Plus que deux jours avant le lâcher de gens.
Décision est prise de ne pas remettre nos filles à l'école. Les conditions de reprise scolaire sont ubuesques et la tête de nos filles ne fait pas partie des sacrifices que nous pourrions consentir au nom de la reprise économique (même si nous avions très envie de nous en débarrasser, soyons honnêtes).
Nous serrerons donc les dents encore quelques temps parce que notre organisation familiale et professionnelle nous le permet.
Mais comment feront tous ceux qui n'ont pas le choix ? Je n'ose imaginer les intestins qui se tordent, les idées noires et le sentiment de culpabilité des parents qui n'ont pas de solution de repli.
Les stagiaires de l'Elysée font peser sur les familles une morbide responsabilité.
Un scandale parmi tant d'autres.
Au magasin, les équipes sont nerveuses et redoutent l'invasion de clients le jour du déconfinement.
Toujours aucune prime en vue. Après l'effet d'annonce du gouvernement qui se donne bonne conscience à moindre frais, les grands groupes, qui ont pourtant perdu des soldats au champs d'honneur, fauchés par le covid-19 en dans l'exercice de leur fonction, commencent à rechigner à verser une prime de 1000 euros à leurs salariés survivants.
Peut être que oui, peut être que non, peut être pas 1000 euros, peut être pas pour tout le monde, peut être que " sur un malentendu, ça peut marcher. "
Et peut être que cette crise sanitaire permettra à chacun de se demander ce qu'il est prêt à faire pour vivre dans une société plus juste. Ou un peu moins dégueulasse.
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Journal d'une employée de supermarché.
Non-FictionJe suis employée de supermarché, ce qui a fait de moi un élément essentiel au maintien de la paix durant le confinement. Rien que ça ! J'ai donc continué de travailler pour participer à l'effort de guerre et, accessoirement, percevoir mon salaire et...