11. Epilogue

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Tandis que mon Empire se languissait dans les affres de la défaite et de ma disparition, l'armada pirate de piepie se tournait voracement vers les mondes d'Andromeda en quête de toujours plus de butins, de recrues et de vaisseaux. La guerre à outrance avait longtemps restreint leurs capacités; désormais leur ambition ne connaissait plus de limites et des flottes de raid écumaient les étoiles. C'est du moins avec ce discours que le pirate avait harangué ses amiraux.


Au combat, un excès de confiance peut se payer cher. Un instant d'inattention et le chasseur devient la proie. Prise sous un déluge de feu, l'une des armadas de pillards était en train d'apprendre cette leçon au prix fort.


Les pirates revenaient d'un raid particulièrement profitable quand une vaste flotte avait surgit entre eux et leur base. Les assaillants avaient avancé avec mépris entre les défense au sol et les vaisseaux ennemis, écartant l'avantage tactique au profit d'une force écrasante. En surnombre et équipée d'armements de pointe, la force d'attaque de la légion d'acier de Ray ne mit que quelques minutes à tailler en pièces les défenseurs. Rassembler les épaves et les survivants prit à peine plus de temps, avant que la flotte ne reparte gorgée de ressources.


Les malheureux traînés le long des sombres coursives des vaisseaux mécanisés furent menés jusqu'à des chaînes de montages grotesques et sanglantes. Elles s'emplirent de hurlements alors que les membres biologiques étaient arrachés, remplacés par des prothèses mécaniques. 

Les corps torturés traversèrent des transformations cruelles imaginées par l'esprit malade du méca-apotre Ray. La chair devait être remplacé par le métal, mais le corps et l'esprit du donneur devait imprégner chaque pièce de sa nouvelle enveloppe de métal. Démantelés et reconstruits simultanément, les pirates devinrent des légionnaires, machines difformes et obéissantes au service des dieux sans nom de la TTC. Des parodies de leur existence passée.


Piepie n'avait cure de l'horrible traitement infligé à ses pirates après leur défaite. En revanche la perte d'une de ses précieuses flottes le mit en rage.

Mais là où d'aucun aurait vu un ennemi trop puissant, il décida qu'il avait face à lui la proie la plus grasse qu'il puisse détrousser.

La secte TTC était la force dominante de l'univers connu. Les flottes des apôtres pouvaient écraser toute opposition; ensemble elles étaient invincible. Pourtant piepie attaqua un de leurs vassaux avec férocité, brûlant sa capitale, fracassant sa lune et détruisant sa flotte. Le butin du pillage lui rapporta de quoi remplacer ses pertes, et bien plus.

Distraite par sa foi en sa propre invincibilité, la secte commit l'erreur d'ignorer la menace. Piepie, lui, rassemblait des alliés et multipliait ses forces. Des empereurs et chefs de guerres ambitieux s'associaient à lui, attirés par la promesse du carnage. Un nouvel affrontement pour la suprématie sur Androméda se préparait...


Pourtant la secte semblait avoir d'autres soucis en tête. D'étranges mouvements de flottes et rumeurs se répandaient jusqu'aux limites de l'espace connu. D'immenses quantités de ressources disparaissaient alors que les quatre apôtres dont l'alliance avait fait la gloire semblaient ne plus s'accorder. Les intrigues, complots et assassinats prenaient un tour frénétique. Des quartiers industriels saturés de pollution aux temples les plus sacrés des prédicateurs semaient le trouble proclamant le retour prochain des dieux sans nom.


Seuls les apôtres comprenaient  vraiment ce qui se passait vraiment: les inquisiteurs assemblaient leurs forces pour proclamer la fin de l'univers.

La Dernière Étoile - Tome 2 : ChuteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant