Chapitre 40

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- Dis Narval... Tu sais où est Law ?

Elle me regarda, un petit sourire aux lèvres.

- Je pense qu'il est retourné dans son bureau. Il doit être en train de se soigner. Ah et, si tu veux mon avis, c'est lui qui s'est fait le plus de souci pour toi. Il doit être épuisé, aussi bien physiquement que mentalement.

Je me sentis rougir, ne faisant qu'accentuer le sourire de mon amie. Elle me fit signe d'y aller, alors je partis en direction du couloir.

Arrivée devant la porte du bureau de Law, je toquai. Je n'attendis pas de réponse pour entrer.

L'homme était assis en train de se recoudre le bras. Il leva les yeux vers moi, le visage impassible.

- Besoin d'aide ? lui demandai-je en m'avançant dans la pièce.

J'aurais bien fait demi-tour en voyant son activité actuelle, mais l'aider était une manière de le remercier pour m'avoir sauvée, selon moi.

Il haussa les épaules, et je contournai son bureau pour le rejoindre. Il finit de se recoudre, et je mis un pansement par-dessus la plaie. Je pris du désinfectant et un coton et m'occupai ensuite de ses nombreuses coupures.

Je sentis son regard sur moi mais tentai de garder un visage égal pour cacher mon trouble. Je ne me fis pas d'illusion et ne pensai pas une seule seconde qu'il était dupe, mais il ne fit aucun commentaire.

Il ne décrocha pas un mot, et j'en fis de même. A vrai dire, j'étais gênée de m'occuper de lui comme s'il était un enfant blessé. C'était lui qui me soignait, d'habitude, et le fait que les rôles soient inversés me paraissait bien plus étrange que j'aurais bien voulu l'admettre.

Une fois ma tâche accomplie, je m'installai sur son bureau, face à lui. Il recula légèrement son siège pour me laisser faire tout en me regardant moqueusement.

- Il faut qu'on parle, lâchai-je.

Il garda le silence. Je n'arrivais pas à décrypter ce qu'il pouvait bien penser, et ça m'énervait. Cet homme était tellement secret, et ça semblait beaucoup l'amuser.

Je balançai mes jambes dans le vide, je ne savais pas quel sujet aborder en premier. Aussi, finissais-je par choisir le plus simple, à mes yeux.

- En ce qui concerne l'offre de rejoindre l'équipage... commençai-je.

Law continua de me regarder sans piper mot. Je ne savais pas s'il m'ignorait sciemment, s'il me testait pour je ne savais quelle raison, ou si c'était autre chose.

- Si ça ne tient plus, je peux partir, bien sûr...

Il se redressa.

Ah ! Enfin une réaction.

- Donc, huuuum... continuai-je, plus tellement sûre de ce que je devais ajouter. Ensuite, je voulais te remercier d'être venu me sauver, mais si tu continues de m'ignorer comme ça...

Toujours aucune réponse. Je me levai et me dirigeai rapidement vers la sortie.

- Rah, tu m'énerves !

Alors que je m'apprêtais à ouvrir la porte, une main se posa dessus, la bloquant.

Je me retournai et m'aperçus que Law n'était qu'à quelques centimètres de moi. Il plaça ses deux mains de part et d'autre de ma tête, et ancra ses yeux aux miens. Ses lèvres étaient tellement proches que je pouvais sentir son souffle sur ma peau.

- Ben alors, fit-il. Tu pars déjà ?

- Oh, t'as pas perdu ta langue, finalement !

Je pris un air faussement étonné, tandis que le grand brun arborait un sourire sarcastique.

- Pour répondre à ta question, ajouta-t-il. La proposition de rejoindre l'équipage n'en était pas vraiment une.

Je le regardai sans comprendre, sentant la déception me gagner.

- C'était en fait un ordre, finit-il.

Je plissai les yeux. Il se moquait ouvertement de moi. Je tentai de me dégager pour sortir de la pièce, mais il se rapprocha de moi. Ainsi placés, nos corps se touchaient. Je sentis mon cœur faire des loopings dans ma poitrine.

Foutu pirate.

Il voulait jouer ? On allait jouer. Je m'avançai le plus possible, plongeai mon regard dans le sien, et pressai mes lèvres contre les siennes. Mon plan marcha au-delà de mes espérances. Surprit, il recula. J'en profitai pour me retourner, ouvris la porte, et courus en direction de la chambre que je partageai avec Narval. Arrivée à destination, je m'écroulai sur le lit.

Rencontre hasardeuse [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant