Tu es mon nouveau monde

By AnanasPower01

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« Je ne boirai plus jamais d'alcool » s'était dit Anna quand elle se réveilla devant la porte de Cul-de-Sac a... More

Prologue : Le passage
1 : Gueule de bois et nains surprises
2 : Finalement je vais peut-être rester... Non, non, y'a aucune raison à ça !
3 : Une longue soirée
4 : A l'aventure, compagnons !
5 : Première leçon
6 : Nuit agitée
7 : Une dispute et de la sauge
8 : Ils courent, ils courent, les p'tits nains...
9 : Convalescence
10 : La danse
11 : La surprise
12 : Le bal
13 : Frayeur
14 : Être une grande gueule en trois leçons
15 : Sensations fortes
16 : La petite maison dans la prairie
17 : Réveil, Beorn, Illusions et Tensions
18 : Accrobranche, Araignées et Arrestation
19 : Fuite en tonneaux
20 : Blessés
21 : Flammes
22 : Folies
23 : Les Cinq Armées
24 : Dernière danse, la marche de l'espoir
25 : Stratégies militaires non-conventionnelles
26 : Elle est mon Amrâlimê, mon Unique, mon Étoile
27 : Après tout ce temps...
28 : Les fantômes du passé
29 : La force de l'amour
30 : De retour
31 : Coucou c'est moi que v'là !
32 : Le retour des guerriers
33 : Le dîner de fiançailles
34 : Ordre de mission
36 : Craquage des nerfs
37 : Déception et dangereuse mission
38 : Une blessure profonde
39 : Un nouveau départ
40 : Une bonne nouvelle
41 : Une excellente idée
42 : Le plus beau jour de leur vie

35 : La délégation diplomatique

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By AnanasPower01

Hello mes p'tits chous ! 

Et là je me rends compte que je n'ai rien à dire... Alors bonne lecture !

Anna s'était endormie comme ça, affalée sur son lit. Fili était passé la voir en fin de soirée, et fut un peu déçu de constater qu'elle dormait. Il l'avait recouverte d'une couverture et était parti se coucher.

Le lendemain matin, ce fut Gloïn qui se chargea de secouer les trois jeunes, les uns après les autres. Fili fut facile à réveiller, une secousse et un « Debout. » suffirent. Il fallut secouer Kili un peu plus longtemps mais le brun finit par marmonner quelque chose d'incompréhensible, signifiant ainsi qu'il était réveillé. Le vieux nain s'attaqua ensuite à Anna. Il la secoua, l'appela, de plus en plus fort, sans résultat à part un grognement encore très endormi. Il soupira et déboucha sa gourde avant de lui vider d'un coup sec sur la tête. Il fit un léger bond en arrière pour éviter le coup de poignard maladroit qu'Anna donna dans un mouvement circulaire du bras après un sursaut au contact de l'eau froide.

-Alors j'approuve de garder une arme sur soi quand on dort, mais quand on a le sommeil aussi lourd qu'un oliphant, c'est moins efficace. Maintenant debout jeune fille, on part dans une demi-heure.

Sur ce, Gloïn sortit de la chambre laissant Anna encore à moitié embrumée. Elle bâilla en posant ses pieds sur le sol froid et s'habilla en grommelant. Elle serra son pantalon de cuir noir et enfila sa chemise, passa ses bottes ferrées et un gilet en cuir sans manches sous sa tunique de mithril. Elle attacha une large ceinture de cuir ouvragé noir, y attacha ses épées et cala son carquois et son arc dans son dos. Elle remit son tout petit poignard dans la semelle de sa botte, enfila ses brassards à lames et cala ses deux nouvelles dagues dans ses bottes. Pour finir elle enroula une magnifique cape bleue, le bleu de Durin, qu'elle fit tenir par une belle broche d'or sous son cou.

Elle se rinça le visage et brossa rapidement ses boucles avant de les attacher en queue de cheval haute et de poser son diadème sur son front. Elle vérifia que sa bague de fiançailles était toujours là, et sortit de sa chambre en clignant plusieurs fois des yeux, essayant de se réveiller complètement, son sac se balançant sur son épaule droite.

Elle descendit aux cuisines récupérer un sandwich à la viande, un morceau de fromage et une pomme ainsi qu'une gourde d'eau fraîche. Elle mangea le tout sur le chemin des écuries et emprunta un beau poney tout noir au caractère aussi doux que la soie, nommé Tempête. Elle grimpa dessus directement et le lança au trot dans les couloirs, pour débouler au galop dans le hall, surprenant le reste de la délégation qui terminait de préparer les poneys. Elle descendit de monture et fit un signe de tête à Gloïn pour lui signifier que tout était en ordre pour elle.

-Anna, à l'aide s'il-te-plaît, mon sac refuse de s'attacher à la selle ! l'appela Kili.

Anna lui fit une accolade avant de l'aider à accrocher son paquetage. Elle allait remonter sur Tempête en attendant le départ quand deux bras musclés la ceinturèrent et qu'une bouche chaude vint déposer quelques baisers dans son cou.

-Tu m'as manqué hier soir, Amrâlimê, souffla une voix masculine dans son oreille.

Anna se retourna et captura les lèvres de Fili avec les siennes.

-Mauvaise période men kurdu, et puis j'étais fatiguée hier. On verra quand on sera rentrés. Tu m'aides ?

-Bien sûr ma chérie.

Il la souleva par la taille comme si elle ne pesait rien et la déposa en douceur sur la selle de son poney. Il monta sur le sien et allait donner le signal du départ quand un cri détourna l'attention générale.

-Attendez ! Juste une minute !

Marie arrivait en courant, tenant Maëlia à une main et sa jupe dans l'autre. Elle s'arrêta juste devant Kili qui n'avait encore qu'un pied à l'étrier. Elle lâcha sa jupe et saisit Kili par le col, l'air légèrement menaçant.

-Reviens vivant, entier et célibataire de toute autre femme, c'est clair ?

-Très clair, déglutit-il.

-Super.

Elle le tira à elle et l'embrassa langoureusement avant de le relâcher.

-Maintenant vas-y. Bonne chance.

-Merci.

Il grimpa sur son poney et Fili donna le signal. Ils lancèrent leurs poneys au galop et sortirent d'Erebor.

-Kili, efface ce sourire d'imbécile heureux de ta face, on a besoin de ta concentration je te rappelle, lui lança Anna en galopant à côté de lui.

-Tu ne peux pas comprendre, grommela Kili sans cesser de sourire.

-Alors explique-moi.

-C'est la première fois qu'elle m'embrasse. Après la discussion que l'on a eue hier, je t'avoue que j'étais assez anxieux, mais là je me sens... plus heureux que jamais.

-Quelle discussion ?

-Elle a un peu de mal à s'adapter. Maëlia commence à parler et ça lui fend le cœur à chaque fois que la petite prononce « papa ». Elle a encore un peu peur de s'engager. Et tout ça cumulé, ça lui fait beaucoup de pression.

Anna se contenta d'hocher la tête.

-Je lui ai promis que tant que c'était en mon pouvoir, je lui donnerai tout ce qu'elle voudrait et que je ferai n'importe quoi pour la rendre heureuse. Apparemment c'est ce qu'elle avait besoin d'entendre.

Anna haussa des sourcils hautement surpris.

-Depuis quand tu es aussi bon en psychologie féminine ? lâcha-t-elle finalement.

-Depuis toujours p'tite sœur, tu le sais bien, répondit-il en riant.

Elle leva les yeux au ciel et fit accélérer son poney pour rejoindre Fili en tête. Elle lui souffla un baiser et il fit semblant de s'évanouir en le recevant, ce qui la fit rire.

-Enfin les enfants, un peu de tenue, nous arrivons, les tança gentiment Gloïn.

Les quatre soldats d'escorte se placèrent derrière, Fili et Anna ouvraient la marche et Kili et Gloïn chevauchaient au milieu. Ils s'arrêtèrent aux portes de la ville, et une escouade de soldats vinrent à leur rencontre.

-Nous sommes une délégation diplomatique du royaume nain d'Erebor, annonça Fili. Nous venons voir le Seigneur de Dale à la demande de Thorin, fils de Thrain, fils de Thror, Roi sous la Montagne.

-S'il-vous-plaît, suivez-nous, demanda le chef des soldats.

Ils suivirent les humains au pas à travers la ville et Anna put admirer tous les travaux réalisés depuis la guerre et les bâtiments entièrement reconstruits. Dale était une très belle cité, les arcades ombragées regorgeaient d'échoppes, des fanions colorés flottaient entre les maisons, les rues étaient impeccablement pavées et les cris joyeux des enfants qui jouaient résonnaient dans le soleil de la matinée. Anna sourit en voyant des gens les désigner avec admiration. Ce tableau plein de vie et de couleurs lui fit chaud au cœur. Ce n'était plus le peuple pauvre et opprimé qu'elle avait connu, et tout avait changé pour le mieux visiblement.

La promenade dans Dale arriva à son terme dans une belle cour entourée d'arcades avec une fontaine au centre. Alors qu'ils descendaient de leurs montures, le Seigneur de la ville, sa famille et quelques conseillers sortirent de l'hôtel de ville.

-Par les Valars, alors c'est bien vrai ! Tu es vivante !

Anna se retourna, hésitant entre un soupir exaspéré et un grand sourire. Lorsqu'elle vit Bard planté sur les marches, elle opta pour le sourire. Elle confia les rênes de son poney à un des soldats d'escorte et s'avança tranquillement vers le célèbre tueur de dragon qui fit quelques pas vers elle.

Ils restèrent un instant à se jauger, face à face. Bard était toujours l'homme grand à la stature assez imposante qu'elle avait connu. Quant à lui, Bain – puisque ce n'était pas Bard en fait – voyait la belle jeune femme qu'était devenue Anna. Il avait connu une adolescente exaltée à un tel point par la quête de ses amis qu'elle était devenue légèrement hystérique sur les bords, et il retrouvait une jeune femme plus à l'aise avec elle-même avec l'air encore plus dangereuse qu'avant, une violence contenue dans un corps qui pourrait affoler n'importe quel homme si ce n'était pour le regard meurtrier que Fili poserait sur celui qui oserait regarder.

Anna hésitait sur la conduite à tenir. En son for intérieur elle crevait d'envie de faire quelque chose de remarquable et stupide comme à son habitude, mais d'un autre côté, elle était ici en mission diplomatique alors peut-être que de la courtoisie pure et simple serait plus adaptée. Elle accentua donc son sourire en tendant une main amicale à Bard – Bain en réalité. Ce dernier regarda un instant sa main avant de faire un pas et de la serrer brièvement dans ses bras.

-J'étais attristée lorsque j'ai appris de mon père que tu avais péri pendant la bataille. Mais te voilà, et je suis infiniment heureux de te revoir. Je vois que la marque des années t'a épargnée, tu as l'air aussi jeune que lorsque l'on s'est connus.

-C'est une longue histoire, expliqua Anna.

-Alors tu nous la conteras ce midi, à table. Vous nous ferez bien l'honneur de rester ? ajouta Bain en s'adressant à tous les nains.

-Avec grand plaisir, Seigneur Bain, répondit Gloïn.

-Bain ? s'étonna Anna. Je suis désolée, je t'ai pris pour Bard, tu lui ressembles tellement ! Eh bien, tu as bien grandi depuis la dernière fois qu'on s'est vus.

-Mon père a fait reconstruire la ville et est devenu Roi en 2944. Je lui ai succédé à la tête de ce royaume en 2977, après qu'il se soit éteint.

-Je suis navrée, je ne savais pas, lâcha Anna. Toutes mes condoléances, même si elles arrivent un peu tard. Ton père était un grand homme, je le tenais en très haute estime.

-Merci, je sais qu'il avait un grand respect pour toi. Mais je vous en prie, entrez donc ! Quelqu'un va s'occuper de vos montures et on va vous servir quelque chose à boire. Nous avons tant de choses à nous dire !

Toute la troupe passa les portes de l'hôtel de ville et Bain les mena dans un grand salon où dans la cheminée flambait un bon feu – peu étonnant en plein mois de janvier – et où trônaient de nombreux sofas et fauteuils, assez pour tout le monde. Bain prit place dans le plus imposant fauteuil de la pièce, et fit signe à ses visiteurs de s'installer sur les sofas en face de lui. Une belle femme ainsi que quatre enfants s'assirent à droite de Bain et ses conseillers prirent les dernières places libres.

-Laissez-moi vous présenter ma famille : ma femme Loria, et nos enfants, Laïla, Lina, et les deux jumeaux, Bard et Liam. Les filles ont seize et douze ans, les jumeaux ont sept ans.

-Félicitations, le complimenta Fili. Vous avez une belle famille.

-Merci beaucoup. Je vous souhaite de tout cœur de connaître ce bonheur un jour.

-Puisque vous amenez le sujet, sourit le blond. Anna et moi venons de nous fiancer, et une des raisons de notre présence ici est de vous convier au mariage, bien que la date ne soit pas encore fixée. Nous vous enverrons une missive pour vous prévenir, et si cela vous est possible, je serai, nous serions très honorés de votre présence.

-Eh bien, toutes mes félicitations ! répondit Bain. Je serai ravi de venir. J'attendrai votre missive et vous reconfirmerai ma présence. Et à part cette excellente nouvelle, de quoi êtes-vous venus nous parler ?

-Mon oncle, le Roi, aimerait revoir certains points de nos accords économiques. J'ai ici la liste complète de ce qu'il voudrait modifier.

Fili tendit le rouleau de parchemin à Bain.

-Si cela vous convient, je prendrai connaissance de ces documents cet après-midi et nous en discuterons demain. Je vous fais préparer des chambres. Y'a-t-il autre chose ?

Fili fit signe à Kili de continuer.

-Oui, mon oncle nous a parlé d'un problème à la frontière Sud du lac. Mais, pour les raisons que nous vous expliquerons au déjeuner, Fili, Anna et moi ne sommes au courant de rien. Aussi nous pensions qu'une fois que vous nous aurez expliqué quel est le problème, Anna et moi pourrions aller sur place afin de comprendre de quelle manière nous pouvons intervenir intelligemment, pendant que Fili et Gloïn s'occuperaient des modifications à apporter dans nos accords économiques. Si cela vous convient bien sûr.

-Évidemment, c'est une très bonne idée. Je vous expliquerai notre problème de frontière au déjeuner. Allez déposer vos affaires dans vos chambres et allons faire un tour de la ville.

-Excellente suggestion, je meurs d'envie de découvrir la ville ! C'est vraiment magnifique, de ce que j'ai vu quand nous sommes passés à cheval.

-Alors allons-y. Loria, ma chérie, peux-tu t'occuper des enfants jusqu'au repas ? Nous ne serons pas longs.

Ils sortirent du bâtiment et des soldats formèrent immédiatement une ligne derrière eux.

-Non, pas d'escorte, ordonna Bain. Nous sommes tous ici capables de nous défendre, nous n'allons pas dans des endroits dangereux et il y a déjà les patrouilles en ville. Restez à vos postes.

-Mais... Votre Majesté... tenta un soldat.

-Ah non ! Allez embêter quelqu'un d'autre, aujourd'hui nous recevons des invités de marque ! Ouste !

Les soldats repartirent sans un mot. Bain présenta galamment son bras à Anna. Cette dernière posa sa main au creux de son coude, et tourna vivement la tête quand elle entendit un grognement presque animal derrière elle. Elle fusilla Fili du regard avant de reporter son attention sur leur hôte. Il les mena le long de la rue principale et sous les arcades, leur racontant tout ce qu'il pouvait sur les reconstructions, la vie des gens... Anna l'écoutait religieusement et répondait à ses commentaires avec enthousiasme, ce qui irritait de plus en plus le blond qui marchait trois pas derrière elle.

Ils arrivèrent sur un marché ouvert et Bain les mena entre les étals en saluant les habitants sur leur chemin. Anna s'intéressa de près à un étal de bijoux alors ils s'arrêtèrent un instant. Elle observait tranquillement les diadèmes, son regard s'attardant sur l'un deux, entièrement fait d'un métal noir et mat. 

Elle interpella le marchand.

-Excusez-moi, mais ce diadème, en quoi est-il fait ?

-Ah, bonne question, ma Dame. Je n'en ai aucune idée. Il m'a été vendu par un colporteur qui venait de l'Ouestfold, dans le Rohan. Il a dit que ça provenait d'Ered Nimrais.

-Pardonnez-moi mais ma géographie est assez déficiente. Où est-ce ?

-Ered Nimrais sont des montagnes au sud du Rohan. Navré mais je n'en sais pas plus. Quant au diadème, il vaut trente-sept pièces d'or.

-Très bien, je le prends, accepta Anna.

Elle commença à fouiller dans sa bourse mais Fili l'arrêta et commença à sortir son propre argent.

-Si je peux me permettre, puis-je vous l'offrir ? intervint Bain. Un cadeau pour votre retour, et vos fiançailles.

Fili leva les yeux au ciel mais ne dit rien. Anna lui jeta un regard curieux avant de reporter son attention sur le Roi de Dale.

-Sans vouloir vous vexer ou vous manquer de respect, j'aimerais vraiment me le payer moi-même. Depuis que je suis revenue, et même avant, ce sont toujours les autres qui payent pour moi. Je voudrais regagner l'indépendance que j'avais dans mon monde. Si cela vous convient bien sûr.

-Évidemment, je m'en voudrais de vous priver d'indépendance, les Valars seuls savent combien nous en avons tous besoin.

Anna le remercia d'un sourire et donna les pièces d'or au marchand avant de ranger le diadème dans son sac.

-Bien, le déjeuner doit être prêt. Retournons au palais, nous avons beaucoup à discuter.

Voilà, l'image du diadème est disponible sur ma page facebook AnanasPower si elle ne s'affiche pas. 

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