Chapitre 8

5.2K 378 7
                                    

Deux heures plus tôt

Mohamed, Ibrahima et leurs hommes venaient d'atterrir à Cap-Skiring après de longues heures de voyage mais aucun d'eux n'était en proie à la fatigue, tous déterminés à en découdre avec Khadim et ses hommes qu'ils ne voyaient aucunement comme étant des leurs mais comme des monstres tout droit venus des profondeurs des Enfers. Avant leur sortie de l'aéroport, ils se divisèrent en quatre groupes et chacun prit un chemin différent. Le premier groupe devait arriver à Dakar par la mer afin d'empêcher toute tentative de fuite par celle-ci et prit donc le bateau qui les y attendait, déjà préparé par les soins des hommes d'Aziz dont un d'avance était à bord. Le deuxième ralliait Dakar en passant par la Gambie afin d'attaquer par le Sud dirigé par Mohamed et le troisième, lui ralliait Dakar en passant par le Sud-Est pour pouvoir attaquer par l'Est. Il y avait cependant un quatrième groupe à la tête de laquelle était Ibrahima et qui, lui, n'avait atterri au Sénégal mais en Mauritanie pour venir attaquer du Nord le domaine de Khadim.

Pour ainsi donc résumer, celui-ci allait être de tous les bords attaqué pour ne lui laisser à lui et ses hommes aucune chance de s'échapper ou de pouvoir leur jouer un quelconque vilain tour. Seulement, alors qu'il était avec ses hommes arrivé aux portes de Dakar et attendait de recevoir le signal d'Aziz pour attaquer, Mohamed se sentit recevoir un coup de poignard dans l'abdomen. Sur le coup, il crut qu'il venait d'être attaqué mais en remarquant qu'aucun coup ne lui avait été porté, il se comprit que c'était son âme-sœur qui venait d'être poignardée. Seulement, le fait qu'il ait senti d'une plus claire manière, contrairement à toutes les autres fois, ce qui lui arrivait le laissa perplexe. Comment cela pouvait-il bien être ? Avant même qu'il ne trouve la réponse à sa question, il sentit un second coup de poignard, cette fois-ci au niveau de son épaule droite qui l'obligea de par la douleur qu'il en ressentit à se mettre à genoux. À ce moment-là, ils reçurent le feu vert d'Aziz et ses hommes pour entrer, les portails leur ayant été ouverts de l'intérieur. Alors qu'il essayait de se relever venant de recevoir un troisième coup de poignard, cette fois à l'épaule gauche après avoir donné à ses hommes l'ordre d'attaquer, il sentit son loup s'agiter en même temps qu'une particulière odeur lui parvenait aux narines. C'était une odeur assez particulière de lavande mélangée à celle de rose.
Avant même qu'il n'ait eu le temps de se poser la question de savoir pourquoi cette odeur primait sur toutes les autres pour lui parvenir, son loup de plus en plus agité lui donna la réponse.

_ C'est elle. C'est notre Luna.
_ Mais comment peux-tu le savoir ?
_ On s'en fout de cela. Laisse-moi juste prendre le contrôle et aller la trouver. Elle est très en danger, c'est sûr et certain.
_ Vas-y.

Sans plus attendre, il laissa donc son loup prendre le contrôle pour se précipiter à l'intérieur passant à travers les effusions de sang qui découlaient du carnage qui avait lieu, ses hommes à lui et Ibrahima ayant reçu l'ordre de n'épargner aucun de ceux de Khadim, excepté lui-même et ses bêtas. Aras (le loup de Moha) ne se retint aucunement de participer au carnage qui avait lieu, encore plus en rogne après avoir su pour la présence de son âme-sœur sur place, en arrachant des têtes ennemies sur son passage jusqu'à arriver devant les cellules dans lesquelles les humains étaient censés être. Celles-ci étaient tellement petites, étroites que l'on pouvait aisément comprendre pourquoi presque tous ceux présents sur les photos et vidéos envoyés par Aziz semblaient être anorexiques ou très souffrants. Les cellules où ils passaient une bonne partie de leur captivité les empêchaient indéniablement de grandir comme il se devait. Sa rage de plus grandissante, Aras eut du mal à se faire à l'idée de ne pas avoir trouvé son âme-sœur au point où le sentant perdre tout contrôle sur lui-même, Mohamed le força à lui laisser les commandes pour retrouver forme humaine.

_ Notre âme-sœur n'est pas là et cela me met tellement en rogne de le savoir mais aussi de savoir qu'elle est blessée et sans défense, se justifia Aras.
_ Je sais et c'est pour cela que j'ai pris le contrôle. Laisse-moi faire, nous la retrouverons. Tu as ma parole, lui promit Mohamed.
_ Tu as vraiment intérêt.
_ Je sais.
_ Aziz, puis-je savoir se trouvent tous les captifs ? Demanda-t-il à celui-ci par le lien de la meute.
_ Pour embrouiller les hommes de Khadim, nous leur avons ouvert les portes de leurs cellules pour qu'ils sortent mais ne t'inquiète pas, ils sont retenus dans la grande cour afin de ne tout de même pas quitter le domaine.
_ Heureusement.
_ Mais pourquoi avoir posé cette question, Alpha ?
_ Mon âme-sœur est ici.
_ C'est pas vrai !
_ Si, ça l'est pourtant.
_ J'espère que vous la trouverez.
_ Moi aussi.

Il coupa la communication pour se rendre à la cour mais en rebroussant chemin, il remarqua des traces se sang par terre, celles de son âme-sœur. Il les suivit jusque dans la grande cour où il espérait les voir s'arrêter. Seulement, à son plus grand regret, tel ne fut pas le cas. Sa Luna avait réussi ainsi donc à quitter le domaine, les traces de sang pour preuve.

_ Amadou, Mahmoud (ses bêtas), occupez-vous avec l'Alpha Ibrahima des captifs quand vous en aurez fini avec ces monstres. , ordonna-t-il à ceux-ci par le lien de la meute.
_ Et souvenez-vous, je veux ce monstre de Khadim vivant. Je m'occuperai personnellement de son cas, rajouta-t-il.
_ Mais, et toi ? Que feras-tu pendant ce temps, si ce n'est pas trop indiscret ? Lui demanda Amadou.
_ Ma Luna était parmi les captifs mais je ne sais par quel moyen, elle a pu s'échapper et quitter le domaine. Je pars à sa recherche avec pour guide les traces de sang qu'elle a involontairement laissées.
_ Vas-y et ramène-la nous. On s'occupe de tout.
_ À tout à l'heure.

{safa555🌟🌟🌟}

L'Alpha suprême et Elle : Le destin de L'ÉlueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant