Cinq jours plus tard
Il faisait à peine jour et le soleil n'était pas parvenu haut dans le ciel. Je me réveille très lentement en entendant les voix de mes enfants, et leurs petits chuchotements derrière mon oreille :
- Maher : ... allez réveille - toi mon amour ❣️
J'ouvre alors les yeux sur une magnifique vue et la plus belle des matinées qui soit. Ainsi je les regarde tous les trois avec un petit sourire de bonheur aux lèvres.
- Maher : عيد ميلاد سعيد حبي
- Maher : joyeux anniversaire... joyeux anniversaire. Joyeux anniversaire mon amour, qu'est - ce que je t'aime comme un fou.
( il arrive alors à m'arracher un double sourire avant de couvir mon visage par mes cheveux )
- Noor - Alya : happy birthay to you, happy birthday to you. Happy birthday to you أمي happy birthday to you.
Puis elle embrasse son petit frère qui s'empresse aussi de crier joyeux anniversaire avant de sauter sur le gâteau ( j'ai presque pleuré devant cette petite surprise )
- Moi : شكرا لك حبيبي
- Moi : بارك الله فيك وحمايتك كل ثلاثة من أجلي. أنا محظوظ جدا
- Moi : je vous aime tellement tous les trois.
Elle sourit alors et je lui mets la première part du gâteau dans la bouche. C'étais ensuite au tour de Amir et je termine par mon ange gardien : Maher
Il se rapproche alors pour me faire un baiser esquimau avec son nez pendant que ses doigts caressaient mes cheveux.
( sur place Kenza a réccupéré son petit frère dans ses bras pour sortir très vite de la chambre et nous laisser seuls et Maher n'a pas pu s'empêcher de sourire )
- Moi : qu'est - ce qui est autant drôle ?
- Maher : la maturité de notre fille sans doute. Très peu d'enfants sont capable de comprendre que papa et maman ont besoin d'intimité et qu'il faut se retirer pour les laisser seuls.
- Moi : c'est la fierté de mon père ça. Je l'ai mise au monde et lui il en a fait une merveille : une petite dame respectable là où je n'aurai jamais pu réussir.
- Maher : ... je ne suis pas d'accord avec toi.
- Maher : bien au contraire pour moi c'est plutôt à cause du sang qui coule dans ses veines ; c'est une bonne âme qui engendre une bonne âme.Telle mère telle fille.
- Moi : tu dis cela parce que tu m'idéalise beaucoup trop.
- Maher : non, si je le dis c'est parce que c'est la pure vérité.
( je souris donc un peu )
- Moi : ... quoiqu'il en soit merci beaucoup pour mes enfants car pour moi il y'a pas de meilleur cadeau que tu puisses me faire à part cette surprise.
- Moi : merci de me les avoir ramenés. Tu ne sais pas à quel point tu me comble de bonheur.
- Maher : d'abord ne redis plus jamais que ce sont tes enfants ; à tous les deux ils sont nos enfants ❤️
- Maher : ensuite bien sûr que je le sais. Il suffit juste de regarder ton visage pour se rendre compte de la lueur dans tes yeux. Et j'imagine que ce sourire est lié à la personne que tu vois en ces enfants quand tu les regarde.
- Maher : ... Aymar - Ali Mourad.
- Maher : mais tout va bien, ne t'inquiète pas, je ne suis pas jaloux du tout de lui. À envier un autre, on risque sans douter de passer à côté du bonheur et ce n'est pas ce que je souhaite entre nous deux.
- Maher : je cherche simplement à me frayer un petit chemin pour me faire ma propre place dans ton cœur.
Cette réponse me fais encore plus sourire et alors il se rapproche de manière plus intime pour m'embrasser dans le cou et me porter au lit. Après m'avoir longuement regardé avec des yeux pleins de désirs, il se hasarde à défaire les nœuds fines de ma robe de nuit pour me caresser passionnément tandis que je tremblais encore de gêne. Au bout de quelques instants il dépose finalement un petit baiser tout chaud sur mon front et se relève au dessus de moi avant de me tendre la main.
- Maher : ... veux - tu bien me tenir compagnie ?
( je me lève dès lors )
Ainsi il me tire par la main jusqu'à la salle de bain où nous avons pris notre douche matinale ensemble. Je l'ai ensuite aidé à s'apprêter convenablement.
- Moi : est - ce que je peux te poser une question ?
- Maher : je crois déjà connaître la question que tu t'apprête à me poser et j'attendais depuis lors que tu le fasse.
- Maher : mais je ne veux surtout pas que tu te mette dans l'esprit que tu as manqué à un de tes devoirs. C'est moi qui ais commencé et c'est moi qui ais décidé de ne pas aller plus loin alors cela me regarde.
- Maher : n'y pense plus au risque de te pourrir la journée avec des pensées négatives.
( je baisse dès lors les yeux et alors il se rapproche de mon visage )
- Maher : regarde moi dans les yeux !
( et alors il lève mon menton pour m'obliger à lever le regard )
- Maher : si un jour quelque chose devrait se passer entre nous, ça sera uniquement parce que tu le veux et non parce que c'est juste ton devoir d'épouse.
- Moi : je ne crois pas t'avoir dis que je ne le voulais pas.
- Maher : ta bouche ne l'a pas dis, mais tes yeux et ton corps si. Je ne suis pas stupide et donc je sais faire la différence entre le désir et la gêne.
( j'asquiesce par un signe des yeux )
- Moi : je ne vais pas le nier puisque tu as déjà tout compris, mais je ne veux pas non plus te léser dans tes droits.
- Moi : il est donc bien normal que je me sente mal parce que je vois bien dans tes yeux que tu veux beaucoup plus que ça.
- Maher : peut - être bien mais je ne suis pas pressé, je veux d'abord te guérir pour mieux t'aimer.
( avec un baiser sur le front qui m'a arraché une larme )
- Maher : à présent je dois vraiment y aller, sinon je serai en retard. Il me faut impérativement régler quelques affaires au bureau mais j'en aurai pas pour longtemps.
- Moi : d'accord.
- Maher : d'accord qui ? d'accord chien ? ou d'accord mouton ?
- Moi : d'accord mon ange gardien.
( il sourit alors de joie et m'embrasse avant de tourner le dos. J'attends qu'il atteigne le pas de la porte pour l'appeler une dernière fois :
- Moi : maher ?
- Maher : dis moi.
- Moi : tu es trop beau pour être vrai.
( il me sourit dès lors avant de s'en aller en courant pour ne pas arriver en retard )
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Je vais donc m'habiller après son départ avant de descendre quelques minutes plus tard.
Je me rendais dans la cuisine lorsque
je tombes à nouveau sur Ilyes qui sortait d'une pièce : le bureau de Maher.
( autant vous dire que j'ai failli faire une crise cardiaque sur place )
- Ilyes : est - ce que cela te fait si peur, de me voir ?
- Moi : j'ignorais simplement que tu étais encore là. Tu m'a pris sur le coup de la surprise c'est tout.
- Ilyes : ne me mens pas Saranah parce que moi je te connais plus que tout, je ne suis pas Maher.
- Moi : honnêtement tu n'es pas fatigué Ilyes ? parce que moi si et j'en ais plus que ma claque de toi
- Ilyes : pourquoi ? parce que je dis la pure vérité ?
( il laisse donc tomber sur le sol, les dossiers qu'il avait en main et commence à se rapprocher de moi )
- Ilyes : je m'en moque complètement que tu l'admette ou pas. Cela m'est totalement égal mais tu sais que j'ai raison.
- Ilyes : demande lui ta couleur préféré, et il ne saura même pas te répondre. Pourtant tu t'habille tout le temps en rouge et bleu.
- Ilyes : ça saute aux yeux que c'est le lie de vin et même un aveugle pourrai le deviner.
- Moi : c'est bon tu as terminé ? penses - tu sérieusement que c'est une simple couleur qui changera quelque chose ?
( très énervé )
- Moi : maher et moi sommes mariés, et tu n'y peux absolument rien à ça Ilyes. Mets - toi bien cela dans le crâne.
- Ilyes : ... soubhan'allah. Même lorsque j'ai envie de te haïr de tout mon cœur pour ce que tu viens de dire, je n'y arrive pas.
- Ilyes : les années passent mais cette beauté et cette grâce ne faillit toujours pas.
- Moi : ça suffit à présent, arrête s'il te plaît Ilyes, cesse moi toutes ces bêtises. Quel âge as - tu au juste ?
- Moi : comment peux - tu t'obstiner de la sorte à désirer et à vouloir la femme de ton propre frère de sang ?
- Moi : BON SANG RESPECTE TON FRÈRE CADET ET RESPECTE SON ÉPOUSE QUE JE SUIS.
- Ilyes : tu ne comprends donc pas n'est - ce pas ? je ne respires que par ton prénom, même si tu es à lui désormais et que cela me tue de l'intérieur de te savoir dans ses bras.
- Moi : tu es malade Ilyes et tu as grand besoin d'un médecin, aujourd'hui plus que jamais je m'en rends compte.
- Ilyes : dis la maladie qui s'exprime elle même parce que ce que je vais faire Saranah, sera bien plus pire que la folie, si tu n'es pas à moi.
- Ilyes : car tiens toi bien, je ne pourrais jamais aimer une autre femme, tant que tu sera vivante.
- Moi : alors tue moi une bonne fois pour toute, c'est simple non ?
- Ilyes : je ne vais pas te tuer.
- Ilyes : je ne pourrai jamais, mais s'il y'a bien un homme qui t'aime suffisamment au point de mourir pour toi, c'est bien moi, Ilyes Adham.
- Moi : combien de fois dois - je te le répèter pour que tu le comprennes en fait ? ce que tu ressens pour moi, c'est de l'admiration et non de l'amour alors s'il te plaît oublie moi et va faire ta vie. Ce n'est pas compliqué pourtant.
- Ilyes : j'ai vécu de ta seule voix pendant cinq longues années, si ça ce n'est pas de l'amour, alors j'ignores ce que s'est.
- Moi : très bien, si tu penses que c'est de l'amour alors tant pis, je ne vais pas perdre mon temps à me battre avec toi. Mais tu dois taire cet amour à tout prix parce qu'il est interdit.
- Ilyes : l'audace que tu as ! comment oses - tu me dire une chose pareille en face et dans les yeux Saranah ?
- Ilyes : est - ce que toi, tu as déjà réussi à taire ton amour pour Aymar ? parce que bien que tu t'obstines à vouloir me montrer le contraire, je sais parfaitement que toi tu n'aimes personne d'autre mise à part lui ; encore moins Maher.
- Moi : provoque moi autant que tu veux, mais je ne vais pas rentrer dans ton jeu Ilyes. Saches le.
- Moi : oui c'est vrai que j'aimerai toujours Aymar parce qu'il fait parti de moi ; Aymar c'est tout ce que je suis !
- Moi : mais Maher est mon futur et on ne se défais ni du passé ni du destin. Tu es bien placé pour le savoir.
- Moi : alors pour la dernière fois, éloignes toi, attaches toi, à la limite forces -toi mais fais ton deuil et oublies moi Ilyes.
- Moi : jamais je n'oublierai ce que tu as fais pour moi lorsque j'étais en prison. Je ne peux pas non plus changer le passé, mais tu dois apprendre à accepter que je sois désormais ta belle soeur.
- Moi : et au delà de cette relation, tu n'obtiendra jamais quelque chose de plus de moi.
- Moi : jamais.
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J'allais ensuite m'en aller, lorsqu'il me retiens brusquement avant de me bloquer dans ses bras et contre sa poitrine. Je me débats alors de ses mains avant de lui donner une gifle des plus violente.
- Moi : IMBECILE, COMMENT OSES - TU ILYES ASSEN ADHAM ?
- Moi : la propriété de ton frère est un fruit interdit pour toi, tu n'a donc aucune pudeur ?
- Moi : si toi, tu ne crains pas Allah, moi si. Alors si tu oses encore tenter ce que tu viens de faire à l'instant, c'est moi même qui vais tout lui dire de tes agissements.
- Moi : pour qu'il te casse sérieusement la gueule et qu'il t'interdise définitivement l'accès à cette maison. Peut - être que cela ramènera tes sens dans le bon ordre et te passera l'envie de désirer sa femme.
( je me couvre ensuite avant de m'enfuir de là pour aller m'enfermer dans la cuisine )