Les nains étaient à Rivendell depuis un peu plus de trois semaines. Anna était toujours allongée sur la table de marbre blanc de l'infirmerie. Elle n'avait pas bougé. Elrond avait mis trois jours entiers à la soigner. Il était ressorti de la pièce, exténué, mais était confiant quant à la survie de la jeune fille. Toutefois, plus le temps passait et plus les nains étaient nerveux. Plusieurs fois des disputes avaient éclaté entre eux, ou avec les elfes. L'ambiance tendue minait le moral de tous.
Kili passait le plus clair de son temps à l'infirmerie, refusant à quiconque autre que lui le droit de la veiller, pas même son frère. Il s'asseyait dans une chaise, près d'elle, lui prenait la main et lui racontait son enfance, ou venait avec un livre et lui racontait des histoires comme à une enfant qu'on veut endormir. « Mais ton sommeil à toi semble éternel » pensait-il tristement à chaque fois. Plusieurs fois Dwalin avait dû venir le chercher tard dans la nuit parce qu'il s'était endormi au chevet de son amie.
Le guerrier aussi était triste, mais il n'avait jamais été du genre à montrer trop ouvertement ses émotions aux autres. A chaque fois qu'il entrait dans la pièce, son cœur se serrait. Elle était là, étendue sur le dos. Elle semblait paisible. Ses cheveux châtain clair avaient poussé depuis qu'il étaient partis de Cul-de-Sac, et formaient une auréole autour de son visage. Sa peau était pâle à l'extrême. Ensuite il voyait son bras, pendant à côté de la table. Les deux mains de Kili enveloppant celle, bien plus petite et fine, d'Anna. Et Kili, somnolant sur le fauteuil près d'elle. « Il l'aime beaucoup. Je me demande comment ça finira » se disait le guerrier à chaque fois. Puis il marchait jusqu'au jeune nain, le secouait et repartait avec lui, un peu plus déprimé chaque jour.
Ils étaient là depuis vingt-quatre jours. Fili avait compté. Il s'entraînait avec Dwalin ce matin, et Kili aiguisait nerveusement ses lames non-loin. Deux femmes elfes l'avaient fait sortir le temps qu'elles lavent Anna et il n'aimait pas être loin d'elle alors qu'elle était sans défense. Fili venait de parer un fendant latéral quand il sentit un gros coup de chaud dans sa poitrine. Il tituba.
-Ça va mon gars ? demanda Dwalin.
-Je me sens bizarre...
Kili ne releva même pas la tête. Il ne bougea que quand l'elfe revint le chercher, avec un petit sourire en coin.
-Nous avons une surprise pour vous, lui dit-elle alors qu'il repartait vers l'infirmerie.
Il ne lui en fallut pas plus. Il piqua un sprint dans les couloirs, encore plus vite que si tous les orcs de la Moria étaient derrière lui. Il enfonça pratiquement la porte de l'infirmerie et déboula dedans, haletant et décoiffé. Mais il s'en fichait. Anna n'était plus sur la table de marbre.
-Anna ! s'inquiéta-t-il.
-Je suis là, pas la peine de hurler, fit une voix un peu éraillée à sa gauche.
Elle était là, assise dans un lit, pâle et faible, mais souriante. Un sourire incrédule apparut sur le visage de l'archer et il se jeta littéralement sur le matelas pour serrer son amie dans ses bras.
-Eh, doucement, protesta-t-elle. J'ai été blessée sérieusement...
Mais en même temps, cette étreinte elle ne voulait pas en sortir. Elle se sentait mieux maintenant qu'un visage connu était dans les parages.
-Kili...
-Anna...
Ils pleuraient tous les deux, mais continuaient à sourire.
-Tu m'as manqué, tu sais ? fit le nain.
-Kili, fit-elle, plus sérieuse. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Je me souviens d'avoir pris une flèche dans les côtes alors qu'on se sauvait, et quand je reprends conscience je suis sur une table, à moitié nue pendant que femmes bizarres et immenses me lavent !
Kili ne put s'empêcher de rire brièvement.
-Eh bien, je t'ai porté, nous sommes arrivés à Rivendell chez le seigneur Elrond, il t'a soignée, tu es restée inconsciente pendant vingt-quatre jours, et les deux femmes sont des elfes.
Anna mit quelques secondes à digérer toute l'information.
-Attends, les elfes existent aussi ?!
-Bien sûr, fit Kili en haussant les épaules.
-Je te jure, je m'endors cinq minutes et quand je me réveille c'est le bordel ! s'exclama Anna en riant.
Kili éclata de rire à son tour, avant de lui prendre gentiment la main.
-Tu sais, on a tous eu très peur. Tu étais pâle, tu ne bougeais pas... On a cru que... que...
Anna le fit taire en le prenant dans ses bras. Des coups à la porte lui firent tourner la tête.
-Si on dérange, on repassera plus tard, fit une voix à la porte.
-Bofur ! s'exclama joyeusement Anna en se levant.
Elle vacilla un instant mais réussit à faire quelques pas jusqu'au nain qui lui fit une brève accolade.
-Content de te revoir parmi nous, lui dit le nain en la regardant droit dans les yeux.
Elle hocha la tête.
-Bombur ! Bifur ! Et Ori, Nori, Dori !
Ils étaient tous là. Elle prit chacun d'eux dans ses bras. Elle avait l'impression de retrouver sa famille. Elle sourit gentiment à Balin, et se tourna vers Thorin. Il inclina la tête, et elle lui rendit son salut.
-Je suis rassuré de vous voir saine et sauve, dit-il.
-Je crois que je suis rassurée aussi, répondit-elle, ce qui déclencha des rires parmi la Compagnie.
Elle prit ensuite Bilbo dans ses bras, elle avait le sentiment de revoir un vieil ami. Elle posa finalement ses yeux sur les deux dernières personnes qu'elle n'avait pas encore vues. A peine aperçut-elle le premier qu'elle courut se jeter dans ses bras.
-Dwalin... dit-elle en enfouissant sa tête contre la large poitrine du guerrier.
-C'est fini ma grande, je suis là maintenant, répondit le nain en la berçant comme une enfant.
-J'ai fait un rêve. J'ai vu une petite fille. Elle m'a dit de vous dire qu'elle vous aimait très fort. Puis elle m'a dit de continuer à vous rendre fier...
Elle avait dit cela sans réfléchir, machinalement. Elle avait besoin de lui en parler. Il la regarda, stupéfait.
-T'a-t-elle dit comment elle s'appelait ? Son nom ?
-Dwaïna, je crois.
Le guerrier serra Anna contre lui en pleurant de joie.
-Merci, dit-il. Merci beaucoup.
Il la libéra enfin. Anna se tourna vers la dernière personne qu'elle n'avait pas vue. Une crinière blonde, des épaules carrées, un torse large aux muscles bien dessinés, deux yeux bleus topaze beaux à vous faire perdre l'esprit...
-Salut Fili.
-Salut Anna.
-Oh et puis zut, pourquoi je reste plantée là ? Viens là espèce de taré !
Et elle le serra de toutes ses forces contre elle. Le blond, d'abord surpris, lui rendit son étreinte avec force et soulagement. Elle se détacha de lui quelques instants plus tard et recula d'un pas en lui servant un grand sourire d'ange innocent. Et la seconde d'après, elle lui envoyait son meilleur crochet du droit dans la mâchoire.
-J'avais juré que je me vengerai. Mais ne crois surtout pas que ça s'arrête là. Tu vas ramer, blondinet.
Elle secoua sa main négligemment. Les autres la fixaient comme si elle était devenue folle. Seul Dwalin, les bras croisés sur son torse, souriait fièrement.
-Allez viens là, fit le guerrier en passant un bras autour de ses épaules. On a quelques heures d'entraînement à rattraper.
Anna hocha la tête et le suivit dehors.
Kili s'était approché de son frère et l'avait aidé à se relever en retenant tant bien que mal son rire.
-Y'a rien de drôle, grommela l'aîné en se remettant sur ses pieds.
-Frangin, je crois que je vais devoir t'expliquer quelques trucs concernant les femmes... ajouta le plus jeune en l'emmenant plus loin.
Le reste de la Compagnie se dispersa également.
Lorsqu'Anna rentra de son entraînement en fin d'après-midi, elle était exténuée. Un elfe avait protesté en arguant qu'elle était à peine remise de sa blessure et ne devrait pas trop bouger, mais les regards agacés et conjointement dirigés vers lui de Dwalin et Anna le firent fuir. Dwalin ne l'avait pas ménagée. Il lui avait accordé des pauses pour qu'elle boive et reprenne son souffle, mais il poussait beaucoup son entraînement. « Tu es douée, répétait-il. Tu possèdes un talent à l'état brut, alors imagine que je suis le sculpteur, et toi la pierre. Je dois façonner ton talent, le rendre précis, fort. Tu comprends ? Et même fatiguée, blessée, peu importe ! Certaines batailles, tu seras épuisée, tu auras des blessures, mais si tu t'écroules sur le sol, tu mourras. Je fais en sorte que tu sois capable de tenir. ». Elle avait hoché la tête et avait repris l'entraînement.
Elle fut guidée jusqu'à sa chambre par une elfe.
-C'est ici, fit la grande blonde aux oreilles pointues. Lord Elrond tient à ce que vous soyez bien installée. Il y a une bassine d'eau froide pour vous rafraîchir, et je vais aller chercher votre robe.
-Merci.
Anna détailla la pièce. On se croirait dans la suite royale d'un des palaces luxueux où son frère l'avait parfois emmenée ! Elle se débarrassa de ses vêtements trempés de sueur, les balança sur une chaise et posa la bassine d'eau froide sur le sol.
-Bon, à la guerre comme à la guerre hein... soupira-t-elle.
Elle se frotta vigoureusement avec l'eau glaciale en frissonnant, et se sécha avec un drap de bain posé sur une table. Elle regarda partout et trouva quelque chose qui ressemblait à du déodorant en stick.
-Merci Eru ! ironisa-t-elle. Premier point positif depuis longtemps ça !
Elle se baladait dans sa chambre en sous-vêtements, tranquillement, quand la porte s'ouvrit. C'était l'elfe. Cette dernière fit une moue mi-scandalisée mi-dubitative, mais ne fit aucun commentaire. Anna haussa un sourcil moqueur et attendit patiemment qu'elle dépose la robe sur le lit.
-Merci.
L'elfe ne répondit pas et sortit. Anna se dirigea vers le lit, observant la robe. Elle était magnifique. Bleu électrique, longue, en soie... La robe de soirée dont chaque petite fille a rêvé.
Elle la prit précautionneusement dans ses mains, admirant de plus près la qualité du tissu.
-On peut dire ce qu'on veut des elfes mais en matière de belles robes ils ne sont vraiment pas mauvais...
Le bruit de sa porte qui s'ouvrait la fit se retourner. Quand elle vit que c'était Kili, elle émit un cri paniqué en se jetant derrière un paravent près d'elle. Elle passa prudemment la tête sur le côté pour voir ce qu'il voulait. Il se tenait à la porte, figé, la mâchoire grande ouverte et les yeux ronds.
-Kili ? Qu'est-ce qu'il y a ?
Il se secoua comme s'il sortait de sa transe.
-Je... je...
Il n'en revenait pas. Il venait de voir... un ange. Une déesse. Une vision parfaite. Déjà qu'il trouvait qu'Anna était jolie, là il la trouvait carrément incroyable.
-Bouge pas, je mets ma robe et j'arrive, lui lança Anna de derrière le paravent.
Il avait la bouche sèche, et avait chaud tout à coup. Waw, Anna en sous-vêtements, ça c'était quelque chose ! Définitivement aujourd'hui était une bonne journée !
-Merde... jura Anna de l'autre côté du paravent.
La robe était magnifique. Sauf que le décolleté plongeant et le dos nu lui interdisaient clairement de porter un soutien-gorge. Et le lacet dans le dos faisait penser à un corset. Comment elle allait mettre ça ?
-Euh... Kili ?
-Un problème ?
-Je... je ne peux pas lacer ma robe toute seule...
-J'arrive, ne t'en fais pas. Mais d'habitude, je préfère les délacer... fit-il d'une voix de séducteur.
Anna maintenait la robe contre elle avec ses mains alors elle ne put lui donner la taloche qu'il méritait.
-Garde tes mains dans des zones autorisée Don Juan, ou alors tu n'engendreras jamais d'héritiers.
-Pourquoi tant de haine ? rit-il. Je suis un prince, je suis beau, charmant, séduisant, tu devrais être à mes pieds !
-Ferme-la Prince Charmant, et termine de lacer ma robe s'il-te-plaît.
-Tu sais, tu ne devrais pas menacer mes possibles futurs héritiers, puisqu'ils pourraient être les tiens aussi.
Anna se retourna d'un coup, toute rouge. C'était très direct comme technique de drague, ça avait le mérite d'aller droit au but !
-Tu... tu... tu sais quel âge j'ai ?
-Non, tu ne me l'as jamais dit. Mais je ne vois pas pourquoi c'est important, répondit Kili. Tourne-toi, je dois finir avec la robe.
Anna lui présenta son dos à nouveau.
-Je suis bien trop jeune pour penser à avoir des enfants, lâcha-t-elle.
-Tu sais, je suis très jeune aussi, j'ai à peine soixante-dix-sept ans. Mais ça ne m'empêche pas de rêver d'avoir une femme, des enfants, ma propre famille.
-Tu as soixante-dix-sept ans ?!
-Je sais, je suis jeune. Je suis majeur depuis à peine sept ans, et j'ai failli ne pas venir dans cette quête à cause de ça !
Anna ne répondit pas. Soixante-dix-sept ans... et la majorité était à soixante-dix ans chez les nains. Donc en âge nain, elle avait normalement cinquante-huit ans [pour les pas doués en maths, faites un produit en croix : (15x70)/18]. C'était... déroutant.
-Mais toi alors, tu as quel âge ? reprit Kili, la tirant de ses calculs.
-Euh... on ne demande pas son âge à une dame ! tenta Anna.
-Allez, on est entre nous, je ne le répéterai pas aux autres si c'est ça que tu veux.
-Bon... techniquement, je suis humaine, j'ai été transformée en naine en arrivant ici. Donc je te donne mon âge de naine ou mon âge d'humaine ?
-Les deux.
-Puisqu'il le faut... J'ai quinze ans, soit environ cinquante-huit en âge de nain.
-QUOI ?!
Kili avait fait un bond en arrière. Il venait réellement de flirter avec une jeune fille de cinquante-huit ans, donc bien plus jeune que lui et mineure ?
-Si tu le répètes Thorin va me tuer. Ça doit rester notre secret, le pressa Anna.
-D'accord, finit par accepter Kili.
-Et autre chose : arrête d'essayer de me séduire. Je ne suis pas intéressée, je n'aime pas les garçons.
-Oh, fit Kili en rougissant. Je comprends.
-Non, je n'aime pas les garçons, j'aime les vrais hommes, ajouta Anna en explosant de rire.
Kili lui renvoya un regard outré, puis finit par rire lui aussi.
-Ma Dame, fit-il en s'inclinant exagérément et en lui offrant sa main. Permettez que je vous fasse escorte jusqu'au dîner.
-Faites donc Votre Altesse, répondit Anna sur le même temps en posant sa main sur la sienne.
Kili posa la main de la jeune fille au creux de son coude et ils sortirent de la pièce.
-Au fait, tu es ravissante dans cette robe, vraiment.
-Merci beaucoup.
-Je t'en prie. J'ai hâte de voir la tête de F... des autres.
Il la conduisit tranquillement à travers les couloirs. Certains elfes se retournaient et chuchotaient sur leur passage.
-Que disent-ils ? demanda discrètement Anna.
-Sûrement qu'on est le couple d'amis le plus beau qu'ils aient jamais vu !
Anna lui donna une tape sur le bras en riant, et ils continuèrent leur chemin. Enfin ils débouchèrent sur la terrasse sur laquelle avait lieu le banquet du soir.
-Tu ne m'avais pas dit que c'était un banquet, lui reprocha Anna.
-C'est pour fêter ton retour parmi les vivants, lui répondit Kili en s'avançant.
-C'est réussi...
Kili l'emmena d'abord à la table où se trouvaient le seigneur Elrond, Gandalf et Thorin. Anna exécuta une révérence parfaite. « Une seconde, depuis quand je sais faire une révérence ? ». Chacun des hommes – ou plutôt le nain, l'elfe et le magicien – s'inclina à son tour. Elle salua de la main le reste de la Compagnie, répartie en trois tables.
A une autre table se trouvaient deux jeunes elfes, bruns, jumeaux. Kili serra les dents en passant près d'eux et la tira légèrement vers sa table, où étaient assis Dwalin, Bofur, Oïn et Fili. Cependant un des jumeaux se leva et vint à leur rencontre, pour le plus grand déplaisir des nains qui tendus, se turent et observèrent attentivement la scène.
-Demoiselle, salua l'elfe en s'inclinant gracieusement. Je suis Elladan, fils d'Elrond.
-Je suis Anna, répondit poliment la jeune fille en faisant une révérence.
-Me permettez-vous de vous inviter à notre table ? Mon frère jumeau Elrohir et moi-même serions ravis d'avoir votre compagnie pour le dîner.
Anna ne savait quoi répondre. « Check-list mentale : premièrement, il est canon. Donc son jumeau aussi. Deuxièmement, ça ferait que je ne serais pas à la table de Fili. Troisièmement... y'a pas de troisièmement. J'y vais ».
-Je serais honorée de dîner en votre agréable compagnie, s'entendit répondre Anna.
« Mais depuis quand je fais dans la diplomatie moi ? Qu'est-ce qui m'arrive ? ». L'elfe, tout content, lui présenta galamment son bras, sur lequel elle appuya sa main. Kili ne fit aucun commentaire mais Anna sentit que la situation ne lui plaisait pas. Elle s'empêcha de regarder du côté des nains, sachant pertinemment qu'ils n'approuvaient pas.
Elladan la mena plus loin. Dès qu'ils approchèrent de la table, Elrohir bondit sur ses pieds avec la grâce naturelle des elfes et lui fit un baisemain.
-Demoiselle, c'est un plaisir de faire votre connaissance.
-Le plaisir est partagé seigneur Elrohir, mais je vous en prie, appelez-moi Anna. Je ne suis pas très habituée à toutes ces... formalités.
-Pourtant vous vous en sortez très bien... Anna, lui dit gentiment Elladan en lui tirant sa chaise.
Anna se sentait plutôt bien avec les deux jumeaux. Déjà, ils étaient d'une galanterie parfaite et inégalée jusque-là dans sa vie. Ensuite, ils étaient beaux. Genre vraiment canons.
Une elfe vint déposer une assiette devant elle, et Anna et les jumeaux entamèrent leur repas joyeusement.
A une autre table non-loin, trois nains fixaient haineusement les jumeaux. Dwalin, protecteur comme toujours, et en plus maintenant il considérait Anna presque comme sa fille. Kili, qui avait la nette impression qu'on lui avait volé sa meilleure amie. Fili, qui lui était jaloux de l'attention qu'Anna accordait aux elfes. Parce que c'était des elfes. Et parce que lui n'avait pas droit à tant d'attention.
Pour ceux qui veulent voir la robe d'Anna en image, allez sur ma page facebook "AnanasPower", l'image est en ligne dans l'album "Tu es mon nouveau monde", si jamais ça ne s'affiche pas ici.
Anna qui envoie enfin une patate à Fili ! J'ai attendu ce moment longtemps... héhé :p
Chapitre relu et corrigé.