Chapitre 17

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Trafalgar Law se trouvait là, accompagné d'un homme que je ne reconnaissais pas. Était-il là par hasard ? Il n'était pas venu pour moi, tout de même ?

Il m'offrit un sourire espiègle et leva l'index vers le haut.

- TACT.

Mes pieds décollèrent mais je n'arrivais pas à avoir peur, mes yeux toujours vissés à ceux de Law. Je me rapprochai doucement de lui, volant dans les airs. Le grand brun m'attrapa par la taille et me déposa sur le sol.

- J'espère que t'es en état de courir, me dit-il, regardant derrière moi.

Bof bof.

Je me retournai et vis les soldats de la Marine se précipiter vers nous. Ils avaient d'abord été en état de choc - ils n'étaient pas les seuls, cela dit - mais s'étaient vite repris.

Law attrapa ma main et me tira pour fuir. L'homme qui l'accompagnait nous suivit, et je reconnus, non sans mal, Shachi. Ce dernier me fit un clin d'œil et je souris. J'étais très étonnée mais surtout heureuse qu'ils soient venus pour moi.

- Shachi ! lança Law devant nous. Appelle le sous-marin, dis-leur de préparer la fuite. D'urgence.

- Bien Capitaine ! répondit le subalterne.

Il sortir un escargophone de sa poche et commença à parler vite à l'attention de la personne à l'autre bout du fil.

J'avais un mal fou à courir aussi vite qu'eux. Déjà parce que j'étais moins rapide, mais surtout à cause de l'état de mon abdomen. Je me serrai le ventre avec un bras, tentant d'empêcher la blessure de s'ouvrir.

Nous arrivâmes enfin au sous-marin. Law s'arrêta afin de laisser Shachi et moi entrer tandis qu'il regardait derrière nous, s'assurant qu'il y avait une distance de sécurité raisonnable entre les Marines et nous. Il rentra à son tour en fermant la porte.

- Tous à vos postes ! cria-t-il aux membres de l'équipage. On largue les amarres. Maintenant !

Tous ceux qui croisaient mon regard me faisaient un sourire sincère. Mon cœur se serra. Je me sentis mal d'être partie sans un mot, la veille. Et dire que je ne voulais pas être associée à des pirates.

Trop tard.

Des cris de victoire et des soupirs m'apprirent que l'évasion était un succès. Narval se précipita vers moi et me pris dans ses bras avec force. Shachi, Penguin et Bepo m'enlacèrent également. Je n'étais pas très à l'aise, mais je n'en montrai rien.

Je m'excusai platement lorsqu'une voix m'interrompit.

- Luisa.

Je me figeai. La voix de Law était calme, beaucoup trop calme. Je me tournai vers lui et tremblai devant son regard froid.

- Dans mon bureau, me lança-t-il avant de se diriger vers le couloir.

Je jetai un regard autour de moi, cherchant de l'aide. Tout le monde me regarda avec un petit sourire gêné. Je soupirai, je n'allais pas y échapper. Mais après tout, je méritai la colère du Capitaine. Je m'étais enfuie et ils avaient dû venir me chercher eux-mêmes.

Il avait dû venir me chercher lui-même.

Je me traînai dans le couloir, à la suite de Law. Je n'avais aucune envie de me faire passer un savon. Je voulais disparaître.

Je m'avançai vers la porte du bureau, ouverte. Je levai les yeux et croisai les siens. Je n'arrivai à détecter aucune émotion dans ses iris gris.

- Ferme la porte, me somma-t-il.

J'obéis et me retournai pour lui faire face. Il s'assit sur son bureau, face à une chaise.

- Assieds-toi, m'ordonna-t-il.

Je compris que je n'avais pas vraiment le choix, même si j'aurais largement préféré rester debout. Cet homme était grand, et assise, il me dominait de manière carrément terrifiante.

Je posai les mains sur mes genoux, tentant d'en contrôler le tremblement.

Trafalgar Law me faisait une peur bleue en cet instant. Son regard froid, la tension qui se dégageait de son corps. Ses yeux me transperçaient. Le silence me rendait folle.

- Je, euh... commençai-je.

- Tais-toi.

Je sursautai. Sa voix était aussi glacée que son regard. Il se pinça l'arête du nez et ferma les yeux, faisant mine de réfléchir. J'aurais pu trouver ça mignon si je n'avais pas été dans cette situation.

Il ne pipait mot. Mon malaise s'aggravait de secondes en secondes. Les larmes me piquaient les yeux, mais je les refoulai. A quoi aurait-il servi de pleurer ? Je ressemblais à une enfant terrifiée à l'idée d'être grondée. Bon, avouons-le, j'étais totalement terrifiée à l'idée d'être grondée.

Il soupira, et je sentis la tirade arriver.

Rencontre hasardeuse [TERMINÉ]Where stories live. Discover now