L'Alpha suprême et Elle : Le destin de L'Élue

Chapitre 28

La douceur de la caresse exercée sur son visage, voilà ce qui fit émerger de son sommeil Moha pour voir Ndeye lui sourire.

_ Bonjour toi, lui dit-elle.
_ Bonjour ma Luna, répondit Moha.
_ Bien dormi ?
_ Comme un bébé.
_ C'est super ! Alors, maintenant,  lève-toi et va vite prendre ton bain. Ils doivent nous attendre.
_ Ils n'auront qu'à continuer donc car je ne compte pas me lever.
_ Sérieux ?
_ Profiter du fait d'avoir bien dormi pour la première fois depuis un bon moment n'est pas un crime, après tout.
_ Maintenant que tu en parles c'est vrai que tu semblait vraiment fatigué nuit. Je me demande bien pourquoi ?
_  Juste quelques problèmes avec un ou deux meutes.
_ Mais bon, pour le bain, j'y irai finalement mais seulement si nous le prenons ensemble !
_ Dommage ! J'en ai déjà pris un. Dois-je te rappeler que je me suis réveillée avant toi ?
_ Cela ne fait rien d'en prendre un autre ! Meilleur que le premier, surtout !
_ Arrête de dire de parler ainsi. Tu passes pour un....
Comme si elle venait de voir quelque chose de grave ou de terrifiant, Ndeye s'interrompit dans sa phrase tout en ayant écarquillé les yeux un moment avant de revenir à elle et lui dire toute gênée.
_ Je... S'il te plaît cache ton cou qu.....

Sans même terminer la phase, elle sortit de la chambre presque en courant laissant Moha quelque peu perdu face à sa demande. Il décida néanmoins de tout mettre sur le compte de la nuit passée ensemble ainsi que ses taquineries et s'en alla donc prendre son bain, sourire aux lèvres.

Une fois prêt, il débarqua dans la salle à manger où dès qu'il fit son entrée, il devint le centre de l'attention. Il ne comprenait pas pourquoi mais tout le monde semblait avoir les yeux sur lui, plus précisément sur son cou. Quelque chose clochait-il avec celui-ci ?
Il passa alors sur son cou sans rien sentir d'étrange ou de nouveau.
Enfin peut être !
Bizarre !
Il s'assit alors et là, tous partirent dans un fou rire à l'exception de Ndeye et Ma'Khady, la première au comble du gêne et l'autre littéralement consumée de l'intérieur par la jalousie.

_ Qu'avez-vous donc à rire ainsi de moi et fixer mon cou? Leur demanda alors Moha.

Tous les regards convergèrent aussitôt vers Ndeye qui n'eut qu'une envie sur le coup, celle de disparaître sur le champ, fondre. Et comme pour en rajouter sur la couche, Moha, encore plus perdu lui demanda la question qu'elle voulait à tout prix éviter.

_ Que se passe-t-il Ndeye ? Qu'ai-je au cou pour que tous nous fixent ainsi à tour de rôle ?

Ndeye muette face à la question, Fa'Bintou qui ne rêvait que d'une occasion pour pouvoir se jouer de Moha prit le relais.

_ Dis-moi frérot, où as-tu passé la nuit ? Lui demanda-t-elle.
Ayant compris où elle voulait en venir, Ndeye se leva immédiatement pour s'en aller sans attendre la réponse de Moha qui ne tarda pas.
_ Quelle question ! Dans ma chambre bien sûr !
_ Dans ta chambre ? En es-tu sûr ?
_ Bien sûr !
_ C'est que tu as donc sûrement du te faire mordre par quelque chose où je ne sais pas, quelqu'un !
_ Mordre ? Quelque chose ? Quelqu'un ?

Il mit un moment à comprendre et quand l'information lui parvint enfin à l'esprit, il se précipita vers le miroir le plus proche pour y regarder son cou. Et comme s'il y est attendu, il avait une marque de morsure au cou. Plus précisément, il avait un suçon au cou qui ne pouvait avoir été fait que par Ndeye avec qui il avait passé la nuit.

Un suçon ?
Fait par Ndeye ?
C'était donc pour cela que celle-ci lui avait demandé de se couvrir le cou !
Elle redoutait donc une pareille scène !

Sourire mesquin aux lèvres, Moha s'excusa sans plus attendre auprès des autres avant de se rendre à la chambre de Ndeye où il était sûr de la trouver.

_ Je crois bien que tu me dois des explications sur ce suçon que j'ai au cou, dit-il en pénétrant dans la chambre, faussement sérieux.
_ Je... Je ne voulais pas le faire.... Je veux dire je pensai.... (En se relevant en toute vitesse).
_ Relax ! Je ne suis pas en train de te blâmer ou te faire la morale.
_ Je suis juste curieux de savoir comment et quand ce suçon a atterri sur mon cou.
_ Je crois... que rêve et réalité..... se sont confondues.
_ Confondues ? Attends ! Si je comprends bien, tu es en train de me dire que tu as rêvé me faire un suçon au cou et par coïncidence, tu l'as réellement fait.
_ ..... (Préfère se cacher le visage avec ses mains toute gênée)
_ Et puis-je savoir pourquoi ?
_ Je.... Pour rien !
_ Pour rien ? Sérieusement ? (En s'avançant vers elle jusqu'à ce qu'elle soit dos au mur).
_ Je.... Pour marquer.... Mon terrain.  C'était pour marquer mon terrain.
_ Si timide mais en même temps si dangereuse ! J'adore !
_ Du coup, tu.... vas-tu le cacher ?
_ Non ! N'y pense même pas.
_ S'il te plaît ! S'il te plaît !
_ Pourquoi cacher la preuve de ton amour ainsi que ta possessivité ? T'assures pas ?
_ Je... C'est juste que.... Les autres....
_ Quoi les autres ? Ils sauront juste que je suis tout à toi et que je ne m'en cache pas.
_ Je...
_ Tu dois comprendre que notre amour est ce qu'il y a de plus normal et merveilleux. Tu n'as donc pas à avoir peur de l'assumer comme je le fais. D'accord ?
_ D'accord.
Il l'embrassa alors sur la joue droite avant de lui murmurer à l'oreille.
_ Je saurai délicieusement prendre ma revanche. Tu es prévenue.
Sans lui laisser ensuite l'occasion de lui répliquer, il s'en alla fièrement.
Restée donc seule, Ndeye dont le cœur débordait de joie avait un sourire béat aux lèvres, rêveuse. Cependant, elle se fit assez vite arrachée de son état rêveur par la voix de la dernière personne qu'elle pouvait souhaiter voir ou entendre.
_ Ce doit être vraiment agréable d'entendre de ses beaux propos de Moha mais je me demande comment ce serait pour les autres de connaître ta sale histoire.

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