La Lune de Miel (HB tome 4)

Door Kaziski

21.6K 3.2K 753

Alessio et Dani se sont dit " oui ". Certains leur disent " non ". Arriveront-ils à faire face aux défis de l... Meer

Note de Kaziski
Première Partie
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
Hey... un à propos
Deuxième Partie
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
Troisième Partie
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
Tout le temps du monde - Incipit
Tout le temps du monde - suite
Tout le temps du monde - suite
Tout le temps du monde - suite et fin de l'extrait
24
25
26
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
51
52
53
54
55
Après
2
3
Remerciements

27

123 21 0
Door Kaziski

Daniela


Je terminais mon footing lorsque je reçus un SMS de Camille.


Camille

Hé D t'es dispo auj ?


Je souris.


Dani

Ca dépend.


Camille

Je te rappelle que j'ai cette soirée pour le boulot et j'ai littéralement rien à me mettre. Tu m'accompagnes faire du shopping ? Je déteste ça.


Dani

Bof. Si tu détestes, ça risque de me gâcher le plaisir.


Camille

Haha. Allez, arrête, ramène ta fraise. Centre commercial des Halles, 14h, OK ?


Dani

OK. A plus.


En sortant de la douche, je m'observai un instant dans le miroir légèrement embué. Je perdais mon bronzage, mais il restait uniforme, joliment doré. Je pris mes seins dans mes mains, les palpai machinalement. Je les trouvais tendus, lourds et pleins, mais ils étaient parfaitement normaux dans la glace, aussi petits et haut perchés que d'habitude. Et encore cette sensation familière de tiraillement dans le bas-ventre.

« Et si... » dis-je au miroir, sans oser terminer ma phrase.

On faisait l'amour tous les jours avec Alessio, et, juste deux fois ce mois-ci... je n'avais pas pris ma pilule.

Par sa faute à lui.

Il voulait un câlin au saut du lit, j'étais partie en courant pour arriver à l'heure au boulot et je n'avais pas pris de petit-déjeuner. J'avais zappé ma pilule du même coup, et je n'y avais même pas trop pensé dans la journée. Trop de boulot. Veronika sur mon dos. Le bal à mettre sur pieds le plus efficacement possible.

Et maintenant, ça.

Je commençai à me sentir surexcitée.

« Te fais pas d'idées, c'est peut-être rien » soufflai-je à mon reflet dans le miroir.

Il fallait que je reste calme. Je serais bientôt fixée, puisque mes règles devaient se manifester cette semaine.

Je m'enroulai dans une serviette, observant mon reflet le cœur battant.

**

─ Qu'est-ce que tu en dis ? s'enquit Camille, agitant une robe devant moi.

Je lui souris.

─ Tu te fous de moi ? Elle est marron et en velours.

─ Et alors ? Elle n'est pas si mal.

─ Mouais. Ton but, c'est de faire fuir tout le monde ou de paraître vaguement humaine à ce dîner ?

Grommelant, Camille reposa la robe sur le portant.

Ca faisait déjà une heure qu'on cherchait une tenue, et effectivement, ce n'était pas facile. Aux yeux de Camille, tout était soit : trop court, trop moulant ou juste... trop. Elle n'aimait ni les couleurs, ni les décolletés, ni... rien qui soit connoté très féminin, en fin de compte. Ce jour-là, elle portait un gros pull gris, un jean et des boots. Elle n'avait ni manteau ni sac à main ; toutes ses affaires étaient dans ses poches, comme un mec. Elle avait attaché ses cheveux en chignon approximatif et considérait les vêtements d'un air méfiant, comme s'il s'agissait de grenades prêtes à lui exploser à la figure.

─ Tu sais que tu es super sexy, lui dis-je d'un ton songeur, la détaillant. T'es vraiment bien foutue.

Camille piqua un fard.

─ Putain ! Evite, si tu ne veux pas me faire faire une crise cardiaque.

Je ris.

─ C'est juste un petit compliment, hein, Cam.

─ Oui, bah, j'ai pas l'habitude, j'ai presque l'impression que tu te fous de ma gueule. Déjà que ça me saoule, ce dîner à la con.

─ T'inquiète pas, va, on va trouver un truc. Comment ça se passe avec ton patron marié ?

─ Bien, mis à part qu'il m'oblige à me pointer à des dîners à la con !

─ Mais encore ?

Camille haussa les épaules.

─ Tu l'as dit, il est marié. Il n'a pas beaucoup de temps à m'accorder. Au début, ça ne me dérangeait pas vraiment, mais dernièrement... un peu quand même.

─ En même temps, tu t'attendais à quoi ?

─ Dis donc, t'es censée me consoler, non ?

─ Je sais pas trop, Camille. J'aime pas cette histoire de mec marié.

─ Oui, parce que tu l'es toi-même, et tu supporterais pas une minute l'idée que ton mari chéri passe du temps avec une autre que toi.

─ C'est logique, non, Camille ? C'est mon mec, quand même.

─ ... ouais, je le reconnais.

A ce moment, mon téléphone se mit à vibrer dans mon sac. Je le sortis. Numéro inconnu.

─ Oui, allo ? fis-je en sortant une robe noire d'un portant. (Je l'agitai sous le nez de Camille, qui grimaça). Daniela Clément à l'appareil.

─ Bonjour. C'est Sophie.

La voix avait claqué, distante mais polie. J'avalai bruyamment ma salive. Alessio lui avait filé mon numéro ?

─ Bonjour, fis-je du ton le plus neutre que je pus trouver.

─ Je ne savais pas que tu utilisais notre... nom.

Sa surprise me blessa ou m'agaça, je ne sais pas trop. Parce que je pensais au... au bébé.

Si j'étais effectivement enceinte, ça allait être compliqué.

Sophie accepterait-elle cet enfant ?

Pire encore, comment allait réagir Alessio ?

J'étais nerveuse. Mon Alessio si doux, si tendre... eh bien, je craignais sa colère.

Je frémis en me rappelant à quel point il avait été froid avec moi à la Terrasse, lorsque je l'avais embrassé dans la baignoire, presque par accident d'ailleurs. Presque haineux à vrai dire. Ca avait duré des jours et des jours, un pur cauchemar, j'en avais perdu le sourire et l'appétit.

Je l'aimais.

Il fallait être deux pour faire un enfant, mais... je craignais qu'il m'accuse de l'avoir piégé. Je craignais qu'il me méprise. Je craignais qu'il me quitte. Je me disais n'importe quoi. Alessio avait été clair... il n'était pas prêt.

Et il savait pertinemment que moi, si, depuis toujours.

─ Eh bien, oui, répondis-je sèchement à Sophie. Ce nom, c'est le mien aussi, maintenant. Vous allez dire que vous ne l'aimez plus, maintenant qu'il est accolé à mon prénom ?

─ Non, je ne vais pas dire cela, Daniela.

─ Ca ne m'aurait pas étonnée, connaissant votre mépris pour ma personne...

─ Ecoute, je comprends que tu sois en colère. J'admets que j'ai peut-être été trop loin, la dernière fois. Ta visite au bureau m'a prise au dépourvu, je me suis sentie... acculée, enfin, voilà. Tout cela, c'est du passé, et Alessio... Alessio avait la majorité sexuelle quand vous... avez eu votre premier rapport. Alors n'en parlons plus. C'est un sujet détestable, je pense que tu en conviendras autant que moi.

─ En effet.

Personne de sain d'esprit n'a envie de parler de la vie sexuelle de son fils avec sa belle-fille.

Je l'entendis prendre une profonde inspiration dans le combiné.

─ Tu parlais de commencer sur d'autres bases. Si tu es d'accord, j'aimerais que tu passes à la maison avec Alessio. Pour déjeuner. Ce week-end.

─ Je vais voir avec lui, mais il ne devrait pas y avoir de problème.

─ Bien, fit-elle, un peu étonnée. Tant mieux. Bonne journée, alors.

─ J'aimerais des excuses, lâchai-je dans le combiné, le cœur battant. Je pense que vous m'en devez. Pas pour... ce que vous m'avez reproché. Ca, je le comprends. Un peu. Mais pour la façon dont vous l'avez fait. Ce n'était pas du tout correct de votre part de me parler sur ce ton-là.

Il y eut un interminable silence, si long, qu'un instant, je crus qu'elle avait raccroché.

─ Je suis désolée, dit Sophie Clément.

Et elle coupa la communication.

─ C'était qui ? s'enquit Camille sans lever les yeux du chemisier classique qu'elle avait entre les mains.

─ Ma belle-mère.

─ Elle est cool ?

─ Pas du tout.

─ Bah, tu t'en fous. Au moins, tu as le fils.

─ Rome ne s'est pas faite en un jour, crois-moi.

─ Tu m'étonnes, je sais même pas quoi faire de mon patron alors, l'épouser ! Bon, ça, c'est pas mal, non ?

─ J'aime pas du tout.

Quelques instants plus tard, Camille essayait les robes qu'on avait choisies ensemble. Quand elle apparut dans la toute première robe noire, l'air dubitatif, je sus qu'on avait trouvé. C'était un modèle sans manches. Le décolleté se trouvait dans le dos. Un modèle sympa, plutôt simple, mais sur elle, c'était convainquant.

─ Tu es superbe, confirmai-je. A tomber. Très désirable.

─ Arrête tes conneries et allons manger un morceau.

**

On s'installa dans une brasserie non loin de la rue Rivoli pour manger des hamburgers.

─ Mes colocs me rendent dingue. J'ai qu'une hâte, me tirer de là. Mais bon, elles partent pour la fin d'année voir de la famille, j'ai l'appart à moi toute seule. Je fais une fête samedi. T'as intérêt à venir.

─ Yup. Je serai là.

─ Emmène Alessio.

─ On verra. Il a peut-être d'autres plans. Je sais rarement ce qu'il a prévu de faire. Il décide souvent à la dernière minute.

Ce qui me rendait folle.

─ Comment il va, d'ailleurs, le mari prodige ?

─ Il va. On a un ciné avec la bande tout à l'heure. Tu veux venir ?

─ Pourquoi pas, ça fait un bail, depuis Castel.

On devisa encore de choses et d'autres en riant, puis on mit le cap vers le cinéma.

La plupart des autres étaient déjà devant le cinéma lorsque nous arrivâmes. Soraya et Jules, Antoine, Magali. Il y avait même Dennis, que je n'avais pas vu depuis une éternité, un peu à part. Il parlait au téléphone.

Soraya croisa mon regard, et se détourna rapidement, l'air hostile.

Je l'ignorai pour aller saluer Magali. Franchement, c'était moins simple que je l'aurais crû.

Evidemment qu'on allait se croiser, tôt ou tard.

Tant pis.


Ga verder met lezen

Dit interesseert je vast

17K 1.2K 38
Amandine est fatiguée et parfois un peu triste... Pourtant, elle a tout pour être heureuse : un mec en or, des supers copines (Ses Vivis), un boulot...
597K 14.2K 108
Son objectif en signant ce contrat montrer au monde entier qu'elle a tourné la page de sa précédente histoire d'amour avec le célèbre Maluma que tout...
41.2K 2.4K 48
Parfois, lorsqu'on imagine la vie que l'on voudrait avoir, on ne tient compte que de l'évolution professionnelle, l'évolution relationnel ainsi que l...
65.9K 8K 87
Allegra Muller ne croit pas au destin et voit son verre toujours à moitié plein. Elle ne cherche pas à révolutionner sa vie, elle trace son chemin. M...