J'ai passé, il y a plusieurs années, un bilan de compétences afin d'y voir plus clair et de m'orienter vers le métier qui me permettrait de m'épanouir.
Je n'avais aucune idée de ce que j'avais envie de faire mais une seule certitude : éviter à tout prix le secteur commercial.
Après avoir répondu à une série de questions, la conseillère d'orientation du Pôle Emploi, alors appelé Assedic (oui, je suis vieille) fit tomber le verdict : j'étais née pour travailler dans le domaine commercial.
J'étais sceptique mais tellement paumée que je me soumis docilement à la prophétie du logiciel de Pôle Emploi qui savait forcément mieux que moi ce qui me convenait.
J'ai donc travaillé durant des années comme commerciale dans divers entreprises et j'ai si bien persévéré qu'avant mes 25 ans j'avais déjà passé une endoscopie et une coloscopie pour savoir d'où venaient mes terrifiantes douleurs gastriques, je gobais des cachets contre les ulcères et je m'évanouissais si souvent que je finis par connaître parfaitement le service des urgences.
Ce qui devait arriver arriva : j'envoyai tout valdinguer et je décidai de trouver un job sans aucune responsabilité, avec des horaires fixes et un treizième mois.
Et me voilà employée de supermarché, en charge des croquettes pour chiens, du papier toilette et caissière à mes heures.
42 heures par semaine, à peine 1500 euros par mois et une furieuse envie de m'ouvrir les veines au couteau à beurre.
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Journal d'une employée de supermarché.
No FicciónJe suis employée de supermarché, ce qui a fait de moi un élément essentiel au maintien de la paix durant le confinement. Rien que ça ! J'ai donc continué de travailler pour participer à l'effort de guerre et, accessoirement, percevoir mon salaire et...
