Il n'y pas que les ventes de papier toilette et de pâtes qui ont considérablement augmenté. L'alcool aussi coule à flot sur nos tapis de caisses.
Du vin rouge et énormément d'alcools forts. Et pour accompagner tout cela, des chips en quantités quasi industrielles.
Voici donc, en exclusivité, le fruit de mon raisonnement scientifique : les confinés picolent pour faire passer le temps et s'empiffrent de sel et d'acides gras trans.
Dans un mois, nous serons devenus une nation d'alcooliques obèses et plus personne ne sortira car plus personne ne passera les portes.
Chez nous, point de dérive alimentaire. Ici, on mange sainement et selon les préceptes de la chronobiologie. Des légumes verts, des légumineuses, des graines en cascades, de bonnes protéines, du bio, peu de sel, très peu de sucre et beaucoup d'eau.
Puisque mes filles ne liront jamais ma chronique, je peux bien l'avouer ici : je suis une renégate !
Il m'a fallu trouver une solution de repli pour survivre à ce régime alimentaire de psychopathe et j'ai transformé le casier de mon vestiaire de travail en havre de paix : tablettes Milka, crêpes Whaou, pains au chocolat industriels, Pitchs, Michokos... Chaque pause est un oasis dans le désert !
Et là, tout de suite, je rêve de siroter un Mojito en boulottant un paquet de chips, avachie devant une série Netflix, la main dans la ceinture.
Ce soir, c'est tourte aux blettes et fèves de soja.
YOU ARE READING
Journal d'une employée de supermarché.
Non-FictionJe suis employée de supermarché, ce qui a fait de moi un élément essentiel au maintien de la paix durant le confinement. Rien que ça ! J'ai donc continué de travailler pour participer à l'effort de guerre et, accessoirement, percevoir mon salaire et...