Chapitre 15 : Pensées et envie de meurtre

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Je vais le tuer.

Je vais le massacrer.

Telles étaient les seules pensées qui traversaient actuellement l'esprit de Lucy. Ses mains tremblaient de rage et son visage prenait peu à peu la forme d'un taureau près à tout démonter sur son passage. Si elle avait été un personnage de dessin animé, de la fumée serait sorti de ses narines. On l'aurait sûrement prise pour une folle, à moitié déshabillée et la peau rouge. Son cerveau créait des stratégies de meurtre en même temps que ses doigts grattaient hâtivement son corps.

Du poil à gratter. Tout son lit -et maintenant son corps- était recouvert de poil à gratter. Elle s'était allongée quelques minutes pour s'apprêter à se glisser sous les bras de Morphée, mais rapidement, elle avait sentit sa peau la démanger. Quelques secondes plus tard, elle se retrouvait au sol entrain de se déchiqueter la peau, sans oublier de maudire le coupable de cet affront. Parce que du poil à gratter ne pouvait pas se glisser tout seul sous sa couette, elle n'était pas idiote. Non, c'était une seule et unique personne qui l'avait saupoudré ici. La seule personne qui n'était pas là pendant la moitié des compositions. Le seul crétin qui lui devait une vengeance.

Natsu.

Demain, il est mort, grinça-t-elle mentalement en se levant tant bien que mal pour se diriger vers sa salle de bain.

Impatiente de se débarrasser de ce truc qui lui brûlait la peau, elle se glissa dans sa douche. Lorsque l'eau commença à glisser sur elle, un soupir de soulagement s'échappa de ses lèvres. Heureusement que ça partait, car sinon elle n'aurait même pas attendu le matin pour aller chercher Natsu et lui infliger toutes sortes de tortures.

Après avoir astiqué sa peau au millimètre près, la jeune femme attrapa sa serviette et sortit de la salle d'eau. Elle s'approcha de sa garde robe dans le but de se dénicher quelques vêtements sans poil à gratter. Elle avait de la chance de faire une grande collection de pyjama mignon en forme d'animaux et en pris un en forme d'ourson. Ni une ni deux, elle était prête pour se recoucher par terre, le lit étant trop dangereux pour l'instant. Elle s'allongea sur son tapis et, pour retrouver quelque peu la chaleur que lui apportait auparavant sa couette, mit ses mains dans les poches de son pyjama. Elle détestait avoir froid aux m-

- HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII.

Lucy bondit sur ses pieds, le cœur tambourinant violemment contre sa cage thoracique. Elle avait touché quelque chose ! Quelque chose de poilu et dur ! La blonde se précipita vers l'interrupteur pour allumer la lumière et ôta en vitesse ses habits avant de les envoyer valser à l'autre bout de la pièce. Il y avait quelque chose de bizarre dans sa poche, elle en était sûre ! Prudemment, elle s'avança vers le pyjama et tendit lentement sa main vers son habit. Ça se trouve, la chose va me sauter dessus ! Pensa-t-elle en se retenant difficilement de s'enfuir de sa chambre. Finalement, elle parvint à saisir le tissu et commença à le secouer dans tous les sens. Elle n'avait pas du tout l'intention de remettre sa main dans cette fichue poche.

Alors que le vêtement gigotait n'importe comment, un petit truc noir tomba sur le parquet et la jeune chanteuse bondit en arrière. Elle observa avec méfiance le nouvel intrus qui l'avait fait sursauter et se décida à réduire la distance qui les séparait, sans oublier de se munir d'un chausson, au cas où.

Son sang se glaça.

Une araignée. Une araignée de la taille d'une cerise jonchait le plancher. Mais sans perdre son sang froid, Lucy saisit l'assaut de courage qu'elle avait pu déterrer et abattit de toutes ses forces le chausson sur l'aranéide.

- Haha ! Dans ta figure, la bestiole, cria-t-elle en relevant son arme de la victime.

Mais à son plus grand étonnement, la bête n'était pas écrasée au sol, le corps ensanglanté. Au contraire, il se tenait dans la même position, dans le même état que tout à l'heure. Comment était-ce possible ? Elle avait pourtant frappé avec beaucoup de force. Suspicieuse, Lucy rapprocha de nouveau la pantoufle vers l'araignée immobile et la secoua légèrement. Aucun mouvement. Peut-être qu'elle a fait une crise cardiaque ? Réfléchit la blonde en continuant de bouger la bestiole. Toujours rien.

Fausses NotesWhere stories live. Discover now