Amor inocente

Chapitre 65

Je me réveille tout doucement. Je tourne la tête et m'aperçois que je suis dans le lit de Victor avec Victor qui dort paisiblement à côté de moi. MERDE ! La soirée me revient en tête. Putain de merde ! Je vérifie quand même sous la couverture. Et merde ! J'avais un infime espoir que ce n'est pas aller plus loin. Malheureusement pour moi, on a bien couché ensemble cette nuit. D'ailleurs si je me rappelle bien, c'était vraiment torride.

Je me lève doucement pour ne surtout pas le réveiller. J'enfile mes vêtements, me lave quand même le visage et fais un chignon vite fait. Je descend ensuite en bas. Je rassemble mes affaires et pars de sa maison. J'arrive dans ma voiture et pose mes mains sur mon volant. Je ne sais pas quoi faire...

Je ne peux pas rester ici. Je ne veux pas voir Victor, c'est au dessus de mes forces. Je ne peux pas non plus retourner tout de suite chez moi, puisque Antoine est normalement réveillé à cet heure là. Son entraînement commence dans à peu près 30 minutes et je ne peux pas prendre le risque de le croiser. Déjà je dois chercher une excuse de mon absence et je dois aussi me préparer psychologiquement. Ça me donne déjà mal au crâne.

J'allume mon téléphone et découvre trois appels manqués d'Antoine et pleins de messages venant également de lui, me demandant où je suis. Je soupire. Toute ma colère et ma rage d'hier disparaissent soudainement. J'en oublie même ce que j'ai appris hier. Là tout de suite, je me sens assez honteuse et j'ai pas du tout la tête à penser à sa présence chez Erika hier.

J'inspire, expire et envoie un message à Théo. Oui oui, j'ai bien dis Théo.

À: Théo Hernandez

T'habites où déjà ?

De: Théo Hernandez

À Barcelone pourquoi ? Mais là je suis sur Madrid, je suis venu voir Lucas.

À: Théo Hernandez

Viens au rivera café à 10h30 s'il te plaît.

De: Théo Hernandez

Euh d'accord. Mais ça va ?

J'ignore son message et me masse les tempes. Je conduis jusqu'au café que j'ai indiqué à Théo. Je me regarde dans le miroir du rétro d'intérieur. Je suis horrible ! Je place mes lunettes de soleil sur les yeux et rentre dans le café. Je vois Théo assit et je le rejoins.

- Je ne te fais pas la bise, je n'ai même pas encore eu le temps de me brosser les dents ni de me doucher d'ailleurs. Dis-je en m'essayent en face de lui.

Théo esquive un sourire. Je commande un capuchino.

- Pourquoi tu m'as fais venir jusqu'ici ? Tu n'es pas censé habiter avec Antoine à la finca ? Là on est à l'autre bout de la ville. Me dit-il.

- Je ne voulais pas croiser Antoine. Lui dis-je simplement.

- Pourquoi ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Me demande Théo.

Mon capuchino arrive. Je touille et bois une gorgée.

- J'ai fais une grosse connerie Théo. Dis-je d'un ton très sérieux.

- Tu me fais peur là...

- J'ai trompé Antoine... chuchotais-je d'une toute petite voix.

- Quoi ?! S'exclame le footballeur.

- Chut !

Théo me regarde comme si j'étais un fantôme.

- Mais enfin... comment ? Enfin pourquoi ?

Je lui explique tout se qui se passe depuis qu'Antoine est rentré de chez ses parents.