Hello mes p'tits chous ! Vous avez eu l'air d'apprécier le dernier chapitre et ça me fait vraiment plaisir :) Merci pour les commentaires !
Bonne lecture !
Anna retrouva Marie chez Dis, elles prenaient le thé en berçant Maëlia.
-Ah, Anna, tu tombes bien, lâcha Marie en souriant. Il est déjà temps d'enfiler nos robes, le banquet est dans moins d'une heure !
-Déjà ? s'étonna Anna. Le temps passe vite quand on s'amuse... Où sont nos robes ?
-Sur le meuble derrière le paravent. Vas-y la première, il va falloir te pomponner pour ton fiancé.
Dis cajolait tranquillement Maëlia. Anna passa derrière le paravent et retira ses vêtements avant de passer un linge mouillé sur sa peau pour se débarbouiller. Elle enfila ensuite un jupon blanc et un corset. Dis vint l'aider à serrer l'instrument de torture autour de son buste avant de lui désigner une des deux robes. Anna passa dedans et Dis l'ajusta rapidement avant de la pousser hors de là, vers une chaise, pour terminer de la préparer. Marie sourit en la voyant.
Sa robe touchait le sol devant et une petite traîne arrondie s'étalait gracieusement derrière. Les manches longues étaient moulantes, jusqu'au poignets. Le velours de la robe étreignait son corps, du décolleté aux genoux. Le vêtement tenait tout juste sur les épaules. C'était une robe magnifique. Toute faite d'un velours d'un bleu sombre aux reflets à peine plus clairs, le bleu de Durin. Les manches et le tour du décolleté étaient brodés d'argent, dans un délicat motif d'entrelacs.
Alors que Dis arrangeait les boucles lâches d'Anna en un magnifique chignon enroulé de tresses, Marie s'habilla à son tour. Elle ressortit de derrière le paravent, vêtue d'une élégante robe longue de velours noir fendue le long de la jambe gauche. Les poignets des manches longues étaient décorés de broderies argentées, ainsi que le tour du décolleté et les épaules.
-Du noir ? Et une robe fendue ? s'étonna Anna. Dis, vous êtes sûre ?
-C'est une question de bienséance. Si Marie veut un jour être avec mon deuxième fils, on doit montrer de manière officielle qu'elle est veuve, d'où le noir. Mais, mes futures belles-filles, veuve ne veut pas dire triste et moche. D'où le fendu. Je pense que Kili appréciera.
Les trois femmes échangèrent un sourire complice. Elles habillèrent Maëlia d'une jolie tunique d'un bleu plus pâle. On toqua à la porte, et Dis alla ouvrir.
-Kili ? Mais qu'est-ce tu fais là ?
Le brun entra dans la chambre sans répondre à sa mère et s'arrêta en voyant sa meilleure amie et la femme qu'il aimait.
-Marie, tu es... tu es... superbe. Toi aussi, Anna.
-Merci Kili, répondit Anna tandis que Marie devenait toute rouge. Tu es venu pour... ?
-Ah, oui, Thorin m'envoie t'escorter. Tu sais, à propos de tu sais quoi.
-Effectivement, j'ai failli oublier. Allez-y devant, ajouta-t-elle à l'attention de Marie et Dis. J'ai une petite affaire à régler juste avant de faire mon entrée.
Les deux femmes hochèrent la tête avec un sourire entendu. Marie tendit les bras pour saisir sa fille mais la petite se mit à chouiner en tendant les bras vers Dis. Marie parut surprise et fronça les sourcils.
-Je peux ? s'assura Dis en regardant Marie en biais.
-Bien sûr, je vous en prie.
-Kili, Anna, à plus tard, fit Dis en soulevant Maëlia.
Les deux femmes sortirent et Anna se laissa tomber sur une chaise en grognant. Kili fit de même en souriant.
-Putain de corset... grommela-t-elle.
-Désolé mais dans ce domaine-là je ne peux rien pour toi, rit Kili. Mais dis-moi, qu'est-ce que tu as prévu pour ce soir ?
-Eh bien, tu as remarqué que Thorin n'a pas précisé qui était la fameuse fiancée de Fili. Bon, on sait tous les deux que c'est moi, mais à part la Compagnie et ta mère, personne n'est au courant.
-Euh... oui, si tu le dis. Je n'ai pas vraiment prêté attention à son discours en fait.
Le brun rougit légèrement en se grattant la nuque nerveusement.
-Kili... soupira Anna avec un sourire en coin. Même si c'est ton frère qui est supposé hériter du trône, tu es censé t'intéresser à ça aussi.
-Roh, ça va, je n'ai pas manqué d'information politique capitale ! marmonna-t-il. Pitié, tout le monde autour de moi n'arrête pas de me reprocher mon prétendu manque d'implication, ne t'y mets pas aussi, s'il-te-plaît.
-D'accord, désolée. Donc, il se trouve qu'après l'annonce, une espèce de harpie et sa fille sont venues saluer ta mère, et... disons que si Marie ne m'avait pas calmée, il y aurait eu des tâches de sang sur le sol là où elles se tenaient.
-Connaissant ta tendance à t'énerver pour un rien, je...
Un regard meurtrier d'Anna le fit s'arrêter net et il déglutit. Il lui servit un sourire nerveux.
-Breeeeef, enchaîna-t-il. Et qui étaient ces charmantes personnes ?
-Raënna et sa fille Rana.
-Rana ? Tu as vu Rana ? sursauta Kili.
Il avait l'air tout pâle et encore plus nerveux tout à coup.
-Ouiiiiii, fit Anna d'un air mal assuré. Pourquoi, qui c'est, cette fille ?
-Non, décida Kili. Parles-en avec Fili plus tard, ce n'est pas grand-chose. Mais ne t'embête pas avec ça maintenant. Ce soir, c'est votre grand moment à tous les deux. Ne laisse pas une... petite noble avec un manche à balai coincé dans le postérieur te gâcher ta soirée, d'accord ?
Anna retint son rire et hocha la tête.
-Alors, quel est ton plan ?
-Thorin attendra avec Fili sur l'espèce d'estrade. Il va faire son petit discours, annoncer que Fili va aller chercher sa fiancée. Moi je resterai cachée dans un coin en attendant, donc il ne bougera pas puisqu'il ne me verra pas. C'est mon petit effet de suspens. Et là, je me pointe comme une fleur, entrée remarquée, et je le rejoins moi-même. Enfin en tout cas, ce sont les grandes lignes de mon idée.
-Dans ce cas, tant qu'à se faire remarquer, autant y aller à fond, fit le brun en lui tendant un long paquet.
Anna l'ouvrit avec curiosité.
-C'est... une de mes épées ? Une de mes deux grandes épées ? Celles que j'avais...
-... à la Bataille des Cinq Armées, oui, compléta son meilleur ami. La première, tu l'avais encore sur toi quand tu es... bah morte, et l'autre, c'est Legolas qui me l'a apportée avant de partir. Il l'a retrouvée près du cadavre de Bolg il me semble.
-Cette poufiasse peroxydée ? s'étonna Anna. Il est parti où ?
-Sois un peu plus respectueuse, c'est un de nos alliés, malgré notre passé plus que trouble... Il est parti, je ne sais pas où, mais je crois qu'il a décidé de voyager. D'être un peu seul. Un an après, il est venu à la cérémonie annuelle, mais on ne l'a pas vu depuis.
-La cérémonie ?
-Un mémorial a été construit à Raven Hill. Chaque année, une commémoration a lieu là-bas. Mais beaucoup de gens y vont régulièrement. Fili y était tous les jours, et j'y venais presque tous les jours aussi.
-Ah, oui, j'en ai entendu parler, fit Anna en hochant lentement la tête.
Elle sortit l'épée de son fourreau et inspecta l'arme, toujours aussi tranchante. La lame avait été très soigneusement entretenue et brillait impeccablement.
-Tu en as pris soin à ce que je vois, merci.
-De rien. C'est le seul souvenir de toi que j'avais.
Anna posa une main réconfortante sur celle du brun.
-Merci Kili. L'autre épée, elle a été perdue dans la bataille ?
-Non, Fili l'a précieusement gardée il me semble. Vois ça avec lui plus tard. Par contre je suis désolé, ton arc a été brisé, et tes autres armes sont perdues.
-Non, ce n'est pas grave. Je suis contente de retrouver celles-là.
Ils se levèrent et Kili aida Anna à attacher un ceinturon noir et à y passer son épée.
-Je crois qu'il est temps de faire une entrée fracassante, dit finalement Anna. Qu'en penses-tu ?
-Comment tu dis déjà ? Ah oui, let's kick some asses ! [Allons botter des fesses !]
-C'est ça ! confirma Anna avec un sourire.
Anna vérifia par habitude qu'elle pouvait facilement brandir son arme, s'enroula dans une cape pour la discrétion, avant de prendre sa robe d'une main et de s'accrocher au bras de Kili de l'autre. Ils sortirent de la chambre et traversèrent les couloirs jusqu'à un grand hall qui avait été décoré pour l'occasion, où trônait d'immenses tables recouvertes de nourriture.
-Visiblement la région a repris le commerce depuis la guerre, commenta Anna en désignant les victuailles.
-En quarante-neuf ans, ils ont eu le temps, expliqua le brun.
-Quarante-neuf ans... Vous avez disparu pendant quarante-neuf ans...
-Apparemment nous sommes partis plus longtemps que prévu, ajouta Kili en faisant la moue. Alors que dans ton ancien monde il ne s'est écoulé qu'un mois. Je t'avoue que je n'y comprends pas grand-chose mais bon.
Kili se tut lorsque Thorin demanda l'attention générale. A ses côtés, Fili était resplendissant. Impeccablement coiffé, la moustache fraîchement tressée et la barbe taillée, il avait fière allure dans son costume bleu et or.
-Peuple d'Erebor ! tonna Thorin. Comme vous les savez tous sans doute, mes neveux sont revenus. Mon héritier Fili est rentré chargé d'une nouvelle qui emplit mon cœur de joie. Ce dernier a l'immense chance d'avoir trouvé son Unique !
L'assemblée éclata en une joyeuse ovation. Anna, toujours cachée, repéra facilement Rana qui trépignait sur place. Ses yeux brillants dévoraient Fili du regard, ce qui lui fit serrer les poings. Kili posa une main sur son épaule.
-Détends-toi, dans cinq minutes elle ne sourira plus, murmura-t-il avec un sourire.
Anna ferma les yeux et respira profondément trois fois. Là, elle était calme. Elle avait confiance en elle et en Fili. Elle n'avait pas besoin de plus. Elle se sentait prête à affronter une armée, et surtout à clouer le bec des deux pintades de basse-cour !
-Mais, continua Thorin, non seulement mon cher neveu a trouvé son Unique, mais en plus ils vont officiellement se fiancer ce soir !
-J'y vais, souffla Anna.
Elle se glissa juste à l'entrée du couloir, hors de la vue des gens présents dans la salle, comme elle l'avait prévu.
-Je vais cependant déroger légèrement à la tradition. Je vais demander à l'Unique de Fili de le rejoindre, et non à Fili d'aller la chercher.
Fili scannait d'ailleurs la foule avec anxiété puisqu'il ne voyait pas sa future femme.
-Désolé, désolé ! lança fortement Anna en débarquant dans la salle.
Le soupir de soulagement de Fili fut à peine perceptible. Anna fendait la foule avec confiance, accentuant légèrement son déhanchement, la main posée sur le pommeau de son épée. Elle fit un clin d'œil à Thorin et posa son regard sur Fili, son visage s'arrondissant en un doux sourire amoureux.
-Désolé Amrâlimê, mais parcourir la moitié de cette montagne quand on porte un corset, ce n'est pas si simple. Pardon d'être en retard men kurdu.
Fili n'y tint plus et sauta à bas de l'estrade, fendant la foule sans quitter Anna des yeux.
-Mon amour, dit-il avant de courir vers elle.
Il la souleva par la taille et la fit tournoyer un instant avant de l'embrasser avec une passion à peine contrôlée. Anna aperçut du coin de l'œil la mine déconfite de Rana, et surtout l'air furieux de Raënna. Fili finit par reposer sa fiancée au sol et remonta sur l'estrade la soulevant pour l'aider à passer avec sa robe.
-Mon oncle, s'inclina Fili face à Thorin. Je viens officiellement demander votre bénédiction, en tant qu'oncle et en tant que roi, pour épouser, dans un futur que j'espère très prochain, cette jeune femme, Anna, héritière de Mahal et héroïne de guerre. Je suis sincèrement épris d'elle et j'ai l'audace et l'orgueil de croire que mes sentiments sont partagés. Ai-je votre bénédiction, mon oncle ?
Toute l'assemblée se dispersa en murmures.
-Je suis heureux de vous donner ma bénédiction à tous les deux, répondit Thorin en souriant. Et j'aimerais ajouter quelque chose.
L'assemblée redevint complètement muette. Anna fronça à peine les sourcils, tout comme Fili. Ça, c'était inattendu.
-Comme certains d'entre vous le savent peut-être, Anna vient d'un autre monde. Eru a jugé bon de la faire apparaître en Terre du Milieu juste avant que mes compagnons et moi partions pour Erebor. Elle nous a accompagnés, de la Comté jusqu'ici. Je reconnais avec honte avoir été le premier à estimer sa présence inutile. Je la considérais comme un fardeau, un poids mort et une bouche inutile à nourrir dans cette périlleuse quête. Je m'en excuse une fois encore. Jamais je ne me suis autant trompé. Pour ceux qui ont eu vent des détails de notre périple, lorsque nous avons croisé le chemin de trois trolls, elle a été la première à sauter dans la mêlée afin de secourir un de nos compagnons. Lors du premier accroc avec des orcs, elle a frôlé la mort, tout ça pour couvrir le reste de la troupe qui avait trouvé une échappatoire. Chez les gobelins elle a fait preuve d'une témérité et d'un courage rarement égalé, quoique nous avons tous pensé que cela tenait de la folie. Je ne vais pas vous refaire l'historique de notre voyage, mais retenez bien ceci. Cette jeune femme a prouvé plus de cent fois qu'elle méritait sa place parmi nous. Elle a sauvé ma vie et celle de mes neveux en se sacrifiant à l'ultime bataille. Je sais que je confie mon neveu à la bonne personne. Aucune femme n'aurait pu être plus digne de lui, ni plus digne de devenir Princesse d'Erebor, et un jour, Reine. Levons tous nos verres pour la saluer, et bénir cette prochaine union ! Puissent-ils nous inspirer et nous guider jusqu'à leur dernier souffle. Du bekar ! Du bekar !
-Du bekar ! répéta la foule en levant les verres et les choppes.
Anna regardait Thorin avec un mélange de respect, d'étonnement et surtout d'émotion. Fili aida Anna à descendre et la dirigea vers sa mère tandis que Thorin allait parler avec Bofur.
-Eh bien jeune fille, pas mal pour une entrée, lui lança Dis avec un large sourire. Je dois avouer, je suis fière de ma future belle-fille.
-Merci beaucoup, fit Anna en inclinant légèrement la tête.
-Mère, ajouta Fili. Je viens demander ta bénédiction à toi aussi.
-Tu l'as, mon fils. Tu l'as depuis que je l'ai rencontrée.
-Merci mère, répondit Fili en l'étreignant.
Dis sourit et s'excusa pour rejoindre son frère et Bofur. Anna entraîna ensuite Fili vers Dwalin pour demander la bénédiction de son ''père adoptif'', qu'ils obtinrent sans problème. Raënna et sa fille se dressèrent subitement sur leur chemin.
-Petite parvenue, cracha Raënna, tu ne serais même pas digne d'être sa...
-Il suffit mère ! tonna alors Rana, surprenant les trois autres. Le Roi a parlé. L'annonce a été faite officiellement et publiquement. Cessez maintenant de vouloir à tout prix me vendre à un des Princes pour élever votre propre position.
Raënna allait répliquer mais Rana ne la regardait même plus, ayant tourné son regard vers Anna et Fili.
-Je suis désolée. J'espère que vous accepterez mes excuses sincères, et que peut-être avec le temps, nous pourrions être amies.
Anna hocha simplement la tête.
-Fili, ajouta Rana en plantant ses yeux noisette dans ceux, bleus, du Prince. Je suis contente pour toi, tu n'aurais pas pu trouver mieux qu'elle. Vous avez tous mes vœux de bonheur. Au revoir.
Et avec ces mots calmes elle tourna dignement les talons et sortit de la salle sans esclandre. Raënna semblait sur le point de s'étouffer de colère, mais finit par déguerpir sans un mot.
Fili et Anna se dirigèrent vers une table et commencèrent à grignoter en discutant de ce qu'il venait de se passer. Kili arriva près d'eux et glissa quelques mots à son frère, qui lui répondit d'un sourire. Le brun grimpa sur l'estrade et se racla la gorge, mais personne ne l'entendit dans le bruit des conversations. Faute d'idée, il balança violemment sa choppe contre le sol. Tout le monde se tourna vers lui.
-Désolé, mais je dois dire quelque chose !
Il chercha des yeux son frère, qui lui fit un signe encourageant. Kili prit une grande inspiration.
-Tout d'abord, félicitations à toi mon frère, et à toi Anna. Je suis heureux pour vous. Mais si je prends la parole ce soir, c'est surtout pour demander quelque chose de manière publique et officielle. Marie, acceptes-tu que je commence à te faire la cour ?
L'intéressée sursauta. Carrément. Ils ne savaient pas faire les choses simplement dans cette famille. Elle se contenta d'hocher la tête, provoquant un sourire sur le visage de Kili.
Le ship Marie/Kili se confirme ! Et le couple Anna/Fili est au sommet de sa forme !
Les images des robes sont disponibles sur ma page facebook comme d'habitude si elles ne s'affichent pas dans le chapitre : https://www.facebook.com/ananaspowerfanfictions/
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