Him ~[NOMIN]~

~Him~ Chapitre 1

Ce garçon. Ses cheveux sombres, sa peau parfaite, son corps, ses petits yeux, ses lèvres, son visage. Tout est parfait à propos de lui. 

Il me hantais. Il m'envahissais. Depuis que je j'avais entendu le son sa voix pour la première fois, son être s'était comme gravé dans ma peau. Je ne le connaît pas, du moins pas plus que la plus part des gens du lycée, mais il a quelque chose. J'aimerais tellement le connaître, me rapprocher de lui. Beaucoup croient le connaître mais ne savent rien de lui en réalité. Je n'en sais pas plus qu'eux, mais je pense le voir différement. En fait, c'était assez compliqué de le cerner complètement, parce que c'était ce mec populaire qui se forgeait sa propre image, celle qu'il voulait renvoyer, mais qui était tout de même teintée de l'imagination des autres. C'est ça le lycée, et la vie en général : peu importe à quel point tu pense être toi même, au fond, tu fini par agir en fonction des autres, ou du moins, les gens s'inventent histoire, une personnalité. Et c'est encore pire quand tu parles à beaucoup de gens, ou que pleins de gens te connaissent.

Chaque gestes qu'il faisait, les gens l'interprétaient d'une manière différente, comme maintenant par exemple : il vient de ramasser le stylo de Rina. Elle est assez naïve mais gentille et va sûrement penser qu'il est sympa, les autres vont dire qu'il la drague, d'autres vont s'en foutre et ne l'auront même pas remarquer et d'autre vont immédiatement le dire a Doyeon. Au même moment où cette pensée traverse mon esprit, je vois une fille de ma classe se pencher vers la fausse rousse et lui chuchoter quelque chose à l'oreille.

Les gens croient toujours tout connaître. Ils pensent tout savoir en se basant sur une simple action qui n'est pas sensée avoir de repercutions. Certains affirmerons savoir toute une vie ou toutes les intentions de quelqu'un basé sur une simple parole ou un petit sourire. Je trouve ça assez ridicule, mais nous somme au lycée, alors ça ne m'étonne pas vraiment. à cet âge là, tout le monde est bien trop occupé à crée des fausses vies aux gens et à inventer des rumeurs sur tout et n'importe quoi. En y pensant, c'est plutôt créatif. Tu leur donne deux prénoms, un stylo et un vieux message, et bam, ils arrivent à inventer toute une histoire autour, détails compris. Si seulement ils mettaient autant d'efforts dans leur cours que pour inventer leurs histoires farfelues, peut être qu'ils auraient de meilleures notes.

Je parle d'eux comme si je n'en faisais pas parti, mais c'est pourtant le cas. J'ai le même âge et ai sensiblement la même vie, mon esprit lui aussi divague sur des choses futiles et inutiles, mais j'essaye toujours de garder cette part de réalité. Et j'ai la vague impression que nous ne sommes pas beaucoup à le faire. Parfois, je me demande si je ne me prend pas trop la tête..mais je n'ai pas trop envi de rêver si c'est pour me faire de faux espoirs, et encore moins pour crée des problèmes aux autres. 

Pendant un instant, mon regard était posé sur Jeno. Il est vraiment, vraiment beau. Je ne pourrais pas le décrire autrement. Puis, certe, il m'attire, mais je ne vais pas crier sur tout les toits qu'il m'a prêté une feuille le mois dernier. Pourquoi ? Tout simplement parce que tout le monde s'en fout. Même moi je m'en fiche. Je comprend pas comment on peux prendre une situation si banale et la rendre si...extraordinaire. Pour être honnête, je pense que les gens qui trouvent toutes ces histoires et qui trouvent des comment à des pourquoi inexistants ont une vie très peu interessante et ennuyeuse à mourir. Tellement ennuyeuse qu'ils utilisent leur cerveau pour mettre en évidence des gens et des situations qui n'ont aucune importance. Tout ça pour quoi ? Pour avoir des choses à raconter à midi ? Je peux comprendre qu'on ne sache pas toujours quoi dire, mais certains abusent vraiment de leurs conneries, et ca peux vraiment poser problème parfois. 

A vrai dire, je ne sais pas si ces gens m'impressionne ou s'ils m'ennuient : sans eux la vie au lycée serait très calme et des fois j'avouerais être heureux que des gens parlent des autres et ouvrent leurs bouches même pour dire des choses dénuées de sens et sorties de leur contexte pour me faire penser à autre chose qu'au cours.