Lauv - I like me better
“ Je l'ai su dès la première fois, je resterais longtemps ”
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L'inconnu se gare sur un vieux parking entouré de palmier. Cette sensation de bien-être m'habitant il y a encore quelques minutes disparaît à la minute même où il arrête la voiture.
Je vois alors mon ennemie de toujours cette mer immense et bleu s'étendant de tout son long prête à vous engoufrez à n'importe quel moment.
Il n'y a que peu de monde, le parking est presque désert.
En sortant de la voiture le vent doux me fouette d'abord le visage puis je me retourne en direction de l'inconnu.
— On est où ?
— Là, il y a le meilleur restaurant de burger de tout les temps.
Je reste interdite en voyant le petit restaurant cosy qu'il me désigne et rajoute :
— Et pourquoi ici ?
— Tu m'as dit n'importe où non ? Alors voilà.
Il me laisse un sourire, et descend de la voiture.
Enfaite, j'avais pas pensé que mon "n'importe où" lançait vite fait sans réfléchir m'aménerait là. Il aurait pu me déposer n'importe où.
Je ne comprends pas non plus pourquoi il descend de la voiture.
— En vérité, j'ai juste la dalle, alors viens, je vais pas te bouffer, si c'était le cas je t'aurais pas laisser sortir de ma voiture.
— On ne se connaît même pas, balancé-je en triturant mes doigts.
Les gars sont vraiment étranges dans cette ville.
Entre un qui embrasse des vitres complètement bourré, et un autre qui débarque de nul part et m'emmène manger un burger, je ne sais plus où mettre la tête.
— Pas besoin de se connaître pour manger un burger-frite, rigole celui-ci d'un sourire cristallin.
Époustouflant, il a carrément un sourire à tomber, avec deux petites fosettes sur les joues.
Par je ne sais quelle idée, je décide de le suivre, après tout il a raison, il n'a pas l'air méchant.
Mais la situation est super étrange. Je n'ai jamais vécu une rencontre pareille.
— Je peux savoir ton prénom ? Lui demandé-je en m'asseyant sur une banquette ou il me rejoint.
Je pose mes mains sur la table.
— Non, me sort-il.
— Pourquoi ça ?
— Parce que tu n'as pas besoin de la savoir.
— Ce serait cool de savoir à qui j'ai affaire.
Il fait signe à la serveuse de venir prendre nos commandes, ce qu'elle s'active à faire.
— Vous désirez ?
Je tourne la tête pour voir la carte des plats du jour, et choisit simplement une tarte à la myrtille, le repas de la cantine de ce midi toujours sur le ventre.
Quant à lui, l'inconnu n'hésite pas pour lui déballer à moitié de la carte. Ça ne m'étonne pas, les mecs et leur estomac.
— Et moi, je te dis que tu n'as pas besoin de le savoir. Un jour peut-être, mais pas aujourd'hui.
J'ai l'impression que ça l'amuse de jouer avec ça, et vu la moue moqueuse qu'il tire ça ne m'étonne pas.
— Mademoiselle serait-elle vexé ?
— Pas le moins du monde, rétorqué-je sur la défensive.
Je ne suis pas vexé qu'un simple gars ne veuille pas me dire son prénom n'est-ce pas ?
— Donc, tu peux m'expliquer ce que tu fuyais tout à l'heure pour en arriver à monter dans la voiture d'un inconnu ?
La serveuse arrive, et place les commandes devant nous, le brun ne se fait pas prier pour commencer à déguster.
— Rien du tout, essayé-je de le convaincre.
Sa tête me prouve qu'il ne me croit pas, car il ajoute ma bouche pleine de son burger :
— Chui Chûre que Chétais un mec.
Je décrypte sa phrase jusqu'à comprendre ou il veut en venir "Je suis sûre que c'était un mec" waw, comment a-t-il pu deviner ?
— T'es devin ou quoi ? Protésté-je.
Il avale son burger pour dire plus facilement :
— En quelque sorte, j'ai juste vu un mec hyper furax au loin qui se diriger vers toi.
Je me stoppe quelques secondes, putain, je l'ai eu échapée-belle, si ce gars n'avait pas été là, Taylor m'aurait chopé.
— Il te voulait quoi ?
Je picore dans ma tarte.
La seule envie qui m'est venu en face de Taylor était de faire un truc stupide — lui balancer de l'eau dessus. Ce geste stupide m'a valu une fuite tout aussi stupide pour ne pas mourir d'une mort stupide. J'explique ça comment, sans qu'il ne me prenne pour une idiote ?
— C'était ton copain ?
Suite à sa phrase, un rire sort de ma bouche, un rire tout sauf joyeux, plutôt dans le sens sarcastique de la chose.
— Lui et moi ? Clairement pas, je ne connais même pas. Et vu sa mentalité à première vue, ça ne risque pas d'arriver.
Je ne parle pas que sa mentalité, je parle aussi de son arrogance ainsi que de son habilité profonde à se foutre dans ma vie à cause d'un dossier merdique que je lui ai gentiment apporté.
Je m'en voudrais toute ma vie pour ça je crois, je ne vais jamais cesser de le redire, ça c'est clair.
Il esquisse un léger sourire.
— C'est pas bien de juger sur les apparences.
— Je juge pas sur l'apparence, lui clamé-je. Mais lui, c'est un cas à part.
J'essaye de lui faire un sourire forcé. Pourquoi est-ce que je lui confie tout ça moi ?
— Tu aimes bien monter dans les voitures des inconnu comme ça ? Change-t-il de sujet voyant celui de Taylor m'embarasse plus qu'autre chose.
Cet idiot ne mérite pas que je perde mon temps à parler de sa petite personne. Rappelons-le, il est entré dans ma chambre par la fenêtre, il m'a volé un post-it et il m'a fait viré du lycée cet aprem.
— Non, non c'était un cas de force majeur, protésté-je en couinant.
— Désolée, mais c'est rare que je tombe sur des filles comme ça, par "hasard".
— Parce que tu crois que j'étais entrain de t'attendre ?
Ma parole, j'en crois pas mes oreilles.
— On sait jamais, y'a des folles partout, dit-il en souriant posément comme si c'était normal.
— Pourquoi j'attendrais un gars que je ne connais pas ? Le questionné-je arrogante.
Il pouffe d'un seul coup en pleine réflexion.
— C'était peut-être notre déstiné petite, me balance-t-il en pointant une frite vers moi.
— On m'a jamais sortit une connerie pareille.
Il presse ses paupières plusieurs fois entres elles, comme pour se rendre compte de ce que je lui ai dis.
— Tu ne crois pas au destin ? S'enquérie-t-il, il en laisse même tomber sa frite dans son assiette, sous le choc.
— Le destin c'est bidon, confirmé-je monotone.
— Moi, je crois au destin, à la chance, et aux âme-soeur et au coup de foudre.
C'est à mon tour de pouffer, les âmes-soeurs ? Le coup de foudre ?
— Les âmes-soeurs vraiment ? C'est une connerie qu'on balance aux gens pour les berner d'illusion sur le "vrai" amour. (J'ouvre les guillemets avec les doigts sur le vrai) Et, le coup de foudre, encore une connerie, les gens sont non-seulement débile, mais c'est impossible de tomber amoureux en un seul regard, terminé-je en fourrant une part de tarte dans ma bouche.
Tandis que je mâche celle-ci, il me scrute avec attention, cherchant sûrement à décrypter le personnage que je suis en face de lui. C'est vrai, je ne crois pas en toute ces conneries, c'est futile.
— Tu m'as l'air intéressante comme spécimen.
Spécimen ? On en parle de lui ? Lui qui ne veut même pas me donner ce prénom.
Ce gars risque de me hanter un bon bout de temps.
— Bon je te ramène ma belle, m'apprends-t-il en se levant.
Putain, en rentrant faut que je trouve son prénom, c'est impossible que je ne sache pas qui est ce gars.
Et ça ne restera pas un simple inconnu dans ma tête c'est décidé.