J. Le front - sixième partie

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Alors que la flotte thrawnienne émergeait de l'hyperespace et pénétrait dans la bulle stable nichée au cœur de la nébuleuse, Varig eut la surprise de découvrir que leurs ennemis avaient déjoué toutes leurs prévisions.


Cinq minutes plus tôt, les sondes d'espionnage avaient précédé les vaisseaux et s'étaient rapidement faites repérer et abattre, non sans avoir transmis leur rapport.

Une vaste station spatiale en forme de disque bombé se cachait bien à l'intérieur du nuage de Scylla; le complexe de recherche secret de piepie était désormais exposé. Comme prévu le pirate n'avait laissé en poste qu'une flotte minimale; quelques centaines de vaisseaux lourds, plus destinés à dissuader des confrères pillards qu'à affronter une force de combat déterminée.


Varig et ses officiers pensaient que le commandant ennemi n'avait que deux choix après avoir vu les sondes: fuir en tentant de saboter la station ou affronter les assaillants.

Les thrawniens avaient bâti leurs stratégies en fonction de ces deux options, c'est pourquoi ils furent surpris de découvrir que la flotte ennemie n'avait pas réagi. Le gros des vaisseaux était toujours à quai le long de la bordure de la station, et seuls quelques dizaines de bâtiments patrouillaient à la lisière des masses de matière changeante de la nébuleuse.

La plupart de ces patrouilleurs s'étaient naturellement rapprochés du point d'émergence des sondes; ils n'eurent pas le temps de comprendre ce qui leur arrivait.


Craignant une embuscade dès la sortie d'hyperespace, Frallon et Arius avaient recommandé de déléguer les commandes de tir aux systèmes automatiques, bien plus réactifs que des humains. Des milliers de vaisseaux ouvrirent donc automatiquement le feu sur les ennemis proches, les taillant littéralement en pièces.


-Destructions de 23 vaisseaux ennemis confirmée, signala un opérateur.


Peut-être le commandant du site pensait-il avoir plus de temps, à moins qu'il n'ait pas pris sa décision assez vite. Quoi qu'il en soit, cela donnait à Varig une opportunité inespérée; il activa son système de com.


-Commandant Frallon, prenez la tête avec votre groupe de combat et avancez au contact de l'ennemi. N'en laissez aucun prendre la fuite, mais n'endommagez pas la station dans la mesure du possible.


Il se tourna ensuite vers Arius.


-Que notre groupe couvre celui de Frallon. Envoyez des unités s'occuper des patrouilleurs et préparez vous à déployer les troupes de choc sur la station; on ne doit pas leur laisser le temps de comprendre ce qui se passe.


Lors des batailles il se contentait d'ordres généraux, laissant le soin à ses commandants, bien plus doués que lui, de manœuvrer les groupes de combat pour les exécuter.


-Compris amiral.


Pianotant sur la console de son fauteuil tandis que ses ordres étaient exécutés, il diffusa le message pré-enregistré qu'il avait préparé sur un canal ouvert, exigeant une reddition immédiate et sans conditions. À ce stade c'était quasiment une formalité.


-Amiral, les vaisseaux de la SOB se détachent de leurs ancrages, et des appareils ennemis se déploient pour intercepter nos forces.

La Dernière Étoile - Tome 2 : ChuteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant