Sunset |

By Seki_ra

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🔻Cette histoire est une fanfiction basée sur l'oeuvre d'Hajime Isayama, Shingeki no kyojin. CEPENDANT il n'e... More

ᴀᴠᴀɴᴛ ᴘʀᴏᴘᴏꜱ
1. Première rencontre
2. Une soirée entre amis
3. « Je te ramène »
4. « C'était sympa, à plus »
5. « Tu te joins à nous ? »
6. « Je te veux »
7. « Me compares pas à ces types »
8. « Tu es si délicate »
9. « Je t'ai fais mal ? »
10. « Je serais toujours là »
11. « Tu crois me connaître »
12. « Me regardes pas comme ça... »
13. « On pari ? »
14. « Un... ami, de longue date »
15. « Ne me pousses pas à bout »
16. « J'ai besoin de l'entendre »
17. « Parce que tu crois être autre chose ? »
19. « Il n'y a que toi »
20. « Te fatigues pas, j'ai compris »
21. « Je suis content qu'il te plaise »
22. « J'étais bourré, sweetheart »
23. « Je ne peux plus faire semblant »
24. « Ça me tuerait »
25. « Je ne sais plus quoi faire »
26. « Ne lui dis jamais »
27. « Fuir »
28. « Des signes qui ne trompent pas »
29. « Tu ne lui en donnes pas l'occasion »
30. « Je laisse tomber »
31. « Je m'en remettrais »
32. « There's nothing holdin' me back »
33. « Susumi tsuzukeru »
34. « Je t'appartiens déjà, corps et âme »
35. « Je suis un... ami »
36. « Parfait timing »
37. « ... c'est autre chose »
38. « Pourquoi lutter...? »
39. « Joue pas à ça, Eren »
40. « Ne pars pas comme ça »
41. « Je pense que ça craint vraiment »
42. « Comment tu peux dire ça ?! »
43. « J'ai satisfait ta curiosité ? »
44. « Tu es très jolie »
45. « Est-ce que tu l'aimes ? »
46. « Look how we've grown »
47. « Time to go to bed, darling »
48. « Dis moi que tu m'aimes »
49. « Je me déteste »
50. « Je t'aime, tu vas me manquer »
51. « Une partie de moi t'aimera toujours »
52. « Perds cette habitude de vouloir m'épargner »
53. Times flies
54. « Tu es bien insolente pour quelqu'un qui est en tord »
55. « Jusqu'à ce que tu me supplies d'arrêter »
56. « Je tiens vraiment à toi »
57. Fleeting happiness
58 « Quelle qu'elle soit, elle ne t'enlèvera jamais à moi »
Hors série « J'ai besoin de toi » - Aediam
59. Un long chemin vous attend
60. Isolation
61. I want to live and not just survive
62. I love you
ᴇᴘɪʟᴏɢᴜᴇ
ʀᴇᴍᴇʀᴄɪᴇᴍᴇɴᴛꜱ
Merry Christmas - Bonus.
Bonus - Our begining... from my point of view

18. « Dis quelque chose... »

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By Seki_ra


Tu franchis le seuil de l'immeuble et te retrouves dans le brouhaha ambiant de cet après-midi de semaine en plein centre ville de Stohess. Tu prends une grande inspiration et te diriges vers la bouche de métro la plus proche.

Les pensées se bousculent dans ton esprit torturé. Tu as craqué, c'est fait. Tu as couché avec Eren. Et putain, que c'était bon. Malgré comment s'est terminée ta visite, tu ne regrettes pas de t'être laissé allé. La seule chose que tu regrettes c'est l'attitude d'Eren, comme toujours. C'était presque un sans fautes pour la première fois. Tu regrettes aussi peut-être un peu cet excès de jalousie qui t'a conduit à prendre la décision de partir. Si tu n'avais pas fais ça Eren n'aurait jamais prononcé ces mots. Tu n'avais pas à réagir comme ça après tout, il peut bien faire ce qu'il veut avec qui il veut. Tu as juste été blessée dans ta fierté d'être une énième fille qu'il ramène chez lui.

Il est déjà tard dans la journée quand tu arrives en bas de ta rue. Tu n'as pas envie de rentrer, pas tout de suite. Si tu rentres t'enfermer chez toi tu sais ce qu'il va se passer. Tu vas passer la soirée à ruminer et penser à ce que tu aurais dut dire ou ne pas dire. Au lieu de ça, tes pas te mènent devant l'appartement de Jean. Tu ne l'as pas prévenu, tu ne sais même pas s'il sera là. Mais il te manque, tu as envie de le voir.

Jean habite dans une résidence moderne avec parking et gardien, à l'opposé de ton vieil immeuble. Ce n'est qu'à dix minutes à pieds de chez toi et pourtant vous ne vous y retrouvez quasiment jamais, mais tu as néanmoins le double de chez lui comme lui a le tien. Tu utilises le petit badge pour passer le porte automatique et prends l'ascenseur jusqu'au premier étage. Tu frappes deux coups à la porte et attends une réponse. Tu regardes ta montre. Il est dix-sept heure, il n'est peut-être pas encore rentré des cours.

La porte s'entrouvre au bout de quelques secondes. Jean passe la tête par l'entrebâillement et écarquille les yeux en te voyant.

- Bah ? Qu'est-ce que tu fous là ?

Il ouvre la porte pleinement et tu te jettes immédiatement dans ses bras. Il est d'abord surprit mais fini par te serrer fort contre lui.

- Qu'est-ce qu'il se passe, chou ?

Sa voix est douce à ton oreille, c'est vraiment ça dont tu avais besoin. De lui.

- Rien, ça va, dis-tu ta tête toujours enfouie contre son épaule. J'avais juste envie de te voir.

Tu ne le vois pas mais tu sais qu'il sourit.

- Tu mens si mal, dit-il en soupirant.

Il caresse tes cheveux et tu te détaches de lui au bout d'un moment. Tu remarques seulement maintenant qu'il est torse nu, seulement vêtu d'un short de sport. « Euh, c'est la journée ou quoi ? », penses tu.

- Je te dérange ? dis-tu en rentrant chez lui.

Tu enlèves ta veste et la pose négligemment sur une chaise. L'appartement de Jean est nettement plus grand que le tien et mieux meublé. Le salon fait certainement la taille de la seule pièce de ton studio. Un canapé d'angle est disposé dans un coin, en face d'une belle télé posée sur un meuble bas. La cuisine est toute aussi moderne que le reste du décor. Une belle cuisine ouverte et fonctionnelle. Oui, décidément l'appartement de ton meilleur ami n'a rien à voir avec le tien. Il est moderne, aux couleurs sobres, mais plus impersonnel. C'est certainement pour cette raison que Jean préfère ton chez toi qu'il trouve plus chaleureux.

- Non, du tout, je révisais pour mes partiels de demain, répond-il à ta question.

- Ah oui, soupires-tu. C'est demain les derniers, faudrait que je m'y mette aussi.

Jean va dans la cuisine et sort deux bières fraiches du frigo tandis que tu enlèves tes chaussures et t'installes dans le canapé. Il s'assoit à côté de toi et pose ses pieds négligemment sur sa table basse.

- C'est rare que tu viennes ici.

Tu hausses les épaules en portant ta bière à tes lèvres sans répondre. Il te regarde du coin de l'oeil, ton attitude ne le dupe pas et il se rend bien compte que quelque chose te tracasse.

- Dis moi ce qu'il se passe, ordonne-t-il d'une voix douce.

- Mais y a rien, je te dis !

Tu t'agaces. C'est énervant de voir qu'il te connaisse à ce point. Il ne répond pas. Il sait très bien que tu vas soupirer et t'excuser de ton agressivité puis lui dire ce qui te tracasse. Ce que tu fais.

- Désolée.

Il tente de masquer un petit sourire en prenant une gorgée de bière.

- J'étais chez Jaeger, avoues-tu d'un air coupable.

Tu attends un éclat de voix ou un soupir contrit mais Jean ne dit rien. Tu te tournes vers lui. Il regarde le sol.

- Tu ne dis rien ? demandes-tu.

- J'attend la suite. Je savais que c'était en rapport avec ce connard.

Un petit rire t'échappe.

- J'ai couché avec lui.

La bombe est posée et tu attends de nouveau que Jean la fasse exploser. Sa seule réaction est un petit « ahhh... » après avoir avalé une autre gorgée de bière. Il ne te regarde toujours pas. Tu vois qu'il tente de se contenir.

- Et il t'a encore blessé, j'imagine ? dit-il.

- S'il te plait, ne me dis pas « je te l'avais bien dis ».

- J'en avais pas l'intention.

Il soupire et ouvre ses bras en regardant de biais, son air gêné que tu adore tant plaqué sur son visage. Ses joues sont rosies.

- Viens là.

Tu poses ta bière sur la table et cours te réfugier dans ses bras. Il referme son étreinte autour de toi te caressant le bras. Il dépose un baiser sur le sommet de ton crâne alors que tu as ta tête dans son cou. Ce contact te réchauffe le coeur et les larmes te montent aux yeux. Tu essaie de te dire que ce n'est pas la situation avec Eren qui te fais souffrir, mais plutôt l'émotion de voir à quel point Jean est un ami précieux. C'est un savant mélange des deux, finalement.

- Ça va ? chuchote-t-il.

Tu renifles en acquiesçant, tentant par tous les moyens de contenir tes larmes.

- Tu sais que je peux aller lui péter les deux genoux si besoin ?

Tu ris.

- Pokko m'a sorti la même phrase l'autre jour.

- Ça s'était terminé comment d'ailleurs avec lui ? On en a même pas reparlé.

- Je l'ai fais monté chez moi après la soirée, le mois dernier. J'ai failli faire une connerie... Mais j'ai stoppé le truc avant que ça n'arrive.

- Tu n'en avais pas envie ? dit-il réellement intéressé.

Il n'y a aucun jugement dans sa voix.

- Je l'ai cru un moment. C'était si... familier, sécurisant. Mais j'ai compris que c'était pas une bonne idée et que...

Tu marques une pause.

- Et que ? t'invite-t-il à continuer.

- Que..., tu soupires. Que je faisais ça pour me sortir Jaeger de la tête.

- Ah bon tu crois ? ricane Jean.

Tu ris avec lui.

- C'était si évident que ça ?

- Pour moi oui, je te connais par coeur. Mais je suis fier de toi. Que tu n'ai pas fais n'importe quoi.

Il ponctue sa phrase d'un nouveau baiser sur tes cheveux. Tu le serres un peu plus fort contre toi.

- Je t'aime si fort, Jeanboi.

Tu le sens se raidir l'espace d'une seconde et tu relèves la tête vers lui.

- Pardon, chuchote-tu.

Tu sais que vous êtes dans une situation délicate tous les deux. Votre conversation d'il y a quelques semaines n'a mené nul part et depuis vous avez fais comme si elle n'avait jamais eu lieu. La seule chose qu'elle vous a permit de comprendre c'est que vous aviez des sentiments l'un pour l'autre. Tu ne nies plus l'affection ambiguë que tu ressens pour lui, mais tu nie formellement en être amoureuse. Ce que tu ressens pour ton meilleur ami et ce que tu viens de découvrir aujourd'hui concernant Eren... Ces sentiments sont diamétralement opposés. Tu es persuadée que Jean est dans le même cas que toi. Par rapport à ce qu'il éprouve pour toi, du moins. C'est simplement de l'amitié, plus fusionnelle que la plupart des gens, c'est tout.

C'est la raison pour laquelle tu t'excuses. Tu ne veux pas franchir la limite avec lui et le mettre mal à l'aise ou quoi que ce soit d'autre. Et en lui disant ouvertement que tu l'aimes, tu as peur de l'avoir déjà fait.

Jean te sourit et se penche vers ton visage. Tu arrêtes de respirer alors que tu le regardes approcher, un fourmillement naissant dans ton ventre.

- Ne t'excuses jamais de me dire ce genre de choses, murmure-t-il.

Ses yeux noisettes te transpercent. Il sont si doux, si prévenants, et exprimant un amour certain. Il dépose un baiser sur ta joue, lentement, puis se lève naturellement.

- Je vais prendre une douche, dit-il en refermant la porte derrière lui.

Il te laisse plantée sur le canapé, tes doigts posés sur ta joue à l'endroit où il a posé ses lèvres. Ce n'est pas la première fois qu'il t'embrasse la joue, ce n'est pas le geste le plus intime qu'il ait fait non plus. La fois où vous avez dormi en cuillère l'un contre l'autre était bien plus intime. Mais c'est la première fois que tu le vois si sur de lui, si... avenant, en quelque sorte. Et tu détestes constater que cette attitude ne te laisse pas indifférente.

Tu secoue la tête, et sors sur le balcon t'allumer une cigarette, encore chamboulée.

Quelques heures plus tard, tu es sur le chemin du retour. Jean et toi avaient mangé ensemble et regarder le début d'un film avant que tu ne réalises qu'il était déjà vingt-deux heure et que tu devais rentrer. Ton téléphone n'a plus de batterie depuis un moment déjà et tu n'as pas surveiller l'heure. Vous n'avez pas reparlé d'Eren ni de ce « truc » bizarre entre vous.

(Je sais que je l'ai mise y'a pas si longtemps pour un précédent chapitre, mais là elle colle trop trop !)

*

Tu montes lourdement les marches de ton immeuble, soupirant et un peu angoissée à l'idée de devoir passer tes derniers examens le lendemain. Tu manques de tomber à la renverse en arrivant en haut des escaliers. Eren est assis contre la porte d'entrée de ton appartement. Il a une jambe tendue devant lui, son genoux de l'autre est relevé, son avant bras posé sur son genoux et sa tête reposant sur ce même bras. Lorsqu'il t'entend il relève paresseusement la tête. 

Son regard est fatigué et ses yeux sont injectés de sang.

- Salut, dit-il avec un sourire las, te regardant approcher.

- Jaeger ? Ça va ? Mais qu'est-ce que tu fais là ?

Ta première réaction est de t'inquiéter pour lui car il n'a vraiment pas l'air dans son état normal. Tu t'accroupis en face de lui.

- Maintenant que t'es là... oui.

- Tu as bu ? Putain oui, t'es complètement bourré.

Il sent le whisky à des kilomètres. Tu ne l'a jamais vu dans cet état. Tu ne l'a jamais vu ivre, en fait.

- Nooooon... j'ai bu qu'un ou deux verres, répond-il d'une voix hoquetante.

- Oui, bien sur. Je croyais que tu ne buvais pas, d'ailleurs ? A part des bières.

Tu hausses un sourcil.

- J'ai jamais dis ça, moi.

- C'est pas toi qui me l'a dit.

C'est Bertolt qui l'a mentionné une fois lors d'un déjeuner à la cafétéria. Et en y réfléchissant tu n'a jamais vu Eren boire autre chose que des bières en soirée.

Il hausse les épaules en détournant les yeux. Tu tires sur son bras pour qu'il se pousse de devant la porte. Tu ne comptes pas passer la soirée dans le couloir. Il se lève difficilement et tu glisses la clef dans la serrure.

- Pourquoi t'es venu ? dis-tu en ouvrant la porte.

Tu entres et jettes négligemment ton manteau sur ton lit. Tu te retournes en n'entendant pas de réponse. Eren se tient dans l'encadrement de la porte, les mains dans les poches. Il regarde ses pieds. Il est vêtu d'un jean noir troué à son genoux gauche, d'une chemise à carreaux, dans les tons verts foncés, ouverte sur un tee-shirt blanc à col rond et une paire de converse blanches aux pieds. Ses poignets sont couverts de ses habituels bracelets et de sa montre au poignet droit. Tu devine la clef qui pend à son cou à travers son tee-shirt. Ses cheveux sont noués de la même façon négligée que d'habitude.

- Qu'est-ce que tu attends ? dis-tu, agacée.

- Bah... tu m'as pas invité à entrer.

Si tu n'étais pas si agacée tu aurais éclaté de rire. Qu'est-ce qui lui prend tout à coup ? L'alcool à un drôle d'effet sur lui.

- Rentres espèce d'idiot.

Tu tires sur son bras et claque la porte derrière lui. Tu le laisses dans l'entrée et pars t'affairer dans la cuisine. Tu as besoin de faire quelque chose pour ne pas t'énerver et le foutre à la porte. Mais tu es tout de même intriguée par sa présence.

- Tu compte me dire pourquoi t'es là ?

Tu te retournes pour le regarder. Tu t'attendais à ce qu'il soit toujours dans l'entrée à attendre comme un enfant, mais non. Il est juste derrière toi. Il te dévisage avec ses yeux rouges et fatigués, les mains dans les poches.

- Bah... euh, j'avais...

Tu croises les bras sur ta poitrine.

-... envie de... te voir....

- Vraiment ? tu ricanes.

- Bah, ouais.

Il hausse les épaules comme s'il ne voyait pas où était le problème.

- Tu crois vraiment que je vais gober ça ?

- Bah... c'est la vérité, donc ouais.

Le plus horrible dans tout ça c'est qu'il semble sincère. C'est comme si l'alcool avait sur lui un effet de veritaserum. Il semble plus honnête, plus... lui même. En admettant que tu saches qui il est réellement. Il a l'air de moins se cacher, d'être moins sur ses gardes.

Tu soupires en te pinçant l'arête du nez.

- En admettant que ce soit vrai, tu t'es pas dis que, peut-être, moi j'avais pas envie de te voir ?

- Non.

- Tu doutes de rien toi, hein ?

- Jamais.

Tu ris légèrement et tu lui arrache un petit sourire. Il s'approche de toi et te regarde de toute sa hauteur.

- Sauf quand il s'agit de toi. 

Tu détournes les yeux, ne voulant pas te faire avoir par ses phrases toutes faites et ses grands yeux verts.

- Tu m'auras pas comme ça, dis-tu.

- De quoi tu parles ? J'essai pas de « t'avoir ». Puisque tu es déjà à moi.

Tu te tournes vivement vers lui.

- Pardon ?! Je suis pas à toi ! Et certainement pas après ce qu'il s'est passé aujourd'hui.

Il laisse échapper un petit « ahhh.... » dans un soupir. Tu le repousses et te retournes pour faire couler ce café dont tu as plus que besoin. Au bout de quelques secondes de silence tu ajoutes :

- Si t'as rien d'autre à me dire, tu peux partir. Merci.

Mais tu ne l'entends pas bouger. Tu lèves les yeux au ciel. Il est insupportable.

- Je voulais pas te blesser, murmure-t-il.

- Tu ne m'as pas blessée, je m'en fou d'être un coup d'un soir, ou plutôt d'une après-midi.

Tu dis ça dans un souffle sans te retourner, tu ne veux pas qu'il voit le mensonge qui se lit dans tes yeux.

- Et de toute façon tes excuses ne valent rien. Je veux juste que tu t'en ailles et que tu me foutes la paix.

Tu sens qu'il s'est rapproché.

- Si tu t'en fous, alors pourquoi... t'es si énervée contre moi ?

Il n'a pas tord. Sa voix est timide, pleine d'incertitude, et cette attitude te prend au dépourvu. Ce serait tellement plus simple s'il te criait des atrocités comme il le fait d'habitude.

- Parce que tu viens chez moi après avoir jouer au con. Encore. Et bourré, en plus.

Sans que tu ne le voit venir, ses bras t'encerclent et sa tête vient se poser sur ton épaule. Tu te figes. Ton prénom lui échappe dans un murmure à peine audible.

- Je suis tellement désolé... J'avais promis de ne plus te blesser et j'ai... merdé... encore.

Tu baisses la tête sans répondre. Ton coeur se serre.

- C'est juste que... je sais pas agir autrement.

Vous restez comme ça un moment. Tu n'oses pas ouvrir la bouche de peur d'avoir la voix qui tremble et tu veux encore moins le repousser. Il te serre un peu plus fort contre lui, te pressant contre son corps chaud. Sa tête se redresse un peu pour venir se lover dans ton cou.

- Dis quelque chose..., supplie-t-il.

- Y a rien à dire, avoues-tu. Si je laisse couler tu vas encore dire quelque chose qui me fera le regretter.

Vos voix ne sont que murmures. La machine à café se met en marche brisant le silence ambiant et vous faisant sursauter tous les deux.

- Je peux juste pas... te laisser partir, dit-il. Je peux pas te laisser à un autre.

Tu décroises ses bras autour de toi en entendant cette phrase et te retournes.

- Mais je suis pas ta propriété, putain ! Tu veux me baiser quand tu veux, où tu veux, pendant le temps que tu veux, mais moi j'ai pas mon mot à dire c'est ça ?

Ta réaction le surprend et ses yeux rougis s'écarquillent.

- N-non c'est pas..., bégaye-t-il.

Mais tu ne le laisses pas finir sa phrase.

- Je suis pas à toi Eren Jaeger ! Je suis à personne ! Si je t'ai laissé coucher avec moi aujourd'hui c'est parce que j'ai cru que ça pouvait le faire nous deux ! Que tu pouvais réussir à ne pas être un connard fini pendant plus de deux minutes ! Mais tu m'a prouvé que j'avais eu tord.

Ta voix tremble maintenant et tes yeux s'humidifies. Eren te regarde la bouche entrouverte, l'air légèrement paniqué.

- Je t'ai fais confiance. Plus d'une fois. Et tu as trahis cette confiance dans le seul but de me faire du mal.

Tu baisses la tête lorsqu'une larme roule sur ta joue sans que tu ne puisses le contrôler. Mais ça n'échappe pas à Eren qui fait un pas vers toi. Il pose une main sur ta joue et essuie cette larme. Il tente de te faire relever la tête mais tu résiste.

- Bébé, non... putain, je suis désolé.

Sa voix tremble très légèrement et tu ne sais pas si tu dois mettre ça sur le compte de son taux d'alcoolémie ou non.

- Je... merde, j'en sais rien ! J'ai jamais voulu te faire de mal, j'ai...

Il soupire en posant son front contre le sommet de ta tête qui est toujours baissée.

- S'il te plait.

- Non, Eren.

Ta voix tremble carrément maintenant et s'il continue tu ne vas plus du tout réussir à ravaler tes larmes. C'est déjà bien assez dur de devoir renoncer à lui, de devoir repousser tes sentiments pour te protéger.

- Je..., continue-t-il. J'ai...

Il marque une pause puis appuie sous ton menton de ses doigts pour t'obliger à le regarder.

- J'ai... besoin... de toi.

Ce n'était qu'un murmure, comme s'il avait peur de sortir ces quelques mots. Ta bouche s'entrouvre et maintenant c'est trop tard, tu ne contrôles plus les larmes qui se déversent sur tes joues. Ces mots devraient te faire si plaisir... mais en réalité ils te transpercent le coeur. Ils t'infligent une vive douleur. La douleur de ne pas savoir s'ils sont sincères ou non, mais de savoir, au contraire, qu'ils n'ont pas la même signification pour vous deux, et de savoir au fond de toi que tout ceci ne mènera jamais à rien.

Eren essuie tes larmes de ses deux pouces sans fuir ton regard. Le sien exprime une émotion que tu ne lui as jamais vu et que tu ne saurais traduire. Il s'agit en réalité d'un amour profond, qui le consume de l'intérieur, mais ça, aucun de vous n'en a conscience. 

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