L'Alpha suprême et Elle : Le destin de L'Élue

Chapitre 18

Aussitôt, Ndeye et Moha s'immobilisèrent et tout le monde débarqua dans le salon, inquiet qu'il ait pu arriver quelque chose de grave à Fa'Bintou.

_ Que se passe-t-il ma chérie ? Tout va bien ? Lui demanda son père.
_ Tu t'es faite mal ? Où cela ? Lui demanda à son tour sa mère.
_ Quelqu'un est entré dans la maison ? Demanda Mahmoud.
_ ... Elle hocha juste la tête
_ Qui ? Où est-il ? Demanda aussitôt son père sur ses gardes.

Fa'Bintou réagit enfin pour leur demander exaspérée :

_ Suis-je vraiment la seule ici à les voir ?
_ Qui cela ? Lui demanda sa mère.
_ Tu es sûre chérie que ce n'est pas ton esprit qui te joue des tours ? Lui demanda son père.
Déçue d'être crue délirante, Fa'Bintou alla sans plus attendre sous leurs tirer Ndeye qui se cachait derrière Moha sous leurs yeux pour l'amener devant eux.
_ Alors, suis-je toujours folle ? Mon esprit me joue des tours ? Demanda-t-elle.
_ Ah ! Ce n'était donc que Ndeye ! Nous avions craint le pire avec ton cri, s'expliqua son père.
_ Ce n'était pas exactement que Ndeye mais nous deux, intervint Moha qui avait profité de la distraction créée par Fa'Bintou pour reprendre le contrôle et s'habiller.
_ Voilà ! Je comprends ! Dit leur mère.
_ Qu'as-tu compris ? Demanda leur père.
_ Notre pauvre fille a été si surprise de voir Moha et Ndeye ensemble qu'elle n'a pas pu s'empêcher de crier, expliqua leur mère.

Tout le monde partit aussitôt dans un fou rire sous les yeux de Fa'Bintou boudeuse.

_ Dis maman, t'es sûre que cette fille est ma petite sœur ? T'es sûre qu'elle n'est pas le fruit d'un échange ? Demanda Moha après s'être calmé.
_ Aussi sûre que tu ne t'appelles Mohamed Sow, répondit Fa'Bintou.
_ Déesse ! Je plains ton futur époux.
_ C'est plutôt Ndeye qui est à plaindre ! À peine t'a-t-elle laissé l'approcher que tu la traînes déjà un peu partout.
_ Je ne l'ai traîné nulle part. Elle m'a accompagné de son plein gré.
_ Menteur !
_ Folle !
_ Macho !
_ Cin.....
_ Cela suffit. Ndeye, Moha, allez vous rafraîchir. Nous passerons très bientôt à table, intervint Bass ( la mère de Moha et Fa'Bintou.
_ D'accord, dirent ceux-ci avant de s'en aller.

Dès qu'elle entra dans sa chambre, Ndeye se jeta sur son lit, le sourire aux lèvres mais étrangère à ces sentiment de satisfaction, de bonheur et de plénitude.

Était-ce normal ?

Était-ce bien ?

Avait-elle le droit de ressentir cela ?

Elle n'en savait rien.

Tout ce qui comptait pour l'instant était qu'elle aimait ressentir ces choses et ne s'en priverait pas. Le reste, c'est pour plus tard.

Elle resta alors allongé sur le dos, la tête dans les nuages jusqu'à ce que son dans son esprit divaguant commence à prendre forme les images d'un futur aux côtés de Moha.

Elle et lui étaient ensemble dans un endroit encore plus paradisiaque que le Rukarara, un endroit chaleureux qui dégageait un doux calme, une paix inégalée et surtout un charme incommensurable. Ils se tenaient assis, main dans la main, à contempler le magnifique tableau que leur offraient les lieux quand de loin, elle vit deux personnes au loin venir vers eux. Aussitôt, un sourire de bonheur et de fierté naquit sur leurs visages...

_ Ndeye ! Ndeye ! Tu es là? La sortit de sa rêverie la voix de Moha.
_ Ah... Euh ! Oui., répondit-elle.
_ Que fais-tu depuis tout à l'heure ? Tout le monde t'attend pour passer à table, dit Moha.
_ Quoi ? ! S'exclama Ndeye surprise.
_ Bah ! Quoi ? Tu savais pas que cela fait près d'une demi-heure que tu es enfermée dans ce chambre ?
_ Autant de temps ! J'arrive donc tout de suite, dit aussitôt Ndeye.
_ Te force pas à venir si tu te sens pas bien. Je leur dirai et te ferai parvenir ton dîner, dit Moha.
_ Ce... Ce n'est...
_ Et désolé si tu te sens pas bien à cause de la sortie. J'aurais dû savoir que t'es encore fragile pour pouvoir faire certaines choses, s'excusa Moha.
_ Mais non ! Je me sens parfaitement bien. J'étais juste perdue dans mes pensées. J'arrive tout de suite, dit Ndeye.
_ D'accord mais fais vite car sinon, cette fois-ci, je n'empêcherai pas Aras de défoncer cette porte, la prévint Moha avant de s'en aller.