One Shot Lutteo & Ruggarol

Galing kay MayaCarlita

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Dans ce livre des minis histoires sur le couple Lutteo et/ou Ruggarol ❤️ Peut-être quelques OS matures , dans... Higit pa

New Cover
Lutteo : Le drame d'une competition
Ruggarol : Un baiser de Saint Valentin à Lyon
Lutteo : Le drame d'une maladie
Ruggarol : La fin de la guerre
Lutteo : Leur mariage
Ruggarol : Le crash
S'occuper du melon et de la livreuse
Soltteo : À la vie, à la mort
Lutteo : sans mot, juste son regard
Ruggarol : Face a la souffrance
Ruggarol : La gardienne de mon coeur
Lutteo : Incendie
Ruggarol : scarification
Lutteo : Vœu réalisé
Ruggarol : Binôme
Lutteo : Bal de Promo
Ruggarol : Sous la douche
Luggarol : Mon écrivain(e)
Ruggarol : Tout Surmonter
Lutteo : Premier Et Dernier Amour
Ruggarol : Un Merveilleux Accident
Lutteo : Ma Lumière
Ruggarol : Demi-Frères
Lutteo : Jeu D'Alcool
Ruggarol : Mon Professeur
Lutteo : L'Excursion
Ruggarol : Le Même Chemin
Lutteo : Premier Concert
Ruggarol : Repose En Paix Sol Pasquarelli
Soltteo : Derrière Le Masque
Ruggarol : Les chansons de Ruggero
Lutteo : Royauté
Lutteo : Frère et Sœur
Lutteo : Innocente
Ruggarol : Prête À Tout Pour Toi
Lutteo : Aventure
Ruggarol : Mon Loup
Lutteo : Un Soleil Différent
Ruggarol : Broken
Lutteo : La Vraie Richesse
Ruggarol : Incurable
Lutteo : Le Choix Du Destin
Ruggarol : Comme Raiponce
Lutteo : Deux Âmes Brisées
Ruggarol : À Travers Tes Yeux
Lutteo : Réputation
Ruggarol : Meilleurs Amis
Lutteo : Épreuve
Ruggarol : Être Une Femme
Lutteo : Gaston Valente
Ruggarol : La Caméra De Trop
Lutteo : Cassette
Ruggarol : « Ne t'inquiète pas »
Lutteo : La Musique
Ruggarol : Fusillade
Lutteo : Changer Le Futur
Ruggarol : Aimer L'Amour
Lutteo : Ma Têtue
Ruggarol : Voisins
Lutteo : Héros
Ruggarol : Le Clip Qu'Il Fallait
Lutteo : Sous Ce Chêne
Ruggarol : À Travers Tes Yeux 2
Lutteo : Roi De La Piste
Ruggarol : Ressusciter
Ruggarol : Pour l'éternité
Lutteo : Final saison 2
Lutteo : Sol Balsano Valente
Ruggarol : Lien Spécial
Lustteo : Heureux
Ruggarol : Avec amour, Michael
Lutteo : Lucas
Ruggarol : Secret
Lutteo : Asexualité
Ruggarol : Grossophobie
Lutteo : Mon merveilleux amour
Ruggarol : À travers tes yeux 3
Lutteo : Correspondant (Point de vue Matteo)
Nouvelle Histoire
Lutteo : Correspondant (point de vue Luna)
La dépression ?

Ruggarol : Te Protéger

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Galing kay MayaCarlita





- Tu n'es même pas capable de remplir correctement ton rôle. Tu ne sers à rien ! Tu n'es pas une femme ! Tu es une erreur de la nature ! Une énergumène ! Une incapable ! Tu ne mérites pas de vivre !

Une claque...

Un coup de poings dans la figure...

Un coup de pieds dans le ventre...

Un placage au sol...

Et encore des coups...

***

Ce n'est pas pour rien si Karol arrivait à son travail avec des bleus sur le visage. Elle arrivait quand même à les cacher avec du maquillage mais ils ne passait pas toujours inaperçus. Donc elle devait trouver une bonne excuse pour justifier ses marques ou son mari s'énerverait.

La mexicaine travaillait comme agent d'entretien dans les locaux d'une entreprise. C'était le seul travail que son mari l'autorisait à faire.

Celui-ci se nommait Michael Ronda, c'était son petit ami à l'université. Il semblait être un garçon charmant et attentionné mais depuis la mort du père de Karol, cet homme était devenu le diable en personne. Son unique but avait toujours été de prendre les rennes de l'entreprise du père de sa petite amie mais pour ça il devait empêcher sa femme de devenir la grande patronne. Alors, innocemment, il lui demanda en mariage.Karol accepta naïvement, pensant qu'il était vraiment amoureux d'elle. Elle n'avait aucune idée des véritables intentions de son époux. Dès le lendemain de leur mariage, Michael révéla son vrai visage et commença à frapper et maltraiter sa femme pour la contrôler. Karol ne pouvait rien faire, son mari était vraiment impitoyable. Elle devait suivre ses ordres si elle ne voulait pas finir pire encore.

Aujourd'hui, ça faisait cinq ans qu'ils étaient mariés. Michael voulait un héritier mais Karol était stérile. Elle n'avait jamais eu ses règles et les médecins lui avaient dit qu'elle ne pourrait jamais avoir d'enfant. Lorsque Michael l'avait appris, il s'était mis dans une colère noire et il avait commencé à l'insulter et à la frapper encore plus. Karol avait peur qu'il se débarrasse d'elle maintenant qu'il savait qu'elle ne lui servait plus à rien.

***

La mexicaine arrivait à son lieu de travail où elle retrouva sa collègue et amie Katja Martinez.

- Hey ma belle. Ça va ? Tu es bien couverte pour un jour de soleil. - Dît la rousse en la voyant.

- Ah oui ? J'avais un peu froid ce matin. - Dît Karol en haussant les épaules alors qu'elle prenait un balais pour commencer à nettoyer.

Katja regarda son amie avec les sourcils froncés lorsque la porte s'ouvrit sur le patron de l'entreprise qui les salua.

- Bonjour mesdames Ronda et Martínez.

- Bonjour monsieur Pasquarelli. - Dirent-elles en chœur.

- Une de vous pourra venir faire mon bureau aujourd'hui ? - Leur demanda-t-il poliment. Les deux femmes hochèrent la tête. - Merci. Bonne journée les filles. - Dît-il avant de monter dans l'ascenseur.

Lorsque les portes se referment, Katja se tourna vers sa meilleure amie avec un sourire en coin.

- Tu as vu comme il te regardait quand il a posé la question. Je crois qu'il veut que ce soit toi. - Commente-t-elle en commençant à balayer.

- N'importe quoi. Il veut juste que quelqu'un nettoie son bureau. N'inventes pas d'histoires Katja. - Souffla Karol en roulant les yeux.

- Tu n'as pas remarqué qu'il te dévorait toujours du regard. Il est super gentil avec toi et tout. - Rétorqua Katja en mettant ses mains sur ses hanches.

- Je n'ai rien remarqué. Et puis de toute façon, je suis mariée donc je ne sais pas ce que tu espères. - Montra-t-elle sa bague.

Katja roula les yeux en l'air amusée et insista pour que son amie aille nettoyer le bureau du patron. Rendue, Karol prit l'ascenseur et sortit au quatrième étage pour s'y diriger. Elle longea le long couloir et toqua à la porte de son bureau.

- Je suis venue faire votre bureau comme vous l'avez demandé mais si vous êtes occupé je peux repasser.

- Non non, vous pouvez entrer, ça ne me dérange pas. - Lui sourît-il.

Karol hocha la tête puis entra avec tout son matériel de ménage et commença à passer un chiffon sur les meubles.
La brune était nerveuse, elle n'était pas indifférente au charme de son patron. Mais elle savait qu'elle n'avait aucune raison de ressentir ce qu'elle ressentait. Déjà parce qu'elle était mariée et ensuite parce qu'il était le patron de l'entreprise dans laquelle elle travaillait en tant que femme de ménage et lui le patron. Il n'était pas compatible dans la hiérarchie.

- Dites-moi, vous boitez un peu non ? Tout va bien ? - S'inquiéta Ruggero en regardant Karol.

- C'est rien. Je me suis foulée la cheville. - Répondît simplement la brune.

Le patron hocha la tête et se concentra à nouveau sur son ordinateur. Il devait s'occuper de calculer correctement les bénéfices de son entreprise mais il avait un peu de mal avec tous les achats, il ne s'y retrouvait plus. Il lâcha un grand soupire et Karol se retourna vers lui.

- Tout va bien monsieur Pasquarelli ?

- Je vous ai déjà dit de m'appeler Ruggero. - La corrigea-t-il. - Je vais bien, c'est juste qu'il y a trop de chiffres, je ne comprends rien. - Soupira-t-il en tirant sur ses cheveux.

- Vous voulez de l'aide ? J'ai quelques notions de maths. - Proposa-t-elle timidement. - Après je sais que je ne suis qu'une femme de ménage mais..

- Tout aide est la bienvenue. Être femme de ménage ne veut pas dire que tu es mauvaise dans les autres domaines. - La coupa-t-il.

- Vous êtes très gentil.

Elle s'approcha de son bureau et se mis derrière lui. Elle commença à lire tous les chiffres. Au bout de quelques minutes, elle expliqua à Ruggero tout ce qu'elle devait faire. Il était impressionné.

- Tu n'as jamais pensé à devenir comptable ? Tu es très douée et très rapide. Peu de gens arrivent à calculer aussi vite. - Commenta-t-il.

- Je ne sais pas. C'est un don. Je suis douée avec les chiffres. Mais non, je n'y ai jamais pensé. - Dît-elle en détournant le regard.

C'était faux. Ses parents l'avaient préparée depuis l'enfance pour qu'elle reprenne l'entreprise familiale. Elle était très douée et pouvait réussir de grandes choses. Mais son mari s'amusait à lui couper l'herbe sous les pieds.

***

Durant le cours de la journée, Karol avait aidé Ruggero à gérer ces papiers. Celui-ci était très impressionné par les compétences de la brune et se demandait pourquoi elle ne postulait pas pour un meilleur travail.

À la fin de la journée, Karol et Ruggero descendirent de l'immeuble pour sortir du bâtiment.

- Merci beaucoup de m'avoir aidé. J'aurais sûrement fait n'importe quoi sans toi. - Lui sourît-il.

- Je vous en prie. Si vous avez besoin d'autres choses, dites-moi. - Lui rendît-elle son sourire.

Un bruit de klaxon interrompit ce moment. Ils tournèrent tous les deux la tête et Karol reconnut immédiatement son mari qui lui lançait un regard noir.

- Tu le connais ? - Demanda Ruggero en indiquant la voiture noir du doigt.

- Oui.. c'est mon mari. - Dît-elle en essayant de cacher son tremblement a cause du regard de Michael.

- Oh, tu es mariée. Je ne savais pas. - Dît-il dans un murmure.

- Oui... bon, je dois y aller. À demain monsieur. - Se précipitait-elle pour entrer dans la voiture. Michael jeta un dernier regard à Ruggero, qui le regardait avec méfiance, avant de démarrer et de rentrer chez lui avec sa femme qu'il allait frapper pour avoir parlé avec un autre homme.

En entrant chez eux, ils avaient à peine passer la porte d'entrée que Michael donna un coup de poing dans le ventre de Karol ce qui la fit tomber à terre. Il la frappa au visage, dans les côtés et dans le dos. Il la plaqua ensuite contre un mur et la menaça avec son poing.

- Tu n'as pas le droit de parler à d'autres hommes, c'est compris ? - Lui hurla-t-il. - Réponds-moi ! - S'exclama-t-il en enfonçant son poing dans le mur à côté d'elle.

- Oui... je ne le referais plus.. - Dît-elle en tremblant.

- Tu as intérêt. Sinon je te brise les côtés t'as compris ? - La menaça-t-il. - Maintenant, laisse-moi profiter de toi. Tu ne sers qu'à ça, à satisfaire mes pulsions sexuelles. - Dît-il en relevant son tee-shirt pour passer ses mains sur sa poitrine.

- Mike... s'il te plaît... je suis fatiguée.. - Essaya-t-elle de dire étourdie à cause des coups.

- Est-ce que je t'ai déjà demander ta permission ? Non. Alors tu te tais et tu me laisses faire. - Dît-il froidement avant de la manipuler à sa guise comme une poupée.

***

Le lendemain, Karol se rendit à son travail avec beaucoup plus de maquillage que d'habitude. Elle devait cacher tous les bleus, les suçons et les hématomes que lui avait provoqué Michael. Elle essayait de tout faire pour ne pas trop boiter mais dès qu'elle rentra dans le bâtiment, son amie Katja remarqua son état.

- Karol ! Qu'est-ce qu'il t'es arrivée ? - Se précipita-t-elle inquiète.

- Rien, je suis tombée dans les escaliers. Quelle maladroite je suis. - Dît-elle en rigolant.

- Tu es sûre ? Pourquoi tu as tant de maquillage sur ton visage ? - Continua-t-elle à demander.

- Parce que j'ai un gros bleu sur le visage car je me suis cognée contre la rambarde et je préférais le cacher, c'est moche sinon. - Expliqua-t-elle en souriant pour rassurer son amie. - Bon je dois faire le ménage dans l'ascenseur. - Dît-elle avant de s'en aller.

Katja regarda son amie entrer dans l'ascenseur avec une expression inquiète. Elle ne croyait pas à l'histoire de Karol et elle commençait sérieusement à s'inquiéter.

***

Karol était dans l'ascenseur et passait un coup de chiffon sur tous les boutons pour les désinfecter. L'ascenseur était toujours en marche et les employés et clients s'en servait pour monter ou descendre.

Alors que l'ascenseur redescendait au rez-de-chaussée, les portes s'ouvrit sur Ruggero qui venait d'arriver.

- Bonjour Karol. - Lui sourît-il.

- Bonjour monsieur. - Lui répondit-elle sans le regarder.

- Je vous ai déjà dit de m'appeler Ruggero. - Lui dît-il gentiment.

- Et moi je préférerais que vous m'appeliez madame, s'il vous plaît. - Rétorqua-t-elle en continuant à nettoyer l'ascenseur.

- Excusez-moi, j'ai fait quelque chose de mal ? - Lui demanda-t-il préoccupé.

- Non, mais je crois qu'on doit garder notre relation de patron à employée. Les autres pourraient se poser des questions. - Dît-elle avant de sortir de l'ascenseur pour l'esquiver.

Elle ne pouvait pas rester dans le même endroit que lui sans ressentir quelque chose d'étrange dans son ventre. Cette sensation la terrifiait car elle craignait que Michael s'en soit rendu compte lorsqu'il les avait vu la veille.

De son côté, Ruggero était inquiet de cette distance. Karol avait toujours été une personne très ouverte, de bonne hurleur. Il pouvait toujours parler avec elle et ça ne les avait jamais dérangé. Mais aujourd'hui elle était très distante, très couverte, très maquillée. Ce n'était pas normal.

Pendant toute la journée de travail, il essayait de trouver une raison au comportement de Karol. Il repensa aussitôt à son mari qui était venu la chercher en voiture la veille et qui semblait froid. Quelque chose en lui le dérangeait chez cet homme avec son regard noir. Son instinct disait que ce n'était pas quelqu'un de bien.

Il y réfléchît toute l'après-midi, et lorsqu'il quitta son bureau, il décida de suivre Karol pour découvrir ce qu'il se passait.

Dans le parking, en face de l'entreprise, Karol attendait patiemment que son mari vienne le chercher. Ce fait sembla étrange à Ruggero puisque son employée avait le permis de conduire, il ne comprenait pas pouvoir son mari venait toujours la chercher.

Lorsque la même voiture noire que la veille entra dans le parking pour récupérer Karol, Ruggero rentra dans sa voiture pour suivre discrètement son employée et son mari. Avant de s'asseoir sur le siège passager, il avait vu la mexicaine trembler légèrement avant d'entrer.
Il essayait de se concentrer à la fois sur la route et sur ce qu'il se passait à l'intérieur de la voiture devant lui mais c'était difficile.

Au bout d'une quinzaine de minutes, la voiture s'arrêta devant une maison. Ruggero en fit le tour et se gara derrière celle-ci. Il descendit discrètement de sa voiture et vit le mari de son employée tirer brusquement son bras pour l'emmener à l'intérieur de la maison.

Ruggero fronça les sourcils face à ce geste et se dirigea vers une fenêtre qui donnait sur le salon. Là, il vit l'homme plaquait sa femme contre le mur et lui donnait des coups dans le ventre et sur sa poitrine alors qu'il l'insultait.

L'italien était choqué de voir cela, surtout lorsqu'il vit l'homme commençait à déshabiller Karol alors qu'elle lui criait en pleurs de ne pas le faire. Ruggero n'hésita pas une seconde et composa le numéro de la police pour les prévenir avant d'entrer dans le salon pour défendre Karol.
Il prit Michael par derrière et le plaqua au mur à son tour.

- Tu te crois assez malin pour lever la main sur une femme ?! Mais laisse-moi te dire que seules les petites merdes font ça ! Je vais t'apprendre à comment traiter une femme moi ! - Cria-t-il sur le mari en lui donnant un coup de poing dans le visage.

- Qu'est-ce que tu fous là toi ? - Dît-il enragé mais difficilement à cause du coup. - Laisse-moi faire ce que je veux à cette pute, elle le mérite !

- Aucune femme ne mérite d'être traitée comme ça ! Mais j'aimerais bien connaître la raison pour laquelle tu te permets de la frapper ! - Lui demanda-t-il énervé et en criant.

- Parce que ce n'est pas une femme ! C'est une erreur de la nature, une incapable. Une pute incapable de me donner un héritier parce qu'elle est stérile ! Une femme incapable d'enfanter n'est pas une femme.

Il reçut immédiatement un autre coup de poing dans sa figure alors qu'il terminait sa phrase.

- Tu es un véritable connard. Il n'y a pas assez de mots pour décrire les personnes dans ton genre. Le mot homme ne te convient pas. - Lui cracha-t-il alors que les sirènes des policiers s'entendaient à l'extérieur.

- Qu'est-ce que tu as fait salaud ?! T'as appelé la police !! Tu vas voir ce que je vais te faire !

Michael se jeta sur Ruggero pour le frapper mais celui-ci lui prit les poings et lui donna un coup dans son ventre.

- C'est ce que tu mérites, finir ta vie derrière les barreaux. On ne lève pas la main sur une femme connard !

La police entra à ce moment là et sépara les deux hommes.

- C'est cet homme là, il la frappe. - Dît Ruggero en pointant Michael du doigt.

- D'accord, mais calmez-vous on s'en occupe. Allez voir la femme si elle va bien. - Ordonna le policier pour calmer l'italien qui était complètement enragé.

Alors que les policiers attrapèrent Michael pour lui passer les menottes, Ruggero se dirigea rapidement vers Karol et l'aida à se relever.

- Tu vas bien Karol ? - Lui demanda-t-il sur un ton très doux.

- Oui... Merci beaucoup.. - Dît-elle en tremblant.

- Tout va bien. Tu n'as plus à t'inquiéter, ça va aller. Il va être arrêter. - La rassura-t-il en s'accroupissant à ses côtés.

Les policiers embarquèrent Michael dans leur voiture pour l'emmener au poste de police. Un médecin était avec la police et examina les blessures de Karol. Elle avait beaucoup d'hématomes sur le ventre et sur les bras. Il lui prescrit de la pommade et des anti-douleurs.

- Tu préfères que je reste ici avec toi ou tu veux que je t'emmène chez moi ? - Lui proposa gentiment Ruggero en lui prenant la main.

- Ne t'inquiètes pas, pas besoin de te déranger plus. Tu peux rentrer chez toi. - Lui dît Karol avec un faible sourire.

- Je ne vais pas te laisser toute seule. C'est hors de question. - Lui assura-t-il. - Alors, tu veux que je reste ou tu préfères venir ?

Après plusieurs minutes d'insistance de la part de l'italien, Karol accepta d'aller chez Ruggero. Elle ne voulait pas rester entre ces quatre murs témoins de tous les coups que Michael lui avait donné.

***

Après vingt minutes de route, Ruggero gara sa voiture dans la cour de sa maison. Il aida Karol à sortir et à marcher jusqu'à l'intérieur puisque celle-ci boitait un peu.

La mexicaine jeta un coup d'œil sur l'intérieur de la maison. C'était très chaleureux, rangé, confortable.

- Tu as une très jolie maison.

- Merci beaucoup. C'était l'ancienne maison de mes grands-parents. Je l'ai récupéré quand ils sont partis faire le tour du monde en bateau. - Lui expliqua-t-il. - Tu veux quelque chose à boire ou à manger ? Ou alors tu veux peut-être te reposer je ne sais pas..

- Merci beaucoup. Ne t'inquiètes pas. Je vais bien. - Lui sourît-elle.

- Tu es sûre ? Je m'inquiète pour toi. Assis toi sur le canapé tu seras plus à l'aise. - Lui indiqua-t-il.

- Tu es vraiment très gentil. - S'assit-elle. - Tu es sûr que je ne te dérange pas ?

- Pas le moins du monde. - Lui sourît-il ce qui la fit rougir.

- Pourquoi.. Pourquoi tu nous as suivi ? - Demanda-t-elle en rompant le silence qu'il s'était installé.

- Parce que j'ai eu un mauvais pressentiment hier quand il est venu te chercher et ce matin aussi quand je t'ai vu avec plus de maquillage que d'habitude. Quelque chose me disait que ton mari n'était pas quelqu'un de bien... - Lui expliqua-t-il en grattant sa nuque.

- Eh bien... ton instinct avait raison.. - Baissa-t-elle la tête.

- Tu n'es pas obligée de me le dire mais comment tu en es arrivée là ? Pourquoi est-ce que tu es restée avec lui s'il te maltraite de la sorte ? - Lui demanda Ruggero délicatement.

- C'est compliqué...

- J'ai tout mon temps.

Karol observa Ruggero qui la regardait avec douceur et patience ce qu'elle n'avait jamais perçu dans le regard de son mari - ou plutôt ex mari à présent. Elle soupira et lui expliqua la situation.

- Michael était mon petit ami à la faculté. Il était très gentil, attentionné, doux, tout ce qu'on pouvait espérait d'un petit ami. J'étais amoureuse de lui, je vivais le parfait amour, on s'est mariés et je pensais qu'il serait l'homme de ma vie. Mais je me suis trompée. Il était intéressée que par une chose, mon héritage familiale, l'entreprise des Sevilla. Jusque là le patron c'était mon père et le but était que je reprenne les rennes de cette entreprise quelques années après la fin de mes études. On m'a préparé à ça depuis le début.

<<Mais mon père est mort il y a trois ans. Sans le voir venir, le premier coup de Michael est arrivé suivi des autres, tous les jours. Il m'a menacé, il m'a violenté pour reprendre l'entreprise de mon père. Je voulais partir, et pour ça il fallait que je puisse travailler pour gagner des sous. Je l'ai supplié pendant des mois mais il refusait et je me prenais des coups. Alors je l'ai fait derrière son dos pendant un an. Pendant qu'il travaillait, j'allais travailler moi aussi. Mais un jour, il l'a découvert et là il a commencé à devenir encore plus violent. Il m'autorisait à travailler seulement si je le laissais faire ce qu'il veut de moi quand je rentrais à la maison. C'était une sorte de punition.

<<On a vécu quelques mois comme ça et puis d'un coup, il voulait un héritier. Il voulait qu'on fasse un enfant mais je suis stérile, je ne peux pas avoir d'enfants. Il s'est mis dans une colère noire quand je lui ai dit. Depuis c'est encore pire qu'avant, les coups, les insultes, ça ne s'arrête pas. Je ne savais pas comment faire.

Karol pleurait avec la tête dans ses mains tandis que Ruggero lui caressait doucement le bras pour la calmer.

- Tu aurais dû parler Karol. Je sais que c'est dur mais tu aurais dû en parler à quelqu'un ou appeler la police. Ils t'auraient sorti de là.

- Je sais, mais j'avais peur. Chaque fois que je prenais le téléphone pour le faire tout mon être se paralysé. - Pleurait-elle. - C'est bête je sais.

Ruggero se rapprocha pour la prendre dans ses bras.

- Mais non, c'est normal. Cette situation est difficile à gérer et je comprends que tu aies eu peur. Le plus important maintenant c'est que tu sois en sécurité. - Lui dît-il avec douceur alors qu'elle relevait la tête.

- Grâce à toi. Merci encore. - Le regardait-t-elle dans les yeux.

- Je t'en prie. Maintenant, ne t'inquiètes pas. Je vais t'aider à récupérer ta place dans ton entreprise et à reprendre la vie que tu mérites. - Lui sourît-il.

- Pourquoi tu fais tout ça pour moi ? Tu n'es pas obligé tu sais. C'est déjà suffisant de m'avoir sauvé de Michael.

- Tu comptes beaucoup pour moi. - Lui avoua-t-il en la prenant dans ses bras.

Cela faisait longtemps que Karol n'avait pas eu un geste tendre de la part d'un homme. Elle répondit à l'étreinte en fermant les yeux et en se sentant en sécurité pour la première fois depuis longtemps.

- Toi aussi tu comptes beaucoup pour moi. Merci beaucoup.

***

Un long mois s'écoula où Michael dû entre jugé dans un tribunal pour violences conjugales. Malgré les tentatives de son ex mari et de son avocat pour se défendre, Karol réussit à le condamné à la prison pendant plusieurs années et il devait aussi verser à son ex femme une somme importante en dédommagement. Évidement, le divorce a été prononcé et la mexicaine fut enfin libérée de l'enfer dans lequel elle vivait depuis plusieurs années depuis la mort de son père.

En même temps que toute cette histoire de violence conjugale se réglait, Ruggero avait décidé de virer Karol de son entreprise.

- Comment ça tu me vires ? - Demanda-t-elle avec les larmes aux yeux.

- Tu as bien entendu. Tu es virée de mon entreprise. Je ne veux plus que tu travailles pour moi. - Dît-il sérieusement avant d'esquisser un sourire.

Ils se trouvaient tous les deux dans le bureau de Ruggero. Le matin, il avait demandé à son employée - et amie maintenant - de se rendre dans son bureau pour discuter sérieusement. Cela avait fait peur à Karol et lorsqu'elle sut qu'elle était congédiée, elle sentit son cœur se briser. Elle faisait de son mieux pour retenir ses larmes.

- Mais qu'est-ce que j'ai fait ? Je veux dire, j'ai toujours respecter mes horaires de travail et j'ai toujours tout fait correctement. Je ne comprends pas... - Dît-elle en fronçant les sourcils.

- Le problème c'est que je préférerais que tu travailles ailleurs.

- Quoi ? Tu ne veux plus de moi ? - Demanda-t-elle sur le point de pleurer.

En la voyant ainsi, Ruggero sourit doucement, contourna le bureau pour se mettre face à elle et lui prendre les mains.

- Je veux que tu reprennes ton entreprise. Et pour ça il faut que je te vire. - Lui expliqua-t-il en haussant les épaules avec un sourire.

Karol le regarda choquée pendant quelques secondes avant de lui donner une petite tape dans le bras.

- Tu m'as fait peur idiot ! Je croyais que j'avais vraiment fait quelque chose de mal et que tu ne voulais plus me voir.

- Pas du tout. Je veux te voir, mais là où tu mérites d'être. Je veux que tu sois épanouie et heureuse. - Lui dît-il sincèrement.

- Merci. Ça compte beaucoup pour moi tout ce que tu fais. Tu es incroyable. - Lui sourît-elle en le regardant dans les yeux.

L'italien lui sourît tendrement et passa une main sur sa joue. La brune sentit des frissons agréables lui traverser le corps, des sensations qu'elle n'avait pas ressenti depuis longtemps.

- Alors, tu acceptes d'être virée ? - Lui dît-il sur un ton amusé.

- Tu ne préfères pas que je démissionne, tu n'aurais pas à couvrir les charges qui vont avec le licenciement.

- Non justement, je préfère te virer pour couvrir tes charges. - Lui sourît-il. Alors qu'elle allait protester, Ruggero posa un doigt sur ses lèvres. - Ce n'est pas négociable. Évidement, le licenciement ne figurera pas sur ton curriculum ou quoi que ce soit.

- Comment je peux te remercier ? C'est beaucoup trop. - Soupira-t-elle en s'approchant de lui.

- J'ai une petite idée. Si tu es d'accord. - Suggéra-t-il. Karol hocha la tête et l'invita à lui donner son idée. - Ferme les yeux.

Elle s'exécuta et Ruggero s'approcha de plus en plus d'elle jusqu'à poser ses lèvres sur les siennes. Karol ouvrit les yeux, surprise de cet acte puis les referma pour profiter de ce baiser qui lui provoquait des sensations aussi nouvelles que spéciales.

Après cela, Karol et Ruggero dédièrent leurs prochaines semaines à récupérer l'entreprise du père de la mexicaine afin qu'elle puisse la récupérer et y devenir la patronne comme c'était prévu au début.
Le processus n'a pas trop tardé à porter ses fruits grâce au fait que les policiers avaient retrouvé dans de vieux dossiers la copie du testament de l'ancien patron dont Michael avait auparavant détruit l'original.

Petit à petit, les choses dans la vie de Karol s'étaient remis en place. L'affaire familiale avait repris à sa tête et elle pouvait enfin travailler dans ce pourquoi elle avait travailler durant son adolescence. Elle pouvait enfin exercer le travail qu'elle voulait sans que quelqu'un ne soit là pour l'en empêcher.
Elle avait déménagé dans un nouvel appartement où personne ne lui disait quoi faire.
Elle était enfin libre et heureuse, grâce à son ancien patron, Ruggero.

***

Ruggero venait de sortir de son bureau et rentra dans sa voiture pour conduire jusqu'au lieu de travail de Karol. Depuis leur baiser, ils avaient échangé quelques mots mais jamais à propos de cet événement. L'italien voulait avouer ses sentiments à la fille qu'il aimait depuis plusieurs mois maintenant.
En sortant de sa voiture, il prit le bouquet de fleurs qu'il avait acheté et entre dans le bâtiment. Il venait souvent ici donc les personnes à l'accueil le connaissait bien et le laissèrent passer sans problème. Ruggero entra dans l'ascenseur et appuya sur le bouton de l'étage où se trouvait Karol. Il sortit à cet étage et se dirigea vers son bureau où il frappa à la porte.

- Entrez ! - Dît-elle alors qu'elle était concentrée sur les papiers qu'elle avait devant elle.

L'italien sourît en la voyant comme ça. Elle avait un stylo dans la main qu'elle tapait contre son menton alors qu'elle tapait des numéros sur sa calculette avant de remplir des cases sur ses feuilles. C'était la reine des calculs.

- Ça me manque de ne plus avoir quelqu'un aussi douée avec les nombres que toi. - Commençasse Ruggero en entrant davantage dans son bureau.

- Ruggero ! - Sourît-elle après avoir levé la tête. Elle déposa son crayon et se leva de sa chaise. - Qu'est-ce que c'est ? - Lui demanda-t-elle en pointant le bouquet de fleurs.

- C'est pour toi. - Lui dît-il en s'approchant d'elle. - J'ai pris des tournesols, je sais que ce sont tes fleurs préférées.

La mexicaine le regarda avec tendresse. Personne n'avait jamais eu une telle intention à son égard. Ruggero lui tendit le bouquet de fleurs qu'elle accepta avec plaisir en admirant et en sentant le bouquet.

- Merci beaucoup. Tu es trop gentil. - Lui dît-elle en s'approchant pour lui faire un câlin.

Il la prit dans ses bras directement avant de se séparer d'elle et de la regarder dans les yeux.

- J'ai quelque chose à te dire.

- Je t'écoute. - Lui sourît-elle.

- Tu me plais. Je t'admire, je te trouve incroyable et je t'aime, je t'aime vraiment beaucoup. J'aimerais pouvoir t'offrir mon amour et t'aimer comme tu le mérites. - Lui avoua-t-il sans se détacher de ses yeux alors qu'elle sentait les larmes d'émotion s'accumulaient.

- Je t'aime aussi beaucoup, et j'éprouve la même chose que toi. Tu es la personne la plus bienveillante que je n'ai jamais rencontré. - Répondît-elle en lui prenant les mains. - Mais je ne sais pas encore si je suis prête pour une nouvelle relation de couple. Je n'ai pas envie de revivre la même chose.

- Je le comprends, et j'attendrai que tu sois prête pour ça. Mais sache que, je ne te ferai jamais de mal. Jamais je ne lèverai la main sur toi. C'est inimaginable. Frapper une femme, en sachant que c'est une femme qui m'a conçu c'est totalement stupide. Les hommes croient qu'en maltraitant leurs femmes ils montreront leur virilité. Mais pour moi, être un homme c'est savoir aimer et protéger une femme. - Lui dît-il avec tendresse en lui caressant la joue. - Si un jour, tu m'autorises à devenir ton petit ami, sache que je prendrai toujours soin de toi et que je ferai tout pour te protéger de tous ceux qui voudront de faire du mal. Tu ne seras jamais rabaissée, tu ne seras jamais inférieur. On sera égaux et tu pourras prendre les décisions que tu veux sans avoir à me consulter et sans jamais avoir peur d'une réaction trop excessive de ma part.

Après avoir écouté ce beau petit discours, Karol était conquise. Quel homme pouvait être mieux que lui ? Elle se rapprocha davantage à lui et l'embrassa à pleine bouche, émue de toutes ses paroles.

- Je t'aime tellement. Tu es exceptionnel, la meilleure personne qui existe.

- Et toi la personne la plus forte que je connaisse. Je t'aime.

Ils s'embrassèrent à nouveau, et la brune savait que sa nouvelle histoire n'aurait rien à voir avec la précédente et qu'elle trouverait enfin le bonheur, dans un environnement sain et sans maltraitance. Ce que mérite toutes les femmes et tous les hommes battu.e.s du monde.














Hello !
Voici un nouveau One Shot qui j'espère vous aura plu. 😙

N'hésitez pas à me donner votre avis en commentaire. 💬

🥀 Bisous 🥀

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