Chapitre Seize

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                Bonne lecture !

PDV HUNTER

        "Personne n'a encore balancé" murmure-t-il en s'appuyant très peu sur l'accoudoir.

        Evidemment que personne n'a balancé ! L'argent que j'ai fournit en plus ne saurait être versé en vain. Je me suis assuré que jamais personne ne me dénoncerait aux flics. Et si quelqu'un tente de le faire, je le saurais avant qu'il agisse.

        "Comme je te l'ai dit plus tôt, j'excelle quand j'ai une idée claire en tête" je me contente de répondre.

        "Je sais. Je ferais mieux de partir maintenant" ajoute-t-il en se levant difficilement.

        J'accours aussitôt l'aider. Non pas parce qu'il me fait pitié dans cette position délicate, mais plutôt parce que plus tôt il sera partit, plus tôt je serais seul.

        Je le soutiens avec difficulté et nous parvenons finalement à la porte. Je le laisse sur le seuil, si il a réussit à monter jusqu'ici, il saura redescendre. Ce n'est pas comme si il n'y avait pas d'ascenceur.

        "Bon, je dirais à l'un de mes collègues chiropracteur de te prendre en charge, je t'appelerais" je lui annonce en détachant son bras du mien.

        Il sourit d'un air mesquin.

        "Tu as encore mon numéro de téléphone Hunter ? Ca m'étonne venant de toi, à rayer les gens de ta vie comme tu les manipule" 

        Je sens mon visage s'enflammer à sa réflexion que je hais déjà.

        "Je garde toujours une place pour mes contacts professionnels, aucune affection particulière n'y est liée, ais-je été claire ?"

        Ian fronce des sourcils.

        "C'est très compréhensible en effet"

        J'imite un faux sourire et il quitte définitivement l'appartement. Il reste un sale con ! Je rentre chez moi et essaie de ne pas trop penser.

RDV RAIN

        Malgré le peu de temps que j'y ai consacré, je finis de taper la dernière phrase de mon article. Nous sommes Vendredi soir et mes yeux sont trop lourds pour dédaigner jeter un coup d'oeil à la pendule.

               Plus d'une semaine s'est passée depuis le baiser de Hunter, depuis qu'il est venu chez moi... Il ne m'a pas recontactée. Non pas que je lui en veuille. Ce n'est pas ça. Je pense juste qu'il aurait pu me faire savoir que je compte un minimum pour lui, d'une façon ou d'une autre. Et même si je ne veux pas l'admettre, je crois que ça me blesse un peu.

        Pourquoi je ressens ça ? Ce goût amer d'être oubliée, alors que je ne suis sans doute rien pour lui ? C'est ridicule et je me mets à en rire toute seule. Un homme aussi magnifque que Hunter ne peut pas s'intéresser à quelqu'un d'aussi simpliste que moi. Je n'ai rien d'attrayant, rien d'original, je ferais tâche à ses côtés. J'ignore même si j'ai envie d'être à ses côtés. Et j'ai l'impression que ces incertitudes me font peur. Et même ça je n'en suis toujours pas sûre !

        Naomi et son frère Isaac sont passés plus tôt pour me rendre visite, pour parler surtout. Mais je n'ai pas évoqué cette soirée mystique avec Hunter... Et ma mère bien sûr. Ils se seraient imaginés des choses invraissemblabes, et j'aurais été plus que gênée.

        Ils ont quittés l'appartement sans se douter de rien et à mon plus grand plaisir Naomi n'a pas insisté pour rester. Je sais que j'aurais finit par craquer, et qu'à ce moment même, elle saurait tout et me réprimenderait sans cesse.

HunterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant