Fili avait galamment offert son bras à Anna, mais elle préféra lui empoigner fermement la main. Son sourire s'élargit et ils sortirent des écuries de l'auberge. Elle se colla instantanément à lui, serrant sa main. Tous ces gens autour... « Eux sont des humains, de taille normale » se dit Anna avec amertume. Collée à Fili, elle avança dans la rue. Il la guidait instinctivement entre les bâtiments, mais une fois chez le forgeron ils furent déçus de constater qu'ils ne trouveraient aucune arme ici.
-Je t'offrirai un arc dans le prochain village, promis, la consola le blond.
Elle hocha la tête en souriant. Son arme sommaire suffirait sûrement d'ici-là. Ils sortirent de la forge, et constatèrent qu'il faisait déjà assez sombre dehors. Ils tournèrent un moment entre les maisons, sans trouver l'auberge. Anna se rapprocha de Fili, elle avait un mauvais pressentiment. Qui fut confirmé dans la rue suivante. Trois hommes passablement éméchés se tenaient là. A peine les avait-il aperçus que Fili voulut faire demi-tour discrètement, mais les hommes les avaient remarqués. Ils avaient surtout remarqué Anna et ses vêtements – malheureusement pour elle – très moulants.
-Hé, vous deux !
Fili serra la main d'Anna et s'avança sans se presser, sur le qui-vive.
-Des nains... fit l'un des hommes.
-Dis voir, blondinet, ajouta un autre. Tu ne voudrais pas nous prêter la femelle que tu tiens ? Pour qu'on lui montre ce que des hommes, des vrais, sont capables de faire...
Fili poussa Anna légèrement derrière lui en serrant les dents. Il s'apprêtait à répliquer mais Anna repassa devant lui avec un grand sourire.
-Dis voir gros tas, personne à part moi n'a le droit de l'appeler blondinet, c'est compris ?
L'homme ouvrit la bouche mais Anna le devança.
-Et apprends le respect, sale porc ! Je ne suis pas une femelle, je suis une femme, une vraie ! Même si je suis une naine. Vous savez, c'est gentil de me proposer vos services pour me montrer ce que des 'vrais hommes' sont capables de faire, mais regardez bien le blond à ma droite là. Lui je peux garantir que c'est un vrai homme.
Elle se pencha vers eux avec un air de conspiratrice, comme si elle allait leur révéler un secret.
-Vous saviez que les nains étaient des bêtes de sexe ? Parce que vraiment, celui-là, c'est un dieu...
Elle se redressa, s'empêchant de se retourner pour ne pas croiser le visage choqué de Fili. Les hommes se regardaient sans vraiment comprendre.
-Et vous savez, c'est toujours ceux qui en parlent le plus qui en font le moins, donc merci de votre charmante proposition mais je vais refuser, j'ai déjà bien assez à faire avec celui-là. Bonne soirée !
Et elle voulut tirer Fili en vitesse dans l'autre sens mais un des hommes la retint par le bras.
-Pas si vite ma jolie...
Elle se débattit, mais les autres hommes la maintinrent plus ou moins immobile. Elle cria aussi fort qu'elle pouvait, pleurant et se tortillant dans tous les sens.
Fili avait attrapé un des hommes et l'avait envoyé plus loin, mais il dut se battre avec lui avant de retourner aider Anna.
Cette dernière était au bord de la nausée. Elle sentait les mains sur son corps, donc une qui commençait à se glisser sous son t-shirt.
-FILI ! hurlait-elle. FILI ! A L'AIDE ! FILI !
Elle retenait ses sanglots comme elle pouvait, essayait de penser à autre chose, mais la présence de cette main étrangère et indésirable sur son ventre avait bloqué son cerveau.
-FILI ! hurla-t-elle une dernière fois.
Elle sentit soudain la main se retirer brusquement. La poigne qui la maintenait disparut peu après. Elle gardait les yeux fermés, se recroquevilla complètement au sol, tremblante.
-Anna ! fit une voix grave. Anna ! Tu m'entends ?
Des bras lui prirent les mains et les dégagèrent doucement de devant son visage. Elle se risqua à ouvrir les yeux. Dwalin. C'était Dwalin.
-Dwalin... sanglota-t-elle.
Et là elle éclata en sanglots. Longs, déchirants. Ses pleurs résonnaient dans la rue. Les larmes dévalaient ses joues, laissant des traînées sales et grisâtres. Dwalin sentit la rage monter à nouveau en lui. Il la souleva, et la serra longuement contre lui, murmurant des « là, là, c'est fini... » apaisants. Il se tourna vers Fili, l'air sévère.
-Raconte.
Ce fut tout. Fili comprit instantanément. Il raconta tout, du moment où ils étaient sortis de l'auberge jusqu'au moment où Dwalin l'avait prise dans ses bras. Le guerrier hochait la tête, l'air grave.
-Est-ce qu'elle est... Est-ce qu'ils ont... ?
-Non, s'empressa de répondre Fili. Tout s'est passé très vite mais elle n'est pas... enfin vous comprenez.
Il baissa la tête. C'était de sa faute. Il était censé la protéger. Il était censé veiller sur elle. Et il avait failli. Par sa faute, elle avait failli être... Il s'empêcha d'y penser. Pas elle. C'était trop horrible. Il sentit la main de Dwalin peser sur son épaule.
-Ne te blâme pas, mon gars. Ils étaient trois et elle ne sait pas encore se battre. Tu t'es battu pour elle, c'est déjà bien. Je suis content d'être sorti vous chercher...
Fili était très surpris. Il s'attendait à tout, des cris, des réprimandes, mais pas cette réaction. Surtout pas de la part de Dwalin. Il regarda le guerrier, et vit le regard que celui-ci posait sur Anna. Il sentit quelque chose brûler en lui à ce moment, comme une sensation de malaise dont on ne peut se débarrasser. Dwalin ne releva même pas la tête pour lui parler.
-Calme-toi mon gars, la jalousie est un vilain défaut. Et rassure-toi, je ne vais pas te la piquer, j'ai été marié déjà...
Un silence s'installa. Fili réfléchissait. Il n'était pas jaloux... Si ? Non, il la connaissait à peine, et ils étaient juste amis ! La voix de Dwalin le tira de son monologue intérieur.
-Je l'aime bien cette petite. Elle a du cran. Elle est courageuse, elle en veut... Et ce n'est pas une gamine pleurnicharde et délicate qui passe sa vie à broder et à siroter du thé, n'en déplaise à Dori.
Fili sourit à cette évocation.
-Mais pas de blague hein ? fit sévèrement Dwalin. Elle a déjà été assez secouée comme ça...
Fili hocha énergiquement la tête.
-Dwalin...
C'était Anna.
-Oui, je suis là fillette, c'est fini, ne t'en fais pas.
-Merci...
-On rentre maintenant, d'accord ?
Elle hocha faiblement la tête. Elle tendit la main.
-Fili...
Il prit immédiatement sa main dans les siennes, faisant d'apaisants cercles sur le dos de sa main avec son pouce.
-Je suis là Anna. Je suis tellement désolé... Tout est de ma faute... Pardonne-moi...
Elle se mit à rire. Un rire faible, éraillé.
-C'est faux et tu le sais. Si j'étais sagement restée derrière toi ça ne se serait pas passé comme ça. Mais non, il a fallu que j'ouvre ma grande gueule et je nous ai mis dans le pétrin. Tous les deux. Ta pommette est écorchée, remarqua-t-elle en le regardant. Et le coin de ta lèvre saigne un peu.
-Ce n'est rien, j'ai vu bien pire, ne t'en fais pas pour moi.
Ils marchaient tranquillement vers l'auberge. Balin était dehors, et un sourire soulagé apparut sur son visage quand il les vit. Son sourire se fana bien vite lorsqu'il vit Anna agrippée à la veste de Dwalin, blottie contre sa large poitrine. Il se dépêcha d'aller à leur rencontre.
-Qu'est-il arrivé ?
Fili raconta une seconde fois la totalité de l'histoire. Balin hocha la tête.
-On va la surveiller plus étroitement. Surtout la nuit. Il y aura sûrement des cauchemars, des séquelles. Écoute-moi bien fiston, fit-il à l'attention de Fili. Tu étais avec elle quand ça s'est passé. Il faut que tu sois là pour elle maintenant. D'accord ?
Fili hocha la tête. Balin se tourna ensuite vers Dwalin.
-Merci d'être intervenu à temps mon frère. La Compagnie aurait été bien triste sans elle...
-Hm. Elle a su se tailler une petite place, cette gamine. Fili, va à l'intérieur et trouve-moi une chambre avec un bain chaud, et des vêtements pour elle. Je te rejoins bientôt.
C'était plutôt une excuse pour se débarrasser du nain blond, mais Fili ne releva pas. Balin lança un regard entendu à son frère.
-Elle s'en est aussi taillée une dans ton cœur hein ?
Dwalin lui renvoya le même regard.
-Je l'aime bien... Elle ressemble beaucoup à Dwaïna, non ?
-C'est vrai qu'elles ont quelques traits communs... Mais mon frère, rappelle-toi qu'elle n'est pas Dwaïna. Elle a sûrement une famille, dans son autre monde. Mais je serais rassurée de la savoir surveillée par toi.
Dwalin renvoya un sourire à son frère. Ils se comprenaient. Ils rentrèrent à l'intérieur, Dwalin traversant sans s'arrêter la grande salle jusqu'à Fili qui l'emmena jusqu'à une chambre qu'il avait prise pour Anna, tandis que Balin allait expliquer à mots couverts ce qu'il s'était passé aux autres membres de la compagnie. Pendant ce temps, Dwalin et Fili avaient déposé dans la chambre tout ce qu'il faudrait à la jeune fille.
-Prends un bain et change-toi, lui dit gentiment le guerrier. Fili viendra te chercher dans une demi-heure pour le dîner. D'accord ?
Elle hocha la tête. Les hommes sortirent, et avec des gestes lents et fatigués, elle retira ses vêtements qu'elle déposa sur une chaise. Elle se glissa dans l'eau chaude en soupirant d'aise. Elle se savonna énergiquement jusqu'à avoir la peau rouge, cherchant à se débarrasser à tout prix de la marque de ces hommes sur sa peau. Elle sentit les larmes monter mais les refoula en serrant les poings. Tenir droite ! Après tout, Dwalin était arrivé avant que le pire n'arrive. Elle pouvait presque s'estimer chanceuse. Presque. Elle souffla longuement, essayant de chasser de son esprit toutes ses pensées. Une fois un peu plus calme, elle sortit de son bain et se sécha avec l'espèce de drap posé à côté de la baignoire. Elle se tourna.
-Me changer avec quoi ? pensa-t-elle à voix haute.
C'est alors qu'elle vit une tenue étalée sur le lit.
-C'est officiel, je les hais...
Une chemise, une jupe longue, un gilet sans manches très différent du sien... la panoplie de la paysanne médiévale ! Elle enfila rapidement le tout en lâchant une bordée de jurons à faire rougir le Capitaine Haddock et Jack Sparrow, pardon, le CAPITAINE Jack Sparrow [bah oui hein, chacun ses références...]. Elle remit néanmoins ses bottes fourrées, et noua son bandana noir sur ses cheveux. Elle mit son canif dans son soutien-gorge – pas de poches dans les jupes – et mit pour la première fois le bracelet machin-chose à son poignet.
Pour ajouter au cliché 'élue choisie par un dieu', elle sentit une chaleur se répandre dans son poignet puis dans le reste de son corps. Elle vacilla un instant. Elle se sentait... forte. Elle n'avait pas pris du muscle, mais elle sentait sa nouvelle force physique.
Fili arriva à ce moment-là, la prenant par surprise. Des réflexes qu'elle n'avait jamais eu réagirent avant qu'elle s'en rende compte et dans une prise de combat digne des plus grands champions d'arts-martiaux, elle l'envoya au sol et l'immobilisa en quelques instants.
-Anna, c'est moi !
Quand elle reconnut la voix et la crinière blonde, elle le relâcha et recula précipitamment.
-Excuse-moi, je... je ne voulais pas...
-Non, ce n'est pas grave, lança le nain en se relevant. C'est même plutôt bien que tu saches te défendre, mais pourquoi cette agression ?
-Tu m'as surprise, et mon corps a réagi tout seul...
-Réaction post-traumatique ? interrogea Fili.
Le regard d'Anna se voila et elle baissa la tête. Fili grimaça. Quel champion il était alors ! Bien joué...
-Je ne crois pas. Je pense que c'est le bracelet. Avant je le gardais dans ma poche, mais là je l'ai mis en sortant du bain, et je me suis sentie... Plus forte d'un coup.
-Comment ça ? s'inquiéta Fili.
-Je n'ai pas plus de muscle qu'avant, mais je sens que je suis beaucoup plus forte.
-Aussi forte qu'un nain... murmura Fili en pensant à voix haute. Bon, j'ai faim. On descend ?
Anna le suivit en bas. Les nains de la Compagnie se turent à son arrivée, mal-à-l'aise. Anna fit semblant de ne pas le remarquer, et se servit dans le plat de ragoût. Elle avala quelques bouchées, toujours dévisagée par les nains qui ne savaient pas quoi dire. Elle releva la tête et héla l'aubergiste.
-Des pintes de bière pour tout le monde s'il-vous-plaît !
L'aubergiste hocha la tête et apporta rapidement les pintes. Anna allait descendre la sienne d'une traite quand la main de Dwalin la retint.
-Tu ne devrais pas boire.
-Oh ça va papa, j'ai plus dix ans ! Je bois si je veux d'abord !
Dwalin grommela quelque chose mais la laissa boire sa bière. Le repas continua, l'atmosphère s'allégeant au fur et à mesure. Les nains voyaient bien les efforts que faisait Anna pour faire comme s'il ne s'était rien passé, et respectèrent son choix. Bofur héla la jeune fille.
-Anna ! Une chanson ! Une chanson !
L'intéressée réfléchit un instant, et sourit. Elle se mit debout sur le banc, et fit signe aux nains de faire de la place sur la table. Elle tapa du pied sur le banc pour donner le tempo, et sauta sur la table en entonnant les premiers mots.
You were a problem child
T'étais une fauteuse de trouble
Been grounded your whole life
On t'a puni toute ta vie
So now you runnin' wild
Alors maintenant tu tournes mal
Playin' with them good girls
Tu restes avec les filles biens
No that ain't your style.
Ah non, c'est pas ton genre.
You think you're hot shit, you cool, I love it
Tu crois que t'es la meilleure, que t'es cool et j'adore ça
I love it yeah, yeah
J'adore ça, ouais, ouais
Stumblin' but yeah you still lookin hella fine
Tu trébuches mais ouais tu es toujours aussi belle
Keep doin' what your doin' and I'ma make you mine
Continues à faire ce que tu fais et je t'emmène avec moi
Well you're a hot mess and I'm fallin' for you
Et bien tu fais pitié mais je craque pour toi
And I'm like "hot damn, lemme make you my boo. "
Et je suis genre "oh putin, laisse moi faire de toi ma copine"
'Cuz you can shake it, shake it, shake it
Parce que tu sais bouger, bouger, bouger
Yeah you know what to do
Ouais, tu sais ce qu'il faut faire
You're a hot mess
Tu fais pitié
I'm lovin' it hell yes !
J'adore ça, bordel, oui !
Got me hypnotized
Tu m'hypnotise
The city's your play ground
La ville est ton terrain de jeu
I watch you take a bite
Je te regarde tout prendre
At 5 a. m. roamin' the streets
A 5h du matin tu te promènes dans les rues,
Drunk all night
Saoule toute la nuit
You think you're hot shit
Tu crois que t'es la meilleure
And oh I love it
Et oh j'adore ça
I love it yeah yeah
J'adore ça, ouais, ouais
Stumblin' but yeah you still lookin' hella fine
Tu trébuches mais ouais tu es toujours aussi belle
Keep doin' what your doin' and I'ma make you mine
Continues à faire ce que tu fais et je t'emmène avec moi
Well you're a hot mess and I'm fallin' for you
Et bien tu fais pitié et je craque pour toi
And I'm like "hot damn, lemme make you my boo. "
Et je suis genre "oh putin, laisse moi faire de toi ma copine"
'Cuz you can shake it, shake it, shake it
Parce que tu sais bouger, bouger, bouger
Yeah you know what to do
Ouais, tu sais ce qu'il faut faire
You're a hot mess
Tu fais pitié
I'm lovin' it hell yes !
J'adore ça, bordel, oui !
You're a hot mess and I'm fallin' for you
Tu fais pitié et je craque pour toi
And I'm like "hot damn, lemme make you my boo"
Et je suis genre "oh putin, laisse moi faire de toi ma copine"
'Cuz you can shake it, shake it, shake it
Parce que tu sais bouger, bouger, bouger
Yeah you know what to do
Ouais, tu sais ce qu'il faut faire
You're a hot mess
Tu fais pitié
I'm lovin' it hell yes !
J'adore ça, bordel, oui !
If you're dancin' up on tables
Si tu danses sur les tables
You go, you go, you got it girl
Tu fonces, tu fonces, ouais c'est ça ma belle
Say that you're unstable
On dit que tu es instable
You go, coco, you got it girl
Tu fonces, coco, ouais c'est ça ma belle
Dancin' up on tables
Dansant sur les tables
Say that your unstable
On dit que t'es instable
You're a ha-ha-ha-ha-ha-hot
Tu es pa-pa pa-pa pa-pathétique
Yeah you're a hot mess !
Ouais tu es pathétique !
Ha-ha-ha-ha-ha-hot
Pa-pa pa-pa pa-pathétique
We're sayin' hell yes !
On dit tous que oui bordel !
Well you're a hot mess and I'm fallin' for you
Et bien tu fais pitié et je craque pour toi
And I'm like "hot damn, lemme make you my boo. "
Et je suis genre "oh putin, laisse moi faire de toi ma copine"
'Cuz you can shake it, shake it, shake it
Parce que tu sais bouger, bouger, bouger
Yeah you know what to do
Ouais, tu sais ce qu'il faut faire
You're a hot mess
Tu fais pitié
I'm lovin' it hell yes !
J'adore ça, bordel, oui !
You're a hot mess and I'm falling for you
Tu fais pitié et je craque pour toi
And I'm like "hot damn, lemme make you my boo. "
Et je suis genre "oh putin, laisse moi faire de toi ma copine"
Cuz' you can shake it, shake it, shake it
Parce que tu sais bouger, bouger, bouger
Yeah you know what to do
Ouais, tu sais ce qu'il faut faire
You're a hot mess
T'es pathétique
I'm lovin' it hell yes !
J'adore ça, bordel, oui !
(Hell yes ! )
(Bordel oui ! )
Hot mess
Pathétique
I'm lovin' it hell yes !
J'adore ça, bordel oui !
(Hell yes ! )
(Bordel oui ! )
Hot mess
Pathétique
I'm lovin' it hell yes !
J'adore ça ouais !
Woo- Hoo !
C'était un vrai spectacle, elle était debout sur la table, dansant et chantant. Elle avait envie de tout oublier. Elle voulait s'amuser, boire, chanter et danser encore toute la nuit. A la fin de la chanson, toute la salle applaudit. Elle fit une révérence moqueuse, et se tourna vers Bofur.
-Une chanson dansante ? demanda-t-elle.
Bofur la rejoignit avec sa flute et entama une mélodie joyeuse. Elle tapa du pied en rythme, et avant longtemps elle sautillait à nouveau sur la table.
[Quelques chansons et quelques – beaucoup de – pintes plus tard]
Anna était à moitié affalée sur Kili, et les deux étaient partis dans un fou rire hystérique depuis dix minutes au moins. Certains nains étaient partis se coucher. Thorin avait sa chambre, Anna aussi, mais les autres étaient tous entassés dans la même pièce, par souci d'économie.
Anna et Kili, hilares, se chuchotaient des choses avant d'éclater de rire. Fili sentit à nouveau ce sentiment désagréable dans sa poitrine. Mais pourquoi était-il jaloux ? Il voyait bien depuis le début que Kili et Anna s'entendaient à merveille. Et si son petit frère avait trouvé son Unique, Mahal en soit loué ! Mais à peine pensait-il ça que son malaise s'intensifia. Soupirant, il se tourna vers Dwalin. Le guerrier le fixait d'un air impénétrable. Craignant un petit peu pour sa vie, Fili se tourna vers les deux jeunes qui se tenaient les côtes, elle complètement affalée sur ses genoux à lui. Son malaise s'intensifia encore et il se leva brusquement, manquant de renverser sa chaise.
-Bon, ça suffit maintenant, fit-il d'une voix autoritaire. C'est l'heure de mettre les enfants au lit !
-J'suis d'a...d'a...d'accord ! pouffa Anna. Tu dois aller te coucher !
Et avec ça, Kili et elle repartirent dans une crise de rire. Fili soupira. Il se tourna vers Dwalin, l'air las. Ce dernier se leva, attrapa Anna par un bras et la balança sans ménagement sur son épaule pendant que Fili soutenait son frère pour l'aider à marcher.
Lorsqu'elle fut dans sa chambre, Anna se mit à trembler.
-Fillette ? Tout va bien ?
-Fili... Où est Fili ? Fili ! répétait-elle.
-Je vais le chercher, la rassura Dwalin.
Il sortit de la pièce en courant et attrapa le prince blond par la tunique avant de le tirer de force jusqu'à la chambre d'Anna sans plus d'explications. A peine l'avait-elle vu qu'Anna sauta dans ses bras, tremblante, et au bord de la panique. Fili s'assit sur le lit en la berçant. Lorsqu'enfin elle s'endormit, il voulut sortir mais elle s'était complètement recroquevillée contre son torse, ses poings serrés sur sa chemise. En s'empêchant de penser à ce que Dwalin lui ferait s'il le voyait dans la chambre de sa protégée en pleine nuit, il s'allongea et rabattit les couvertures sur eux.
La chanson c'est Hot Mess de Cobra Starship.
Chapitre relu et corrigé.