Coucou mes p'tits chous ! Je suis vraiment désolée pour le retard, mais un imprévu très urgent m'a pris tout mon temps depuis vendredi et je n'ai pas pu poster ce chapitre avant. Toutes mes excuses pour ce retard. Et bonne lecture !
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Ils s'étaient regroupés en bas du mur, les uns contre les autres. Et pourtant leurs regards se fuyaient. Aucun mot n'était prononcé. Gloïn alluma machinalement un feu, la brise d'hiver arrivant jusque-là.
Anna était prostrée contre Fili, l'air hagard.
Depuis combien d'heures la bataille avait-elle commencé ?
Elle ne comprenait pas ce qu'il se passait. Tout était de leur faute et ils ne faisaient rien ? Dans les livres et les films, les batailles sont toujours des moments épiques où les héros guident leur camp à la victoire avec élégance et détermination. Pas des bains de sang sauvages avec des monstres.
Elle s'endormit sans même s'en rendre compte.
Elle ouvrit les yeux, mais les referma aussi tôt à cause de la luminosité. Elle les rouvrit lentement, et se redressa sur ses coudes. Qu'est-ce qu'elle faisait ici ? Et où était cet ici ? Une grande pièce lumineuse, avec un immense dressing en bois sombre, et... un lit à baldaquins ! Un vrai grand lit avec cadre et rideaux ! Bleu et gris acier, très chic... C'était la chambre dont elle avait toujours rêvé. Elle l'avait même dessinée. Et tout était là, autour d'elle... Tout était comme dans son imagination. Sauf les appareils médicaux près du lit. Plusieurs machines qu'elle ne pouvait identifier étaient à côté du lit. Pourquoi ? Elle suivit du regard les fils et les tubes. Ils allaient vers le lit.
Elle poussa un cri en tombant à genoux, et se couvrit la bouche avec les mains. Une fois son rythme cardiaque revenu à la normale, elle se releva et s'approcha du lit.
-C'est pas vrai... C'est un cauchemar, un horrible, affreux cauchemar.
C'était elle ! Pâle comme un cadavre, dans une tunique beige toute simple. On aurait presque dit la belle au bois dormant, sauf que là, la jolie endormie avait une perfusion, et des tubes dans les narines, et un masque à oxygène et plein d'autres bricoles dont elle ne connaissait pas le nom. Anna se tourna dans tous les sens, cherchant quelque chose, quelqu'un, n'importe quoi.
La porte qui s'ouvrait lui fit tourner la tête. Thomas ! Il avait l'air si... différent. Presque étranger. Surtout, son regard passa sur elle mais ne s'arrêta pas. Elle courut vers lui.
-Thomas !
Elle voulait le serrer dans ses bras. Il lui avait tellement manqué ! Elle n'était plus qu'à quelques centimètres. Pourtant il ne la regardait toujours pas. Elle stoppa son geste, et tendit un bras hésitant. Elle crut que son cœur s'arrêtait quand son bras traversa son frère. Comme si elle n'était pas là.
Thomas marcha jusqu'au lit et s'assit sur le bord, prenant la main de la Anna endormie dans les siennes.
-Salut puceron. Je suis enfin revenu de Nouvelle-Zélande. Le tournage s'est vite fini. J'en ai profité pour faire un peu de tourisme avec Marie. On a pu aller sur les lieux de tournage du Hobbit. Tu aurais adoré. Il faudra que l'on regarde la trilogie ensemble. Et on ira en Nouvelle-Zélande, et partout dans le monde, comme on se l'était promis. Je ne reste que deux jours ici, je repars demain soir pour Los Angeles. J'ai un autre tournage qui débute bientôt. Tout le monde me dit de m'arrêter un moment, pour rester ici avec toi. Mais le cinéma et Marie sont les deux seules choses qui me maintiennent debout. Je resterai ici avec toi avec grand plaisir, mais pour ça il faut que tu te réveilles. Tu veux bien te réveiller ? Nos fous rires me manquent. Nos batailles de polochons, nos batailles de guilis, nos soirées film avec du pop-corn au caramel, de la glace au chocolat et des chamallows, nos week-ends à l'étranger entre deux semaines de tournage... Et te voir danser, quel bonheur c'était. Tu me manques. Beaucoup. Alors reviens vite. Je t'attends.
Il embrassa sa sœur endormie sur le front et sortit de la pièce. Anna était restée pantelante face à la scène, trop choquée pour esquisser le moindre geste. Se réveiller ? Revenir ? Et Marie ? Et pourquoi elle était endormie ? Et pourquoi il y avait un double d'elle allongé dans le lit ? Elle se prit la tête à deux mains, sentant la migraine venir. La pièce se mit à tourner, et elle se sentit aspirée par le sol.
Elle se réveilla en sursaut dans les bras de Fili.
-Anna ? murmura-t-il.
-Combien de temps j'ai dormi ?
-Je ne sais pas, peut-être vingt-cinq minutes.
Elle ferma intensément les yeux. Un cauchemar. Rien de plus. Elle se força à sourire.
-Nous n'allons pas nous battre ?
Des regards gênés lui répondirent.
-Alors, quand tout sera fini dehors, que les orcs auront tué jusqu'au dernier homme... Ils viendront ici. On mourra. On se battra, mais on mourra.
La vérité énoncée aussi crument fit grimacer les nains.
-Allons-nous donc déprimer et rester prostrés à nous morfondre en attendant la mort ?
Elle regarda chaque nain dans les yeux.
-Je ne sais pas ce que c'est votre truc à vous, mais depuis que je suis gamine, j'adore danser. J'ai toujours aimé ça. Je n'ai jamais voulu en faire mon métier, c'était juste un passe-temps, mais un vrai. Une passion. Danser, c'était magique. C'est magique. Pour certains c'est la lecture, pour d'autres, la musculation, pour d'autres, la pêche. Moi c'est la danse. Et puisque je dois mourir, je mourrai en dansant.
Elle se mit un face-palm mental face à ce speech digne d'un mauvais film, mais cela sembla faire réagir les nains. Bofur prit sa flute, et entonna une mélodie entraînante. Aussi incongru que cela puisse paraître, il sauta bientôt sur ses pieds en continuant à distiller sa douce mélodie dans l'air. Anna se mit à danser en fermant les yeux. Kili bientôt se joignit à elle. Fili. Nori. Bifur. La chaîne de danseurs s'allongeait au fur et à mesure que les notes s'égrenaient. Ils se mirent bientôt à sourire, puis à rire, et à danser comme des fous autour du feu. Ils sautillaient, Anna tournaient de bras en bras. Ils s'accrochaient à leur dernier moment de bonheur sur cette terre. Anna se mit à chantonner, Bofur rapidement s'appropria la mélodie et souffla dans sa flute.
Right right turn off the lights
Ok, ok, on éteind les lumières
We gonna lose our minds tonight
On va devenir fous ce soir
What's the dealeo ?
C'est quoi le problème ?
I love when it's all too much
J'adore quand on en fait trop
5 AM turn the radio up
5h du mat', on allume la radio
Where's the rock and roll ?
Où est passé le rock'n'roll ?
Party crasher
On lance la fête
Penny snatcher
Voleurs
Call me up if you a gangster
Appellez moi si vous êtes des gangsters
Don't be fancy
Faites pas les capricieux
Just get dancey
Mettez vous à danser
Why so serious ?
Pourquoi rester sérieux ?
So raise your glass if you are wrong
In all the right ways
Alors levez vos verres si vous avez tort de toutes les façons possibles
All my underdogs, we will never never be anything but loud
And nitty gritty
Dirty little freaks !
A tous les perdants, on ne sera rien d'autre que bruyants
Et bien réels
Mes sales petits tarés !
Won't you come on, and come on, and
Raise your glass
Alors tu vas venir, venir, venir
Lever ton verre !
Just come on and come and
Raise Your Glass !
Viens, viens et
Lève ton verre !
Slam slam oh hot damn
What part of party don't you understand ?
La porte se claque oh put*in
Tu comprends pas qu'on fait la fête ?
Wish you'd just freak out
Can't stop coming and hot
J'aimerais que tu t'décoinces un peu
T'arrêtes pas de venir
I should be locked up right on the spot
It's so on right now (it's so fucking on right now)
J'devrais rester là
On se sent trop bien là (put*in qu'est ce qu'on se sent bien là)
[PRE-RERAIN]
[REFRAIN]
Just come on and come and
Raise your glass
Viens, viens et lève ton verre !
Oh shit my glass is empty
That sucks
Eh m*rde mon verre est vide
Ca craint
So if you're too school for cool
And you're treated like a fool
You could choose to let it go
Alors si t'es trop intello pour te détendre
Et qu'on te prend pour un c*n
Tu peux choisir de lâcher prise
We can always we can always
Party on our own !
On peut toujours, on peut toujours
Faire la fête sans toi !
So raise your (aw fuck)
So raise your glass if you are wrong
In all the right ways
Alors lève ton (Oh m*rde)
Alors lève ton verre si t'as tort de toute façon
All my underdogs, we will never never be
Anything but loud
And nitty gritty
Dirty little freaks
Tous les perdants, on ne sera rien d'autre que bruyants
Et bien réels
Sales petits tarés !
So raise your glass if you are wrong
In all the right ways
Alors lève ton verre si t'as tort de toute façon
All my underdogs, we will never never be
Anything but loud
And nitty gritty
Dirty little freaks
Tous les perdants, on ne sera rien d'autre que bruyants
Et bien réels
Sales petits tarés !
Won't you come on ! and come on ! and
Raise your glass
Alors tu vas venir lever ton verre ?
Just come on and come and
Raise ! Your ! Glass !
Viens, viens, viens et LEVE-TON-VERRE !
Won't you come on ! and come on ! and
Raise your glass for me
Est-ce que tu vas venir lever ton verre pour moi ?
Just come on and come and
Raise ! Your ! Glass ! For me
Viens, viens et
Lève ! Ton ! Verre ! Pour moi !
Ils continuèrent à danser encore longtemps. Ils avaient besoin de lâcher prise. Anna s'était même isolée à l'écart avec Fili pour quelques câlins derrière une colonne, essayant désespérément de rester discrets comme deux adolescents qui ont peur de se faire prendre.
Finalement ils se rassirent tous, pas fatigués mais un peu essoufflés. Cette pause leur avait fait du bien, mais ils ne pouvaient oublier que derrière le mur, un massacre se déroulait. Rapidement le silence oppressant pesa de nouveau sur eux. Anna réussit à entendre les cris de Dain de l'autre côté, enjoignant à ses troupes de se replier.
Anna était assise par terre, appuyée contre les jambes de son amant. Kili relevant la tête d'un coup sec attira son attention. Dans la fumée, la poussière et la lumière, une silhouette, reconnaissable entre mille, s'avançait. Thorin. Anna contracta les mâchoires mais ne bougea pas d'un millimètre. Kili sauta sur ses pieds, apparemment bouillant de rage. Il marcha droit vers son oncle.
-Je ne me cacherai pas derrière un mur de pierres pendant que d'autres mènent nos batailles à notre place ! Ce n'est pas dans mon sang Thorin.
Les nains fixaient l'oncle et le neveu, inquiets. Anna remarqua alors que Thorin ne portait plus sa couronne et son manteau de fourrure ridicule.
-Non, en effet, acquiesça Thorin en posant sa main sur l'épaule de Kili. Nous sommes les descendants de Durin. Et le peuple de Durin ne fuit pas devant une bataille.
L'oncle serra brièvement son neveu contre lui avant d'aller à la rencontre des autres.
-Rien ne m'autorise à vous demander cela, mais allez-vous me suivre, une dernière fois ?
« Yéééééééé, old Thorin is back ! ». Pour toute réponse, chacun se leva et serra ses armes dans ses poings. Aussitôt ils se mirent au travail pour « faire péter cette saloperie de mur » comme disait Anna. Ils y étaient presque, mais il manquait un détail... Quand tout fut en place, ils se mirent en position. Le cor orc de Ravenhill retentit à ce moment-là.
Anna eut un sourire dur, et serra plus forts ses deux épées. Son sourire s'accentua lorsqu'un autre cor répondit. Le cor d'Erebor. Un son grave et puissant, harmonieux. A peine le cor s'était-il tu, que Dwalin et Gloïn lâchaient la corde qui retenait l'immense cloche dorée en hauteur. Anna se baissa instinctivement quand l'immense pièce de métal passa en sifflant à toute vitesse au-dessus de sa tête, puis grimaça quand le mur explosa vers l'extérieur avec fracas. Aussitôt ils se ruèrent à l'extérieur, armes au clair brandies au-dessus de leurs têtes, hurlant leur soif d'en découdre, criant vengeance pour tous les morts.
-Tous avec le roi ! cria Dain quand ils traversèrent les lignes alliées. Tous avec le roi !
Ils arrivaient sur les orcs.
-DU BEKAR ! hurla Thorin avant de trancher la première bestiole face à lui. [Traduction : Aux armes ! (Cri de guerre)].
Anna était derrière, légèrement sur la gauche de Fili. Elle tranchait tout ce qui se présentait à elle. Fili occupé par trois créatures, ne vit pas la quatrième qui arrivait derrière lui.
-FILI ! hurla-t-elle en s'élançant.
Elle tua promptement la bestiole avant de rouler sur le côté. Fili lui lança un bref regard de remerciements avant de plonger au cœur de la bataille avec elle. Ils décimaient les rangs ennemis avec une rage presque incontrôlée, et gagnaient rapidement du terrain. La Compagnie était redoutablement efficace.
Chanson : Raise your glass - Pink.
Ca y est, on passe aux choses sérieuses et ça va saigner ! Mais rassurez-vous, pas de trucs gores dans les prochains chapitres normalement, ce n'est pas trop mon truc.
Et sinon, vous l'avez trouvé comment ce chapitre ? Dites-moi tout dans vos reviews ! Et à vendredi prochain (j'espère !).