Chapitre 11:

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KATLIJN

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KATLIJN

Je souffle en me levant ce matin, je sais déjà que cette journée va être superbe autant qu'elle va me rendre triste. Je pars dans cinq heures pour les États-Unis pendant six mois.
Je rejoins Idriss dans la douche et je me sers contre lui, avant de commencer à me savonner.

J'ai vidé mon appartement hier, mon père va le rendre à mon propriétaire dans la semaine, je pouvais pas me permettre de payer deux appartements. Surtout un à Paris et l'autre à Los Angeles. J'ai mis toutes mes affaires dans le garage de mon père, et j'ai mis le strict minimum dans deux valises. J'ai décidé de passer la nuit chez le rappeur et d'en profiter un maximum.

Quand on ressort de la douche, j'enfile juste un jogging gris et un sweat à Idriss, ça me rassure d'avoir son odeur sur moi.

- Prête ?

- On va dire ça.

Il souffle avant de me prendre contre lui et d'embrasser mon front. J'ai besoin de son réconfort pour trouver le courage d'aller dans cet avion. On finit par se séparer pour quitter l'appartement. Gentleman qu'il est, il prend mes valises pour les descendre jusqu'à sa voiture.

On passe par un McDo pour avoir quelque chose dans l'estomac avant de prendre l'avion, mais j'ai dû mal à avaler quoi que ce soit et même à sourire.
J'ai dit au revoir à tout le monde hier soir le temps d'une dernière soirée, il y a que Ken, mon papa et Idriss qui viennent à l'aéroport pour me dire au revoir.

- T'es prête ?, me demande le rappeur alors qu'on est arrivé.

- Je sais pas, j'ai peur. Et si je m'y plais pas ?

- Ça va aller d'accord. Aie confiance en toi bé'. Et dans le pire des cas, Paris existe toujours, il ajoute avec un petit sourire.

Je suis stressée, j'ai peur et depuis trois jours, je me demande si j'ai vraiment pris la bonne solution.
Je ressors mes valises du coffre et j'en prends une alors qu'Idriss prend la deuxième, il m'arrête avant qu'on retrouve le bâtiment.
Il met ses mains sur mes joues et me regarde dans les yeux.

- Tu vas y arriver. Tu vas tout défoncer. Arrête de stresser bébé. Et dans six mois quand tu rentreras, on sera là.

- Je sais. Merci d'être toi.

Je me mets dans ses bras et il en profite pour me serrer fort contre lui.
Je profite aussi qu'on ne soit que tous les deux pour l'embrasser, j'ai un doute qu'en présence de Ken et de mon papa, on osera le faire.

- On va rejoindre ton père et Ken ?

J'acquiesce avant de souffler et qu'on rejoigne les deux hommes. J'arrive à plaquer un sourire sur mon visage et prendre mon père dans les bras.

- Ça va mon trésor ?

- Ouais, j'ai peur, mais ça va aller.

- Je suis fière de toi, terriblement fière, comme je suis fière de ta sœur. Mes deux trésors.

TijdWhere stories live. Discover now