Hear me Roar (RÉÉCRITURE)

CHAPITRE 9 - "Pardonne moi..."

               Je ne pense pas vous avoir déjà parlé des découvertes de mon père. Lui aussi avait des doutes sur la manière dont Jon Arryn était mort et a décidé d'enquêter. Il a découvert que Joffrey n'était pas le fils de Robert mais bel et bien celui de Jaime. Aussi dégoutant que cela puisse être, ce n'est malheureusement par surprenant.

               Grâce à des informations recueillies auprès des différents membres du Conseil Restreint, Ned a rencontré un jeune forgeron a Culpucier qu'il pense être le bâtard de Robert.

               Mon père a été obligé de me raconter cette histoire lorsque j'ai entendu Baelish lui faire la proposition de l'emmener dans son bordel afin d'y rencontrer l'une des maitresses de Robert avec qui celui-ci a eu un enfant. Jon Arryn l'aurait également rencontrée peu avant sa mort.

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               Je suis assise dans ce que Littlefinger appelle son bureau. Bien que cela ressemble à l'un de ces salons de Dorne avec des canapés de toutes part et des coussins brodés d'or.

               Jory est debout de l'autre côté de la pièce, extrêmement mal à l'aise de se trouver dans un tel endroit en ma compagnie.

- Elles ne vont pas te manger, tu sais ? je lui lance en souriant.

               Il ne répond rien, il tente de rester impassible alors que je me rends parfaitement compte que la blonde assise à côté du tenancier lui fait de l'œil.

- Ce ne sont que des femmes, j'ajoute. Quoi que... C'est peut-être cela qui te fait peur.

               Jory tourne la tête vers moi. Heureuse d'être arrivée à mon but et de l'avoir fait réagir, je lève les mains en signe de retraite.

- J'en ai fini avec toi. Pour le moment.
- Étiez-vous déjà entrée dans un établissement de ce genre auparavant ? me demande Baelish.
- Avant de vous rencontrer ? Oui, bien sûr.

               Je vois les yeux de Jory s'écarquiller et me reprends immédiatement.

- Bien sûr que non...

               Baelish se lève, laissant les deux filles qui l'accompagnaient pour s'assoir à côté de moi. Il s'est changé lorsque nous sommes arrivés ici et porte à présent une tenue plus légère.

- Je vous en prie, me dit-il. Racontez moi.
- Vous voulez que je vous raconte mon expérience dans un bordel ? C'est extrêmement déplacé, Lord Baelish.
- Vous n'y êtes pas allée pour cela... Vous et moi savons que vous ne payeriez pas pour profiter d'une jeune femme, ou d'un jeune homme.

               Il a raison. Je ne payerais jamais pour cela tout simplement parce que ces filles me font de la peine. Elles se retrouvent ici soit parce qu'elles ont été vendues, soit parce qu'elles étaient trop pauvre pour pouvoir se nourrir d'une autre manière. Elles n'ont jamais eu le choix.

               Elles méritent qu'on les sauve, pas qu'on les loue.

- Alors ? insiste Littlefinger. Pourquoi était-ce ?
- Il y a un bordel à Winterfell et certaines des filles qui y travaillent ont vécu là toute leur vie. J'ai grandi avec elles. Oubliez-vous parfois que ce sont des êtres humains ? La plus part des filles qui travaillent pour vous viennent de pays lointains, elles viennent pas la mer. Vous les achetez pour les revendre à moindre coup.
- Les bordels sont un investissement bien meilleur que les bateaux, me répond-il. Les butins font rarement naufrage.

               Mon père entre alors dans la pièce, détournant l'attention de Littlefinger. Et heureusement, je ne sais pas dans quel piège il voulait m'embarquer mais cela m'aurait très certainement mise en mauvaise posture.