Tu es mon nouveau monde

By AnanasPower01

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« Je ne boirai plus jamais d'alcool » s'était dit Anna quand elle se réveilla devant la porte de Cul-de-Sac a... More

Prologue : Le passage
1 : Gueule de bois et nains surprises
2 : Finalement je vais peut-être rester... Non, non, y'a aucune raison à ça !
3 : Une longue soirée
4 : A l'aventure, compagnons !
5 : Première leçon
6 : Nuit agitée
7 : Une dispute et de la sauge
8 : Ils courent, ils courent, les p'tits nains...
9 : Convalescence
10 : La danse
11 : La surprise
12 : Le bal
13 : Frayeur
14 : Être une grande gueule en trois leçons
15 : Sensations fortes
16 : La petite maison dans la prairie
17 : Réveil, Beorn, Illusions et Tensions
18 : Accrobranche, Araignées et Arrestation
19 : Fuite en tonneaux
20 : Blessés
21 : Flammes
22 : Folies
23 : Les Cinq Armées
24 : Dernière danse, la marche de l'espoir
25 : Stratégies militaires non-conventionnelles
26 : Elle est mon Amrâlimê, mon Unique, mon Étoile
27 : Après tout ce temps...
28 : Les fantômes du passé
29 : La force de l'amour
30 : De retour
31 : Coucou c'est moi que v'là !
32 : Le retour des guerriers
33 : Le dîner de fiançailles
34 : Ordre de mission
35 : La délégation diplomatique
36 : Craquage des nerfs
37 : Déception et dangereuse mission
38 : Une blessure profonde
39 : Un nouveau départ
41 : Une excellente idée
42 : Le plus beau jour de leur vie

40 : Une bonne nouvelle

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By AnanasPower01

Hello mes p'tits chous ! Je sais, je suis en retard et je n'ai aucune excuse... Merci pour tous les votes, ça m'a fait plaisir ! 

Bonne lecture.

Près de deux semaines s'étaient écoulées depuis le retour en urgence de Dale. Anna comptait les jours, et il ne lui en restait que deux à passer dans ce lit, bloquée sous ces couvertures de malheur qu'elle ne pouvait même plus voir en peinture.

Elle venait de se réveiller après une autre nuit pleine de cauchemars d'où elle avait émergé subitement en sueur, complètement tétanisée dans une crise d'hyperventilation. Aussitôt Fili s'éjecta de son fauteuil dans un bond et se précipita à côté d'elle. Il retira d'un mouvement brusque les couvertures avec sa main droite pendant qu'il trempait sa main gauche dans une bassine d'eau et la glissait sur la nuque d'Anna pour qu'elle reconnecte avec la réalité.

-Anna, Anna calme-toi. Anna ! Anna, écoute-moi ! C'est Fili. Écoute-moi. Tout va bien. Tu es en sécurité. Personne ne va te faire de mal. Tout va bien. Calme-toi, s'il-te-plaît. Respire doucement, détends-toi. Tout va bien. Tout va bien.

Sa voix maîtrisée sonnait presque comme un envoûtement, guidant lentement Anna hors des griffes noires de son cauchemar. Finalement il sentit les muscles de la jeune femme se détendre et son souffle se régulariser. Il l'aida à s'asseoir contre les oreillers et repoussa tendrement une mèche de cheveux derrière son oreille.

-Là, ça va mieux ? lui demanda-t-il.

Elle hocha la tête.

-On voit une amélioration, ajouta-t-il. Maintenant tu dors des nuits complètes, tu ne te réveilles plus trois fois par nuit.

-Mais il reste les cauchemars, grommela-t-elle en passant une main lasse sur son visage.

-Je sais, dit-il gentiment. Je vais aller chercher le petit-déjeuner, toi tu ne bouges pas.

-Ça, ça ne risque pas...

Le blond sortit de sa chambre en étouffant un bâillement.

Depuis qu'ils étaient rentrés, Fili était resté avec elle presque toutes les nuits. En journée, Marie était toujours là, prenant en charge tout problème d'ordre médical et tenant compagnie à sa belle-sœur/meilleure amie. Et elle amenait Maëlia, qui était un vrai rayon de soleil pour Anna. Fili se débrouillait toujours pour passer la voir au moins une demi-heure, en milieu de matinée ou après déjeuner. Il tenait sa promesse, et petit à petit, ils remettaient ensemble les blocs éparpillés de leur relation. Enfin pour le moment, ils mettaient surtout tout à plat, et à force de discussions ils posaient les cadres d'éventuels projets pour l'avenir, et reprenaient tout doucement certaines habitudes. Deux nuits, Kili avait débarqué après dîner et avait mis Fili à la porte. Le blond refusait de l'admettre au début mais Thorin se reposait de plus en plus sur lui et il était noyé sous le travail. Qui a dit qu'être un futur monarque était simple ? Et il faisait l'impossible pour avoir l'occasion de passer du temps avec sa fiancée. Alors parfois il avait besoin d'une vraie nuit de sommeil. Veiller Anna pouvait être épuisant quand elle se réveillait trois fois dans la nuit.

-Deux œufs sur le plat avec deux toasts grillés juste comme il faut, une infusion de menthe légèrement sucrée, trois tranches de bacon croustillantes à souhait et un bol de haricots blancs avec la sauce tomate secrète de Bombur, annonça Fili en revenant dans la pièce. Il avait tout préparé juste à temps. Il a aussi dit qu'il avait ajouté quelque chose dans sa sauce secrète, un essai juste pour toi.

Anna sourit. Bombur était vraiment le roi des fourneaux ! Il connaissait ses goûts par cœur et lui préparait toujours quelque chose qui lui rendait le sourire.

-Merci, le remercia-t-elle alors qu'il déposait précautionneusement le plateau sur ses genoux. Tu n'as rien pris pour toi ?

-Non, je n'ai pas très faim, répondit le blond en secouant la tête.

Anna soupira longuement avant de relever les yeux et de les planter dans ceux de Fili.

-Par quoi je commence ? Le fait que tu me mentes en pensant que je ne vais rien remarquer ou tout du moins rien dire, ou le fait que tu aies l'air d'avoir perdu dix kilos en deux semaines ?

Le blond fit la moue et s'assit sur le bord du lit.

-Désolé. C'est juste que je ne veux pas t'inquiéter, tu dois te concentrer sur ta guérison.

-Va pour cette fois, je n'ai pas envie de me battre. Mais explique-moi.

-J'ai à peine le temps de manger avec tout le travail que j'ai, et je suis tellement stressé que j'ai du mal à finir mes repas. Et oui, j'ai perdu du poids depuis qu'on est rentrés.

-Demande à Thorin de relâcher la pression alors ! Tu ne peux pas mettre ta santé en jeu comme ça. Ton oncle est Roi depuis des années, pourtant il se porte comme un charme alors ça prouve bien que tu peux lever le pied.

Fili parut hésiter et Anna hocha la tête, sachant pertinemment ce qu'il était sur le point de dire.

-Non, ne réponds même pas. Promets-moi seulement d'y penser, d'accord ? Et d'ici là, tu vas manger ça.

Elle déchira un toast en deux et fit un sandwich avec un des œufs et une tranche de bacon. Elle tendit le tout à Fili. Il fronça les sourcils et secoua la tête.

-N'espère même pas négocier Monsieur le futur Roi. Je sacrifie une part de mon petit plaisir du matin pour ta santé alors tu dis merci et tu gobes ce sandwich avant que je ne l'enfonce de force au fond de ta bouche ! Allez !

Il prit le sandwich et lui tira la langue avant d'en prendre une bouchée.

-Allez, va travailler maintenant. N'oublie pas de parler à ton oncle. Et passe plutôt cet après-midi si tu peux, ce matin j'ai des trucs à faire avec Marie.

-Très bien. On se voit cet après-midi alors. A plus tard.

Il l'embrassa sur le front et sortit de la pièce en finissant son sandwich. Anna secoua la tête en soupirant et entreprit de finir son petit-déjeuner jusqu'à la dernière miette. Elle se pencha et déposa le plateau sur le sol avant de remonter les couvertures sur elle en grommelant. Deux jours. Plus que deux petites journées et elle aurait le droit de bouger de ce lit pour autre chose que la douche et les besoins naturels, et sans forcément être surveillée à chaque fois. Elle avait hâte.

-Debout là-dedans ! fit une voix féminine bien connue.

-Ha. Ha. Ha. Très drôle Marie, grogna Anna.

-Allez, détends-toi ma grosse, plus que deux jours. Et puis souris parce que Maëlia elle n'aime pas quand Tatie Nana elle boude. Hein ma chérie ? ajouta Marie en regardant sa fille.

-Nana zolie, prononça difficilement la petite en tendant les bras vers Anna.

Anna sourit avec attendrissement et se redressa assise contre les oreillers avant de tendre les bras pour recevoir sa nièce. Marie posa sa fille sur les genoux de la jeune femme et commença à ranger la chambre.

-La plus jolie c'est toi, p'tite puce ! lança Anna en lui faisant des bisous partout. Va falloir que je surveille les garçons d'ici quelques années hein !

-Pitié non, j'ai encore au moins quinze ans avant ça !

Anna regarda Marie avec de grands yeux.

-Marie, la petite va avoir deux ans dans moins de deux mois. Tu as entre dix et douze ans avant d'avoir « la » discussion avec ta fille. Tu ne te souviens pas de moi ? Quand j'avais treize ans, que Thomas avait galéré pendant une heure avec « la » discussion et que finalement il t'avait appelé au bord de la crise de nerfs et que tu m'avais emmenée boire un chocolat chaud dans un bar branché pour finalement plier les explications en un quart d'heure ?

Les deux femmes se regardèrent avec un sourire nostalgique.

-J'avais treize ans, reprit Anna. Et Thomas voulait avoir « la » discussion parce qu'il m'avait entendu au téléphone avec... comment c'était déjà ? Ah oui, Clément ! Parce que Clément m'expliquait comment faire un devoir de biologie par téléphone.

-Oui, je m'en souviens ! Le fameux devoir sur les grenouilles !

Anna fit une grimace dégoûtée.

-Heureusement que c'est passé ce temps-là, grommela-t-elle. Non, je me rappelle, le meilleur moment, c'était l'année de mes quatorze ans, quand je courais après Xavier, le beau gosse tombeur du collège ! Tu te souviens ?

-Bien sûr que je me souviens de lui ! Je me souviens surtout de la fête que tu as faite pour tes quinze ans, quand tu étais tétanisée devant ton téléphone pendant trente-cinq minutes avant d'oser l'appeler pour l'inviter à ta fête. On aurait vraiment dit que ta vie ne tenait qu'à ça à l'époque.

-Mais il était tellement craquant, avec ses cheveux ébouriffés et son petit sourire insolent ! Je me souviens de toutes nos stratégies tordues à l'époque... La galère pour attirer son attention, quand tu avais embauché un de tes amis pour m'aider à le rendre jaloux, ce qui n'avait pas marché d'ailleurs, quand justement suite à ça j'avais joué la fille éplorée pour qu'il vienne me consoler et que je m'étais retrouvée avec Marcus qui me collait en pensant que j'avais besoin de l'épaule d'un homme pour pleurer.

-Le petit brun qui avait des mains baladeuses ? demanda Marie.

-Non, ça c'était Constantin, qui avait une touffe de cheveux pas possible et des lunettes à la Harry Potter. Marcus c'était le gars super gentil, avec la coupe au bol châtain clair et le look de bourge. Enfin bref, tout ça c'est le passé. Mais ça rappelle des souvenirs...

-Tu l'as dit, acquiesça Marie. Mais pourquoi on parlait de ça déjà ?

-Pour ta fille. Je te dis, dès ses douze-treize ans il faudra se tenir vigilants. Moi je n'ai pas attendu dix-sept ans pour m'intéresser aux garçons, donc tu n'as pas quinze ans avant « la » grande discussion. Enfin bref. Et elle s'est rendormie en plus !

Leurs regards tombèrent sur Maëlia qui s'était pelotonnée contre sa tante et suçait son pouce. Anna l'embrassa sur le front et la berça doucement. Marie prit le plateau et se redressa.

-Bon, dix minutes de sommeil supplémentaire pour ma fille et dix minutes tranquilles pour toi. Je redescends ça aux cuisines et je remonte avec tes médicaments, je les ai oubliés. Ah oui, et j'ai quelque chose à te dire aussi.

-C'est quoi ?

-Ah non ma grosse, tu vas devoir attendre dix minutes ! A tout-à-l'heure.

Et avec ça Marie sortit de la pièce sans manquer de faire un clin d'œil à Anna. Cette dernière leva les yeux au ciel sans commentaire. Pendant dix minutes elle regarda Maëlia avec attendrissement en caressant doucement ses cheveux tout doux.

Elle adorait sa nièce. Au moment où elle a su que Marie était enceinte, elle avait ressenti un tout petit peu de jalousie – due à la perte récente de son propre enfant mais ce sentiment avait très vite disparu – et un peu de peur quant à l'avenir de ce bout de chou qui ne connaîtrait jamais son père. Mais un jour, elle avait posé sa main sur le ventre arrondi de sa belle-sœur et elle avait senti un coup. Là, ça avait été comme un coup de foudre et elle s'était juré d'être la meilleure tante possible pour ce bébé, et que quoiqu'il arrive, il ou elle grandira dans une bulle de perfection et de bonheur.

Avec le travail très prenant de Marie, Anna avait passé beaucoup de temps avec Maëlia dès sa naissance, et avait endossé plusieurs rôles pour cette enfant : tante, marraine – officieusement car le baptême n'était pas dans leurs convictions personnelles, baby-sitter... Et elle était prête à enfiler le costume de grande sœur/meilleure amie dès que Maëlia en aurait besoin. Elle adorait sa nièce et adorait s'en occuper.

Et là, en extase devant cette petite, Anna se rendit compte d'une chose. Elle se rendit compte qu'aujourd'hui, à presque vingt-et-un an, elle voulait aussi un jour serrer un petit bébé contre sa poitrine en souriant. Et elle avait envie que ce bébé, ce soit le sien. Et au moment même où elle pensa à ça, elle prit peur. Elle avait perdu son bébé déjà une fois, et le simple fait que perdre son enfant entre dans les options si elle tombait enceinte la terrorisait au plus profond de son être. Elle resserra légèrement ses bras autour de Maëlia en maîtrisant comme elle le pouvait les tremblements de sa lèvre inférieure.

Elle respira calmement en se disant qu'elle n'avait aucune raison d'avoir peur, elle était sûre de ne pas être enceinte pour le moment. Et puis ce n'était pas pareil, là elle ne sortait pas d'un long coma, elle ne se retrouvait pas enceinte sans même savoir quand et avec qui elle avait pu concevoir un enfant, elle ne venait pas de perdre son grand frère. Tout était mieux aujourd'hui, sauf pour ce qui était de son grand frère évidemment. Mais la douleur était passée à présent, et les souvenirs ramenaient un curieux mélange de bonheur et de nostalgie en elle.

Elle fut tirée de ses réflexions par Marie qui revenait dans la pièce avec un plateau de médicaments.

-Qu'est-ce qu'il y a Anna ? Tu ne te sens pas bien ? demanda-t-elle immédiatement en remarquant la tête de sa meilleure amie.

-Non, ce n'est rien ne t'en fais pas. J'étais simplement perdue dans mes pensées. J'ai encore quoi à prendre comme médicaments ?

-Pour les montées de fièvre, tisane froide de tilleul et sureau, pour l'anémie ferriprive légère, infusion glacée de ginseng et guarana, des cachets – que j'ai galéré à préparer – au millepertuis pour...

-... pour la soi-disant dépression légère que je fais, je sais. Quoi d'autre ? ajouta Anna sans se formaliser.

-Pour la douleur, comme d'habitude tu as ta dose de Pavot de Californie, mais seulement si c'est vraiment intolérable. Ah, et petite nouveauté ! J'ai enfin trouvé quelque chose pour les crises d'angoisse la nuit, je préviendrai les autres. C'est une infusion très concentrée à la valériane, à la passiflore, et à l'aubépine. Quelques gorgées suffisent, ça devrait être puissant comme truc. Ne prend surtout pas un verre entier même en cas de grosse crise, je ne suis pas sûre des effets négatifs en cas de surdose.

-Merci je me sens très rassurée, plaisanta Anna. Non, plus sérieusement, merci d'avoir préparé tout ça. Tu t'en sors avec l'herboristerie ?

-Je n'y passe pas tellement de temps tu sais, juste un moment tous les soirs pour préparer ce dont tu as besoin. Mais dès que tu iras mieux je vais y travailler. Ils me proposent un très bon salaire – d'après Kili, j'aurai quelque chose à faire de mes journées alors je n'ai plus qu'à trouver quelqu'un pour garder Maëlia, et je dois voir le système scolaire d'ici parce que je n'y connais rien.

-Eh bien au moins tu as de quoi faire avec tout ça. Bon, de quoi est-ce que tu voulais me parler ?

-C'est à propos de Kili et moi, rougit Marie. Tu sais, il a rendu officiel le fait qu'il me faisait la cour, comme il dit.

-Oui je m'en souviens, il failli casser une chope de bière pour ça, le soir de mes fiançailles officielles.

-Je m'en souviens, oui. Mais tu sais, dans la société naine, une femme peut avoir plusieurs hommes qui lui font la cour en même temps. Et un nain ne peut courtiser qu'une seule femme à la fois d'ailleurs. Moi, comme tu le sais, il n'y a que Kili qui me courtise.

-Je sais tout ça, sourit Anna. Où veux-tu en venir exactement ?

-Kili commence à parler d'avenir tu sais, et je me pose des questions.

-C'est normal. Je m'en suis posée aussi quand Fili parlait d'avenir, et je n'avais que seize ans ! Et puis je ne te dis pas comment c'était le boxon dans ma tête quand on s'est fiancés. Et je suis là pour t'aider mais très honnêtement, laisse juste faire le temps, n'y réfléchit pas plus que nécessaire. Et quoiqu'il arrive tu sais que je suis derrière toi.

Marie allait répondre quand Kili débarqua dans la chambre.

-Désolé d'interrompre. Marie, Dwalin te cherche, il a eu un blessé à l'entraînement et le médecin est déjà sur une urgence. On m'a envoyé cherché de l'aide et j'ai tout de suite pensé à toi. Je peux rester avec Anna si tu veux.

-Très bien, je descends au terrain d'entraînement tout de suite. Anna, tu lui expliques pour les médicaments s'il-te-plaît ? Et gardez Maëlia !

Elle fila en courant sans attendre. Kili embrassa Anna sur le front et réveilla gentiment Maëlia avant de lui faire un câlin.

-L'urgence tombe bien, je voulais te demander quelque chose, dit Kili en s'asseyant sur le bord du lit.

-Décidément c'est la journée... Je t'écoute, en quoi puis-je t'être utile ? sourit-elle.

Kili sembla hésiter un instant et se gratta nerveusement l'oreille avant de se lancer.

-Voilà, je compte arrêter de courtiser Marie.

Les yeux d'Anna s'agrandirent d'un coup et elle eut un mouvement de recul en fronçant les sourcils.

-Euh... soit j'ai sous-estimé mes montées de fièvre et j'ai une hallucination particulièrement étrange, soit j'ai loupé un épisode visiblement très important. Tu m'expliques ?

-Voilà, j'ai besoin de ton aide parce que je veux la demander en mariage.

-QUOI !?

-Tu crois que c'est trop tôt ? Ou alors qu'elle ne veut pas se remarier ? Ou que...

-Stop ! fit Anna en levant une main. Tu parles trop, tais-toi deux secondes que mon cerveau puisse enregistrer tout ça.

Kili lui fit un sourire coupable et vérifia que Maëlia était confortablement installée sur ses genoux.

-Bon, je suis contente que vous soyez bien ensemble au point que tu aies envie de l'épouser. Vraiment je suis contente. Et tu as bien fait de venir me voir, parce qu'avant de la demander en mariage, je pense qu'il y a quelques bricoles qui pourraient t'être utiles.

Kili hocha la tête rapidement, toute ouïe.

-Je connais Marie par cœur et on a déjà parlé une ou deux fois d'une possibilité de remariage pour elle si elle retrouvait quelqu'un, ce qui est le cas aujourd'hui. Et je sais ce dont elle a envie.

-Dis-moi tout je t'en supplie, lança Kili.

-Premièrement, pas de bague. Que ça te plaise ou non, elle gardera toujours la bague que mon frère lui a offerte. Elle ne porte plus sa bague de mariée, mais sa première bague elle veut la garder. Alors fais-lui plutôt un bracelet ou un collier, enfin autre chose qu'une bague.

-D'accord, pas de soucis. Et quoi d'autre ?

-Par rapport à Maëlia, tu comptes faire quoi ?

-Comment ça ? s'étonna Kili.

-Une fois que vous serez mariés, tu seras légalement son beau-père. Mais tu veux l'adopter, pour que la société la considère comme ta fille ?

-Je ne sais pas, je demanderai à Marie ce qu'elle en pense. Si elle veut que je reste le beau-père de la petite, ça me va. Si elle veut que je l'adopte, je le ferai avec plaisir. J'adore Maëlia alors ce n'est pas un problème. Je ferai ce qu'il faut.

-Super. Et le dernier truc, c'est par rapport à la robe.

-La robe ? Quelle robe ? demanda Kili.

-La robe de mariée de Marie, celle qu'elle va porter le jour de votre mariage, expliqua Anna.

-Mais pourquoi tu me parles de la robe ? Elle portera la robe qu'elle veut, elle sera belle de toute façon !

Anna soupira et reporta son regard sur le brun.

-Chez nous, la tradition c'est de porter une robe blanche. Ici c'est quoi la couleur traditionnelle ?

-La mariée porte une robe dont les couleurs sont celles de son futur mari. Tout le monde s'attend à ce que tu portes du bleu et du doré à votre mariage.

-Hors de question, le doré ça ne me va pas, rit Anna. Tes couleurs, ce sont lesquelles ?

-Bleu et argent. Argent c'est pour le deuxième prince en fait, et bleu c'est le bleu de Durin évidemment.

-Je vois. Je ne sais pas si elle va aimer le bleu et argent, ça reste à voir. Mais en fait je te demande tout ça parce que je sais qu'elle ne voudra pas se marier en blanc, et comme je ne connais pas encore tous les codes d'ici, je voulais m'assurer que ça ne te dérangerait pas.

-Non, pas du tout. Elle se marie dans la couleur qu'elle veut, sauf en noir parce que noir ça ne convient pas aux mariages.

-Bon, je crois qu'on a fait le tour alors. On n'a plus qu'à organiser une demande en mariage historique entre ma tarée de meilleure amie et mon presque petit frère.

-Ouais ! s'écria Kili en serrant Maëlia contre son cœur. Mais je suis ton presque grand frère, je suis plus âgé que toi !

-Dans tes rêves oui ! Tu resteras toujours le petit frère que je n'ai pas eu. Mais c'est parce qu'on est tous les deux les petits derniers de nos familles respectives.

-Sûrement, sourit le brun. Bon, tu prends tes médicaments maintenant ? Parce que si tu espérais y échapper en discutant avec moi c'est raté. Allez, cul sec ! ajouta-t-il en lui tendant une des infusions.

Voili voilou... Ca vous a plu ? Dites moi tout dans vos commentaires ! Et la fin est très proche, plus que deux chapitres !

Par rapport à toutes les plantes que je cite, je me suis renseignée sur les différentes vertus médicinales de ces plantes et normalement je n'ai pas dit de grosse bêtise...

Chapitre relu et corrigé. 

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