Chapitre 41

2.4K 183 33
                                    

Mon père était au sol, baignant dans son sang. Mon visage était noyé de larmes. Je sentis quelqu'un me prendre dans ses bras.

- Ssshhh, ça va aller, me dit la personne en me caressant le dos.

Je levai les yeux et vis Law, le regard posé sur l'homme.

Soudain Doflamingo apparut, pointa son arme sur Law, et tira. Je n'eus pas le temps de réagir que ce dernier était mort, dans mes bras. Le géant blond m'attrapa et me jeta sur son épaule, tournant le dos aux deux hommes qu'il venait de tuer et m'emportant avec lui. J'essayai d'hurler, mais aucun son ne sortit.

//

Je me redressai dans mon lit, haletante. Les larmes inondaient mes joues et je n'arrivai pas à me calmer. J'étais secouée de tremblements, et haletai comme si je venais de courir un marathon.

Je me levai difficilement. Je reprenais doucement des forces depuis mon retour. Mon alimentation était redevenue normale, mais je restais faible. Je pensais que mes cauchemars allaient se calmer, mais j'avais visiblement toujours besoin d'une certaine présence pour me calmer vraiment.

J'allai dans le couloir. Tout était plongé dans le noir, j'en conclus donc qu'il faisait nuit.

J'avais besoin de lui. Maintenant. J'avais besoin de sentir sa présence, de m'assurer qu'il était toujours là et que mon cauchemar n'était pas la réalité.

Aussi allai-je jusqu'à son bureau. J'entrai, personne. Je pris donc la direction de sa chambre. Encore une fois, j'entrai sans toquer. Toujours personne.

Je me laissai glisser contre le mur. Les larmes reprirent de plus belle. Je n'avais pas la force d'aller le chercher dans tout le sous-marin.

Quelques instants plus tard, la porte s'ouvrit. Je ne relevai pas les yeux, ça ne pouvait être que lui. Je le sentis s'accroupir devant moi et le regardai. Mon cœur se mit instantanément à tambouriner dans ma poitrine.

Si je ne l'avais pas trouvé, c'était parce qu'il était en fait dans la salle de bain et venait manifestement d'en sortir, au vu de son torse nu. Il me regarda avec des yeux inquiets, et je ne me pus m'empêcher de me jeter dans ses bras.

Il me souleva du sol et m'amena jusqu'à son lit. Il s'y assit avec moi dans les bras et commença à me bercer. Si je n'avais pas été aussi mal, j'aurais sans doute noté à quel point cette affection était bizarre, venant de lui.

Je restai désespérément accrochée à lui, comme s'il était le seul pilier de mon existence. Au bout d'un moment, la quiétude me gagna et je m'endormis.

//

Trafalgar Law

J'avais décidé de prendre une douche nocturne ce soir-là, et avais trouvé une jeune fille complètement paniquée dans ma chambre, en y retournant.

Et c'est ainsi que je m'étais retrouvé allongé dans mon lit avec Luisa dans les bras. J'avouais ne pas du tout savoir comme gérer cette situation. J'étais en terre inconnue.

Je sentis blondinette remuer. Je tournai la tête vers elle et remarquai que ses beaux yeux verts pleins de larmes étaient posés sur moi. Elle n'essayait même pas de se défaire de mon étreinte.

- Que s'est-il passé ? demandai-je.

- J'ai rêvé que mon oncle te tuait, me répondit-elle.

Je souris.

C'est qu'elle a l'air de tenir à moi, cette petite.

Voyant ma réaction, elle tenta de s'écarter, mais je la fis basculer contre mon torse et la maintins fermement. Je ne comptais pas la laisser s'échapper, cette fois. Je commençai à en avoir marre de notre jeu du chat et de la souris. Elle m'avait eu par surprise en m'embrassant dans mon bureau, plus tôt, et je comptais bien riposter.

- Qu'est-ce que tu fais ? interrogea-t-elle.

- Je te fais un câlin, tu le vois pas ?

Je m'amusai de sa réaction. Regard interrogateur et bouche entrouverte. Elle se sécha les yeux et me demanda :

- En parlant de câlin... L'autre fois, quand j'ai bu de l'alcool et que j'étais un peu saoule...

J'haussai un sourcil.

- ... Ok, très saoule. Est-ce que j'ai fait des trucs... Que je n'aurais pas fait en temps normal ?...

- Comment ça ? Quel genre de trucs ?

Elle tapa du poing sur mon torse.

- Tu sais très bien de quel genre de trucs je parle ! répondit-elle.

Je soupirai mais ne pus m'empêcher de rire.

- Je suis pas certain que t'aies vraiment envie de savoir... lâchai-je, énigmatique.

Rencontre hasardeuse [TERMINÉ]Where stories live. Discover now