Chapitre Vingt-six

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        "Monsieur Briscoe, Mademoiselle Viola demande à vous voir...Oui c'est bien ça... Bien je vous l'envoie Monsieur"

        Ava raccroche, puis replace une mèche de son chignon.

        "Super Rain. Mais prends ton temps, nous avons encore deux bonnes heures devant nous. Oh et c'est le douzième étage, deux grande portes noires, tu ne peux pas les rater." m'informe-t-elle en pointant l'immense couloir à gauche. 

        "Bon eh bien, je file alors merci Ava"

        Je lui adresse un dernier regard, saisit mon attaché-case et cours en direction des ascenceurs. J'atteins le douzième étage rapidement. Les deux grandes portes noires du bureau de Briscoe dominent ma petite taille. Je toque deux petits coups sur le bois. Une voix grave m'intime d'entrer. J'actionne la poignée dorée tout à coup peu sûre de moi. Mes narines sont emplies par une odeur masculine. De l'after shave ?

        Briscoe est dos tourné face à une vue à couper le souffle sur la capitale. On dirait qu'il tient quelque chose dans ses mains, ses bras ne sont pas ballants.

        La pièce est illuminée par le panorama offert. Je ne suis entrée que une ou deux fois dans son bureau et l'immensité du lieu me frappe encore. Un gigantesque bureau en verre est placée au fond, avoisinant un fauteuil en cuir noir et deux autres plus banals en face. Il y a même un mini bar ! Je ne m'en souvenais pas à moins que ce soit nouveau ?

        Une bibliothèque chargée borde un mur et plusieurs tableaux sombres en meublent d'autres. J'avance prudemment devant son bureau. Les épaules larges de Briscoe me narguent. Son costume bleu nuit dessine parfaitement les traits de sa silhouette. 

        Je m'apprête à l'interpeller quand il se retourne enfin. 

        "Bonjour Monsieur" fais-je en essayant de paraître le plus professionelle possible.

        Il avance d'une démarche sûre vers son bureau. Une cravate noire -que je n'avais pas vu avant- surplombe une chemise en lin. Je ne sais même pas l'âge qu'il a, mais tout à coup, il me semble plus jeune que dans mes souvenirs. Ses cheveux bruns sont parfaitement coiffés, sa barbe est rasée de près et son costume a l'air fait sur mesure. Mais ça, ça reste une hypothèse.

        Il dépose un dossier sur son bureau. D'un geste de la main je comprends qu'il m'invite à m'asseoir. Je m'exécute en silence. Je laisse trainer mes affaires sur le fauteuil à ma gauche, allant même jusqu'à enlever mon manteau. 

        "Bonjour Mademoiselle Viola. Comment allez-vous ?"

        Sa question me prend de court. J'y réponds indécise.

        "Bien merci Monsieur Briscoe" dis-je en tripotant mes doigts.

        "Appelez-moi Auberon si vous le voulez" lâche-t-il avec désinvolture.

        Je me fige à cette simple idée. Nous ne sommes pas si intimes. Que se passe-t-il bordel ?

        "Je préfèrerais garder le Monsieur Briscoe si ça ne vous dérange pas"

        "Votre choix, même si j'aimerais le savoir tout autre. Vous vouliez me voir si je ne me trompe ?" m'interroge-t-il de sa voix suave.

        Suave ? Je m'égare mais pourtant ça y ressemble. J'observe le jeu de sa mâchoire quand il parle et le mouvement de ses lèvres presque charnues. Je ne me savais pas si observatrice.

        "Euh... Eh bien j'avais un article à rendre à Coleen, euh pardon... Madame Ross, mais elle n'était pas présente. On m'a donc dirigé vers vous"

HunterWo Geschichten leben. Entdecke jetzt