Balance ton porcelet

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Il y a deux jours, Akira, notre fille de 11 ans à pris une main aux fesses par l'un de ses camarades de classe.

Son collège est un établissement scolaire publique fort réputé de la Côte d'Azur dans lequel on forme l'élite de la nation.

Elite de la nation : Baupin, Darmanin, DSK...

Et puisqu'il n'est jamais trop tôt pour apprendre ce que la société attend des femmes, Akira n'a pas échappé à la fameuse et fumeuse réflexion :

" Peut être devrais tu porter des shorts un peu plus longs... "

La petite éclata en sanglots avant d'expliquer, pédagogue, à l'expéditrice du commentaire puant (prof et mère d'un jeune garçon) que sa tenue ne justifiait en aucun cas une telle chose.

Ma fille, ma fierté.

Notre petite Akira, douce et raisonnée est loin d'être une experte en écrasage de tronches, ce qui règlerait pourtant prestement ce genre de problème.

Il nous a donc fallu intervenir auprès de la direction du collège et, l'agresseur, fils de bonne famille et futur roi du monde, a cru bon de venir dérouiller la petite en guise de représailles.

Je te tripote et tu la fermes, sinon, t'vas voir ta gueule à la récré.

Cette fois-ci, Akira a remonté ses manches et lui a expliqué à coups de tartes dans la gueule qu'il était temps pour lui d'aller voir ailleurs.

En attendant que les mères et pères éduquent leurs enfants, 

en attendant que la burqa républicaine couvre les courbes outrageusement aguicheuses de nos petites filles diaboliques, 

en attendant que des cloportes finis à la pisse cessent de justifier le comportement de pré-adolescents déviant par des arguments archaïques et nauséabonds, 

je pense que mes filles vont rapidement intégrer un fight club pour mioches. 

On discutera après.

Journal d'une employée de supermarché.Where stories live. Discover now