Chapitre 14 : Premier mouvement

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 Un SUV se dirigeait vers le quartier des écoles de Tokyo-3. À son bord, un homme en costume qui avait eu pour ordre d'être le chauffeur des quatre jeunes pilotes. Il avait la climatisation à fond et trouvait le chemin du QG à l'école plus long qu'à l'habitude, probablement car il s'était abstenu de fumer la moindre cigarette, par crainte que l'odeur envahisse le véhicule. La NERV avait réussi à détecter ce qui était le Quatorzième Ange biens des heures avant qu'il ne serait prêt à attaque la ville. Le protocole avait changé et on avait prévenu la population que l'Ange approchait. L'évacuation allait se faire dans une atmosphère étonnamment calme. Au bout d'un moment, la population avait « l'habitude » de devoir faire face à ce genre de chose.

Même à l'école, on avait fait sortir les enfants un peu plus tôt et chaque professeur se doutait bien que l'ambiance ne serait pas propice à donner du travail à faire chez soi. Les élèves les plus studieux voyaient cela comme un peu de répit pour pouvoir faire autre chose, pour les plus acharnés, cela voulait dire qu'ils allaient pouvoir concentrer leurs efforts. Pour le reste, c'était une bénédiction.

Shinji et Asuka attendaient leurs deux « collègues ». Tôji était parti rassuré une Hikari qui pensait, à juste titre, que c'était la dernière fois qu'elle verrait son petite amie. Shinji s'était prit deux claques quand il avait suggérait l'idée que Tôji devrait passer en pharmacie acheter des préservatifs. Si Tôji avait rigolé en lui répondant qu'il lui ferait volontiers des triplés s'ils n'étaient pas tout les deux biens trop jeunes pour ce genre de choses, Asuka l'avait beaucoup plus mal prit. Quand à Rei, elle avait commencé à... traîner avec Kensuke, au départ par curiosité et finalement, ils ont fini par bien s'entendre, Ayanami s'étant découvert un certain intérêt pour tout ce qui se rapprocher des avions, des bateaux, armes à feu et autres robots bipèdes de la mort. En fait, c'est surtout que Rei passait son temps à emprunter divers ouvrages dans la bibliothèque de Gendô Ikari. La vaste majorité de ces livres traitant de ce genre de domaine, ses goûts s'en sont vu impacté. Mais ce côté atypique ne dérangeait pas Kensuke, probablement parce qu'il avait enfin quelqu'un avec qui débattre de la question la plus importante de toute : quel était le meilleur avion entre le F-22 Raptor, le Su-47 Berkhut et le Rafale. En réalité, c'était un débat entre le Su-47 et le Rafale, le F-22 ayant été disqualifié après une âpre discussion sur les doctrines de combat aérient. Et puis, Rei était la seule fille ayant tirer à l'arme à feu que le jeune homme connaissait alors forcément, cela l'intriguait. Rei appréciait cette attention et rapidement, elle commença à le considérer comme un ami. Un gars un peu plus ordinaire, qui ne pilote pas d'EVA et qui n'est pas dans la NERV. Mais c'est tout ce qu'elle demandait, ça et qu'il lui apprenne à pêcher.


Les choses avaient changé depuis quelques temps. Peut-être parce qu'ils avaient décidé d'accepter cette mission avec fierté, ou alors que les gens ont senti le besoin de remercier leurs « sauveurs », mais le reste des jeunes fréquentant l'établissement des pilotes avaient fait part de leur soutien. Cela ravivait la NERV qui avait en permanence peur de passer pour des sociopathes prêts à détruire l'humanité. La relation entre Asuka et Shinji était d'ailleurs devenu publique, mettant à mal le fantasme de biens des jeunes hommes, et de quelques jeunes filles, qui espéraient pouvoir l'approcher. Les rumeurs courraient qu'il fallait piloter un EVA pour avoir une chance avec Asuka mais Tôji supportait mal Asuka, Shinji était... le petit ami officiel et personne ne pouvait penser que Rei puisse ressentir de l'amour pour qui que ce soit.

« N'empêche » commença Asuk, « C'est quand même marrant d'être l'idole de tout le monde. Mais j'y pense, ça ne te dérange pas toi, cette attention.
- Bizarrement non » répondit Shinji, « Même si au départ, je voulais simplement être seul, parce que je ne voulais pas décevoir quiconque. Mais... je me sens utile, encourager. Je n'ai pas envie de les décevoir, alors maintenant je fais de mon mieux. Enfin te détrompe pas, j'étais déjà à fond mais ça me donne une raison supplémentaire de... continuer ? De garder la tête haute en tout cas. »

Vous deux, dansez comme si vous vouliez triompherWhere stories live. Discover now