Chapitre 15

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Trafalgar Law

Tout l'équipage avait passé la nuit à chercher blondinette dans la charmante et paisible ville de Roa Village, sur l'île de Foolshout, où elle avait décidé de se rendre. En pleine nuit. En temps normal, je n'aurais sans doute pas pris la peine de la chercher. Mais son amnésie m'inquiétait. Et il y avait quelque chose qui m'empêchait de l'abandonner. Sans parler du fait qu'elle était recherchée...

Il était aux alentours de neuf heures du matin. J'avais décidé de retourner au sous-marin. Si elle était dans l'une des maisons de la ville, on n'avait aucune chance de la trouver pour l'instant.

Clione était posté au port, s'assurant que blondinette n'embarquait pas sur un bateau.

Penguin, Shachi et Bepo avaient, quant à eux, refusé de rentrer et continuaient les recherches.

Narval se lamentait et Jean Bart, l'ancien esclave que j'avais libéré des Dragons Célestes sur l'Archipel des Sabaody, et devenu membre à part entière des pirates du Heart, était calme, comme à son habitude. Je pouvais cependant percevoir une pointe d'inquiétude dans son regard.

Jean Bart n'était pas très bavard, mais je l'avais déjà vu poser un regard protecteur sur blondinette. Il semblait se préoccuper d'elle sincèrement. Il fallait bien admettre que cette fille avait un côté attachant, et sa maladresse donnait envie de la protéger.

En cet instant, j'eus vraiment l'impression qu'elle était l'une des nôtres. Tout le monde semblait véritablement concerné, et cette pensée me fit sourire. Sourire qui disparut bien vite à l'arrivée de Shachi.

- Capitaine ! On a un gros problème, dit-il en insistant sur le « gros ».

Je le regardai, l'invitant silencieusement à poursuivre.

- Avec les gars, on faisait des tours de village. Et là on a vu une maison avec des Marines tout autour. Ils semblaient chercher quelqu'un. Alors on s'est mis un peu à l'écart et on a écouté. Au bout d'un moment, on en a entendu un prononcer « Luisa »...

Je me redressai.

Merde, merde, merde.

On ne pouvait pas foncer tête baissée. Si les Marines nous voyaient, ils nous pourchasseraient, et ça réduirait nos chances de secourir blondinette. D'un autre côté, si on ne faisait rien, ils risquaient de l'attraper, elle.

J'étais tiraillé. Je regardai mes subordonnés un par un, cherchant lequel pourrait passer le plus inaperçu.

- Bon, commençai-je. Il faut que l'un d'entre vous se rende près de cette maison pour intervenir en cas d'extrême nécessité.

Mon regard passa sur eux.

- Mais seulement si c'est réellement vital, continuai-je. Un déguisement ne sera pas nécessaire. En revanche, il est impossible que ce soit Jean Bart ou moi qui y allions, les Marines nous reconnaîtraient immédiatement.

Je trifouillai un instant dans le meuble derrière moi.

- Celui qui s'y collera emmènera cet escargophone, finis-je en levant l'appareil. Des volontaires ?

Je fus étonné de voir qu'ils étaient tous partants pour y aller, même Narval. Cela ne fit que me confirmer leur attachement pour Luisa.

Après réflexion, je décidai d'envoyer Shachi. Je lui confiai l'escargophone tout en lui conseillant d'enlever sa casquette. Il la portait toujours, et j'étais sûre que même blondinette ne le reconnaîtrait pas si elle le voyait sans.

Mon subalterne fit un salut militaire, avant de se précipiter à l'extérieur.

Plus personne ne pipait mot. Nous étions tous dans l'attente. Soudain, mon escargophone sonna. Je m'empressai de décrocher.

- Euh, Cap'taine ? chuchota la voix de Shachi à l'autre bout du fil. Je pense qu'on a un petit problème. En fait voilà, euh... Vous voyez, Luisa ? Bah elle est actuellement encerclée par des Marines sur le toit de la maison.

Rencontre hasardeuse [TERMINÉ]Where stories live. Discover now