t/p). La fille qui se trouvait dans ses bras retint un gloussement amusé en voyant l'air horrifié de la soldate, qui restait sur place sans rien dire depuis qu'elle avait ouvert la porte de leur chambre. Le jeune homme sentit l'embarra l'envahir, et tenta de s'expliquer nerveusement :
- Hum... (t/p)... Ce n'est pas...
- "Pas ce que je crois" ? l'interrompit-elle, livide. Dis-moi que c'est une blague. Ne me sors pas cette excuse à la con ! C'est quoi ce bordel ?!
- C'est juste... tenta-t-il. Ecoute, j'avais pas prévu que ça prenne cette ampleur là, je ne voulais pas te blesser, alors...
- Tu te fous de ma gueule ?! cria-t-elle sans chercher à contenir sa rage et sa douleur. Pourquoi ? Pourquoi Jean ?
Incapable de répondre afin de se justifier, celui-ci baissa les yeux et se mordit la lèvre. Il avait dit vrai, il ne voulait pas blesser (t/p)... Et même s'il avait conscience que fréquenter quelqu'un d'autre dans son dos n'était clairement pas correct, il n'avait pas osé lui avouer quoique ce soit. Il se retrouvait à présent dans la situation qu'il voulait absolument éviter, pour elle comme pour lui... Face aux yeux furieux et blessés de la jeune femme, il perdait toute sa morgue.
Mais (t/p), elle, n'allait certainement pas rester silencieuse. La colère prit le dessus sur l'incompréhension, et elle ne chercha pas à se refréner :
- Jean ! REGARDE-MOI, MERDE ! hurla-t-elle. POURQUOI ?
- T'es idiote ou quoi ? intervint l'amante du soldat en ricanant. C'est parce que je le satisfais mieux que toi !
Estomaquée, la (c/c) ne sut pas renchérir. Elle les fixait alternativement, espérant qu'il contredise cette pétasse. Il ne pouvait pas l'avoir trompée pour une raison aussi stupide, n'est-ce pas ? Il ne pouvait pas avoir piétiné ses sentiments à ce point ? Il avait tout de même plus d'honneur et de loyauté que ça !
Mais il ne daigna pas lever les yeux sur elle, ni nier les paroles empoisonnées de celle qu'il tenait toujours par la taille. (t/p) sentit les larmes monter et une boule enserrait sa gorge, alors que sa poitrine semblait se voir supplantée par un trou béant. Elle recula d'un pas, les jambes tremblantes :
- Très bien, souffla-t-elle blafarde. Puisque tu en as décidé ainsi... C'est fini entre nous, Jean.
Elle quitta ensuite la pièce en claquant la porte dans son dos, avec l'impression que tout s'écroulait autour d'elle. La colère, la tristesse, la honte, le sentiment de trahison et l'envie de vengeance qui l'envahissaient lui coupèrent brutalement la respiration. Incapable de s'en défaire, la jeune femme sentit ses jambes la lâcher au beau milieu du couloir, et elle ne chercha pas à se relever.
Elle frappa du poing le sol, sa vue devenant de plus en plus trouble à cause des larmes qu'elle n'arrivait plus à retenir. Elle reniflait pitoyablement, et sa respiration saccadée n'arrangeait rien. Elle se sentait tellement stupide, tellement trahie. Elle ignorait que cela pouvait faire si mal, lorsque la personne qu'on aime bafoue notre confiance. À présent recroquevillée sur elle-même, adossée au mur, elle ne remarqua pas ses amis qui approchaient, inquiétés par ses cris précédents.
- (t/p)... ? Hey, (t/p) ? la secoua-t-on doucement par l'épaule.
Christa s'était accroupie à son niveau, tandis qu'Annie, Armin, Mikasa et Eren restaient debout, certains septiques et d'autres préoccupés face à son état.
- (t/p), réponds-moi... recommença la jolie blonde en l'aidant à se redresser.
La jeune femme passa ses mains sur ses joues à plusieurs reprises, tentant de faire disparaître les larmes qui s'y trouvaient. Elle ne devait pas pleurer à cause de lui. Elle ne devait pas inquiéter ses amis.
- Je... Je vais bien... renifla-t-elle pour les rassurer.
Cependant, leurs sourcils haussés et leur moue dubitative lui firent comprendre que mentir ne servait à rien. Ils l'aidèrent à se relever et l'entourèrent, elle eut même droit à quelques tapes sur la tête et un câlin pour se ressaisir. La (c/c) esquissa un sourire, heureuse d'être aussi bien entourée.
- Allons (t/p)... On est pas idiots tu sais ? sourit Christa gentiment.
- Eren est idiot, contra Annie sans état d'âme.
- Retire tout de suite ce que tu viens de dire ! s'exclama celui-ci.
- Calme-toi, tu vas encore finir au tapis... soupira Armin.
- N'importe quoi ! s'offusqua son ami. Je la bats quand je veux !
- Je demande à voir... fit Annie avec un rictus.
- Hum... toussota Mikasa. C'est pas vraiment le moment de vous disputer, là.
(t/p) avait séché ses larmes pour de bon, mais la boule dans sa gorge restait toujours aussi présente malgré la bonne humeur que ses camarades tentaient de lui rendre. Prévenante, Christa lui prit la main, et Eren passa un bras sur ses épaules pour la soutenir.
- Tu sais que tu peux tout nous dire, dit-il avec un sourire attentionné.
- Hm, acquiesça-t-elle de la tête.
Elle inspira un bon coup, puis annonça à voix basse :
- En fait... Jean et moi... c'est fini.
- Oh... fit Eren à court de mots.
Il eut du mal à cacher sa surprise, mais il s'efforça de rester neutre. Ainsi celle qu'il admirait en secret n'était plus liée à ce sale canasson ? C'était une excellente nouvelle ! Enfin, il ne devait pas s'emporter maintenant, (t/p) avait besoin de son soutien plus que de ses avances... Il passa sa main dans ses mèches (c/c) tendrement, ne sachant pas vraiment quoi faire d'autre pour la réconforter.
- (t/p)... Ça va aller, on est là, d'accord ? la soutint Christa.
- Tu veux un morceau de chocolat ? tenta Armin maladroitement.
- Pourquoi ? demanda Annie, pragmatique.
- Ça avait l'air de bien se passer pourtant... ajouta la brune à l'écharpe rouge.
(t/p) baissa la tête, à la fois gênée et abattue. Elle serra des poings, consciente qu'il fallait que ça sorte une fois pour toutes :
- Je... Enfin, il...
- Il t'a fait du mal ? s'insurgea Eren.
Impuissante, elle encra ses yeux (c/y) dans les siens pour se donner du courage et y trouver de l'aide.
- Il m'a trompée, avoua-t-elle enfin.
Le silence de ses amis fut leur seule réaction... Immédiatement coupé par des cris indignés et furieux :
- Il... Il a fait QUOI ?! répétèrent Armin et Christa, choqués et en colère.
- JE VAIS LE TUER ! s'énerva Eren brutalement.
- Du sang va couler, déclara Mikasa le regard noir.
Annie ne disait rien, mais son expression et le poignard qu'elle venait de sortir clarifiaient clairement ses intentions à propos de Jean.
Intérieurement, (t/p) fut soulagée de les voir la soutenir autant. Elle avait eu peur de leur jugement à son égard, mais elle se rendit compte qu'elle n'avait rien à craindre de leur part... si ce n'était qu'ils ne mettent leurs menaces à exécution.
- Où est-il ? demanda Eren en posant ses mains sur les épaules de la (c/c). Dis-le moi (t/p). Je vais... Bordel, je vais le tuer !
- Euh... calme-toi Eren, fit-elle inquiète. Je t'assure... il n'en vaut pas la peine...
- Cet enfoiré t'a fait pleurer ! se crispa le beau brun. Je vais l'étriper, lui arracher les yeux ! JEAN, T'ES MORT !
- Je viens avec toi, acquiesça Mikasa.
Bouche bée, la jeune femme ne sut quoi dire. Elle trouvait qu'Eren s'emportait très vite, ce n'était pas dans ses habitudes... Et même si elle restait hors de soi à propos de la trahison de Jean, elle ne pouvait pas laisser son ami le tabasser pour elle.
- Les amis... commença-t-elle pour les calmer.
- (t/p) ! appela-t-on au bout du couloir. (t/p), je suis désolé !
Les yeux écarquillés, l'interpellée vit son ex-petit-ami courir dans sa direction. Il avait l'air désespéré, pas du tout satisfait comme elle se l'était imaginé.
- Je... souffla-t-il en s'arrêtant. Je suis tellement désolé...
- Casse-toi, rétorqua-t-elle en sentant les larmes lui revenir. Barre-toi ! Je ne veux plus te voir !
- (t/p), attends ! supplia-t-il. Je l'ai larguée ! C'est toi que j'aime !
- NE MENS PAS ! hurla-t-elle en lui fichant une gifle mémorable.
Muet de honte et de stupeur, Jean porta sa main à sa joue rougie inconsciemment. Il ne tiqua même pas lorsque (t/p) se réfugia dans les bras de Christa et Armin, refusant de croiser son regard de nouveau.
- (t/p), laisse-moi te parler ! s'exclama-t-il.
Soudain, une lame effilée se glissa sous sa gorge. Jean déglutit difficilement, et se figea totalement en apercevant le regard terrifiant d'Annie.
- Elle t'a dit de te casser.
Mikasa s'avança à son tour... pour lui donner un coup de genou dans les parties sensibles de son anatomie. Jean retint un couinement pitoyable, toujours sous la menace de la grande blonde. Enfin, ce fut au tour d'Eren de croiser son regard.
Le jeune homme brandit son poing...
- Attends Eren ! lui demanda alors (t/p).
- Ne me dis pas de le laisser tranquille, ragea-t-il. Cet enfoiré a...
- Je sais. Et je ne te demanderai rien de pareil.
Jean, qui se croyait sauvé, pâlit d'un coup en croisant les iris (c/y) furieux de (t/p). La jeune femme se rapprocha de lui, puis déclara avec satisfaction :
- C'est à moi de faire ça.
Et soudain, pour ponctuer ses paroles et soulager son envie de vengeance, elle envoya une droite sur la mâchoire du soldat. Sonné, celui-ci émit un grognement désagréable, qu'Eren eut vite fait de faire taire en le jetant au sol.
- Wow ! Sacrée droite ! complimenta Eren en passant son bras sur les épaules de (t/p).
- Ça fait du bien ! rit celle-ci en voyant son ex-compagnon déguerpir.
- Tu m'étonnes ! sourit-il en la couvant des yeux.