Sunset |

By Seki_ra

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🔻Cette histoire est une fanfiction basée sur l'oeuvre d'Hajime Isayama, Shingeki no kyojin. CEPENDANT il n'e... More

ᴀᴠᴀɴᴛ ᴘʀᴏᴘᴏꜱ
1. Première rencontre
2. Une soirée entre amis
3. « Je te ramène »
4. « C'était sympa, à plus »
5. « Tu te joins à nous ? »
6. « Je te veux »
7. « Me compares pas à ces types »
8. « Tu es si délicate »
9. « Je t'ai fais mal ? »
10. « Je serais toujours là »
11. « Tu crois me connaître »
12. « Me regardes pas comme ça... »
13. « On pari ? »
14. « Un... ami, de longue date »
15. « Ne me pousses pas à bout »
16. « J'ai besoin de l'entendre »
17. « Parce que tu crois être autre chose ? »
18. « Dis quelque chose... »
19. « Il n'y a que toi »
20. « Te fatigues pas, j'ai compris »
21. « Je suis content qu'il te plaise »
22. « J'étais bourré, sweetheart »
23. « Je ne peux plus faire semblant »
24. « Ça me tuerait »
25. « Je ne sais plus quoi faire »
26. « Ne lui dis jamais »
27. « Fuir »
28. « Des signes qui ne trompent pas »
29. « Tu ne lui en donnes pas l'occasion »
30. « Je laisse tomber »
31. « Je m'en remettrais »
32. « There's nothing holdin' me back »
33. « Susumi tsuzukeru »
34. « Je t'appartiens déjà, corps et âme »
35. « Je suis un... ami »
36. « Parfait timing »
37. « ... c'est autre chose »
38. « Pourquoi lutter...? »
39. « Joue pas à ça, Eren »
40. « Ne pars pas comme ça »
41. « Je pense que ça craint vraiment »
42. « Comment tu peux dire ça ?! »
43. « J'ai satisfait ta curiosité ? »
44. « Tu es très jolie »
45. « Est-ce que tu l'aimes ? »
46. « Look how we've grown »
47. « Time to go to bed, darling »
48. « Dis moi que tu m'aimes »
49. « Je me déteste »
50. « Je t'aime, tu vas me manquer »
51. « Une partie de moi t'aimera toujours »
52. « Perds cette habitude de vouloir m'épargner »
53. Times flies
54. « Tu es bien insolente pour quelqu'un qui est en tord »
55. « Jusqu'à ce que tu me supplies d'arrêter »
56. « Je tiens vraiment à toi »
57. Fleeting happiness
58 « Quelle qu'elle soit, elle ne t'enlèvera jamais à moi »
Hors série « J'ai besoin de toi » - Aediam
59. Un long chemin vous attend
60. Isolation
61. I want to live and not just survive
62. I love you
ᴇᴘɪʟᴏɢᴜᴇ
ʀᴇᴍᴇʀᴄɪᴇᴍᴇɴᴛꜱ
Merry Christmas - Bonus.

Bonus - Our begining... from my point of view

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By Seki_ra

Supermodel - Maneskin

Mercy - Shawn Mendes

Undisclosed Desire - Muse

Bad Omens - 5 seconds of summer

Girl in blue - Animal Sun

Girl crush - Little Big Town

Middle of the night - Loveless

Messed up - Once Monsters, Chloe Adams

Xanny - Halocente

Ripples - Maximilian



Ce vendredi soir qui changea ma vie.


Il y a des soirs comme ça où je me dis que j'aurais mieux fait de rester cloitré chez moi devant une série. Des soirs où rien ne se passe comme prévu, où rien ne comble l'ennui. Le plan était d'aller rendre visite à cette fille qui m'harcèle depuis des semaines et qui ouvre presque les cuisses à chacun de mes regards.

Boire, m'envoyer en l'air une fois ou deux, et rejoindre Léo dans un bar pour finir de noyer la monotonie. Voila ce qui était prévu.

C'est comme ça que je me suis retrouvé affalé dans le canapé de cette fille, Jade, un verre à la main et elle à genoux devant moi, prête à ouvrir la bouche.

Sauf que, comme je l'ai dit, certains soirs rien ne se passe comme je le voudrais.

Je pourrais la laisser faire. Elle n'attend que ça de moi... que je la prenne. Pourquoi ? J'en sais rien, mais c'est l'effet que je fais aux filles. Je ne vais pas m'en plaindre, mais parfois être seulement une bite sur patte c'est chiant. Enfin... il m'est arrivé de le penser une fois ou deux peut-être. Le reste du temps je m'estime chanceux de pouvoir baiser une fille différente chaque soir sans avoir à faire d'effort.

Malgré le regard aguicheur qu'elle me lance, la fermeture éclair de mon pantalon entre ses dents blanches, je ne ressens pas un soupçon de désir. D'habitude il m'en faut carrément moins, mais ce soir je ne dois pas être d'humeur.

— Viens là, dis-je en tirant sur son bras pour la faire grimper sur mes cuisses.

Etonnée que je rejette sa proposition peu subtile, elle s'exécute tout de même. Je la regarde une seconde ou deux. Elle est jolie, je ne peux pas le nier. Mais sa beauté est banale et me laisse indifférent. Bon, ça ne m'a jamais empêcher de baiser, j'ai juste besoin d'un coup de pouce j'imagine.

Elle m'embrasse sans attendre, ses mains se faufilant dans mes cheveux qu'elle tente de détacher. Je claque la langue à l'orée de ses lèvres en secouant la tête, signe de mon désaccord. Ma langue s'insinue dans sa bouche tiède, je commence à ressentir un fourmillement familier dans mon bas ventre, chose qui m'indique que tout n'est pas perdu.

Je ne sais même pas pourquoi je veux absolument réussir à bander. Je m'ennuie et je ne vois pas d'autre occupation à ma soirée.

La tête de la fille descend dans mon cou, j'en profite pour boire une gorgée de mon whisky, dans l'attente d'une levée de drapeau.

Quelques minutes passent.

Elle ne lâche pas l'affaire, on ne peut pas lui enlever ça. Sa persévérance est remarquable.

Je soupire.

— Qu'est-ce qu'il se passe ? demande-t-elle en se frottant à moi. T'en as pas envie ?

— Si, si, dis-je de façon lasse. Je sais pas, je suis fatigué ce soir.

— Oh...

— Non mais c'est pas toi, t'inquiète pas.

Elle se redresse mais reste à califourchon sur moi.

— T'es sympa et très jolie, soupiré-je en tentant un sourire. J'ai eu... une grosse journée.

Rester chez sois à rien foutre, c'est fatiguant.

— Je peux... peut-être t'aider à... te mettre dans le mood ?

Elle m'adresse un nouveau sourire coquin en commençant à remonter son petit débardeur. J'aurais bien envie de lui répondre que son bout de tissu transparent ne laisse de toute façon pas place à l'imagination, mais ce serait impoli. Au lieu de ça, j'attrape son poignet avant qu'elle ne regrette de se déshabiller pour le premier venu. Premier venu qui, de toute évidence, n'a pas envie d'elle et qui l'humilie sans le vouloir.

— Laisse tomber, dis-je plus froidement. On remettra ça.

Je n'aime pas agir comme ça, mais elle ne semble pas comprendre la manière polie. Je me relève, la faisant basculer sur le canapé. Je finis cul sec mon verre et attrape ma veste posée sur le dossier du canapé.

— C'était sympa, je t'appelle. A plus.

Je lui adresse un signe de main et referme la porte derrière moi.

Je sais, je sais. Je suis infect. Je ne prend aucun plaisir à agir ainsi, mais c'est comme ça que ça marche. Ces filles avec qui je couche n'attendent rien de plus de moi, elle ne me prenne que pour une baise d'un soir - ou de plusieurs parfois. C'est le deal et ça me convient parfaitement car elles savent à quoi s'attendre. Je ne les considère pas mieux non plus.


Mercy - Shawn Mendes


Déçu que mes plans pour ce soir soient mort, je me retrouve à marcher dans les rue de Stohess à presque 22 heure. Il est trop tôt pour rejoindre Léo et encore plus tôt pour rentrer chez moi. Je pourrais joindre Conny ou Reiner, voir ce qu'ils font, on est vendredi soir après tout. Mais je me ravise, je n'ai pas envie de passer la soirée avec eux. Nous n'avons pas la même définition d'une soirée « divertissante ».

Mes pas m'amènent à passer devant un petit supermarché de quartier, dans lequel je me suis déjà arrêté. Je m'immobilise un instant devant l'enseigne lumineuse. Quitte à passer une soirée de merde, seul et dehors, pourquoi ne pas se souler jusqu'à perdre connaissance ?

D'autant plus que, si mes souvenirs sont bons, l'une des vendeuses est... ouais je vais m'arrêter acheter une bouteille ou deux, même s'il faudrait que les étoiles soient alignées pour que ce soit elle qui travaille ce soir.

...

Les étoiles se sont peut-être alignées ce soir, rien que pour mon penis dysfonctionnel et moi.

C'est cette fille que j'avais vu la semaine dernière. A deux reprises. Mes souvenirs ne rendaient pas justice à son visage, ni à sa chevelure de couleur si singulière. Je n'irais pas jusqu'à dire que j'ai pensé à elle depuis notre toute première rencontre, mais dire qu'elle ne m'avait pas marqué serait un mensonge.

En revanche, en entrant dans ce supermarché ridiculement petit, je ne m'attendais pas à assister à ce genre de scène. A la rigueur j'aurais pu espérer qu'elle soit penchée, les fesses en l'air, et vêtue d'une mini jupe. Ça, oui, j'aurais pu l'espérer. Mais assister à une danse légèrement ridicule, sans musique, ça... je ne l'avais pas vu venir.

Je ne vais pas m'en plaindre, loin de là. Certes sa danse n'est pas des plus abouties, mais son déhanché, lui, est bien rodé. Et bordel... elle est sexy.

Alors, plutôt que de lui signaler ma présence comme le ferait tout gentleman, je m'appuie contre une étagère, je croise les bras et profite du spectacle. Elle fredonne et je me surprend à reconnaitre cet air.

Un artiste japonais peu connu par chez nous. De surprise en surprise. J'apprécie les gens avec une culture musicale développée, car c'est l'un des seuls sujets de conversation que j'ai, et l'une de mes passions.

Je la laisse terminer tranquillement, ne ratant pas une miette de cette scène tout droit sortie d'un mauvais téléfilm de noël. Jusqu'au moment où, telle Hugh Grant jouant les premiers ministres dans Love Actually, elle fait un tour sur elle-même et me remarque. Je tente de réprimer mon sourire à la vue de son visage se décomposant devant moi, mais en vain.

— J'aime bien cette chanson, dis-je sans perdre mon sourire.

Sous son air gêné et honteux, je sens bien qu'elle ne me remet pas. Comment lui en vouloir, les deux seules fois où nous nous sommes vus, un masque chirurgical m'empêchait de contaminer la terre entière de mes microbes. Mais lorsque nos regards se croisent, je vois l'étincelle dans ses yeux. Je sais que mes yeux font cet effet. Elle semble surprise, puis encore plus gênée, tandis que je me délecte de ses expressions effarouchées, appréciant le fait qu'elle me reconnaisse.

— Tu danses bien, ajouté-je pour l'aider à se décoincer.


Undisclosed Desire - Muse


D'habitude, ce type d'attitude m'agace. Je n'aime pas les filles trop prudes, naïves, qui bégaie parce qu'elles sont impressionnées. Mais cette fille agit comme ça car elle à honte, et ça, ça me fait rire intérieurement. Je dois être un monstre.

— Vous.... tu... t'es là depuis longtemps ?

— Assez longtemps pour admirer ce jolie déhanché. Et reconnaître Paprika.

Elle semble tout aussi surprise que moi en découvrant que quelqu'un d'autre connaisse Kenshi Yonezu de ce côté du globe et j'ai l'impression qu'elle se détend lorsqu'elle parle musique. Puis elle me propose de me renseigner, en oubliant le moment gênant dont elle a été victime. Je pourrais lui demander d'aller me chercher l'alcool que je suis venu acheter, mais j'ai autre chose en tête.

— Personnellement, je n'ai aucune envie d'oublier, lui soufflé-je à l'oreille.

Elle se tend lorsque je m'approche pour lui emprunter l'un de ses écouteurs. Undisclosed Desire se lance, et je sais que je la tiens dans le creux de ma main. Son corps est crispé, ses lèvres emprisonnées entre ses dents, sa respiration difficile, et une fine pellicule de sueur couvre son cou. Je glisse un doigt sur la peau de ce dernier, effleurant à peine son épiderme.

Quelle n'est pas surprise lorsque, au lieu de reculer, son regard me supplie d'aller plus loin. D'ordinaire, les filles dans son genre jouent les prudes, fuient, pour mieux se retrouver dans mon lit trois jours après. Mais elle, elle m'invite déjà. De façon sexy, élégante et mystérieuse, qui plus est. J'hausse un sourcil, amusé, et cède à sa supplique silencieuse.

Je m'approche de son oreille lentement, perdant mon sourire lorsqu'un soupir douloureux lui échappe. Ce genre de soupir, c'est ceux que j'aime entendre, mais c'est surtout ceux que pousse la fille lorsqu'elle est déjà à moitié nue devant moi.

— Trois fois en une semaine, ça commence à faire beaucoup..., dis-je dans un murmure.

Ses lèvres m'appellent. Je ressens une attirance folle pour cette fille. Je serais prêt à la prendre, là, sur les palettes de bouteilles d'alcool, dans son magasin miteux et sous le regard des caméras de surveillance. Plus rien à foutre. Mais ma libido foireuse n'aura pas raison de moi ce soir puisque nous sommes interrompus par l'arrivé d'un client.

Seigneur, si c'est toi qui l'a envoyé pour sauver mon honneur, je t'en remercie merci. Ouais, j'avais pas envie que mon cul soit filmé et regardé par un vieux type pervers se tapant la queue devant l'enregistrement.

Je me recule et arrive à lui lâcher un vieux « dommage... » accompagné d'un sourire, mais moi même je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Il faut cependant sauver les apparence, les mecs paumés emportés par leurs hormones, c'est pas très sexy.

Je fuis presque le supermarché, ne voulant pas dévoiler mon érection à la terre entière. C'est la loose, je sais. Je bande comme un malade. Elle a rien fait en plus ! Elle m'a même pas chauffé. C'est à ni rien comprendre.

Je ne sais pas, je ne sais plus. Ai-je déjà ressenti un tel truc pour une fille un jour ? La brune de tout à l'heure avait presque ma bite dans sa bouche et je m'éclatais plus à compter les dalles de son plafond, alors que cette inconnue... Serys Kristensen... il ne lui a fallu qu'un simple déhanché pour me rendre dingue.

Je glisse mes écouteurs dans mes oreilles et lance Undisclosed Desire. J'ai même pas pu finir la chanson. Tellement perturbé par cette rencontre, j'en ai oublié d'acheter mes putains de bouteilles.

Je vais peut-être rappeler Jade, finalement. Je crois que je n'ai plus besoin d'aide, là.





L'échange qui éveilla quelque chose en moi.


Bad Omens - 5 seconds of summer


Nous nous sommes rapprochés. Si se crier dessus dès qu'on se voit peut-être appelé un « rapprochement ». Sans vraiment que je le veuille. Bon d'accord, c'est un mensonge.

J'ai découvert peu de temps après notre rencontre qu'en réalité, cette fille aux cheveux cendrés, je la connaissais d'un autre temps, d'une autre vie. Et le fait qu'elle fasse partie de ce passé révolu ne m'aide pas à l'apprécier. J'ai utilisé une vieille rancune, que j'ai peut être surexploité, dans le seul but de la rendre dingue et la tenir à distance, mais pas trop non plus. Cette chamaillerie enfantine étant un parfait prétexte pour continuer à la provoquer, j'avoue en avoir abusé.

Mais malgré ce que je dis aux autres - et à mon fort intérieur - cette fille m'intrigue. Au delà d'apprécier la mettre hors d'elle, je me suis rendu compte que je souhaitais vraiment la foutre dans mon lit.

Depuis cette rencontre au supermarché, je n'arrête pas de penser à elle. Uniquement sur le plan sexuel, bien sûr. J'ai besoin de coucher avec elle, je n'ai jamais ressenti pareille attraction et j'ai besoin d'y mettre un terme. Coucher avec elle nous renverras à la case départ et me permettra d'enfin me débarrasser de ce désir que j'ai pour elle.

Il nous faut crever l'abcès pour être enfin libre l'un de l'autre. Et cet abcès n'est autre que le sexe.

Parce qu'en attendant ce jour, je suis incapable de coucher avec qui que ce soit d'autre. C'est pas faute d'avoir essayer, putain. J'ai donné du plaisir à des filles en espérant que ça réveillerait cette partie de moi endormie depuis trop longtemps, mais rien à faire. J'ai réussi à bander suffisamment une fois ou deux pour me faire sucer, mais jamais de là à aller plus loin. Et ça me rend malade ! Le sexe c'est mon exutoire, c'est mon divertissement et l'une de mes occupations préférées. Quand je couche avec quelqu'un, l'espace de quelques dizaines de minutes, je ne pense plus, je suis en paix. Presque. Alors si je n'ai plus ça... j'ai l'impression de devenir fou.

Donc pour résumer : tout est de la faute de cette Serys. Elle m'a enlevé le seul truc cool dans ma vie. Enfin l'un des seuls, puisque j'ai toujours la musique.

Bref, après l'avoir embrassée pour la première fois, lui avoir sorti un naze « je te veux » pour éviter de lui dire la vérité qui n'est autre que « je veux te baiser bordel de merde », m'être retrouvé dans plusieurs situations ridicules à cause d'elle - dont cette fois au café avec l'autre bouffon d'Erd, ou les fois où j'ai dû adresser la parole à Kirschtein de merde -, je me rend compte qu'en quelques semaines nous nous sommes beaucoup vus pour des gens qui ne peuvent pas se blairer.

La vérité, à mon grand désespoir, c'est qu'elle n'est pas si terrible. Elle est nulle, maladroite, elle fait semblant d'être une forte tête (alors qu'elle rêve que je la saute), elle est trop bavarde parfois et tellement naïve... mais elle n'est pas le monstre que j'avais en tête en apprenant qu'elle était la petite qui faisait parti du groupe martyrisant Armin.

Oui, oui, je sais. L'histoire d'Armin était une excuse... peut-être. Une excuse pour m'éviter de repenser à cette période de ma vie que je souhaite effacer de ma mémoire. Et, elle, malgré elle, moi, nous... Elle fait parti de mon passé. C'est pour ça que la baiser une bonne fois pour toute et la dégager de ma vie ne peut être que salutaire.

Il suffit juste d'être un peu persévérant. C'est simple. Elle en rêve, je n'en ai pas le moindre doute. La façon dont elle me regarde, dont elle m'embrasse ou serre les cuisses lorsque je lui souris de façon insolente ne laisse pas place au doute. Sans parler des fois où je l'ai surprise à me mater lorsque je m'attachais les cheveux ou que juste je... vivais ? Ouais. Même quand je fais rien, elle est à mes pieds. C'est dans la poche.

Mon problème c'est que je n'ai jamais fait ça. Je n'ai jamais eu besoin de le faire. Elles accourent toutes d'habitude. Donc je m'y prend peut-être comme un manche. Baaahhh... rien à foutre. Elle viendra bien à moi sans que j'ai à faire quoi que ce soit. Non ?


Girl in Blue - Animal Sun


Je ne suis pas matérialiste, mais j'ai cruellement besoin de m'acheter une nouvelle paire de chaussure. C'est comme ça que je me suis retrouvé dans ce Foot Locker, une paire de Nike entre les mains. Pas fan. Le cuir semble trop rigide, le design est trop simple et elles sont trop chère. Je tourne la paire entre mes mains en réfléchissant, quand on m'interpelle par derrière.

Je lève les yeux au ciel. Je ne supporte pas les vendeuses trop présentes, trop sur mon dos et qui veulent à tout prix me foutre un panier dans les mains. Je me retourne et à ma grande surprise, c'est cette enquiquineuse de Serys qui se tient devant moi.

Qu'est-ce que j'avais dis... Pas besoin de faire quoi que ce soit, elle vient à moi d'elle même... eheheh.

— Qu'est-ce qui te chagrine ? demande-t-elle en désignant la paire dans mes mains.

— Trop simple. Non ?

Elle me propose une paire de Van's bordeaux, que j'aime bien, mais que je refuse vu que j'en ai déjà une paire en noire. Je lui demande son avis sur des Nike air force1 blanche. Classique. Avec son aval, je décide d'aller les essayer.

— Bonjour. Vous avez cette paire en 42 ?

— Bonj- ahem... bonjour ! Euh, oui, je crois. En 43, c'est ça ?

— Non, j'ai dis en 42.

Je regarde ma montre pour lui faire subtilement comprendre qu'elle me gonfle, elle et ses faux cils en plastique. Quelques minutes plus tard, après avoir essayé les chaussures, je passe en caisse. Je fais la queue, le nez rivé sur mon téléphone, mais lorsque je constate que la fille qui m'accompagne compte filer à l'anglaise, je ne peux pas m'empêcher de héler son prénom avant qu'elle ne quitte le magasin.

— Tu vas où ?

— Euh... nul part, j'attend devant juste, répond-elle, mal à l'aise.

J'acquiesce. Manquerait plus qu'elle me plante là. Et c'est ce qu'elle tente de faire juste après quand je marche à ses côtés en déclarant que je n'aime pas faire les magasins. Je suis obligé de lui imposer ma présence en faisant du forcing, non mais c'est du jamais vu. Pourquoi elle ne propose rien d'elle même ? Elle croit que je vais faire le bon toutou combien de temps encore ? Non pas que je l'ai déjà fait avec elle, bien sur.

Je commence à en avoir par dessus la tête de ce genre de situation où je ne reconnais pas mon attitude. Mais c'est pour la bonne cause. Et c'est bientôt fini.

Environ une heure plus tard, un rire ou deux (ouais je sais, moi non plus je comprend pas), plusieurs chamailleries, une poche de plus pour elle et une jolie vue en prime, nous nous retrouvons à faire la queue à un stand du centre commercial.

Madame désire un milkshake vanille. Je pense être capable de lui en fournir un en quelques minutes avec un peu d'aide, mais je ne crois pas qu'elle apprécierait la blague. Je souris comme un idiot à ma putain vanne. Sérieux, c'est super drôle. A deux doigts de lui proposer.

Au lieu de ça, je la laisse s'embarquer seule pour quinze minute de queue. Très peu pour moi.

— Un bon milkshaaaake..., dit-elle en s'éloignant (et je manque de m'étouffer), ils font même du thé... Earl Grey, je crois ?

Je soupire en la regardant s'insérer dans la file, un sourire taquin aux lèvres. Un sourire éblouissant et... je perd le fil de mes pensées lorsque son regard ambré accroche le mien. Ses lèvres s'entrouvrent, sa poitrine se soulève moins discrètement et je m'imagine sucer ses lèvres roses jusqu'à les rendre rouge. Notre échange silencieux incompréhensible fait pulser mon sang dans mes veines et le fait affluer dans une partie de mon corps que je souhaite garder discrète là tout de suite.

Lorsqu'elle détourne les yeux la première, je me dis que j'ai besoin d'une clope. Le manque n'a pas bon effet sur moi. J'ai peut-être même besoin d'un verre à ce stade.


Girl crush - Little Big Town


Je la rejoins, l'air de rien, comme si je ne me sentais pas de plus en plus à l'étroit dans mon jean. L'air est électrique, nos mains s'effleurent plusieurs fois, son parfum m'embrouille l'esprit. Alors lorsque le vendeur me demande ce que je désire... Je perd mon self-contrôle.

— Elle, soufflé-je.

Je l'attrape par la main et la tire hors de cette putain de file d'attente. Je marche, la tirant derrière moi sans délicatesse, sans réfléchir à où aller, sans me soucier des regards qui se posent sur nous, ni de ses protestations. Je trouve par hasard au détour d'une allée une pièce réservée au personnel. Une sorte de débarras, de placard. Je m'y engouffre et, une fois dans l'obscurité je m'arrête enfin trois secondes pour réfléchir. Tandis que Serys est derrière moi à probablement observer la pièce, se demandant ce que je lui veux ou si je ne vais pas la poignarder et m'enfuir en courant, moi je tente de retrouver mes esprits.

Je réfléchis à cette situation. Ridicule, comme il est de coutume avec elle. Ce n'est pas raisonnable, je ne peux pas coucher avec elle ici. Pourquoi je l'ai emmenée là, d'ailleurs ? J'ai pété un câble, ça va pas mon pote, qu'est-ce qu'il t'a prit ?

En a-t-elle seulement envie ? Et même si c'était le cas, c'est pas correct de ma part, si ? Je suis pas un gentleman, ni le mec le plus respectueux de la terre, mais quand même...

Je me retourne et la plaque contre le mur, mes deux mains près de sa tête, l'empêchant de fuir. Je regarde son visage un instant. Il est... angélique, innocent. Elle m'évoque... la pureté ? Ouais, c'est ça. La pureté. Ses cheveux presque blancs, sa peau de porcelaine, ses yeux aussi orangés qu'un coucher de soleil, son air candide... Alors que je sais pertinemment de quoi elle est capable à certains moments. Ce paradoxe et l'opposition de ses deux attitudes me trouble plus que je ne souhaiterais l'admettre, mais surtout, ça... elle... elle me rend fou.

Ses doigts caressent mes lèvres doucement, les marquant comme elles ne l'ont jamais été : d'une douceur et d'une délicatesse soucieuse. Chose que je n'ai jamais expérimenté.

— J'ai essayé..., murmuré-je en détournant le regard.

En réalité, je me rend compte que... si, j'en serais tout à fait capable. Je serais capable de baiser une fille dans le placard d'un centre commercial, alors que quelqu'un peut rentrer à tout moment et que nous sommes audible depuis l'extérieur.

—... de ne pas t'approcher.

J'ai un doute, mais... il me semble que... c'est à elle que je ne veux pas faire ça. Je ne veux pas la traiter ainsi, je ne veux pas faire ça vite, ni à l'arrache. J'attend tellement ce moment que je veux l'apprécier, le savourer. Je veux qu'elle aime autant que moi ce moment, si ce n'est plus.

Parce que si nous prenons tous les deux notre pied, ç'en sera fini de ce cinéma, de ce petit manège. C'en sera fini de ce nous bizarre et qui n'a pas lieu d'être.

Donc, non. Ma décision est précise, je ne coucherais pas avec Serys dans cette pièce miteuse.

Mais... il y a d'autre choses que nous pouvons faire.

— Pourquoi... ? demande Serys fébrilement, à des lieux d'imaginer ce que j'ai en tête.

« Parce que je ne comprend plus celui que je suis quand je suis près de toi », devrais-je lui répondre. Mais elle n'entendra jamais ces mots, parce que dans quelques jours je me serais débarrassé de ce sentiment. Ce mélange de désir, de luxure, de curiosité et de quelque chose d'autre que je n'arrive pas à saisir.

Plutôt que de lui répondre, je me penche vers elle. Je prend l'une de ses mèches de cheveux et la fait rouler entre mes doigts. Puis je plonge mon regard dans le sien. Elle fond déjà, mais je ne fais pas le malin cette fois. Parce que je suis dans le même état. Actuellement, plus rien de compte, plus rien n'a d'importance, ni de sens. Je veux juste la gouter. Une fois de plus. Je veux imprégner dans ma mémoire le gout de ses lèvres, leur douceur et la sensation d'elles sur ma peau.


Middle of the night - Loveless


Je dépose ma bouche contre la sienne. Lentement, sensuellement. Le baiser que nous échangeons est différent des précédents. Une certaine douceur en découle. Mais lorsque je l'entend gémir pour la première fois, je manque de perdre le contrôle. Je déglutis et tente de faire taire mes soupirs haletants. Il ne lui aura fallu qu'un simple gémissement et je suis déjà prêt à lui arracher son pantalon.

Je me recule et me redresse, sous peine de faire quelque chose que je regretterais. Sans la lâcher des yeux, je tente de reprendre contenance. Mais c'était sans compter sur sa libido à elle. Elle ne me laisse pas m'écarter et tire même sur mon tee-shirt pour me rapprocher d'elle. Elle place ses petites mains sur mes reins, appuyant pour me coller à son petit corps.

Génial, maintenant en plus de dévoiler mon érection, je n'ai plus aucune barrière pour me protéger d'elle. Avec une autre j'aurais probablement stoppé là, où je l'aurais au moins empêchée de prendre le contrôle de cette façon. Mais là, ma seule réaction est un petit rire. La peau de son cou contre mes lèvres, j'échappe un léger rire. Son attitude vorace, je l'ai trouvé rigolote.

J'embrasse, mordille, lèche et suce son cou fin et gracieux, mes mains se baladant sur ses formes divines. Tous les deux pris dans la tempête de notre désir mutuel, nous en oublions l'endroit où nous nous trouvons. Les gémissements de ma partenaire se font plus fort, et au delà de me faire bander comme un malade, j'ai peur qu'ils nous grillent.

— Doucement bébé, ne fais pas de bruit, soufflé-je à son oreille.

Sa réaction est immédiate. Pas de surprise de mon côté, les filles adorent quand je les appelle comme ça. Et pourtant, ce « bébé » me plait sans plus pour Serys. Il ne veut bien sur rien dire et n'est de circonstance que lors du sexe. Mais l'appeler comme ça me provoque un sentiment bizarre. Ce « bébé » me fait l'effet d'un manque de respect. Mais c'est, évidemment, le seul qu'elle entendra jamais.

Pour faire taire mes pensées je glisse mes mains sous son haut et j'empoigne sa poitrine. Elle fond littéralement sous mes caresses et mes baisers. Et putain c'est addictif. Les sons qui sortent de sa bouche, la façon dont sa bouche se crispe quand je la touche sur une zone érogène, les tremblements dans ses jambes ou ses mains agrippant mes cheveux... J'en veux plus. Je la veux, putain. Je la veux, entière, nue. Je veux l'entendre jouir sous mes caresses, je veux être celui qui prendra possession de son corps pour le marquer à jamais.

Je grogne dans sa bouche quand elle tire sur mes cheveux. Je déteste qu'on me touche les cheveux, il faut le savoir. Mais pour elle... pour elle je serais prêt à me laisser coiffer si ça lui faisait plaisir. Quand elle se colle à moi en gémissant d'excitation, là, je suis prêt à parier qu'elle m'a senti pulser contre son bas ventre.


Messed up - Once Monsters, Chloe Adams


Je glisse mes doigts vers sa ceinture, mais j'attends son aval avant d'aller plus bas. Elle me le donne immédiatement, alors je me permet de lui demander si elle est sûre. La conviction dans son « certaine » me surprend. J'étais persuadé qu'elle se refuserait une fois de plus à moi car elle ne me fait pas confiance.

Je fais glisser son pantalon sous ses fesses, histoire de en pas être gêné lorsque je lui donnerais le meilleur orgasme de sa vie.

Mais un pop up surgit dans ma tête. La porte n'est pas verrouillée. Et j'ai trop ramé pour qu'on me vole ce moment. Je ne veux pas que quelqu'un la voit dans cet état. Parce que ce moment m'appartient. Ses gémissements, ses regards langoureux et ses suppliques brûlantes n'appartiennent qu'à moi.

Le seul truc que je trouve pour bloquer cette foutue porte est un manche à balais. L'endroit n'est vraiment pas sexy, mais ce n'est pas un problème pour nous puisque notre désir pour l'autre est si fort que nous pourrions nous peloter dans un garage, j'en suis sur.

Lorsque je me retourne, je surprend son regard à la fois terrorisé, révolté et humilié. Elle tente de remonter son pantalon, les yeux brillants.

Mon ventre se tord. Elle a cru que je m'en allais. Elle a cru que je l'abandonnais là, à moitié nue, après l'avoir séduite. Et cette pensée me donne la nausée, parce que Serys à pensé ça à cause de mon comportement à son égard. Mais j'ai beau être l'enfoiré qu'elle connait, le sale type vulgaire et irrespectueux parfois, je ne suis pas comme ça. Je ne ferais jamais ça à une femme, pas même à un coup d'un soir.

Et Serys, à mon plus grand regret, est plus qu'un coup d'un soir. Je ne sais pas ce qu'elle est mais ça va plus loin qu'une simple baise.

Je m'approche d'elle, une main sur sa joue et murmure :

— Comment as-tu pu croire que-

— Parce que je te connais.

J'avoue, ça me vexe.

— Non. Tu crois me connaitre. C'est différent.

Je choisi de ne pas démarrer une dispute immédiatement et lui souris. Je reprends ce pour quoi j'ai travaillé si dur et glisse mes doigts en elle - après nombre baisers tous aussi bons les uns que les autres.

Elle est à deux doigts de jouir lorsque je m'arrête. Trop facile. Mais putain, je prend mon pied alors que j'ai toujours mon pantalon bien en place. Ça ne m'est jamais arrivé. Ni de désirer quelqu'un si fort, ni de prendre un réel plaisir alors qu'on ne me touche pas. Et de bander juste à entendre une fille gémir ? Je n'en parle même pas.

Je la taquine et son sourire me conforte dans le fait que l'ambiance entre nous est toujours ok. Nous sommes si cons l'un envers l'autre, que je ne voudrais pas que tout parte en couille pour un simple mot plus haut que l'autre. Je ne compte pas la baiser ici, mais je serais vraiment déçu de ne pas avoir le loisir de l'entendre jouir.

Je me met à genoux devant elle et savoure sa surprise.

Oui, ma chère, je compte te faire jouir. Avec ma langue. Et tu en redemanderas. Quand tu t'endormiras le soir, c'est mon visage entre tes cuisses que tu verras. Quand tu te toucheras, seule dans ton grand lit, c'est ma bouche que tu imagineras sur toi.

Je commence seulement qu'elle est prête à exploser. Ses jambes tremblent autour de ma tête et sa voix part dans les aigus - à tel point que je suis obligé de lui demander de faire moins de bruit à nouveau.

— Jaeger... je... tu...

Elle recommence avec ça. C'est ridicule putain. J'ai un prénom, de un. De deux, je déteste mon nom de famille, et de trois, je crois que nous avons dépassé le stade de ces enfantillages. Ahhhh... je suis vraiment le plus mature de nous deux.

— Eren. Je te l'ai déjà dis.

Elle ne répond pas, et j'ai la sensation qu'au moindre mot bien choisi, elle me jouira dans la bouche. Et putain j'en rêve.

— Vas-y bébé, laisses toi aller.


Xanny - Halocente


J'avais raison, il ne lui en a pas fallu bien plus. Elle se contracte, elle pulse autour de ma langue, ses cuisses se serrant autour de ma tête, et c'est l'une des choses les plus bandante que j'ai jamais vécue. Je n'en ai foutrement pas assez. Mon pantalon me serre au point où c'en est douloureux. Je vais devoir me calmer avant de sortir d'ici et filer direct chez moi pour me branler. C'est vital.

Je me relève et m'appuie contre le mur, lui laissant reprendre ses esprits.

— Ca va ?

— Oui, répond-elle encore essoufflée.

L'instant suivant, nous nous regardons en silence. Je ne comprend pas ce regard, mais c'est doux. Cet échange est agréable. Nos yeux rivés dans ceux de l'autre, nos sourires se répondant. C'est étrange.

Serys s'approche de moi et repousse une mèche de mon front en arrière. Je la laisse faire, je ne sais pas pourquoi. Ses doigts sont doux et, quelque part, j'ai peur qu'au moindre geste de ma part, je fasse éclater cette bulle dans laquelle nous sommes. Elle pose sa main sur ma joue et je note qu'elle semble perdue dans ses pensées.

J'avais peur de briser cet instant léger, elle, non.

— Oh je vois, dis-je lorsqu'elle pose ses doigts fin à la lisière de mon boxer. Madame n'est pas rassasiée ?

Je la taquine mais son regard suffit à raviver les braises de mon désir. Cette fille finira par avoir ma peau. Quand je disais que ses réactions étaient en totale opposition à certains moments, je voulais parler des instants comme celui ci. Dix minutes plus tôt elle me faisait ses yeux de biches, impressionnée et hésitante, et maintenant elle est en train de me caresser à travers mon boxer, m'adressant un regard aguicheur. C'est pas du délire ? Comment je suis censé agir avec une femme comme ça ? Je ne sais jamais à quoi m'en tenir. Un jour j'ai envie de lui hurler dessus, le lendemain j'ai envie de la prendre en levrette brutalement, sa tignasse blanche dans mon poing, tant elle m'exaspère, et d'autres fois comme aujourd'hui, j'ai envie de la baiser doucement sans la quitter des yeux, ses lèvres pulpeuses gémissant mon prénom.

Je n'aime pas me laisser aller. Je n'aime pas perdre le contrôle. Ce n'est pas tous les jours que je me laisse toucher ou sucer, et quand ça arrive c'est moi qui mène la danse, pas l'inverse. Mais elle... elle vient de briser une barrière de plus que je met entre les femmes et moi. Une de plus. Et ça sans effort, sans protestation de ma part. Comment j'ai pu en arriver là ?

Quoi qu'il en soit, là n'est pas le moment pour résoudre mes conflits intérieurs. Pour l'instant, je suis trop occupé à savourer ses jolies doigts onduler sur ma longueur. Putain j'ai l'impression d'avoir attendu ce moment toute ma vie. J'abuse ? Oui clairement. Mais j'ai envie de ça depuis des lustres. Vraiment.

Je marmonne des « putains » entre deux gémissements, et cette peste en profite pour se moquer gentiment de moi.

Je sais de quoi j'ai l'air. J'ai l'air d'être à sa merci, d'être totalement vulnérable et une cible facile. Je déteste ça, putain je hais ça. Mais je peux pas résister à ce qu'elle me fait. C'est trop bon, pourtant c'est une simple branlette comme j'en ai eu des dizaines. Rien de fou. Et pourtant...

— Putain.

Nous nous embrassons. Je ne sais pas combien de temps dure tout ceci, je sais juste que j'ai les lèvres en feu mais que pour rien au monde je n'arrêterais de les poser sur les siennes. Elle fait glisser ma veste au sol et m'invite à enlever mon tee-shirt. Je n'hésite pas, même lorsque je perd mon élastique et que mes cheveux se retrouvent lâcher - chose que je n'aime pas car je ressemble trop à mon père ainsi.

Mais une fois de plus : rien à foutre.

Serys ne me lâche pas du regard, et j'avoue que c'est flatteur. Elle me détaille et, pour qu'elle arête son observation - qui me met un peu mal à l'aise -, je l'attire à moi et la prend dans mes bras. Cette fois pour ne pas penser à ce geste que je viens de faire de manière naturelle et presque instinctive, je m'empare à nouveau de sa bouche. Elle s'empare à nouveau de mon sexe, enchainement parfait pour m'éviter de réfléchir.

Quand je crois être au summum de l'excitation, elle me prouve le contraire en s'agenouillant face à moi.

— Non, halète-je, on ne peut pas, je...

Elle n'écoute pas ma pauvre supplique peu convaincante et me prend dans sa bouche. Sans prévenir. Je manque de m'étouffer. Ma respiration se coupe et je jurerais perdre presque connaissance sous l'assaut du plaisir.

— Serys, non, putain, je...

Je veux l'arrêter parce que je ne suis pas à l'aise à l'idée de la laisser me contrôler. Mais j'en suis incapable. Mon corps ne répond plus. Je suis engourdi de la tête au pied, je ne suis bon qu'à subir et grogner son prénom.

Je la supplie à nouveau d'arrêter, cette fois c'est son regard qui aura ma peau. Cet air innocent alors qu'elle me prend jusque dans sa gorge... J'en mourrais.

La dernière raison pour laquelle je tente de la stopper est bien plus terre à terre. Je refuse de finir sur son jolie visage, ni dans sa bouche. Pas ici. Elle ne semble pas y voir d'inconvénient - ce qui me fait bander, ne nous mentons pas là dessus -, mais je m'y refuse.

— Bébé, stop, dis-je.

J'ai du mal à contrôler le timbre de ma voix. Je ne suis plus qu'à quelques secondes de mon orgasme et si elle ne s'arrête pas maintenant, je regretterais à coup sur la suite des évènements.

— Non, je veux te rendre la par-, proteste-t-elle.

A deux doigts de lui dire qu'elle n'en a jamais assez, cette coquine.

— Et c'est adorable, lui souris-je, sincèrement reconnaissant. Mais non.


Ripples - Maximilian


Je me rhabille et l'aide à se redresser.

— C'était..., murmuré-je. Putain, tu es incroyable.

Même pas un mensonge.

Je la prend dans mes bras et pose mon front contre le sien le temps de reprendre mon souffle. Les secondes passent et malgré ce que nous venons de vivre, quelques baisers suffisent à nous renvoyer dans l'état dans lequel nous étions plus tôt.

— On devrait s'arrêter là, dis-je doucement.

— Pourquoi... ?

— Parce que j'ai encore envie de toi. Et que je me retiens de te baiser depuis environ trente minutes, ajouté-je, un sourire en coin.

Mensonge. Je n'ai jamais eu en tête de la baiser dans cet endroit miteux et peu digne d'elle.

Un silence s'installe alors que nous nous rhabillons tous les deux. Je ne suis pas mal à l'aise. Je ne suis pas angoissé ou agacé. Je me sens... bizarre, mais je ne sais pas encore pourquoi. Serys, elle, semble stressée ou préoccupée. Elle ne me regarde pas, mordille l'intérieur de sa joue et joue avec l'une de ses bagues à son doigt. Quelque chose cloche.

Elle s'apprête à ouvrir la porte sans un regard en arrière. Je devrais la laisser faire, dans un sens ça m'arrange. Je déteste avoir à gérer « l'après ». Pour moi, une baise (ou préliminaire) est une baise. Pas besoin de mots particuliers après, pas de regards doux, de caresses affectueuse. Mais là, quelque chose me tracasse.

Je pose la main a plat sur son ventre pour l'empêcher d'ouvrir cette porte et enfoui ma tête dans son cou. J'hume l'odeur de sa peau, puis de ses cheveux, en frottant mon nez contre elle. Elle se fige d'abord et je me dis que je n'aurais pas dû. Puis elle me rend mon étreinte en appuyant sa tête contre la mienne. Mais je me dis toujours que je n'aurais pas dû.

Je fini par me détacher d'elle, parce que je ne me reconnais déjà pas, mais alors si j'en devenais mielleux, je serais prêt à me pendre.

La porte s'ouvre et nous retrouvons la vie réelle. Cette claque à l'avantage de me rappeler qui je suis, où je vais et ce que je ne veux pas devenir. Mes idées se remettent peu à peu en place en même temps que le son de la vie autour de nous se faufile un chemin vers mes oreilles.

Le silence est tout ce qui nous lie l'un à l'autre maintenant. Tous les deux perdus dans nos pensées, nous marchons jusqu'à la sortie. Je sais ce que j'ai, je n'ai pas de regrets, mais je sais qu'il ne faut pas qu'un moment pareil se reproduise. Mais elle, qu'a-t-elle ?

— Qu'est-ce que tu as ?

Elle me sert un mensonge en guise de réponse. Ça y est, je suis agacé. Pourquoi faut-il toujours que les femmes soient aussi compliquées ? Pourquoi ne dit-elle pas le fond de sa pensée ?

— Tu veux que je te ramène ? demandé-je sans la regarder.

— Non merci. Je vais prendre le métro.

— Comme tu veux.

— Bon, euh, à plus du coup.

Je la regarde s'éloigner sans un regard pour moi et, sans l'avoir anticiper, je me met à regretter cette séparation.

— Je... t'appelle, ok ? proposé-je sans grande conviction.

Elle acquiesce, un sourire soulagé aux lèvres, et je me sens plus léger. Je la regarde partir sans pouvoir empêcher un petit sourire d'hanter mes lèvres.

Je suis dans une sacré galère. Et cette galère s'appelle Serys Kristensen. 


Bonsoiiiiir. Nouveau bonus, comme je l'avais promis. Il m'a demandé du boulot, mais j'ai réussi à le pondre en deux petits jours 🥹. Il n'y a que deux évènements et c'est déjà très long, mais je compte y apporter une suite ! Je vais y aller doucement, mais vous aurez des updates sur ce même chapitre. Je ne sais pas si les notifications fonctionneront du coup, mais j'annoncerais chaque sortie sur instagram 🙂

Bref, j'espère que ça vous a plu et j'espère que vous reconnaitrez Eren. C'est pas si facile de changer de pov comme ça, en plus que de passer à la première personne ! Mais j'espère lui rester fidèle (perso il m'a fait beaucoup rire dans ce chapitre). 

Oh et désolée pour toutes les fautes, j'ai les yeux qui se ferment tous seuls là 🥹.

Je vous embrasse, à très vite. 

Seki <3

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