Chapitre 7 : Les choses se compliquent

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Et je n'ai aucun doute là-dessus.


J'ai besoin d'une distraction pour éviter à mon cerveau de disjoncter. Il y a beaucoup trop de raisons de se dégonfler et d'annuler le rendez-vous avant le jour J. Si je m'occupe l'esprit, tout ira bien. En théorie. Je marche donc vers le stade adjacent au lycée, là où l'équipe d'athlétisme est en train de s'entraîner. C'est le moment parfait pour obtenir des citations pour l'article qu'Emily m'a confié. J'ai déjà fait quelques recherches sur Google afin de passer pour quelqu'un qui a un minimum de connaissances. Ou tout du moins, ne pas avoir l'air d'un imbécile.

Au bout des pistes, je repère Danny et Flynn, qui sont en plein échauffement. Ils sourient en me voyant approcher.

— Bienvenue, monsieur le journaliste, me salue Flynn.

— C'est fou, dit Danny. Je n'aurais jamais cru te voir au stade en dehors des heures d'EPS.

— Profites-en bien, parce que dès que j'ai ce qu'il faut pour mon article, je disparais.

— Tu veux courir un peu avec nous ? demande Flynn avec un petit sourire. Histoire de faire une immersion totale.

— Je préfère encore me faire rouler dessus par un bus. Deux fois.

Mes amis se mettent à rire, en plein milieu de leur série de montées de genoux.

— Comment vous vous sentez à l'approche de la première rencontre de l'année ? interrogé-je. Il me faut des citations des membres de l'équipe.

— Très sereins, répond Flynn. L'équipe de l'Académie Preston est vraiment nulle. C'est une bande de bras cassés.

— On va les massacrer, enchérit Danny.

— Je ne peux pas vraiment écrire ça dans l'article.

— Ah pardon. Je recommence : ils vont recevoir une déculottée de notre part, si bien qu'ils vont aller pleurer dans les jupes de leur maman.

— Génial, Danny. C'est beaucoup mieux.

Cette fois, je rigole avec eux car leur rire est vraiment contagieux.

— OK, plus sérieusement, dit Flynn. Nous sommes confiants face à nos chances de victoire étant donné les résultats des précédentes rencontres avec cette équipe.

Je tape sa phrase dans une nouvelle note sur mon téléphone.

— Merci, Flynn. C'est parfait.

— Et moi, je pue ? intervient Danny, la main posée sur le torse comme s'il était offensé.

— Toi, tu ne m'as pas vraiment aidé.

— Ah d'accord. Ça tient à peu de chose une amitié à ce que je vois. Poignarde-moi en plein cœur, ça me fera moins mal.

— Va faire des pas chassés au lieu de jouer les martyrs.

— Wow, j'adore quand tu me donnes des ordres comme ça, Oliver... Ça me rend tout chose.

— Tu me fatigues. Va-t'en !

— Oui, chef !

Aussitôt dit, Danny commence à faire des pas chassés très exagérés le long de la piste. Je lève les yeux au ciel, même si le sourire sur mon visage révèle mes pensées. Je me tourne vers Flynn.

— J'ai la voiture aujourd'hui, dis-je. Donc je peux te déposer chez toi après le boulot, si tu veux.

— C'est gentil, mais je suis aussi en voiture. Et je suis trop jeune pour mourir, de toute façon.

Oliver et le mythe du Prince CharmantWhere stories live. Discover now