La Lune de Miel (HB tome 4)

By Kaziski

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Alessio et Dani se sont dit " oui ". Certains leur disent " non ". Arriveront-ils à faire face aux défis de l... More

Note de Kaziski
Première Partie
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Hey... un à propos
Deuxième Partie
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Troisième Partie
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Tout le temps du monde - Incipit
Tout le temps du monde - suite
Tout le temps du monde - suite
Tout le temps du monde - suite et fin de l'extrait
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Après
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Remerciements

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By Kaziski

Sa langue se mêla agressivement à la mienne tandis que je laissais mes mains courir le long de son torse, sous son t-shirt. Alessio m'embrassa sur le menton, puis dans le cou, puis entre les seins. Un désir brûlant incendia mes veines lorsqu'il posa mes jambes sur ses épaules, m'obligeant à m'étendre sur le dos. Il pressa enfin sa bouche là où j'avais tant envie qu'elle soit. Je m'agrippai à ses cheveux. Sa langue allait et venait, se glissait en moi. Je ne pouvais m'empêcher de gémir. Alors que mes jambes se mettaient à trembler sous l'intensité de ce qu'il me faisait ressentir...

Alessio s'arrêta.

─ Ne t'arrête pas, bafouillai-je, les joues brûlantes, essoufflée.

De nouveau, je sentis sa bouche sur moi, et le plaisir qui montait, montait plus haut... et puis, plus rien. Alessio me considérait, les cheveux en désordre, un éclat sauvage au fond des yeux.

─ Alors, t'as envie de te foutre de moi, là ?

Hein ?

Il aspira mon clitoris entre ses lèvres et je m'entendis geindre.

Il s'arrêta.

─ Continue, Alessio...! ordonnai-je, exaspérée.

─ Non.

J'étais tout près, il ne pouvait pas me laisser comme ça ! J'avais besoin qu'il soulage cette tension qu'il avait éveillée entre mes jambes. Je l'attrapai d'autorité par ses boucles et pressai son visage entre mes cuisses. Alessio se dégagea et me sourit du même stupide sourire en coin que je lui avais servi cinq minutes plus tôt.

Franchement, j'aurais pu pleurer de frustration.

─ Arrête ça ! lui ordonnai-je, exaspérée. Fais-moi jouir !

─ Non, fit-il d'un ton bravache, m'imitant plus tôt. Tu vas faire quoi ?

Je ne dis rien, éberluée. Tout ça ne tournait pas en ma faveur, apparemment. Il déboutonna son jean et prit son érection dans sa main gauche.

─ Là, t'as envie de me défier ? se moqua Alessio, caressant son membre de haut en bas.

─ A quoi tu joues..., gémis-je, le cœur battant.

─ T'as très bien compris à quoi je joue alors réponds-moi ! ordonna-t-il sèchement.

─ Non, j'ai pas envie de te défier ! criai-je, agacée. Je veux que tu me fasses jouir.

─ Ah ouais ? Bof !

Je descendis du comptoir et le bousculai, furieuse. En un tournemain, Alessio me fit pivoter et me renversa par dessus son bras. Je considérai les pointes de mes cheveux, tout étonnée. Qu'il fasse usage de sa force me surprit et m'émoustilla en même temps. Un halètement troublé m'échappa. Je ne pouvais pas me dégager, à moins qu'il ne relâche la pression qu'il exerçait sur mon dos.

─ On va bien voir si tu vas me rire au nez, maintenant, dit-il d'une voix basse.

Et il me donna la fessée qu'il m'avait promise.

Un rush d'adrénaline fusa dans mes veines. Je poussai un petit cri, plus de surprise que de douleur.

Il lâcha mes poignets, ses mains glissèrent sur mes hanches pour me ramener vers lui. Je retins mon souffle, sachant qu'il n'allait pas me ménager. J'adorais lorsqu'il m'emplissait profondément. Sans retenue. Je sentais déjà le fourmillement du plaisir qui parcourait tout mon corps en prenant racine dans mon ventre...

─ Sois sage, ma petite, chuchota Alessio. Sinon, pas d'orgasme.

Oh, mon Dieu. Il m'attirait tellement lorsqu'il se montrait autoritaire, j'en avais la bouche toute sèche. Il me redressa et me regarda droit dans les yeux.

─ Tu es si belle.

Le ton était clairement accusateur, pas du tout admiratif. Oulà, il était vraiment en colère...

Il me repoussa contre le comptoir, ramenant mes poignets dans mon dos. Je ne pouvais plus le voir, tous mes sens étaient à l'affût. Je m'entendis respirer bruyamment. Mon cœur battait à tout rompre. Je ne contrôlais plus rien. C'était inhabituel, déstabilisant. Son érection était logée entre mes fesses. Je me tortillai. Ca me rendait folle ! Je n'aimais pas être frustrée, comme tout le monde, mais s'il y avait une chose que je ne supportais pas du tout, c'était de me sentir frustrée sexuellement.

Ce qu'Alessio savait.

Il était HORS DE QUESTION que j'aille me coucher dans cet état.

─ Baise-moi, je t'en supplie, Alessio...

J'étais prête à lui dire n'importe quoi.

─ Je n'aime pas quand tu me provoques ou que tu te moques de moi.

Sa voix dans mon oreille me fit frémir de la tête aux pieds.

─ J... je sais.

─ Pourquoi tu le fais, alors ?!

─ Je sais pas ! chouinai-je, m'agitant. C'était... c'est juste une taquinerie. Prends-moi fort, haletai-je, impatiente.

─ Non, dit Alessio froidement.

Quoi ?! J'étais furieuse, pire que ça. Je me retournai pour le regarder se rajuster.

─ Mais quoi, à la fin ?! m'écriai-je, et je le frappai à l'épaule. Qu'est-ce que tu veux que je te dise, que ça m'amuse de te pousser à bout ? Eh bien, oui, parfois. Voilà, t'es content ?

Alessio pâlit subitement. On se considéra, tout deux essoufflés.

─ Content ? marmonna-t-il, l'air choqué. Je suis pas ta marionnette, Dani !

Il me jeta un regard noir et sortit de la cuisine.

Mon cœur s'arrêta.

─ Alessio, attends.

Je le suivis dans les escaliers, courant presque.

─ Alessio !

J'étais en colère. Lui aussi apparemment.

─ Je vais prendre ma douche, c'est bon, Dani !

─ Ta douche peut attendre. En revanche, tu ne peux pas me laisser comme ça après la façon dont tu m'as allumée, lui jetai-je, révoltée. Je suis pas ton plan cul.

Alessio fit subitement volte-face, les joues rouges.

─ Je t'avais prévenue ! Mais tu n'écoutes pas. Tu n'en fais qu'à ta tête... y'en a toujours que pour toi.

─ Pardon ?! Je pense à toi tout le temps et...

─ Arrête, maintenant, tu m'as cherché comme pas possible. Ras le bol, merde.

Il claqua sèchement la porte de la salle de bains derrière lui.

Je fixai le battant d'un œil interdit, avant de regagner lentement notre chambre, de mauvaise humeur.

Il y avait un t-shirt d'Alessio sur le dossier d'une chaise. Je m'allongeai sur notre lit et serrai le vêtement contre moi. J'en humai l'odeur et fermai les yeux. La délicieuse odeur d'Alessio, mélange de son eau de toilette, et de l'odeur de sa peau. Il portait un parfum de niche boisé épicé, classiquement masculin, avec une note à l'amande surprenante, pleine de douceur, qui rendait le tout addictif selon moi. Ca lui allait comme un gant. La note sucrée me rappelait sans cesse la douceur de son caractère, le réconfort que j'en tirais. Parfois lorsqu'il n'était pas avec moi, je soulevais le bouchon et le reniflait, juste pour le plaisir.

Alessio était un homme câlin. Plus que moi, franchement. Il ne m'avait jamais laissée en plan comme ça. Jamais.

Voilà que je me sentais comme un objet abandonné. Une brusque envie de pleurer me monta au nez, mais je la réprimai, clignant des yeux.

Pourquoi me repoussait-il depuis le Brésil ?

Oui, je l'avais provoqué. J'avais ce pouvoir.

Je n'étais pas parfaite. Je n'avais même pas envie de l'être. J'avais fait de gros efforts en thérapie et j'aimais la Dani que j'étais aujourd'hui. J'allais mieux, mes relations s'en portaient mieux. En tant que partenaire, Alessio devrait s'en contenter. Du reste, lui-même n'était pas sans défauts. Toujours si carré. Toujours si émotif. Parfois, il m'énervait vraiment à me faire sentir qu'il était le plus adulte entre nous deux, alors même j'étais plus âgée que lui.

Cette dispute n'avait rien eu de constructif. Il s'était énervé, je m'étais énervée, on avait fait l'amour. Pourquoi pas ? Comment faisaient les autres, d'abord ? Est-ce que c'était mieux ? L'essentiel, c'était de communiquer, disait Klaus Dieter. Eh bien, j'avais communiqué ! J'avais dit à Alessio tout ce que je ressentais. Ma frustration par rapport à sa mère et à son silence, à lui. Mon agacement qu'il me trouve si compliquée. En vrai, j'étais plus qu'agacée, j'étais vexée. Et quand j'étais vexée... je réagissais parfois de façon immature. Je le savais.

Je ne voulais pas qu'il me fuie comme ça, je ne voulais pas qu'il me frustre de cette manière !

J'en étais là de mes réflexions lorsqu'il entra dans la chambre, une serviette autour des reins, ses cheveux humides paraissant plus foncés qu'ils ne l'étaient en réalité. Je me redressai et m'assis sur le lit, mes boucles dégringolant de mon épaule. Nos regards se croisèrent mais il ne m'adressa pas la parole.

Je déglutis, douchée.

Je le regardai ouvrir un tiroir pour attraper un caleçon, l'enfiler puis s'asseoir à mon bureau, où il avait installé son matériel de dessin.

Je lâchai le t-shirt, me levai et allai serrer Alessio lui-même dans mes bras.

─ OK, Alessio, j'ai compris, chuchotai-je.

Il garda le silence. Je me penchai et l'embrassai partout sur le visage, dans le cou, sur le menton.

─ J'ai eu tort. Je t'ai vexé, je n'aurais pas dû. Ne sois pas fâché, s'il te plaît, Querido.

Comme il ne réagissait pas, je fis pivoter sa chaise pour m'asseoir à califourchon sur lui et nouer les mains derrière sa nuque. Dieu merci, il me prit brusquement dans ses bras, serrant très fort, me rendant fiévreusement mes baisers. Je lui jetai un regard courroucé à travers mes larmes.

─ Pardon, murmura-t-il, caressant mes joues. Pardon, mon bébé.

Je me mordis la lèvre.

─ Tu voulais me blesser.

Il ne répondit pas. Ses yeux bleus étaient contrits, mais pas que. J'y décelai un brin de reproche qui ne me rassura pas.

─ Ne refais jamais ça, bafouillai-je. J'ai confiance en toi, mais ne me laisse plus jamais en plan comme ça. J'ai détesté. T'as compris ?

Alessio hocha la tête, fixant les motifs de ma nuisette au lieu de me regarder dans les yeux. Je soupirai.

─ Ca va ? demandai-je, massant doucement sa nuque.

─ Chais pas, murmura-t-il, et il enfouit le visage dans ma poitrine. Dani, tu me rends fou quand tu veux, tu m'épuises.

─ Alessio. Meu bebe. Meu coracao.

Je lui caressais lentement les cheveux. Je regrettais vraiment toute cette dispute stupide, maintenant.

─ Desculpa-me por ser tão exigente contigo...

Alessio me regarda.

─ Dani, est-ce qu'on... est-ce qu'on peut simplement aller dormir, maintenant ? Je suis crevé.

─ D'accord, fis-je doucement, pressant mon nez contre le sien. Allons dormir.

─ Merci.

Il se leva et m'emporta avec lui jusqu'au lit. Puis il éteignit la lampe de chevet. Je me collai à lui et soupirai de soulagement lorsqu'il m'embrassa sur les lèvres. Enfin.

─ Tu m'aimes ? demandai-je malgré moi, glissant de nouveau les doigts dans ses boucles.

─ Dani..., soupira Alessio. Pitié.

Dans la pénombre, je vis son expression. Il me fixait d'un air mécontent.

─ J'ai dit stop, chuchota Alessio, et il nicha son visage dans mon cou.

Je me sentis vaguement honteuse, sentiment auquel je ne m'attendais pas vraiment aujourd'hui. Je voulais juste un mot doux.

Ce n'était pas le moment, d'accord.

Mais... j'en avais besoin. C'était pas une super journée, franchement.

Je l'embrassai sur le front, puis sur le nez, puis sur les lèvres.

─ Moi, je t'aime. Beaucoup, beaucoup... beaucoup. T'es ma personne préférée sur terre.

─ Ha ! Je suis le type le plus chanceux du monde.

Je frottai tendrement mon nez contre sa joue.

Alessio m'attira tout contre lui. J'attachai mes lèvres aux siennes, et son érection s'appuya contre mon ventre. Une vague de chaleur m'envahit tout entière, délicieuse. Alessio m'embrassa dans le cou. Plaçant une jambe sur sa hanche, je le pris dans ma main pour le caresser lentement comme il aimait. Sa respiration se fit plus heurtée, et je ralentis encore mon geste.

─ Tu as envie de moi ? murmurai-je contre ses lèvres, connaissant parfaitement la réponse.

Soupir.

─ J'ai toujours envie de toi.

Alessio roula sur moi sans prévenir, me plaquant contre le matelas. Il me pénétra d'un mouvement fluide, ce qui me coupa le souffle. L'instant suivant, nos souffles courts, entrelacés, emplissaient la semi-obscurité de la chambre. 

Alessio appuya son front contre le mien et je gémis doucement en accompagnant ses mouvements des hanches.

─ Dani, gémit Alessio contre mes lèvres. Je t'aime.

Je le savais, Querido.

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