La Lune de Miel (HB tome 4)

By Kaziski

21.6K 3.2K 753

Alessio et Dani se sont dit " oui ". Certains leur disent " non ". Arriveront-ils à faire face aux défis de l... More

Note de Kaziski
Première Partie
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
Hey... un à propos
Deuxième Partie
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
Troisième Partie
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
Tout le temps du monde - Incipit
Tout le temps du monde - suite
Tout le temps du monde - suite
Tout le temps du monde - suite et fin de l'extrait
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
51
52
53
54
55
Après
2
3
Remerciements

13

167 20 4
By Kaziski

Bonjour,

Tout d'abord, je remercie chacun d'entre vous d'être ici et de lire cette histoire. Merci, vraiment. Vous ne pouvez imaginer à quel point ça me rend heureuse. Je suis un écrivain. L'écriture est toute ma vie. Je suis ravie d'avoir des lecteurs sérieux et fidèles. J'ai conscience de ma chance.

Mes livres sont longs. Ceux de L'heure bleue, en tout cas. Ca implique une longue publication, désolée.

Je fais mon maximum pour être concise mais c'est pas toujours évident (à mon sens, l'intérêt de lire une saga comme L'heure bleue, c'est justement les détails).

Merci pour vos commentaires. SVP ne me sortez pas le coup du " Oh tu sais Kaziski j'étais à fond dans ma lecture j'ai oublié de commenter " XD

Bonne lecture !




13

Alessio


Lorsqu'on arriva chez Mathilde, on trouva Marc sur le canapé en train de regarder un match de basket à la télé tout en discutant avec un mec barbu en chemise de flanelle. Une grande brune nous sourit depuis la chaise où elle était assise, non loin.

Mathilde me tomba dans les bras en sautant sur place.

─ Ca fait un bail, dit-elle à Dani, souriante.

─ Deux ans, je crois. (Elles se firent la bise). Tu es passée au blond, on dirait.

─ Coup de folie.

─ Salut la compagnie ! brailla Marc depuis le fond de son canapé.

─ Salut, Marc.

─ Dis donc ! lança brusquement Mathilde, sourcils froncés et yeux rivés à nos mains. Petits coquins, ce serait pas des alliances que je vois briller à vos doigts ?!

─ On s'est marié y'a un mois, confirma Dani, rayonnante.

Ses yeux chocolat pétillaient de joie. Elle était adorable. Sans prévenir, je me penchai vers elle et m'emparai de ses lèvres. Elle était délicieuse : sa bouche avait le goût de la part de tarte qu'on avait partagée plus tôt. Je souris en sentant ses petites mains dans mes cheveux.

─ Voyez-vous ça, commenta Mathilde, les yeux grands ouverts. C'est tellement... inattendu ! Toutes mes félicitations !

Et, sans regarder, elle tendit la paume à Marc, agitant vivement les doigts. Celui-ci poussa un soupir à fendre l'âme, secoua la tête, sortit son portefeuille de la poche arrière de son pantalon et lui tendit un billet de cinquante euros.

─ Hé ! protestai-je tandis que Dani se mettait à rire.

─ J'en étais sûre, c'est tout, fit Mathilde avec un sourire en coin.

─ De là à parier du fric ?

─ Ben quoi ? Tu sais que ça tombe pas du ciel, Alessio ? On prend de l'argent là où on le peut. Merci, mon doudou, ajouta-t-elle à l'intention de Marc, et elle lui souffla un baiser.

Marc grommela quelque chose d'inintelligible et se tourna vers la télé.

─ Y'a à boire, servez-vous. Vous arrivez juste pour l'apéro. Mariés, hein ? Ben dis donc. Le grand plongeon, quoi.

─ On est plutôt content, dit Dani, et elle m'embrassa de nouveau sur la joue.

─ Juste contents ? Pas flippés du tout ?

Dani attrapa une bière sur la table basse.

─ Moins que tu ne le penses, Mathilde.

─ Ca fait plaisir à entendre. Parce que putain, il vous aura fallu le temps !

─ Vaut mieux tard que jamais, conclut Dani, levant les yeux au ciel.

─ C'est ce qui se dit, ouais. Hé, je vous présente Lucie et Romain. Ce sont des potes de Marc.

─ Genre on n'est pas tes potes à toi aussi, commenta le dénommé Romain d'un air blasé.

─ Je ne fréquente pas des gens tels que vous, le rembarra Mathilde.

Lucie pouffa.

─ Enchantée, dit-elle à Dani et moi. Alors, comme ça, vous revenez de lune de miel ? Vous êtes partis où ?

Dani s'illumina. Alors qu'elle commençait à lui expliquer notre parcours, Mathilde glissa son bras sous le mien et me donna une bourrade.

─ On a commandé des pizzas juste avant que vous ne débarquiez. Tu fumes avec moi en attendant ?

Elle me désigna le balcon d'un signe de tête.

─ Avec plaisir, fis-je, attrapant ma veste jetée sur le dossier d'une chaise.

On sortit dans l'air frais du soir. Il faisait moins froid qu'à New York, mais pas de quoi se réjouir trop vite.

Mathilde alluma la cigarette, en prit une taffe et attaqua sans s'embarrasser de détours :

─ T'es heureux ?

Ca me fit rire.

─ Très.

Je ne regrettais pas un seul instant d'avoir tout risqué pour Dani, je sortais le grand vainqueur du Versant du soleil.

─ Heureuse de l'entendre. Reste-le, ça fout la haine à tout le monde.

─ J'y compte bien, même si ma mère ne veut plus me voir à cause de ça...

Mathilde fit la grimace.

─ Ah, merde. Ca va aller, j'espère.

Je soupirai en fixant les voitures dans la rue, plus bas.

─ J'espère aussi, mais c'est pas ça qui me fera revenir en arrière. Depuis le temps que j'attendais que Dani devienne ma femme...

─ C'était long, hein ?

─ L'éternité !

Mathilde sourit, amusée.

─ C'était pas au lycée que tu lui as demandé si elle t'épouserait ? Ca fait quoi, sept, huit ans ?

─ C'est ce que je dis. L'éternité.

─ T'es vraiment à fond, me taquina Mathilde. Ben voilà, t'es marié avec elle !

─ Non qu'un papier change quoi que ce soit à la façon dont je l'ai toujours regardée, mais bon, c'est sympa.

─ T'es trop mignon. Tu sais quoi ? J'ai croisé ton ex, là...

─ Chloé ? murmurai-je.

Mathilde fit non de la tête.

─ Non, Viola. Hou là ! C'est quoi cette tête ? T'as l'air déçu... ?

Etais-je déçu ? Ma foi, peut-être. Je m'étais surpris une fois ou deux à me demander ce qu'elle devenait depuis la rupture, mais c'était normal, j'imagine. Elle ne me manquait pas du tout en tant que partenaire.

─ Qu'est-ce qu'elle devient, Viola ? demandai-je à Mathilde, curieux.

─ Elle a laissé tomber l'économie. Elle est prof de yoga, elle sort avec un dentiste. Elle s'éclate et elle m'a dit d'aller te faire voir avec ta Dani. (Je ris de nouveau). Si elle savait que vous êtes mariés, maintenant !

─ Je l'ai blessée, à l'époque. Comme... Chloé, justement.

Mathilde passa la main dans ses cheveux.

─ Tu sais, si tu as été clair avec elles, ce n'est pas la peine de te flageller.

─ Justement, murmurai-je. Ca a toujours été Dani, mais...

─ ... mais ?

─ ... mais je n'ai pas réussi à toujours leur dire. ; C'est juste que je me mentais chaque fois, et j'ai blessé des gens à cause de ça. De mes sentiments.

« Des sentiments que je ne contrôle absolument pas » terminai-je en pensée, jetant un œil à Dani et Lucie qui discutaient toujours avec animation.

Non, c'était eux qui me contrôlaient, une tornade rugissante et passionnée qui m'emportait comme un fétu de paille. C'était comme ça et pas autrement, je l'acceptais, mais parfois, j'avais plus de mal. Il n'y avait qu'à voir la façon peu cavalière dont j'avais balancé Dani sur le plan de travail de la cuisine pour me jeter sur elle.

Et chaque fois que je la regardais...

Chaque fois que je la regardais j'étais envahi d'une sensation indescriptible, terrifiante et merveilleuse, mon cœur battait à m'en briser les côtes,

─ De toute façon, chacun entend ce qu'il veut bien entendre, hein, commenta Mathilde, peu impressionnée. Excuse-moi mais ça s'est toujours vu comme le nez au milieu de la figure que tu adores ta prof de maths. Elles sont responsables de leurs mauvais choix, tes conquêtes.

─ Ce genre de malentendu n'arrivera plus, fis-je, et je trinquai avec elle. A partir de maintenant, je dirai la vérité, et c'est tout.

Mathilde me frotta le bras.

─ N'empêche que Dani, elle te coûte cher. Même ta mère ne veut plus de toi...

J'expirai la fumée dans la nuit.

─ Y'a toujours un prix à payer, j'imagine.

─ Et le sien, c'est quoi ?

Bonne question.

─ Même si on est très content, je sais que ce n'est pas facile pour Dani de reprendre avec moi. Après tout ce qu'on a vécu. Mais là, c'est bon, on avance enfin ensemble.

─ Evitez à tout prix de vous faire du mal et tout ira bien dans le meilleur des mondes, conseilla Mathilde.

─ Tu te fais sage, la taquinai-je.

Mathilde haussa un sourcil d'un air comique.

─ C'est l'âge, qu'est-ce que tu veux. Mais je suis sérieuse, hum ?

Je pris une taffe de la cigarette.

─ Ouais, bien sûr, mais... C'est possible de ne pas se faire de mal ?

─ Je ne sais pas si c'est possible, mais il faut essayer.

─ Ce ne sera pas facile, je ne me fais pas d'illusion, mais mon intuition à la Terrasse était bonne, Mathilde. Dani est différente et on parle beaucoup mieux qu'avant. Je trouve que ça change tout. Bien sûr, on va se disputer, mais... en fait, ça va.

─ T'as l'air bien, en tout cas, confirma Mathilde d'un air doux.

─ Ouais.

J'hésitai.

─ Mais le truc, c'est qu'elle est... toujours... tu sais...

─ Ton talon d'Achille.

─ Ouais. J'avoue que parfois, j'ai peur qu'elle me...

Je mimai une explosion avec ma main. Mathilde roula des yeux.

─ Je dois rester vigilant, quoi.

─ Tu vas forcément baisser ta garde à un moment. C'était peut être pas le plus intelligent de l'épouser, alors, non ? C'est pas comme vivre avec un détonateur en permanence ?

J'eus une vision fugace de moi-même, entouré de dynamite.

─ Un peu, avouai-je.

─ Bonne chance avec ça, alors.

Je l'ébouriffai.

─ Et toi, comment ça se passe avec Marc, justement ? Ca fait mille ans que vous êtes mariés, on dirait.

On entendit la sonnette de la porte d'entrée retentir dans le salon. Mathilde roula des yeux.

─ Ca fait seulement trois ans, Alessio. Tu sais, le mariage, c'est pas la fête tout le temps. Mais je dirais que ça vaut le coup quand même, dit Mathilde, et elle me fit un sourire. Tu verras.

─ Je vois déjà. Je ne pourrais pas être plus heureux.

─ Alors, jackpot.

13

Nous quittâmes Mathilde et Bruno juste à temps pour choper le dernier métro.

Lorsque nous arrivâmes dans notre rue, nous vîmes de loin que toutes les lumières de la maison étaient éteintes, et en poussant la porte d'entrée, le silence impressionnant de la maison nous tomba dessus.

Thomas devait dormir comme une bûche.

Dani posa un doigt sur mes lèvres pour me signifier de ne pas faire de bruit et me sourit. Tirant ma main, elle m'entraîna dans les escaliers le plus silencieusement possible. A mi-chemin environ, je la soulevai à moitié du sol pour la plaquer sans ménagement contre le mur. Je dévorai ses lèvres, puis son oreille et son cou, tirant un peu sur ses boucles pour exposer sa peau. Dani avait glissé les mains sous mon pull et me rendait baiser sur baiser. J'avalai son gloussement en souriant et la suivis en courant à moitié jusqu'à la salle de bains, aussi sombre et calme que le reste de la maison.

On alluma la lumière et verrouilla la porte. Je l'embrassai de nouveau contre le battant, mais elle fila sous mon bras pour faire couler l'eau dans la douche. Puis, me regardant droit dans les yeux, elle retira sa jupe en se dandinant. Je souris d'une oreille à l'autre tandis qu'elle ôtait son pull avec des gestes lents et séducteurs. Elle me le jeta à la figure, ce qui me fit sourire encore plus. Bras croisés, je m'appuyai contre la vasque du lavabo pour savourer le strip tease. Elle retira ses collants délicatement, ôta son débardeur en me tournant le dos et frottant son petit cul contre mon érection. Je tendis la main pour le caresser mais elle me fit face de nouveau et détacha son soutien-gorge, qui rejoignit le reste de ses vêtements sur le sol. La salle de bains était pleine de vapeur chaude. Dani me fit un sourire lascif, détacha ses cheveux. Fasciné, j'observai ses boucles cascader dans son dos. Elle entra dans la douche en me jetant un coup d'œil coquin par-dessus son épaule.

Je me déshabillai en deux temps trois mouvements, manquai me prendre les pieds dans mon jean, trébuchai, me débarrassai de mon caleçon et la suivis en refermant la porte vitrée dans mon dos, excité comme un collégien. Je la tirai par le bras pour l'attirer contre moi, hypnotisé par ses grands yeux sombres. Elle se colla à moi et frotta son nez contre le mien. Saisissant sa nuque, je l'embrassai sur les lèvres, mais elle se déroba avec un sourire paresseux et sexy et frotta son corps nu et mouillé contre le mien, m'embrassant partout sur le torse, en direction du Sud. Elle s'agenouilla et referma les lèvres sur moi. Je l'attrapai par les cheveux, renversai la tête en arrière, incapable de contrôler les vagues de plaisir qui montaient en moi. Lorsque je dardai des yeux mi-clos sur elle, elle papillonna de ses cils mouillés, pour me charmer, avant de me prendre plus loin encore dans sa bouche. Mon membre tressauta, au supplice. La respiration courte, je gémis entre mes dents. Si l'eau était agréable et chaude, la bouche de Dani l'était encore plus. J'allais jouir d'une seconde à l'autre. J'aurais pu me laisser aller dans sa bouche, mais j'éjaculai sur sa poitrine.

Je la fis se relever et l'embrassai passionnément, avant de l'attraper par la taille pour la faire pivoter, dos à moi. Saisissant ses hanches, je la pénétrai vivement, la plaquant contre le mur.

─ Oh, Alessio, prends-moi plus fort.

Oh, oui, plus fort. Elle était si humide et si étroite, un rêve.

Je savais bien que Dani aimait lorsque j'étais un peu brusque, aussi ne retins-je pas mes mouvements. Le bruit de la douche étouffait le bruit effréné de nos respirations et nos gémissements tandis que mes mouvements impatients faisaient monter des ondes de plaisir dans nos corps. Mes mains remontèrent le long de son ventre pour saisir ses seins.

Je lui mordis la nuque en atteignant mon orgasme, et mon corps se détendit complètement contre son dos satiné tandis que je grognai son nom sans relâche contre sa peau mouillée. Mon cœur battait à tout rompre, tout contre son omoplate. L'odeur de sa peau affolait mes sens et mon esprit.

─ Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime.

La joue toujours collée contre le mur, Dani tâchait de retrouver son souffle. Je me retirai doucement de sa chaleur, avant de semer des baisers tout le long de sa colonne vertébrale. Je la fis pivoter entre mes bras pour voir son visage.

Elle attrapa mon visage entre ses mains et me sourit, frottant son nez contre le mien. Je glissai ses boucles brunes derrière ses oreilles en lui rendant son sourire. Elle m'embrassa sur les lèvres, puis tendit la main derrière moi et attrapa le gel douche.

On se lava l'un l'autre sans se presser, échangeant des sourires, des mots d'humour et des baisers. Une fois dehors, je l'entortillai dans une grande serviette et la séchai tendrement. On gagna la chambre, juste au bout du couloir, à pas de loup. Dani enfila son pyjama, un débardeur et un short assortis, ornés de cœurs rouges. Approprié. J'enfilai un t-shirt et un short. Le chauffage était à fond.

Je m'endormis le visage enfoui entre ses seins, inspirant son odeur avec délices, tandis qu'elle me caressait le front et déposai des baisers dans mes cheveux.

C'était mon Paradis à moi, et même si ma mère me manquait... je n'avais besoin de rien d'autre.



Continue Reading

You'll Also Like

65.9K 8K 87
Allegra Muller ne croit pas au destin et voit son verre toujours à moitié plein. Elle ne cherche pas à révolutionner sa vie, elle trace son chemin. M...
16.9K 1.2K 38
Amandine est fatiguée et parfois un peu triste... Pourtant, elle a tout pour être heureuse : un mec en or, des supers copines (Ses Vivis), un boulot...
1.9M 81.9K 63
Le site "Pomme-d'amour.com" réalise vos voeux. Trahie par sa meilleure amie, Blanche n'a rien à perdre... Une princesse peut-elle s'en sortir avec p...
144K 16.2K 51
À vingt-six ans, Rebecca Moreau, jolie vendeuse en pâtisserie, vit en colocation avec ses deux meilleurs amis. Bien qu'encore meurtrie d'un échec amo...