SL- Lumière, moteur... action!

By alluna_22

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Chamboulement. Voici un mot qui récapitule bien ma vie. Je m'appelle Albane et j'ai 16ans. Rien de très extra... More

INFORMATION GUYS !!!!
Prologue <OK>
Chapitre n°2 <OK>
Chapitre n°3
Chapitre n°4
Chapitre n°5
Chapitre n°6
Chapitre n°7
Chapitre n°8
Chapitre n°9
Chapitre n°10
Scène 1
Chapitre n°11
Chapitre n°12
Chapitre n°13
Chapitre n°14
Chapitre n°15
Chapitre n°16
Chapitre n°17
Scène n°2
Chapitre n°18
Chapitre n°19
Chapitre n°20
Chapitre n°21
Chapitre n°22
Chapitre n°23
Chapitre n°24
Chapitre n°25
Chapitre n°26
Chapitre n°27
Chapitre n°28
Chapitre n°29
Chapitre n°30
Chapitre n°31 partie 1
Chapitre n°31 partie 2
Chapitre n°32
Chapitre n°33
Chapitre n°34
Épilogue
Note de l'auteur
Que vois je?! Un Tome 2?!

Chapitre n°1 <OK>

558 23 3
By alluna_22

Tout commence dans une magnifique petite chambre étroite du treizième arrondissement de Paris. Dans cette pièce où un faible rayon de lumière filtrait par la persienne de l'unique chambre du second étage, où douze petits lits défaits étaient vidés de leurs occupantes, une douce respiration perturbait le silence matinale des bons mois de juillet. Il s'agissait de ma respiration. Ayant glissé avec élégance de mon petit lit pour rejoindre le sol, j'étais étalée telle une merveilleuse étoile de mer sur le parquet vieux et craquant du dortoir, avec seulement  une minuscule couverture miteuse pour me séparer de la froideur du planchet. À peine recouverte d'une toile en guise de chemise de nuit, je profitais de mon sommeil réparateur sans me soucier de l'humidité ambiante qui régnait dans la pièce, au point d'en faire se décoller le papier peint jaune pisse par endroit. L'humidité ne me dérangeait jamais, sauf lorsque, regroupée sous forme liquide dans une énorme bassine de trois litres, elle me réveillait en sursaut me faisant frôler la crise cardiaque. Ce qui, voyez vous, était le cas de ce matin. 

Alors que je me rêvais, lapin, trottinant dans la prairie, un fleuve surgit de nulle part, noyant les arbres printaniers pour les troquer contre le plafond délabré de la chambre d'orphelinat. Battant comme à mon habitude un record du monde de vitesse de réflexe, je me redresse droite comme un piquet et regrette mon faible accoutrement qui va me coûter un sacré coup de froid. Pas besoin de chercher bien loin l'auteur de ce crime affreux qui est de réveiller un être d'un magnifique rêve. En effet, à travers le rideau d'eau que forme mes cheveux châtains, je perçois un sourire noir carnassier et dégarni. En me jetant violemment la bassine que je rattrape de justesse, Nani se saisit de mon réveil et le braque devant mes yeux encore à moitié endormis. 

"Eh bien ma jolie, on ne sait plus lire l'heure?" crache la gouvernante avec mépris. " Ces trop nombreuses heures de sommeil t'enlèvent de l'intelligence à ce que je vois. Peut-être devrais-tu travailler d'avantage pour occuper un peu plus tes journées? Qui sait, peut-être qu'avec un emploi du temps plus rempli tu passeras moins de temps à rêvasser". 

Pour ponctuer ses menaces sans queue ni tête, elle propulsa de nouveau le réveil qui affichait 7h10 dans ma direction. Cette fois ci, je dû me courber en arrière afin de le réceptionner, et lorsque je me redressais, Nani et son dos bossu de vieille mégère avaient disparus. Pas pour très longtemps si je ne m'active pas, songeai-je. Posant le contenu de mes bras sur le sol, j'entrepris de me relever en dégageant le draps qui bloquait mes mouvements. Remettant en place et ordre mon lit, je posais le réveil sur le tabouret qui me faisait office de table de nuit, y mis dessous la bassine et partie réordonner les onze autres lits de la chambre. 

Être l'ainée de l'orphelinat n'est pas souvent très simple. Bien que petit, il demande beaucoup de travail et les autres pensionnaires sont beaucoup trop jeunes pour être associées à des tâches aussi dures et ingrates que le repassage, lavage et autres tâches ménagères. Devoir accomplir toutes ces dernières seules n'était pas de tout repos, d'autant plus qu'en parallèle je travaillais à mis temps dans d'autres établissements qui acceptaient généreusement d'embaucher une jeune fille mineure. 

De toutes les filles de mon âge ayant vécues à l'orphelinat, je suis la seule à y être restée. Trop caractérielle et brune aux yeux des adoptants, j'avais dû me faire à l'idée que je ne partirais pas d'ici avant mes dix-huit ans. Lorsque j'étais plus jeune, l'orphelinat était gouverné et tenu par le père Henri qui m'avait trouvé dans une ruelle non loin d'ici. Caractérisé privée, j'y avais vécue un début d'enfance doux et paisible dans un cadre religieux prônant le respect et la tolérance. Mais cela n'avait pas duré. Hélas le père Henri, à mes huit ans, était décédé de vieillesse  et l'ordre religieux à qui appartenait la bâtisse l'avait revendu à l'Etat. Trois jours plus tard, les soeurs avaient plié bagages et Nani et sa "bonne humeur" étaient apparues. Comprenant que j'étais la dernière de mon âge, elle avait fait de moi son larbin et me faisait accomplir toutes les tâches ingrates sans se soucier de l'effet que cela pouvait avoir sur ma santé physique et mentale. C'est dans ces moments là où, prise d'une certaine envie de tuer, je repense à mes parents. Ces êtres, mes géniteurs... je me dis que Dieu est juste et qu'il me vengera auprès d'eux pour le calvaire que je vis ici. Ils ne voulaient pas de moi, soit, je n'avais pas besoin d'eux. Mon seul regret est l'absence de lettre justifiant leur action. 

Après avoir épousseté et plié tous les lits, ouvert la fenêtre et m'être assurée que aucun cafard ne se baladait sur le planchet, je me dirigeais vers l'armoire où je saisissais une jupe en jeans et une vielle chemise blanche basique. Me dirigeant vers la salle de bain, j'étais entrain de rêver à la douceur du matin lorsque mon pied accrocha à quelque chose de collant au sol. La dite chose glissa, me faisant basculer en arrière et me rapprocher dangereusement du sol. Faute de trouver de quoi me rattraper, je finis le postérieur contre terre avec fracas et les jambes en l'air. 

"Les filles bon sang!" jurais-je. "Combien de fois je leur ai dis de ranger!" Je me relevais difficilement en frottant mon postérieur endolori et saisi la source de ma douleur. Il s'agissait là d'une affiche, mais pas de n'importe quelle affiche, oh non. Il s'agissait de la tête de Matteo Balsano, personnage principale de la série Soy Luna, imprimée sur une feuille format A5. Voir la bouille sexy et angélique de cet Italien moutonneux fit disparaitre toute la colère que j'avais accumulé en moi. Car oui, il faut se l'avouer, cet homme est tellement magnifique qu'il pourrait m'en faire oublier la raison de ma présence sur cette planète. 

Au cas où vous ne l'auriez pas compris, je partage donc mon domicile avec d'autres filles, la majorité ayant entre sept et treize ans. Et grâce à la gentillesse de nos précédents "parents" - à savoir les soeurs- nous avions un téléviseur et un accès au câble, ce dernier nous permettant de pouvoir regarder plusieurs chaines dont Disney Channel où était diffusée la série. Et il faut se le dire, mes "petites soeurs" en étaient raides dingues, moi même j'y ai succombé. De par mon histoire d'orpheline similaire à la protagoniste, cet hymne à la liberté dû à la sensation agréable procurée par le patinage était un souffle d'air frais dans ma vie monotone.  Suite à ma découverte de la série j'avais d'ailleurs postulé dans un café roller situé à quelques pas d'ici afin de pouvoir patiner gratuitement et librement sur la piste durant mes heures de pause. 

Après avoir raccroché le portrait de mon crush - car oui là aussi j'ai succombé- je filais à la douche afin de me rendre présentable à défaut d'être ponctuelle. Après m'être récurée à l'eau froide, par manque de moyen pour avoir de l'eau chaude pour tout le monde, j'enfilais mes habits, attachais mes cheveux en une queue de cheval haute, passais autour de mon cou la croix offerte par le père Henri, seul vestige d'une vie rêvée, et me dirigeais avec vitesse vers les cuisines. 

Après avoir salué dans ma course les filles assises autour de la table, je pris dans le réfrigérateur une base de pancake préparée la veille ainsi que une bouteille de sirop d'érable que j'avais chapardé à mon travail, au risque d'y laisser mon emploie - et ma peau!  Et après avoir disposé les assiettes ébréchées et vieillies devant les filles, je fis cuire la pâtes dans son intégralité en plusieurs fournées et partie m'assoir avec elles. Répartissant les denrées, je dus faire preuve de ruse pour devancer la petite Louise qui avait pour ambition de prendre un pancake supplémentaire à sa voisine. Et alors que je me servais du sirop, deux petites mains firent irruption devant mes yeux, m'arrêtant dans mon action. 

"C'est qui?" questionna une petite voix familière dans un rire enfantin. J'esquissais un sourire amusée et me retournais en rigolant. 

-"Athena!" m'écrillais-je, suscitant un râlement de la petite rousse qui pensait avoir pour une fois réussi son coup. Quand comprendra-t-elle que qu'importe le matin, elle aura toujours la même voix et la même idée ridicule qui la trahie, pensais-je. 

Athena se positionna à ma gauche et, tendant son assiette afin que je la serve à son tour, me demanda : 

" Albane, est-ce que tu pourrais me prendre de nouveaux lacets pour mes patins? Les miens se sont cassés hier que je suis allée en faire au parc..."

Grâce à la série toutes les fillettes de l'orphelinat s'étaient mises à faire du patinages à la piste où je travaille. La mise au norme étant nécessaire, toutes les paires du club qui étaient ne serait-ce qu'un peu abimées étaient directement jetées à la poubelle pour être remplacées par de nouvelles. Ainsi, je récupérais les usagées et les réparais du mieux que je pouvais afin de pouvoir fournir aux filles des paires gratuites en assez bon état. Pas top en ce qui concerne les normes de sécurités, mais au moins elles s'amusaient, et voir des étoiles briller dans leurs yeux lorsqu'elles patinaient me faisait moins culpabiliser.  J'acceptais la requête de la rouquine d'un hochement de tête et regardais ma montre qui affichait 7h. "Oh zut, je suis vraiment en retard maintenant". Je me levais en vitesse de table et attrapais mes patins dans l'entrée que je nouais en vitesse. Semblables à ceux de Matteo dans la série, j'arborais fièrement mes petits patins décorés par mes soins, où le bleu rois était remplacé par du violet prune et où les éclairs étaient transformés en étoiles blanches scintillantes. Les patins de Matteo sont sublimes, je les adore... mes les miens sont tellement plus stylés!  

Ainsi , après avoir enfilé mes protections et vérifié que j'avais mon sac, je dis un rapide au revoir aux filles et partis dans la ville lumière qu'était Paris, direction mon travail.

P:S : ce chapitre à été entièrement réécrit, ajoutant près de 1200 mots, ce qui n'est pas rien. J'espère que vous appréciez sa nouvelle version <3

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