Chapitre 34

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Elle se trouvait dans un champ de elle ne savait quoi, complètement ravagé par un intense feu, puisque n'étant que cendres et débris. L'odeur de soufre était par ailleurs encore présent dans l'air, la faisant tousser. Quand elle se fut enfin calmée, elle se rendit compte avoir une écharpe au cou qu'elle enroula en forme de turban autour de son visage et de sa tête pour se protéger et pouvoir avancer.
Elle marcha ainsi un long moment mais n'arrivait pas voir la fin du champ. Ce dernier semblait infini mais elle ne désespéra pas de trouver la raison de sa présence sur place et continua donc de marcher puisqu'elle n'était pas encore fatiguée. Et elle eût raison de le faire car au bout d'un moment, elle arriva à une partie intacte du champ qu'elle découvrit être constitué d'iris, fleurs associées à la royauté, la sagesse, l'espoir et le courage ainsi que de glaïeuls, associés à la force.

Mais alors pourquoi une partie du champ est partie en flammes ?
Qu'est-ce que cela pouvait bien signifier ?

Avant même qu'elle ne puisse approfondir ses pensées Elle vit soudainement un feu se déclarer de l'autre côté du champ, celui intacte. Elle n'eut cependant pas le temps de réagir car le feu ravageait bien trop vite tout ce qui se trouvait sur son chemin. Mieux, au fur et à mesure qu'il avançait, elle put voir se dessiner au milieu des flammes une silhouette de plus en plus distincte, les bras écartés donnant l'impression qu'elle contrôlait le feu. Ndeye ne put donc se résigner à bouger et attendit, immobile la silhouette qui vint s'arrêter juste devant elle, toute vêtue de noir, la tête recouverte d'une cape avant d'alors se mettre à rire à gorge déployée, à l'image de l'antagoniste d'un film. Ndeye pût ainsi deviner que le fameux personnage était en fait une femme et comme après s'être calmée, celle-ci se tint devant elle, elle se risqua, les mains tremblantes à relever sa cape pour voir son visage. La vision de celui-ci la choqua tellement qu'elle sursauta se heurtant à une pierre qu'elle n'avait pas vu pour tomber par terre.

Se tenait devant elle une réplique d'elle mais dans un horrible état. La peau cédant tel du neige au soleil, son visage était difforme, les yeux presque en dehors de leurs orbites et les cheveux de sa tête collée à la tête, celle-ci semblait tout droit venir des Enfers. Elle s'agenouilla par ailleurs et lui releva le menton de sa main droite, si l'on pouvait cela ainsi étant donné qu'elle était presque entièrement dépourvue de peau, afin qu'elle puisse la regarder droit dans les yeux.

_ Tout ceci est de ta faute ! Tu es responsable de tout ceci ! La blâma-t-elle.
_ De quoi parles-tu ? Demanda Ndeye, perdue.
_ Tu es la fautive de l'histoire ! Tu as détruit l'espoir de tous, tu n'as pas su faire bon usage de ta force ! Tu l'as laissé gagner !
_ Qui ? Quel espoir ? Quelle force ?
_ Tu es une monstre ! Tu ne sers à rien ! Tu mérites de mourir ! Meurs ! (En ramenant la main à sa gorge pour l'étrangler)

Ndeye tenta de se défaire de son emprise mais sa prise étant d'une incomparable puissance, elle ne put. Elle se fit ainsi étranglée à mort par une réplique d'elle-même. Et alors qu'elle s'attendait à reprendre connaissance, elle se retrouva plutôt dans la même position que tout à l'heure avant l'apparition de la réplique de sa personne. Celle-ci ne tarda par ailleurs pas à revenir mais cette fois-ci, elle fut stoppée dans son avancée par l'intervention soudaine de deux personne pareillement vêtues mais moins élancées, sûrement plus jeunes. À eux seuls, ils purent venir à bout de l'autre version d'elle avant de s'écrouler à leur tour, vides de vie.

_ Les choses étaient censées se terminer en Chaos avec le ravage de votre espoir, la neutralisation de votre force mais surtout votre fin à vous-mêmes au bénéfice de Saliou dont le règne aurait plongé le monde dans de sombres lendemains..., intervint dans son dos une voix qu'elle ne connaissait que trop bien, celle de la Déesse.
_ Mais.... ? Demanda Ndeye.
_ Mais le destin est de nature changeante et tout changement a un prix (En venant se mettre à côté d'elle)
_Quel... prix ?
_ Un sacrifices, deux vies contre celles du monde entier.
_ Lesquelles ?
_ Vois-le de tes propres yeux ! (En indiquant les deux corps de ses sauveurs de son index)

Ndeye se retourna pour la regarder un moment avant de s'avancer vers les deux corps qui reposaient à une courte distance d'elle. Une fois à leur hauteur, elle s'abaissa pour soulever leurs capes mais son action n'aboutira pas, sa main retenue par une autre à quelques centimètres du visage du plus proche d'elle des deux.

Elle rouvrit aussitôt les yeux pour se voir couchée sur son lit, Aziz assis sur celui-ci, à côté d'elle. En se rendant compte qu'elle avait rouvert ouvrir les yeux, celui-ci se leva pour se rapprocher d'elle avant de lui faire un câlin, exactement ce dont elle avait besoin après l'étrange vision ou rêve qu'elle venait d'avoir. En le serrant cependant en retour, elle put voir l'autre version d'elle, debout à quelques pas du lit. Sans perdre de temps, elle souleva Aziz pour le tenir contre elle et quitta au plus vite la chambre, direction la salle de réunion où ils se trouvaient tous. Seulement, elle ne les y trouva pas.

_ Ils doivent sûrement être dans le salon, dans ce cas, lui suggéra Aziz.

Sans perdre plus de temps, Ndeye s'y rendit et comme l'avait suggéré Aziz, ils s'y trouvaient tous, discutant de elle ne savait quoi et elle ne chercha pas bon plus à le savoir.

_ Coucou ! Dit-elle ne sachant pas quelle heure il faisait.
_ Ndeye, ça va mieux ? Lui demanda Fa'Bintou.
_ Oui. Mais je ne suis pas là pour cela. Actuellement, j'aimerai vous parler de...
_ Aziz ?! Demanda Moha, attirant l'attention de tous qui se retournèrent pour le voir sur le pas de la porte, exténué.
_ Aziz ! Mais qu'est-ce que tu fais ici ? Tu étais censé rester au Sénégal garder un œil sur Saliou, non ? Demanda Ibra.
_ Je... C'est la raison de ma venue, dit Aziz, les mains sur les genoux.
_ Mais tu aurais juste pu nous envoyer un message par les divers moyens de communication. C'était pas la peine de parcourir une su longue distance.
_ J'avais pas le... choix.
_ C'est pas grave d'ailleurs, puisque tu es là, quel est le problème ?
_ J'ai été chargé en sentinelle de venir vous prévenir si fait que Saliou vient de nous déclarer la guerre au Sénégal.
_ Les dès sont désormais jetés, visiblement ! Commenta Ndeye.

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L'Alpha suprême et Elle : Le destin de L'ÉlueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant