Deux ailes pour une vie, tome...

By LaurenJoy15

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A l'Archange Ariel, Je m'appelle Thalia Luna Stella Eden, j'ai dix sept ans. Lorsque je suis née, je n'avais... More

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Epilogue
Bonus Resumé Tome 3

Chapitre 7

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By LaurenJoy15

Sa moto, qui partait comme un boulet de canon, semait la terreur dans toute la région. 



Lorsque je me garais en haut de la route déserte car fermée au public, je ne vis que Caleb. Il était appuyé sur une moto noire, les bras croisés, ses lunettes de soleil sur les yeux. Il était vraiment craquant, dans sa veste et son pantalon rembourrés. Je n'en avais pas, ni de casque. Je détestais tout cet équipement qui ne me servait à rien. Pour me tuer, il fallait plus qu'un pauvre accident de la route. En réalité, je ne pouvais mourir que d'une main céleste. Je ne portais donc qu'un simple short en jean avec des baskets, ainsi qu'un débardeur.

J'arrêtais ma moto à côté de lui et descendais en souriant.

-Hey ! Comment va ?

-Super, et toi ? répondit-il en souriant lui aussi.

-Tout vas bien. Lucy n'est pas là ?

-Non, finalement elle avait autre chose à faire.

-C'est dommage ! Alors c'est quoi le programme ?

Il me regarda de haut en bas en fronçant les sourcils.

-Tout dépend. Tu comptes rouler habillée comme ça, sans aucune protection ?

-Tout à fait !

Il secoua la tête, marquant sa désapprobation. Zut ... avec Gabriel,au moins, j'étais libre de rouler comme je le voulais, sans faux-semblant, sans équipement inutile.

-Ne me regarde pas comme ça. J'ai jamais vu l'utilité de tout ce déguisement, grimaçai-je.

-Il paraît que se râper la peau sur le bitume, c'est pas super agréable, tu sais ?

-Fais-moi confiance, fis-je en levant les yeux au ciel. Je suis aussi à l'aise et j'ai autant de contrôle sur cette moto que sur mes jambes !

Il haussa les épaules comme si, finalement, il s'en fichait. C'était vexant d'une part, mais ça m'empêchait d'avoir à faire semblant.

Il m'emmena jusqu'à un vaste espace criblé de trous et de bosses.

-Eh bien nous y voilà ! sourit-il. Lucy et moi on fait des courses de cross, c'est ici qu'on s'entraîne. On court l'un contre l'autre.

-D'accord, ça me va. Tu vas manger de la poussière ! le défiai-je avant de démarrer et de partir à fond de train.

-Tricheuse ! hurla-t-il derrière moi.

J'éclatais de rire et accélérais, prenant bosses et trous sans ralentir. Je n'avais pas menti en disant que je contrôlais ma moto comme je contrôlais mes jambes. J'avais une perception des choses assez détaillée, et j'avais compris d'instinct que la moto et moi étions faites l'une pour l'autre ! Je me rappelais avoir remercié Gabriel pendant une semaine après qu'il m'ait fait monté la-dessus pour la première fois.

Comme promis, je fis mordre la poussière à Caleb en beauté, arrivant la première à chaque tour. C'était mesquin, mais honnêtement, je m'en fichais totalement tellement je m'amusais. Le seul bémol était que je sentais la présence de mon père dans les parages, et si jele sentais, Gabriel le pouvait aussi. J'espérais qu'il ne viendrait pas faire un tour dans les parages.

Lorsque nous arrêtions nos tours, Caleb enleva son casque tout sourire.

-Il faut que tu coures avec nous ! Tu es sensationnelle !

Je le remerciais en exécutant une courbette quelque peu exagérée,souriant moi aussi.

-Non merci. Je préfère que ça reste un plaisir plutôt qu'un concours. Et puis à quoi bon, je sais parfaitement que je gagnerais de toute manière, ça n'a aucun intérêt. On ne me laisserait pas non plus participer sans protections, et les protections entravent mes mouvements !

Il secoua la tête en riant. Il était vraiment mignon, en fait !J'étais contente, finalement, que Lucy ait eu autre chose à faire que de venir avec nous.

Caleb me lança une bouteille d'eau que je rattrapais avec aisance avant de la vider de moitié. J'étais totalement couverte de poussière et mes cheveux étaient emmêlés, je devais avoir l'air d'une folle !

-Et si on allait au trou ? proposai-je.

-T'es sûre ? Ça fait un bout de chemin !

-Ouais ! Pourquoi pas ?

-Comme tu veux !

Il récupéra la bouteille et la rangea dans son sac avant de remettre son casque et de démarrer. Je roulais à côté de lui quand je le pouvais. Le trou était un lac en forêt où les jeunes se retrouvaient souvent pour faire la fête. Ou juste se baigner. Ou alors pour se peloter derrière les buissons !

Ce n'était qu'à une heure de route, mais nous y arrivions en à peine trois quarts d'heure.

L'endroit n'était pas bondé, mais il y avait tout de même du monde. Nous garions nos motos au bout du chemin qui menait au lac puis, à peine descendue, je fus soulevée de terre et jetée sur l'épaule de Caleb. Il avait enlevé sa tenue de moto, en dessous il portait un short et un t-shirt simple.

-Arrête ! Je suis couverte de poussière !

Il riait mais continuait tout de même d'avancer. Tout le monde nous regardait mais il s'en fichait pas mal, apparemment. Je remuais les jambes et les bras, dans l'espoir qu'il me lâche mais il n'en fit qu'à sa tête et sauta dans l'eau, tout habillé, avec moi sur l'épaule!

-Et voilà ! rit-il. Maintenant tu es propre!

-Tu ne payes rien pour attendre !

Je l'éclaboussais et il en fit de même, son rire résonnant autour de nous, un rire absolument délicieux.

-Tu as de la chance que je n'ai pas pris mon téléphone ce matin ! Il aurait été dans ma poche, autrement.

Il haussa les épaules comme si ça ne le gênait pas plus que ça. Et j'adorais ça. On aurait pu croire qu'il ne se faisait jamais de soucis pour rien. Il prenait les choses comme elles venaient, tout simplement, et c'était vraiment magnifique. J'avais tellement passé ma vie à m'inquiéter, finalement, que voir quelqu'un libre de ne pas le faire était étrangement réconfortant.

-Hé Caleb ! Thalia !

Je me retournais et vis Lucy nous faire signe depuis l'autre bout du lac. Elle portait un maillot de bain à motifs dans les tons bleus,noirs et dorés qui lui allait magnifiquement bien, et ses cheveux étaient relevés en chignons au-dessus de sa tête. Elle souriait tellement que j'en aurais eu mal aux joues ! Éclaboussant Caleb, je nageais vers Lucy avec énergie, battant des pieds aussi fort que possible pour ne pas l'épargner !

J'arrivais vite devant Lucy qui m'embrassa même si j'étais dégoulinante et qui se tourna ensuite vers Caleb, les mains sur les hanches.

-Depuis quand tu es un goujat ? demanda-t-elle très sérieusement.

-Comment ...

-Jeté la seule fille intéressante que tu connaisses à l'eau ?Franchement, je m'attendais à mieux de ta part !

-Mais elle était couverte de poussière ! se défendit-il.

-Et un gentleman ne l'aurait jamais fait remarquer ! Viens Thalia,j'allais justement déjeuner ! Je vais te présenter notre petit frère !

Petit frère ? Génial ! Les deux premiers enfants de cette famille étaient super, le petit frère devait l'être aussi !

Lorsque je le vis, je fus étonnée. Il ressemblait énormément à son frère, mais avait les mêmes cheveux et les mêmes yeux que sa sœur.C'était un mélange étrange mais réussit !

-Ethan ! Je te présente Thalia. Thalia, voici Ethan.

Il leva les yeux vers moi et m'offrit un grand sourire, le même que son frère.

-Enchantée ! souris-je.

-De même. Alors comme ça, c'est toi la nouvelle meilleure amie de ma sœur ?

-Ethan ! s'indigna Lucy.

Je riais et pris Lucy par les épaules.

-Ouais, Lucy et moi on est comme des jumelles séparées à la naissance !

Caleb ricana et sa sœur lui lança un regard noir digne d'une méchante reine.

Ensuite,l'après-midi se passa dans la bonne humeur et les rires. Ethan était vraiment gentil, tout aussi adorable que Lucy et Caleb. Je m'entendais très bien avec les trois membres de la fratrie, et le fait qu'ils ne sachent pas qui j'étais réellement était reposant.Personne ne s'inquiétait, nous vivions simplement le moment présent.


A la fin de la journée, Caleb me raccompagna jusque chez moi en me suivant à moto puis continua son chemin lorsque je m'arrêtais devant chez moi.

Heureuse comme jamais, je ne sentis rien d'anormal avant d'être dans le salon. J'étais en train d'enlever mes chaussures quand l'électricité m'atteignit. J'en lâchais mes sandales avant de courir dans ma chambre. Le spectacle me laissa sans voix.

Mon père et mon oncle étaient si proches l'un de l'autre que leurs fronts se touchaient, et ils ne me virent même pas, tellement occupés à se disputer.

-Tu es fou ma parole ! cria Gabriel.

-Peux importe ce que tu diras, il est hors de question que je m'en aille, tu as compris ?

-Depuis sa naissance j'essaye de la protéger ! Et je m'en sors plutôt bien. Si elle te voit, tu ne repartiras jamais, et elle sera deux fois plus en danger.

-C'est trop tard d'accord ! Nous nous sommes déjà vu ! Et qui es-tu pour veiller sur elle si tu ne t'es même pas rendu compte de ça !

-Quoi ? Et mince ! Je réagis à ses émotions d'accord ? Je suis branché dessus depuis sa naissance. Si elle craint pour sa vie, je le sais et je suis là.

-Et tu t'en es toujours bien sorti, tonton. Je n'aurais pas pu rêver meilleur ange gardien que toi. Mais il est temps que je fasse mes choix, tu ne crois pas ? J'ai envie qu'il reste.

Ils se tournèrent tous les deux vers moi, bouches bées. Ils avaient tellement l'air idiot comme ça que je ne pus m'empêcher de rire.Ils n'avaient absolument rien en commun, et pourtant ils se ressemblaient étrangement. Puissant l'un comme l'autre, ils étaient prêts à tout pour protéger une cause qui leur semblait juste.

-Écoutez, ça ne sert à rien de vous disputer. J'aimerais qu'il reste, et j'aimerai que maman le sache, elle aussi.

-Tu as pensé aux conséquences ? me demanda tendrement Gabriel.

-Nous en avons discuté. Je suis prête à prendre le risque. Je veux ma famille réunit et heureuse. Si je ne prends pas le risque pour moi, je le prendrais pour maman. Elle a été malheureuse durant la moitié de sa vie. Et ça la rendrait heureuse.

-Lili ... elle a rencontré quelqu'un, tu le sais n'est-ce pas?

-Et toi, tu sais au fond de toi que cette histoire ne mènera à rien parce qu'elle aime quelqu'un d'autre.

Il me fusilla du regard avant de baisser les bras. J'avais raison, et il le savait. Même si ça devenait sérieux, lui et moi savions que maman laisserait tomber parce qu'elle se sentirait coupable d'aimer deux hommes, et que celui qu'elle aimait le plus n'était pas celui avec qui elle était. Et elle serait encore plus malheureuse.

-D'accord, d'accord, grogna-t-il. Nous allons quand même attendre un jour ou deux afin d'être certains de ne pas être surveillés.

Mon père et moi hochions la tête, puis d'un coup, Gabriel sourit et nous pris dans ses bras.

-Après tout, tu m'en as assez fait voir de toutes les couleurs, à ton père de prendre le relais !

-Quoi ? m'indignai-je. Tu exagères ! J'ai toujours été gentille, et adorable ! Je ne t'en ai pas fait voir de toutes les couleurs, comme tu dis !

Mon père ricana et je lui lançais un regard furieux. J'avais toujours été sage !

-Tu sais ce qu'elle a dit à sa mère à l'âge de 4 ans ?

-Quoi donc ?

Il avait l'air de s'amuser comme un fou.

-C'était le matin de noël. Elly est allée la réveiller pour lui dire que le Père Noël lui avait déposé plein de cadeaux sous le sapin. Cette chipie s'est assise dans son lit et a tapoté la place à côté d'elle. Une fois sa mère assise, elle lui a pris la main et lui a déclaré : '' Maman, il faut que je te dise quelque chose. Le Père Noël n'existe pas. Ce sont les parents des enfants qui achètent les cadeaux. Je n'aime pas quand tu me mens''.

-Et quand elle m'a demandé d'où me venait cette idée, j'ai simplement répondu que je savais tout, bougonnai-je en levant les yeux au ciel.

Ils rirent tous les deux, ce qui me fit sourire malgré moi. Même si j'essayais de ne pas rire, de rester stoïque, c'était difficile.Les deux hommes de ma vie se tenaient devant moi, riant à mes dépends, et j'aimais ça. J'aimais ça plus que tout, j'avais enfin l'impression d'appartenir à quelque chose de complet.

La porte d'entrée claqua alors.

-Mon cœur, tu es là ?

-Dans ma chambre ! J'arrive ! répondis-je à ma mère.

Mon père m'embrassa et Gabriel en fit autant avant de disparaître.

Je rejoignis alors ma mère au salon. Elle était belle, habillée d'une petite robe noire et de sandales à talons. Elle avait les joues roses et un sourire était posé délicatement sur ses lèvres.

-Comment s'est passé ta journée ? me demanda-t-elle en se versant un verre de vin.

-Bien. J'ai été faire de la moto avec Caleb et on a ensuite rejoint sa petite sœur et son petit frère au trou.

-Rose et Teddy ne sont pas jaloux ?

-Bien sûr que non, dis-je en me sentant coupable.

J'aurais pu les inviter à nous rejoindre, après tout je n'avais pas besoin de téléphone pour les joindre. Mais j'avais tellement aimé me sentir juste ... normale. Il allait falloir que je me rattrape, et vite !

-Et toi, ta journée ?

-C'était super. Adam, l'homme dont je t'ai parlé, m'a invité à déjeuné, puis il m'a emmener faire une ballade.

-J'en suis heureuse pour toi. Fais quand même attention, d'accord ?

-Jeune fille, c'est à moi de te dire ça ! rit-elle.

-Oui, et bien j'aime prendre soin de ma maman !

Je la serrais dans mes bras, puis m'installais avec elle devant la télé.J'envoyais aussi un message à mes deux amis.

Coucou vous deux ! Vous me manquez, ça vous dit d'aller à la maison du lac demain ? Enfin, si elle est libre et que ça ne dérange pas ton père, Rose ! Dites-moi ! Thalia.

La réponse, comme toujours, arriva en un clin d'œil.

Salut! Moi je suis totalement pour ! J'espère qu'elle est libre ! Teddy.

Coucou, oui elle est libre. Invite donc Caleb et Lucy à se joindre à nous. Et pourquoi pas Alice ? Plus on est de fou, plus on rit ! Rose.

Souriante,je tapais ma réponse.

Génial! Je leur demande si ça leur dit. Vous passez me prendre demain matin ? Thalia.

Hé, attendez une minute ! Qui sont tous ces gens ? J'ai raté un épisode ou quoi ? Teddy.

Oui! Il fallait venir à l'Etern'L avec nous l'autre soir ! Caleb est le nouvel ami de Thalia, Lucy est sa petite sœur. Et Alice c'est une fille qu'on a rencontré là-bas. Elle allait pas très bien la pauvre! On passe te chercher à 9h Thalia! Rose.

Nous parlions encore un peu, puis j'envoyais un message à Caleb, Lucy et Alice, qui furent ravis d'être invité à notre petite journée détente.

La maison du lac appartenait au père de Rose et nous y allions depuis que nous avions 13 ou 14 ans. Au début c'était son père qui nous y amenait tous les trois pour qu'on fasse du ''camping'', puis finalement, nous avions pris l'habitude de nous débrouiller pour y aller seuls, et souvent. On y avait même organisé quelques soirées,souvent à thème. Rose adorait les soirées déguisées.

J'avais hâte d'y retourner !



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