Sia - Unstopable
“ Je suis inarrêtable
Je suis une Porsche sans freins
Je suis invincible
Ouais, je gagne à tous les jeux
Je suis si forte
Je n’ai pas besoin de batteries pour marcher
Je suis confiante, ouais, je suis inarrêtable aujourd’hui
Inarrêtable aujourd’hui, inarrêtable aujourd’hui ”
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PDV Skylar :
J'embrasse délicatement son front et dépose la lettre que j'ai été chercher dans ma chambre quelques minutes auparavant.
Je passe lentement le bout de mes doigts sur mes lèvres avec un petit sourire qui se glisse simplement. Quittant à contrecœur cette chambre où j'ai sans doute passée la plus belle nuit de ma vie. Il a réussi brillamment à me faire oublier tout, mais ça m'est revenue malheureusement en pleine poire ce matin quand je me suis réveillée et que j'ai compris que Carry n'était vraiment pas un rêve que mon esprit avait matérialisé de toutes pièces.
Comment prendre le fait que sa meilleure amie soit tomber entre les mains de Slone et qu'en plus de ça par votre faute sans même que vous le sachiez ? Je me tate pour savoir la réponse.
J'ai reçu ce message parlant de la course il y a à peine deux jours, en sachant que Slone venait pour y participer. Ça à bouleverser tous mes plans, j'ai exclu Cole de l'équation et j'ai fait en sorte que Taylor ne s'y trouve pas mêler aussi. Ils ont peut-être une haine profonde envers lui, mais la mienne est bien pire, et c'est à moi et seulement moi de régler ce foutoir.
Je bloque mon esprit et je remarque que je viens d'arriver devant le lieu de la course.
Les mains sur le volant, j'inspire profondément. C'est la dernière course, ma dernière course avant l'arrêt total de mes ennuis.
Ma vengeance finale.
Je ne peux pas laisser les garçons dans cette voiture à ma place, ils ne sont pas encore là. Je ne veux pas qu'ils arrivent maintenant, sinon je risque de ne jamais démarrer cette voiture. Ils seraient capables de me sortir de ma bagnole juste pour m'empêcher de faire une connerie. Ce qu'ils ne comprennent absolument pas, et je le regrette, c'est que je dois en finir.
J'ai toujours eu cette foi d'en finir en moi, car si je ne termine pas maintenant mon passé va continuer de m'enfoncer, je me rappelle bien du message de Slone qui m'a fait appuyer sur l'accélérateur de ma voiture jusqu'à Austin. Il voulait juste m'attirer ici, il me connaît parfaitement.
Je place une paire de lunettes de soleil sur le bout de mon nez. Si c'est malheureusement la dernière fois que je cours autant le faire avec classe. J'ai l'impression de penser comme Taylor.
Le ciel est dégagé, le soleil brille s'infiltrant à travers les vitres de ma Aston Martin. Ma magnifique bagnole que je risque de bousiller avec cette course, putain ça me fait vraiment mal de me dire que mon bijou va terminer à la ferraille.
Je regarde à travers le carreau tandis que j'avance, la foule se poussant sur les côtés pour me laisser passer.
Beaucoup de gens me reconnaissent et me saluent joyeusement, c'est un peu logique dans un sens que les gens ne m'aient pas oublier, j'ai toujours roulée et gagnée mes courses avec la même voiture. C'est sans doute la chose la plus importante à mes yeux, alors si je dois crever je préfère qu'elle me suive au lieu de tomber dans les pâtes de je ne sais qui.
Je sors de ma voiture une fois stationner, un pied après l'autre je me hisse hors de celle-ci et des personnes arrivent en foule pour me lancer des encouragements dignes d'une star.
Je passe une main sur mon visage encore mal réveillé de ma nuit mouvementé, très mouvementé. Je sens un regard scruteur sur moi et je me retourne, Slone me regarde avec un rictus moqueur et je lui envoie à mon tour un sourire mauvais.
— Alors à ce que j'ai compris, on court contre moi ? Me glisse une voix qui me glace une fraction de seconde dans mon dos.
J'entends parfaitement sa voix, et je sens son souffle contre mon oreille. Notre proximité me dégoute autant qu'elle me donne envie de vomir.
Je ne l'ai même pas remarquée disparaître de mon champ de vision trop occupés à fixer l'horizon.
Je demeure silencieuse et je me retourne vers lui non sans me reculer légèrement de lui discrètement pour ne pas qu'il croit que j'ai peur de lui.
Il tente de m'attraper le bras, agacé que je ne recule pas mais d'un mouvement brusque je le repousse.
— Ne me touche pas. Ne m'approche pas. Je cours contre toi, et tu vas voir je vais t'en faire te mordre les doigts.
Il se racle la gorge et reprend son sourire montrant une rangée de dents parfaitement blanches et alignées. Tu mattes ses dents t'es tordue quand même. Je rigole intérieurement de moi, matter un truc chez Slone ? Faut pas non plus croire au père Noël.
— Ne t'imagine pas des choses bébé. Tes parents vont bien dans leur tombeau ? Et tu sais c'était facile de prévoir que tu allais venir à Austin quand j'ai menacé ta grand-mère, et en plus de ça t'as ramenée les Miles avec toi. Trois pour le prix d'un, n'est-ce pas beau ? Ricane-t-il.
Je serre les dents, je ne sais pas vous mais mon poing me démange encore une fois. Calme toi, Skylar. Reprends tes esprits.
Je secoue la tête et me pince l'arrête du nez en rigolant faussement. Il n'a pas l'air de comprendre que mon rire n'est pas vrai, quand on observe le regard incrédule qu'il cache rapidement par un regard méchant habituel chez lui.
— Tu me fais bien rire Slone, t'es vraiment marrant enfaite, annoncé-je narquoisement. Tu sais t'es peut-être intelligent, mais pas assez justement. Ah et pour répondre à ta question mes parents vont super bien, et ton père ça va, parce que moi je serais lui j'aurais mal, il doit ressentir la défaite de là où il est.
Je ne lui donne pas énormément de détail, sinon j'en risquerais de me faire griller.
— Skylar.. Ta gueule, ferme ta gueule de salope.
Il hausse le ton, et je comprends que j'ai réussi à toucher son point sensible. Je le dévisage quelques instants moqueuse.
— Tu sais je t'ai aimé Skylar, tellement, murmure-t-il en essayant de caresser ma joue mais je repousse maladroitement sa main.
Si sa technique était de me déstabiliser, il a gagné, j'ai juste envie de rentrer dans ma bagnole, où juste de lui explorer la gueule. J'opte pour la deuxième possibilité qui me va à ravir.
— Moi, je ne t'ai jamais aimée. Lui craché-je en pleine gueule.
Et cela n'est pas un euphémisme je lui ai vraiment crachée dans la gueule. Il arbore une mine dégoutée avant d'essuyer la bave que je lui ai crachée en pleine face.
Au moment où il va pour devenir violent, la fille devant les voitures nous annonce que la course est prête à démarrer, il part donc énervé en donnant un coup dans l'arrière de ma bagnole qui m'énerve à mon tour.
Je pose mon cul dans ma voiture et la démarre.
Le moteur s'active à ronronner. Je savais bien que je le verrais avant la course, mais pas qu'il viendrait jusqu'à me parler et m'avouer qu'il savait pour moi.
Mes mains sont sur le volant immobilisées en attente du signal.
Une fille s'avance un drapeau à la main et le compte à rebours est prêt à démarrer.
Dans le fond les comptes à rebours ne sont pas franchement nécessaire, ils servent seulement à ce que le coureur se prépare.
3. La foule hurle.
2. Maman, papa, je vais vous venger.
1. Cole, Taylor, Carry, Maya, Grand-mère et Sean pardonaient moi.
0. Slone prépares-toi à crever.
J'enclenche directement la sixième vitesse enfonçant mon pied sur la pédale d'accélérateur. Ma voiture dérape légèrement mais part, je ne dois pas être avant Slone juste sur son côté droit. Il doit connaître l'océan comme moi je l'ai connu.
Je roule vite, les voitures derrière sont à la ramasse et tant mieux pour elle, au moins elles ne tomberont pas dans le carambolage que j'ai préparée.
Slone est devant moi et il ne se doute pas que je n'ai pas prévu de gagner ni de le dépasser et que ce n'est pas non plus prévu qu'il passe la ligne d'arrivée. Une personne aussi sûre que moi désormais, je ne pense pas que ça puisse exister.
Je roule et tente de me placer sur sa droite. Toujours plus vite. Mes mains cramponnées au volant, le suivant à la trace.
Le pont arrive à quelques mètres devant nous, le pont qui va me délivrer. Il a été rapide à atteindre, je suis maintenant sur sa droite.
En considérant que je le pousse hors du pont avec une rotation du cul de ma voiture je ne pourrais pas m'en sortir, obligatoirement ma bagnole partira à la ramasse avec la sienne. Je n'ai pas peur de partir, je me suis battu mentalement jusque-là pour savoir quoi faire.
Je vois mon téléphone que j'avais malencontreusement rallumé ce matin sonnée sans s'arrêter mais je n'y prête pas attention et monte le son de la musique qui remplit mon habitacle.
Le pont arrive tout proche, je passe à l'avant de Slone et braque sur la droite poussant d'un coup léger sa voiture.
Ma caisse se trouve être désormais au milieu de la route et je donne un violent coup pour reculer, le cul de ma voiture rentre dans les portières de Slone qui lutte pour avancer mais ma voiture est tellement emboîtée dans la sienne qu'il n'y arrive pas, pourtant il essaie.
Des larmes salées commencent à dévaler mes joues. J'aurais été toi mon poulet, je serais sorti de ta voiture, mais bon tu as l'air de vouloir crever.
Les roues de la bagnole de Slone émettent un bruit sourd je ne me rends même pas compte que j'ai donnée l'ultime coup et je me sens partir vers le vide en quelques secondes à peine, suivant la voiture de Slone dans le vide.
Le temps se stoppe, s'arrête, m'empêche de réfléchir correctement. Je me cramponne au volant.
Ma voiture est amortie par l'eau, mais par chance pas celle de Slone qui s'enfonce déjà considérablement emboîter dans la mienne qui est tirée par celle-ci au fond de l'eau.
Ma tête se cogne au moment où la voiture touche l'eau, et je hurle. Ça fait terriblement mal, c'est comme si on m'explosait le crâne.
L'eau remplit peu à peu ma voiture s'infiltrant par les portes.
Je suis totalement enfermée, je n'ai pas l'intention de sortir, je ne peux pas, d'une manière ou d'une autre je ne sais pas nager.
Je frissonne au contact de l'eau avec mon buste, qui remplit activement la voiture.
Je pleure encore, lâchant mon volant. Je tremble alors que je savais bien que ça finirait comme ça. Si je meurs, Slone meurt c'est ce que je me suis promis, et maintenant ma promesse est tenue.
Je peux fermer les yeux, je peux lâcher prise. Je sens l'eau, je la sens de toute part, elle s'infiltre en moi, me faisant bientôt suffoqué. C'est douloureux terriblement douloureux, ma poitrine se compresse pour tenter un maximum de faire ressortir le peu d'air qu'il reste en moi.
Mes pupilles deviennent lourdes, je n'essaye même pas de lutter.. Je ne me sens pas partir et mes yeux se ferment seuls.
Tout s'arrête.
Slone est mort, c'est fini.
***
PDV Taylor :
— Plus vite ! Râlé-je à mon frère qui appuie pour la seconde fois sur l'accélérateur.
J'ai reçu un appelle de Maya en pleurs, me chialant de me dépêcher et qu'il y'avait un problème à l'endroit où se déroulait la nouvelle course.
Si elle nous a fais chier pour de la merde, je jure que je vais pété un câble.
Déjà qu'avec Cole ce matin nous n'avons trouvé aucune trace de Skylar, comme si elle s'est volatilisée.
Cole roule de plus en plus vite dépassant presque la barre des deux- cents km/h. Je sens que si les flics nous choppent on est dans la merde.
Étrangement j'angoisse, j'ai vraiment l'impression qu'un truc ne va pas.
— Toi aussi t'as ce pressentiment ? M'interroge mon frère en passant une vitesse.
Il dépasse un feu rouge, et franchement je m'en bas complètement les couilles.
— Ouais..
Je crois bien que c'est la première fois depuis des siècles que j'arrive à causer avec mon frère sans qu'on se gueule dessus.
Devant nous se trouve une foule immense, mon frère ne se gare pas et continue traversant la foule.
Je ne vois pas Maya, je ne savais même pas que Sean et elle avaient rappliqués depuis qu'ils m'avaient dit qu'ils viendraient environ une semaine après mon départ je n'avais plus de nouvelle jusqu'à ce matin.
Par un pur hasard je vois la tignasse échevelée de Maya non loin et je descends brusquement de la voiture en claquant le porte mon frère à mes talons.
Elle est entrain de pleurer dans les bras de Sean, qui lui a une tête à faire peur. Il est horriblement blanc et on croirait qu'il va tomber dans les vapes.
Je me précipite vers eux sur des grandes enjambées.
— Il se passe quoi putain ? Gueulé-je peu joyeusement quand j'arrive près d'eux.
Il ne me regarde pas, la pomme d'Adam de Sean remonte difficilement dans sa gorge et son souffle est saccadé. Ne me dite pas qu'il va chialer.
Mon frère a l'air tout aussi perdu près de moi et me lance des regards interrogateurs. Écoute ducon moi non plus jspas ce qu'ils ont.
Le doigt de Maya se lève tremblotant vers un grand écran, je le suis du regard et y découvre deux voitures une emboité dans l'autre qui forcent à reculons.
— Je pige pas là, marmonné-je.
Je fronce encore les sourcils détaillant l'écran géant, qu'est-ce qu'ils ont ?
Je ne connais pas les gens dans ces bagnoles et franchement je m'en contre-fous.
— C'est la voiture.. De.. De Skylar...
La voix de Cole se meurt et je le vois se reculer. Hein ?
— Nan.. Nan c'est pas sa bagnole putain ! Ricané-je nerveusement.
Sauf que les cris de Maya lorsque les voitures tombent du pont me réveille.
Je recule d'un pas puis de deux. Nan, nan ce n'est pas possible, ce n'est pas elle. Ça ne peut pas être Skylar.
J'entends un nouveau sanglot et je découvre mon frère qui pleure à son tour. Cole pleure.
Tout tourne autour de moi, j'ai l'impression qu'on me tord les boyaux à mains nues. Ce n'est pas possible.
Une main vient se poser sur mon bras et je remarque les yeux larmoyants de Sean avant qu'il ne me dise ce que je redoute :
— C'est Skylar, Tay'. C'est bien elle..
Je secoue la tête plusieurs fois, en croyant à une méchante blague.
Nan.. Nan.
Mes genoux s'effondrent au sol, et je regarde cet écran ou auparavant j'ai confondu Skylar avec un simple inconnu.
Je ne peux pas y croire, elle ne peut pas être partie.
Je vois quelqu'un courir et démarrer une voiture, celle de Cole. Je me relève et attrape la poignée de la porte. Je sais qu'il va là-bas, j'ai besoin de savoir qu'elle n'était pas dans cette voiture.
Mon âme espère. Mon sang arrête presque de circuler dans mes veines. N'étant pas croyant je pris Dieu pour que ce ne soit pas elle.
Un dérapage se fait au niveau du pont où tout vient de se passer.
Je cours vers le bord rapidement sur lequel je me penche. Je ne vois rien, mis à part les voitures qui sont lentement englouties par l'océan.
Mon corps s'engourdit et je tombe pour la deuxième fois à terre le long de ce pont, qui ne possède même pas de barrière, comme si tout cela était prévu.
Je ne sais pas où se trouve mon frère, je sais juste que son cerveau lui a compris la chose que moi je ne veux pas croire.
La chose que je repousse. Je l'ai perdu. Je n'arrive pas à détacher mes yeux de l'océan.
Mes yeux me piquent et je sens que je vais chialer.
Mon cœur est comprimé, je manque d'oxygène, j'ai l'impression d'être avec elle dans cette voiture qui se noit.
Je ferme les yeux, me laissant aller à l'obscurité, je ne veux pas les rouvrir. Je me raccroche à l'espoir qu'elle puisse remonter à la surface à tous moment, semblabe à une bouée de sauvetage. J'essaye encore de me persuader que tout cela n'est que le fruit de mon esprit. J'aimerais pouvoir être à sa place, je donnerais tout pour échanger ma place avec elle.
Mon cœur se resserre à chaque image d'elle que mon esprit fait passer à travers ma vision.
Je rouvre les yeux et regarde encore désespérément les rives de l'océan. Près de moi je découvre mon frère qui regarde l'océan dans le vague.
Les larmes roulant toujours sur ses joues et je crois bien que les miennes sont identiques. Je veux sauter, je veux la rejoindre et je sais que mon frère pense la même chose. Je ne suis pas aveugle, il tenait aussi beaucoup à elle.
Je l'ai perdu aujourd'hui, et comme un con je réalise que je l'aime, je n'ai même pas eu la possibilité de lui dire.
***
PDV Cole :
Je tremble devant l'immense étendue d'eau. J'ai les yeux fixés sur l'endroit même où sa voiture à couler.
Putain, je ne réagis pas, mes yeux me piquent toujours plus.
Je vois des pompiers s'activer avec leur bateau, ils envoient des plongeurs de tous les côtés.
J'ai envie d'espérer qu'ils la retrouvent, et qu'ils nous disent qu'elle est encore en vie. Juste savoir qu'elle n'est pas morte, s'ilvouplait. Je prie du bout de mes lèvres.
Mon frère est là, assis le long du pont, il pleure.
Ma gorge est serrée, mes lèvres tremblent. Je n'ai pas envie d'y croire.
Le torrent d'émotion qui se déverse dans mon corps et tellement horrible qu'il me cloue sur place. J'ai mal.
Mes muscles se contractent un à un à chaque fois que je vois un des plongeurs remonter sans rien, je veux leur gueuler dessus, leur dire de ne pas remonter à la surface tant qu'ils ne l'auront pas retrouvés.
J'ai beau fermer mes yeux à plusieurs reprises, en pensant que je suis simplement endormie et que je vais me réveiller de ce cauchemar épouvantable, mais ça ne fonctionne pas.
Une douleur muette enserre mon estomac, et j'ai envie d'en dégueuler. Elle ne peut pas avoir fait ça ! Pourquoi n'a-t-elle pas suivie le plan ?! À chaque pensée j'enfonce encore plus le couteau dans la plaie.
Un sanglot étouffé me parvient, et je comprends que c'est mon frère. Il a besoin d'être soutenue, tout comme moi, mais je ne peux pas le soutenir, c'est égoïste je le conçois. Mais je n'arrive pas.
J'inspire et j'expire à plusieurs reprises lorsque je les vois ressortir un corps de l'eau.
Un geignement sort de ma bouche et Taylor se relève rapidement, les larmes ravagent ses yeux comme jamais je ne les ai vue auparavant.
Mais là je m'en fous, je cours jusqu'à l'endroit où le bateau est censé s'arrêter et j'attends, essuyant activement mes larmes.
Le bateau s'arrête et je vois à son tour mon frère accourir. Un homme descend et se tourne, je frémis quand je vois le corps de Skylar dans ses bras.
La douleur est bien réelle et son corps sans vie aussi. Je vois l'homme déposé le corps sur un brancard, et dès lors où Taylor va vers lui, je le vois vaguement secouer la tête d'un air désolée. C'est comme si je me prenais une putain de gifle dans la gueule.
Taylor a un rire jaune avant de partir vers le corps de Skylar.
Mes larmes redoublent d'intensité, quand je le vois la secouer plusieurs fois en lui criant de se réveiller. Il hurle presque à n'en plus avoir de voix.
Je marche mal assuré vers le corps de Skylar, le mal comprimant mes entrailles, chancelant je la regarde attentivement.
Ses cheveux sont mouillés, ses lèvres bleues et son visage est terriblement pâle.
Je recommence à trembler quand Taylor s'écroule à genoux près du brancard, il ne pleure plus. Il la regarde seulement. Je tente de contrôler mes tremblements. Arrête de chialer Cole.
J'avance ma main, vers celle de Skylar. Froide, voilà comment je la trouve. J'essaye de prendre son pouls, mais je ne sens rien. La lâchant alors automatiquement, il n'y a rien de pire que de la voir dans cet état. J'ai besoin d'elle, j'en ai tellement besoin. Taylor lui a disparu, je ne sais où.
Lorsque j'étais gosse on m'avait dit que quand on était amoureux, ça serait la plus belle chose que je n'aurais jamais connu, mais ce n'était que des conneries.
J'essuie rageusement mes larmes, et me détourne du brancard. Je ne veux pas partir, je veux crever seulement.
Il y a un moment dans la vie où vous comprenez qu'enfaite la vie n'est pas un long fleuve tranquille, il se trouve que votre destin est scellé à l'encre rouge, vous interdisant un bonheur quelconque.
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Et, c'est la fin...
J'ai été émue de clôturer la fin, bien entendu, deux autres tomes sont sorties (MAIS si vous préférez cette fin, alors libre à vous, vous pouvez vous y arrêter ^^)
Dites-moi vos avis sur le livres entier ce serait génial !
J'ai tellement de remerciement à faire, à vous tous ♥️
Je vous aimes 🌺