Tijd

Chapitre 77 :

KATLIJN

Aujourd'hui, mon meilleur ami sort le film qui retrace la création de son album.

Je pose ma tête sur son épaule tout en souriant, quand je sens ses lèvres se poser sur le haut de ma tête. Après avoir vu la seule séance, on est rentré chez lui, et on est sorti tous les deux sur le balcon d'où on regarde sa rue.

- T'as aimé ?, il me demande.

- J'ai vraiment besoin de te répondre ? J'ai même lâché ma larme Ken.

- Ouais mais t'es une fragile.

Je frappe son épaule.

C'est vrai que j'ai tendance à souvent lâcher une ou deux larmes, et ça me fait peur avec les hormones de la grossesse.

- Méchant, il ricane, et je pose une nouvelle fois ma joue contre son épaule, je suis fière de toi Ken. Et je le serais toujours. Et oublie jamais que je serais toujours ta fan numéro un, même si y a Ambreen et si un jour tu as des enfants.

- Ah ouais, même pas mes gosses ?

- Non, même pas, je souris alors qu'il ricane.

- Mais t'es la fan numéro une de tout le monde aussi.

Je relève la tête, et je plonge mes yeux dans les siens.

- C'est pas vrai. Toi c'est différent, t'es mon meilleur ami, mon premier ami. Je répète souvent que je serais sûrement morte sans toi, mais c'est vrai Ken. Pas seulement sur ce toit, ou quand tu es resté avec moi après la mort de Nate. Mais parce que quand je suis arrivé en France, tu m'as parlé, t'as ris avec moi, tu m'as présenté Idriss et Hakim, tu m'as permis de sourire pour de vrai, je lui avoue, avant toi, j'avais jamais connu l'amitié, j'avais pas d'amis, j'étais la fille bizarre qui pleurait tout le temps et qui avait une mère bizarre. Tu m'as fait me sentir normal, pour la première fois de ma vie.

Il me sourit et embrasse mon front avant de me serrer contre son torse.

- Quand t'es arrivé dans cette classe, j'ai toute suite su que t'allais être une peste, je m'écarte de lui et frappe son torse avant que ne se mette à rire tous les deux, je suis fière de toi aussi. Terriblement fière.

Il me prend une dernière fois contre son torse avant qu'on rejoigne le salon dans lequel sont le reste de nos amis. Je ne tarde pas à me mettre près des filles, Romane me tend son fils qui me regarde les yeux grands ouverts.

Je le mets face à moi, mes mains derrière son dos pour pas qu'il tombe.

- Tu sais que t'es beau toi, j'embrasse sa petite joue rouge avant qu'il ne se laisse tomber en avant pour poser sa tête sur ma poitrine.

Je le mets correctement contre moi, et je vois qu'il commence à s'endormir.

- C'est ouf comme il est amoureux de sa marraine ce gosse, Deen s'approche de nous, tu devrais faire gaffe Fram', Milo va te voler ta meuf.

- Aucun risque, elle est trop amoureuse de moi.

- Oh tu sais, je souris alors qu'il lève les yeux au ciel, tu veux pas montrer à tonton comment être mignon, je demande à Milo qui dort contre ma poitrine.

- Je vais te niquer Katlijn.

- On veut aps savoir, rit Hakim avec un air dégoûté au visage.

IDRISS

Katlijn s'est endormi dans mes bras après avoir donné à manger à Milo.

- Elle devient vieille ta meuf Fram'.

Je me tourne vers Doums les sourcils froncés, sans comprendre réellement.

- Elle fume plus, commence Hakim.

- Elle boit plus non plus, continue Doums.

- Pis regarde la. Elle bave sur ton épaule alors qu'il est même pas trois heures du mat'.

Je souris, et embrasse les cheveux de Katlijn.

J'aimerais pouvoir dire pourquoi elle est fatiguée, pourquoi elle boit plus, mais on veut attendre. Être sûr que notre mini nous va bien. C'est le symptôme le plus présent dans sa grossesse, sa fatigue. Elle fait de grosses siestes l'après-midi et malgré ça elle s'endort à vingt-deux heures pour se réveiller à huit heures.

- Elle bosse beaucoup, je donne comme excuse.

- C'est aps une excuse, regarde Nek'.

- Il dort à moitié, fait remarquer Ambreen qui regarde son copain baver sur son épaule.

- Vas-y, c'est quoi ces vieux àl ? Deen et Roro sont rentrés depuis deux heures.

- Ils ont Milo, rit Hakim.

- Ok, bon argument. Mais c'est quoi l'excuse de ces deux là ?

- La vieillesse, je rit et ça me vaux un coup dans les côtes de la part de ma femme, aïe.

- Vous savez, avoir les yeux fermés ne veut pas dire dormir, elle relève la tête pour me regarder, et la prochaine fois que tu veux me toucher Idriss Akrour, rappel toi que je suis veille.

Elle embrasse ma joue avant de nouveau poser sa joue contre mon épaule alors que je mord ma lèvre sous le rire de mes potes.

- Tu veux rentrer ?, je lui demande une fois que tout le monde s'est désintéressé de nous.

- Comme tu veux.

J'embrasse sa tempe et me relève doucement.

Après avoir fait le tours de l'appartement pour dire au revoir à nos amis, on se rend à la voiture.

- Tu viens avec moi lundi ?

- Bien sûr. Je veux voir notre bébé, c'est même pas une question.

Je la vois sourire et fermer les yeux. Quand on arrive à l'appartement, je la porte et la pose dans notre lit. J'enlève sa robe et lui enfile un simple t-shirt avant de lui remettre la couverture correctement sur elle.

Je me rend ensuite dans la chambre d'amie qui va devenir la chambre de notre bébé.

Il y a pas grand chose dans la chambre, un lit double et des tables de chevets, et quelques cartons avec du maquillage.

Je sais pas où ils vont finir quand on va commencer la chambre. J'essaye d'imaginer à quoi va ressembler cette chambre d'ici quelques mois. Je sais que Kat' veut quelque chose de sobre, elle veut pas que la chambre soit genré, bleu pour un garçon ou rose pour une fille. Je suis d'accord avec elle, et si je ne l'avais pas été, j'aurais pas eu le choix.

J'éteint la lumière et rejoins Katlijn dans le lit après avoir enlevé mon jean et mon sweat. Je sers fort Katlijn contre moi en posant ma main sur son ventre encore plat mais qui porte notre enfant.