Amor inocente

Chapitre 17

Quelques jours plus tard

Je sors de table et passe à côté d'Antoine. Il ne me calcule même pas. C'est à peine si j'existe. Ça me fait vraiment mal au cœur de le voir m'ignorer. D'ailleurs, ça fait trois jours qu'il agit ainsi, depuis notre discussion dans sa chambre.

- Bon ne vous couchez pas trop tard. Demain c'est un jour important, le tout premier match que nous allons jouer. Nous informe Didier avec un peu d'autorité.

- J'avoue, il faut écouter papa Didi. Dit Benjé d'un petit ton moqueur.

Nous rions et Didier aussi d'ailleurs. Il donne une petite tape sur l'épaule de Benjé en riant et part avec quelques personnes du staff.

- Bonne nuit piochi. Dis-je en faisant un câlin à Paul.

- Bonne nuit Roxi'. Me dit-il en m'embrassant la joue.

Je dis bonne nuit à tout le monde, vais dans ma chambre et me douche. J'enfile mon pyjama. C'est un petit short et un teeshirt à bretelle. J'éteins la lumière et m'installe dans mon lit. Je regarde un film sur Netflix puis un autre, ensuite je surf sur les réseaux une bonne heure. Je tombe sur la story d'Antoine. Il a partagé la story d'Erika, sa femme. Vu que je suis trop curieuse, je clique et tombe sur une photo des deux où il y a écrit « un an jour pour jour ».

Ils sont si heureux sur la photo. Antoine l'a regarde amoureusement et elle, sourie sincèrement. Mon cœur se déchire. Je sens mes larmes me montées aux yeux. Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Je ferme les yeux un instant puis quand je les réouvre, mes larmes coulent le long de mes joues.

Je me met donc à sangloter silencieusement dans mon lit. Pourquoi pleurer pour lui ? Je ne comprend pas ce qu'il m'arrive...

Je regarde mon téléphone, il affiche 1h07 du matin. Je soupire, me lève et sors de ma chambre. Je marche dans le couloir quand je tombe nez à nez avec la porte de la chambre d'Antoine.

Ma tête me crie de ne pas faire ça. Mais mon cœur me hurle de le faire. Je ferme les yeux un instant, comme pour me donner du courage et toque doucement.

- Mmmh..? Soupire Antoine encore dans son sommeil.

J'ouvre la porte tout doucement et Antoine lève la tête. Il a les yeux tout plissés.

- Roxana..? Mais qu'est-ce que tu fais là ? Murmure le blond avec une voix rauque qui au passage est affreusement sexy.

Je renifle.

- Tu pleures ? Me demande-t-il en fronçant les sourcils.

Il allume sa lampe de chevet.

- Mais enfin, pourquoi tu pleures ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Me questionne le numéro 7, inquiet.

Je m'approche de son lit.

- Je suis tellement désolée... Désolée de t'avoir dragué, désolée d'avoir coucher avec toi... M'excusais-je entre deux sanglots.

- Eh calme toi. Respire doucement mon cœur.

Antoine me prend dans ses bras. Mon cœur rate un battement en entendant ce petit surnom. Ses bras, ce surnom... Damn, je me sens si bien. Il a le don de m'apaiser.

- Rien n'est de ta faute. Dans l'histoire, on est deux. Je suis le seul fautif. C'est moi qui suis en couple pas toi. Me dit Antoine d'un ton apaisant.

Je me détache de lui.

- Tu me détestes maintenant. Dis-je.

- Bien sûr que non.

- Si tu me détestes.

- Je te jure que je ne te déteste pas. Me rassure Antoine en prenant ma main dans la sienne.

Antoine essuie mes larmes. Ça y est, mes larmes se stoppent. Nous nous regardons un moment. Antoine reçoit une notification et j'aperçois son fond d'écran. Avant c'était lui et son frère. Mais maintenant, c'est Erika qui a Mia dans ses bras. Elles ont toutes les deux le maillot de Griezmann. Je me sens encore plus mal que tout à l'heure. Celui-ci le remarque.

- Je ne sais même pas pourquoi je suis venue. Je suis désolée de t'avoir réveiller. Je... Je suis tellement sale par rapport à tout ça. Je t'ai complètement chauffer, du début jusqu'à la fin. Je suis tellement désolée. Écoute, je... euh... Tout est de ma faute. Je suis une grosse allumeuse et... Commençais-je en parlant de plus en plus vite et en me retournant pour partir.

Antoine me retient le bras et me tire vers lui.

- Tais-toi par pitié chut. Me supplie le blond en prenant mon visage entre ses mains.

Ni une ni deux, Antoine plaque ses lèvres sur les miennes pour me faire taire. Je ferme les yeux et réponds à son baiser. Antoine arrête le baiser.

- Pourquoi dès que tu t'approches de moi, je n'arrive plus à me contrôler ? Me demande Antoine, ses lèvres contre les miennes, nos deux fronts collés.

- Peut être parce que tu devrais arrêter de te contrôler et juste lâcher prise. Dis-je.

- Plus je t'évite, plus je pense à toi. Putain Roxana, je n'arrive pas à te sortir de ma tête. Se confia le beau footballeur.

Cette fois ci, c'est moi qui pose mes lèvres sur les siennes. J'aime tellement goûter à ses lèvres. C'est comme une addiction, vous voyez ? Nous arrêtons le baiser à bout de souffle. Je me couche complément au côté d'Antoine sous la couverture. Je pose ma tête sur son torse.

- Je peux dormir ici ? Lui demandais-je.

- Je ne comptais pas te laisser partir. Me répondît-il.

Nous rions légèrement puis Antoine éteint la petite lampe de chevet et m'attire encore plus vers lui. Je sourie contre son torse et ferme les yeux. Je m'endors dans les bras de mon crush depuis 2014, il me semble.

Le lendemain

PDV d'Antoine

Je me réveille tout doucement. Roxana est là, à côté de moi. Elle dort paisiblement. Elle est si jolie. Son visage angélique, son corps de déesse et son sourire craquant... Je craque.

Une partie de moi regrette ce que j'ai fais hier. De l'embrasser et de l'a laisser dormir avec moi. Et puis l'autre partie brûle de désir pour elle. Je ne peux pas me l'à sortir de la tête, c'est dingue.

Je me lève doucement pour ne pas l'a réveiller et file sous la douche. Alors que j'étais en train de me doucher, j'entends une porte s'ouvrir puis une autre et j'aperçois Roxana nue. Elle entre dans la douche italienne puis referme la porte derrière elle.

- Qu'est-ce que... Commençais-je.

Roxana pose son index sur mes lèvres pour me faire taire.

- On sait tous les deux que c'est mal mais on ne peut pas lutter contre tout ça. Me coupe Roxana.

- Mais il y a Erika... Dis-je.

- Antoine si tu pensais réellement à elle, tout ça ne se serait jamais passé. Oui, tu l'aimes, je le sais. Mais tu as quand même cette attirance pour moi. Je me trompe ? Me demande la jolie métisse.

Comme réponse, je l'embrasse férocement et voilà que nous faisons l'amour pour la deuxième fois.